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Bilan de la fusion, combiné sur la base des bilans J.-B .-L. et S. O.-S.

A C T I F J . - B . - L . S . O .- S . T o t a l . Compte de construction :

Dépenses à la charge du compte de construction . . 73,276,000 177,971,000 249,247,000 Avances pour le chemin de fer du Simplon . . . . — 731,000 731,000

Total . . . 73,276,000 178,702,000 251,978,000

Fonds d is p o n ib le s ... ') 5,937,000 “-) 7,737,000 13.674,001)

Total de l’a ctif réel . . . 79,213,000 186,439,000 265,652,000

A amortir :

Primes de remboursement sur les emprunts Jougne-

Eclépens et F ra n c o -S u is s e ... 8,840,250 Pertes de cours sur la conversion des obligations dé-

nonçables, à couvrir par voie d’emprunt . . . . — 2,250,000 — Différence entre la valeur des nouvelles actions privi­

légiées et la somme nécessaire pour rembourser les anciennes actions privilégiées, à couvrir par voie

d’e m p r u n t ... 600,000 Pertes de cours sur la conversion des emprunts

J.-B.-L. . ... 555,000

Total des amortissements . . . 555,000 jl 1,690,250 12,245,250

Total de l ’actif . . . 79,768,000 198,129,250 277,897,250

') Fonds d is p o n ib le s ...Fr. 7,892,000 dont à déduire le dividende

pour 1888 ... Fr. 1,400,000

Pertes de cours sur la conversion. » 555,000 » 1,955,000 Fr. 5,937,000

2) Fonds d is p o n ib le s... Fr. 8,478,000 doni à déduire le dividende

pour 1888 ... Fr. 700,000

Amortissements d’actions . . . » 41,000 » 741,000 Fr. 7,737,000

au 31 décembre 1888, en tenant compte des modifications conventionnelles

P A S S I F Capital-actions : Actions p r i v i l é g i é e s ... Actions ordinaires... Total . . ■ Emprunts consolidés : Anciens emprunts 3 '/- % à c o n v e r tir ...

Nouveaux emprunts 3 '/ , °/0 pour couvrir des primes et des différences de c o u r s ... Em prunt 3 3/, % ... Jougne-Eclépens 3 °/0 ... Franco-Suisse 2 "/u % ... Total . . . S u b v e n tio n s ... Dettes courantes . ...

Caisse de retraite S. O.-S... ....

Total du p a s s if réel Fonds spéciaux et divers : Fonds de réserve et de r e n o u v e l l e m e n t ...

Capital a m o r t i ... ...

Soldes des comptes de profits et pertes, déduction faite des d i v i d e n d e s ...

Excédent de la réduction sur le capital-actions en sus du montant des sommes à a m o r t i r ...

Total . . .

Total du passif .

') Fonds de r é s e r v e ... Fr. l,000,0f;0 Fonds de réfection... » 100,700 Fonds de renouvellem ent... » 336,200 Fr. 1,436,900 3) Réseau p r in c i p a l... Fr. 487,000 Brunig ...» 102,000 Fr. 589,000 ») Primes et pertes de cours sur actions . . . . » 13,115,800 Amortissement de 204 actions ordinaires . . . » 41,000 Dépenses à amortir (chiffre arrondi)... » 46,363,000 "Fr. 59,519,800 Dont à déduire : Primes de remboursement à amortir

plus tard sur les emprunts Jougne-Eclépens et

F r a n c o -S u is s e ...» 8,840,250 Fr. 50,679,550 Montant de la réduction sur le capital-actions . . » 51,102,000 Il reste disponible Fr. 422,450 38,000,000 38,000,000 34,000,000 400,000 34,400,000 3,236,000 75,636,000 3,064,000 47f',000 -) 589,000 4,132,000 79,768,000 S. O .S. 14.000.000 34.000.000 48.000.000 112,526,500 2.850.000 7.824.000 18,072,450 141,272,950 1,020,550 4,768,400 850.000 195,911,900 *) 1,436,900 358.000 3) 422,450 2,217,350 198,129,250 T otal. 52.000.000 34.000.000 86

.

000.000 175,672,950 1,020,550 8,004,400 850,000 271,547,900 4,500,900 479.000 947.000 422,450 6,349,350 277,897,250

V

S T A T U T S

Nous croyons p ouvoir n o u s d isp en ser d ’e n tr e r dan s de longs d éveloppem ents s u r le projet de s ta tu ts de la nouvelle Compagnie. Ses bases sont en effet les m ê m es que celles du tra ité de fusion d o n t no us avons parlé d an s un ch ap itre précédent. D’un au tre côté, on a suivi en général, d a n s sa rédaction, la forme de nos s ta tu ts actuels.

L ’art. 1er ind iq u e le n o m de la Com pagnie et son objet, tel q u ’il résu lte des actes de concession et des s ta tu ts des deux Com pagnies actuelles. N ous n ’avons pas b e s o in , de dire que la co n stru ctio n de la ligne de Brigue à la frontière italienne p a r le S im plon y est ex pressém ent m entionnée.

L ’art. 2, c o n c e rn a n t le siège de la Compagnie, doit être entendu d ans le sens des dis­ positions intro d u ite s d an s le tra ité de fusion au sujet de la résidence à L a u san n e d ’une p artie des m e m b re s de la D irection et d ’u n certain n o m b re de services, ainsi que d u m a in tie n des ateliers d ’Y verdon, de F r ib o u r g et de Bienne.

L ’art. 3 fixe la d u rée de la société à 85 a n s , dès le 1er ja n v ie r 1890, et l’a r t. 4 dé­ te rm in e le m ode de publication des avis relatifs aux affaires sociales.

N ous n ’avons pas à n o u s a r r ê te r aux art. 5, 6 et 7, relatifs à la com position du fonds social d o n t n o u s avons déjà parlé à propos d u tra ité de fusion.

Les art. 8 à 14 règ len t les attrib u tio n s, la com position et la convocation de l’assem ­ blée générale d ’une m a n ière analogue aux sta tu ts actuels de la Suisse O ccidentale- Sim pion. Nous n ’y relevons que la disposition d ’ap rès laquelle l’assem blée générale o rd in a ire se r é u n it a lte rn a tiv e m e n t à Berne et à L ausanne.

L ’art. 15 fixait d ’ab o rd le d ro it de vote des actionnaires pro p o rtio n n ellem en t au ca­ pital des titres, en ce sens q u ’u ne action privilégiée de 500 fr. d o n n ait d ro it à 5 voix et u n e action o rd in a ire de 200 fr., à 2 voix. Mais, ensuite d u d ésir exprim é p a r l’un des gou v ern em en ts can to n au x , il a été convenu de m e ttre s u r le m êm e pied les deux caté­ gories d ’a c t io n s , c’est-à-dire d ’a ttrib u e r u ne voix à ch aq u e a c t i o n , privilégiée ou o rdi­ naire. Nous avons à peine besoin de faire r e m a r q u e r l’im p o rtan c e de cette modification

p o u r la Suisse O ccidentale-S im plon, d o n t les action naires a u ra ie n t disposé, dan s la p re­ m ière h yp othèse, de 4 8 0 ,0 0 0 voix s u r u n total de 1,0 00 ,0 0 0, ta n d is q u ’avec le nouveau système, ils a u r o n t 1 9 8,0 0 0 voix s u r u n total de 3 44 ,0 0 0 (en y c o m p re n a n t les 70,00 0 actions à ém ettre p o u r l’acquisition d u B erne-L ucerne). Ainsi il d é p e n d ra d ’eux d ’exer­ cer d a n s les assem blées de la nouvelle C om pagnie une p ré p o n d éra n ce incontestable. Il y a là, croyon s-n ou s, la m eilleure réponse aux crain tes q u e la fusion p o u r r a it in sp irer, au p o in t de vue de la cause d u Sim plon.

Le deuxièm e alinéa de l’art. 15 stipule, co n fo rm é m en t au Code des obligations, que n u l ne p e u t r é u n ir plus d u cin q uièm e des droits de vote rep résen tés d an s l’assemblée générale, m ais il fait u ne exception en faveur des can to n s p o rte u rs d ’actions. Cette déro­ gation aux règles d u Code des obligations est expressém en t autorisée p a r l’art. 6 de la loi fédérale du 21 décem b re 1883 s u r la co m ptabilité des Com pagnies de ch em in s de fe r, qui m a in tie n t les d roits de vote ou d ’a d m in istra tio n concédés p ré c é d e m m e n t à la Confédération ou aux can to n s et prévoit que les A utorités fédérales p o u r r o n t en étab lir à l’av en ir en les in tro d u is a n t d a n s les concessions ou en a p p ro u v a n t les dispositions con­ tenues à cet égard d an s les sta tu ts des C om pagnies ou d a n s des conventions spéciales. Le can to n de Berne é ta n t déjà a u jo u rd ’hui en possession de ce d ro it d a n s la Compagnie J u ra - B e r n e - L u c e r n e , il eû t été injuste de ne pas c h e rc h e r à m e ttre les a u tre s C antons au bénéfice de la m ê m e faculté.

Les art. 16 à 18, relatifs aux décisions de l’assem blée générale, n ’on t pas besoin de co m m entaire.

L’art. 1 9 , modifié p a r les p ro cès-v erb au x des 7 et 12 s e p te m b re , fixe le n o m b re des m e m b re s d u Conseil d ’ad m in is tra tio n à 5 0 , d o n t 30 sont n o m m é s p a r l’assemblée générale et 20 p a r les G o u v ern em en ts des canto ns desservis p a r le réseau, d a n s la p ro ­ portion su ivante : 4 p a r ch ac u n des G o u v ern em e n ts de B erne et de V a u d , 3 p a r celui de F rib o u rg , 2 p a r ch ac u n des G o u v ern em en ts d u V alais, de N eu châtel et de Genève, et 1 p a r ch ac u n des G o u v ern em en ts de Soleure, de B àie-C am pagne et de Bàie-Ville.

Q u an t aux a d m in is tr a te u r s d o n t la n o m in a tio n a p p a r tie n t à l’assem blée générale, ils sont élus p o u r le te rm e de six années, reno uv elés p a r tiers tous les deux a n s et im m é ­ d ia te m e n t rééligibles. C hacun d ’eux est te n u de déposer, p e n d a n t la d u rée de ses fonc­ tions, des actions de la C om pagnie p o u r u ne v aleu r nom inale de 50 00 fr. Il le u r est in te r ­ d it d ’être a d m in is tr a te u r s ou co m m issaires-vérificateu rs d ’u n a u tre c h em in de fer suisse à voie n o rm ale. Il est en o u tre stipu lé q ue les m e m b re s de la D irection ne peu v en t pas faire p artie d u Conseil.

L ’art. 20 p révoit une D irection p e rm a n e n te de trois à cinq m e m b res et u n Comité d ’a d m in is tra tio n chargé de co n trô ler la gestion de la Direction et de p réav ise r s u r toutes ' les affaires im p o rtan tes. U n règ lem en t qui sera sou m is à l’a p p ro b a tio n de l’assem blée

générale d é te rm in e ra les a ttrib u tio n s d u Conseil, d u Comité et de la Direction, et fixera les in d e m n ités q u i s ero n t allouées à leu rs m em bres. II.a été convenu d ’avance que ce règ lem en t as s u re ra u n e re p ré s e n ta tio n p e rm a n e n te dan s le Comité aux C antons qui so n t intéressés à l’en tre p rise p o u r un g ra n d n o m b re d ’actions. Ces C antons sont a u ­ j o u r d ’h u i Berne, F rib o u r g et V aud. Les C antons d u V alais, de Genève et de N euchâtel

sero n t rep résen tés a lte rn a tiv e m e n t p a r un m e m b re d a n s ce m êm e Comité.

N ous ne no us a rrê te ro n s pas à l’art. 21 c o n c e rn a n t la s ig n atu re s o c ia le , ni aux art. 22 et 23 q ui règ len t la n o m in ation et les fonctions des com m issaires-vérificateurs, en se ré fé ra n t aux p rescription s du Code des obligations.

L ’art. 24 est plus im p o r ta n t : il d éterm in e l’em ploi des bénéfices an n uels. Après l’a c q u itte m e n t des frais d ’en tretien et d’exploitation des ch em in s de fer et de leurs dé­ p endances, des dépenses d ’ad m in istra tio n , du service des e m p r u n ts et des am o rtisse­ m en ts, d u v ersem e n t au fonds de réserve et de re n o u v e lle m e n t, l’excédent est rép arli d a n s l’o rd re su iv a n t :

E n p re m ie r lieu, un revenu de 4 4/ s % aux actions privilégiées ; En second lieu, un dividende de 4 o/0 aux actions ordinaires.

Le reste est p artag é d a n s la pro p o rtio n d ’un q u a r t p o u r les bons de jo u iss a n c e , et tro is q u a r ts p o u r les actions privilégiées et o rd in a ire s , au p ro ra ta de leur capital res­ pectif.

Une exception est faite p o u r les années 189 0 et 1891, p e n d a n t lesquelles les 70,000 actions o rd in a ires destinées à pay er le prix d ’acquisition de la ligne B erne-L ucern e re ­ cevront, a v a n t les a u tre s actions ordinaires, m ais ap rès le dividende des actions privilé­ giées, le 4 o/o p o u r te n ir com pte d u fait q u e les économ ies r é s u lta n t d u tra ité de fusion n e se p r o d u ir o n t c o m p lètem en t q u ’a u b o u t de cette période transitoire.

L ’art. 25 re p r o d u it u n e disposition d u Code des obligations d ’ap rès laquelle l’assem ­ blée générale p e u t, a v a n t to u t d iv id en d e, d écider des versem ents à titre de réserve, alors m ê m e q u ’ils ne seraie n t pas p rév u s d an s les statuts.

L ’art. 26 établit un fonds d estiné à co u vrir les dépenses im p rév u es et les pertes, ainsi q u ’à reno uv eler et co m p léter le m atériel, les lignes et le u rs accessoires. Le verse­ m e n t a n n u e l à ce fonds est fixé à 1 ,2 0 0 ,0 0 0 fr., som m e c o rre s p o n d a n t à ce que d ép en­ sen t actu ellem e n t p o u r le m ê m e b u t la Suisse O ccidentale-Sim plon et le J u ra -B e rn e - Lucerne. Ces versem e n ts cesseront lorsqu e le fonds a u ra attein t le 5 o/0 du capital so­ cial, c’est-à-dire 5 millions, et ils re c o m m e n c e ro n t lorsque le fonds sera d escendu a u - dessous de ce chilïre.

L ’art. 27 règle le m ode de ré p a rtitio n de l’avoir de la société en cas de liquidation. A près le p aiem en t des dettes, la som m e disponible servira d ’abord à r e m b o u rs e r les actions privilégiées au pair, puis les actions o rd in a ire s , ég alem e n t au pair, et ensuite

les bons de jo u is s a n c e , aux co nditions q ue no us avons indiqu ées à propos d u tra ité de fusion. Le solde se ra it rép arti e n tre toutes les actions, a u p ro ra ta de le u r v aleu r nomi-, naie.

L’art. 2 8 , qui se réfère au Code des obligations, a p a r u inutile et sera retra n ch é. L’art. 29 fixe au 1er ja n v ie r 18 9 0 l’entrée en v igueur des statu ts, sous réserve de la sanction des au to rité s com pétentes.

L’article 30 d it q ue la convention conclue e n tr e la C om pagnie de l’E s t français et celle d u J u ra -B e rn o is , c o n c e rn a n t la co n stru ctio n des lignes d u Jura-B ern o is et l’éta­ b lissem en t d ’u n service in tern atio n al e n tre la F r a n c e et la S u isse, sera annexée aux s ta tu ts p o u r en faire p artie p e n d a n t toute la d u rée de la dite co n v en tio n , p o u r a u ta n t q u ’elle est encore en vigueur. Cette disposition p a ra iss a n t faire double em ploi avec l’a r ­ ticle 1er d u tra ité de fusion, q ui stipule la rep rise de tous les c o n t r a t s , il est nécessaire de dire p o u rq u o i elle y a été in tro d u ite s u r la d e m an d e des délégués de la C om pagnie J u r a - B e r n e - L u c e r n e . L a dite convention p re s c rit q u ’elle sera annexée aux s ta tu ts de la C om pagnie d u Ju ra -B e rn o is , p o u r en faire p artie in tég ran te, p e n d a n t toute la d u rée d u traité, q ui sera e n vigueur, sauf e r re u r, j u s q u ’en 1907. — Les délégués d u J u ra -B e rn e - L u c ern e ne se so n t donc pas c r u autorisés à o m e ttre la disposition p r o je té e , bien que les p rescrip tio n s de la convention ne soient plus ap pliquées d a n s la form e où elles ont été adoptées à l’origine, su iv an t ce q u i n o u s a été expliqué p a r les dits délégués.

D’a p rès cette co n v e n tio n , q ui a u ne d u ré e de 30 an s à p a r tir de 1 8 7 7 , la C om pa­ gnie de l’E st français s ’in téressait p o u r 4 tJi m illions à la co n stru ctio n d u Ju ra-B erno is. (Cette particip atio n a été réd u ite p lus ta r d à 4 millions.) Elle accord ait en o u tre à la Comgagnie d u J u r a - B e r n o is l’usage g ra tu it de la gare de D e lle , ce qui vaut à p eu près 2 0 0 ,0 0 0 fr. p o u r le J u ra-B ern e-L u cern e. E n c o m p e n s a tio n , la C om pagnie d u J u r a - B ernois l’au to risait à établir des agences com m erciales à Bàie et d a n s to utes les gares de jo n c tio n de son réseau avec les a u tre s C om pagnies suisses et a s s u ra it à l’E st le trafic de ces divers p o ints avec le réseau de cette d ern ière Compagnie. La C om pagnie de l’Est a c q u é ra it en o u tre le d ro it de fixer et de percevoir, à son profit, les taxes in t e r ­ natio n ales en tre ces gares de jon ctio n et son r é s e a u , m o y e n n a n t u n e redevance d éter­ m inée d ’a p rès u n e fo rm u le assez c o m p liq u é e , q u i s’est m o n tr é e , d a n s l’application, co n traire à la C om pagnie de l’E st qui l’avait im p o s é e , si bien que cette clause to u t entière a d û être a b an d o n n é e en p r a tiq u e , et q u e le trafic se fait dan s les m ê m es con­ ditio ns q u ’ailleu rs en Suisse.

L a C om pagnie de l’E s t , payée en actions d u J u ra -B e rn o is , avait encore le d ro it d ’avoir, d an s la C om pagnie d u J u r a - B e r n o is , u n e rep résen tatio n prop o rtion n elle à ses actions et de n o m m e r d ire c te m e n t deux r e p ré s e n ta n ts d an s le Conseil d ’ad m in istra tio n . Cette disposition é ta n t en co n trad ictio n avec le Code des obligations, est, d epuis 1883,

san s valeur ju rid iq u e. Aussi les sta tu ts de la Com pagnie d u Ju ra -B e rn e -L u c e rn e , révisés à cette d e rn iè re é p o q u e , n ’en font-ils plus m e n tio n , ce d o n t la C om pagnie de l’E st a été officiellement informée.

On voit que, d an s ces circonstances, l’art. 30 des s ta tu ts n ’a pas l’im p o rta n c e q u ’on p o u r r a it lui a ttr ib u e r au p re m ie r a b o rd , et son acceptation p a r la Suisse O ccidentale- S im p lon n ’im pliq u e au cu n s e n tim e n t hostile à l’égard d ’une C om pagnie voisine, com m e on l’a c r u de divers côtés. Ce tra ité n ’a u r a a u c u n e influence nouvelle s u r l’ac h e m i­ n e m e n t du trafic.

L ’art. 31 est une co nséquence de nos c o n trats avec la Société suisse p o u r l’in d u s trie des ch em in s de fer, c o n trats qu i exp irent au 31 décem b re 1891. J u s q u ’à cette époque, la co m ptabilité des deux Com pagnies d evra d e m e u re r distincte, afin de pouvoir d éter­ m in e r la p a r t r e v e n a n t à la Société suisse. A près cette a t t r i b u t i o n , les "produits des deux réseaux s ero n t confondus et ré p a rtis su iv an t les règles des nouveaux statuts.

A l’art. 3 2 , il a été fait usage d ’une faculté q u e le Code des obligations do n n e aux sociétés an on ym es : celle de désigner d a n s les sta tu ts les m e m b re s de P ad m inistratio n p o u r la p re m iè re période triennale. Il a été stipulé que, p e n d a n t ces trois ans, le C on­ seil d ’a d m in is tra tio n se co m p o se ra it des m e m b re s actuels des deux Conseils de la Suisse O ccidentale-Sim plon et d u J u r a - B e r n e - L u c e r n e , é ta n t e n ten d u que les cinq su p p léa n ts de ceux de nos a d m in is tra te u r s qui so n t élus p a r les c a n t o n s , d ev ien d ro n t m e m b res effectifs. Cette disposition s’im p o sait d ’a u ta n t p lu s que, d ’après le Code, l’a d m in istra tio n d ’une société q ui se disso u t doit re s te r en fonctions p o u r p rocéder à la liquidation. Les deux Conseils actuels dev aien t donc être m a in te n u s , et la création d ’un nouveau Con­ seil, form é p e u t-ê tre d ’a u tre s é l é m e n t s , n ’a u r a it été q u ’une source de com plications et de conflits. Le n ouveau Conseil c o m p re n d ra ainsi 55 m e m b r e s , d o n t 28 v e n a n t de la Suisse O ccidentale-S im plon et 27 d u J u r a -B e rn e -L u c e rn e . Après les trois prem ières années, il sera renouvelé in tégralem en t, c o n fo rm é m en t à l’art. 19 des statu ts.

VI .

C O N C L U S I O N S

N ous avons achevé d ’analvser les d o cu m en ts qui vous sont soumis.

A vant de conclure, nou s avons le devoir d ’ex am iner s’il n ’existe pas d ’a u tre solution q u e la fusion projetée, en d ’a u tre s term es, s’il ne serait pas possible d ’o b te n ir les m êm es ré s u lta ts en co n serv an t à la C om pagnie de la Suisse O ccidentale-S im plon son au to­ nomie.

A cette question, nou s croyons ne pouvoir ré p o n d re que négativem ent.

Les com binaisons financières pro p res à a s s u re r le p ercem en t du Sim plon ne sont p as faciles à ré a lis e r, nous le savons p a r expérience. A vant q u e l’on eû t o b te n u , il y a deux ans, la co n stitution du S yn dicat fra n c o -s u is s e -ita lie n , de n o m b re u ses d ém arch es a v aient été faites san s succès p e n d a n t bien des an nées et dan s différents pays. Aussi considérait-on les offres de ce S yn dicat com m e u ne bonne fortune inespérée e t croyait- on devoir les a c c e p te r, m a lg ré les ch arg es très lourdes qui en ré s u lta ie n t à p erp étu ité p o u r la Suisse Occidentale. D epuis la ch u te du C om ptoir d ’escom pte de P a r is , le Syn­ d icat a tenté v a in em en t de se reco n stitu er. Ni de sa p a r t , ni de la p a r t d ’un a u tre g rou pe q u e lc o n q u e , il ne no u s était p a rv e n u de propositions positives et com plètes j u s q u ’au m o m e n t où les B an q u e s de Berlin et de D a rm s ta d t se so n t déclarées disposées à n ou s fo u rn ir des fonds p o u r le S im plon et p o u r la conversion de nos e m p ru n ts , m o y e n n a n t la fusion de n o tre Com pagnie avec le J u r a - B e r n e - L u c e r n e . P lu s ie u rs e n tre ­ p r e n e u r s , il est v r a i, nous o n t offert de se c h a rg e r de la co n stru ctio n d u g ra n d tu n n e l et q u e lq u e s -u n s o nt ajouté, q u ’au besoin, ils feraient l’avance des capitaux nécessaires. Mais le m o m e n t n ’était pas venu de faire des c o n trats d ’e n tr e p r is e , et lorsque no u s en a rriv e ro n s l à , les soum issions ne nous feront pas défaut. Q u an t aux offres financières de ces e n tre p re n e u rs , elles n ’étaien t q u ’éventuelles et tro p vagues p o u r être prises au sérieux.

Les propositions qui o n t été c o m m u n iq u é es a u Conseil d a n s sa d e rn iè re séan ce , m ôm e en a d m e tta n t q u ’elles é m a n e n t réellem en t de la m aiso n de L o n d res d o n t elles in v o q u e n t le n o m , so n t basées s u r un taux qu i n ’est pas acceptable. L o rsq u e n o tre bilan est déjà grevé d ’une so m m e de plus de 59 m illions de p rim e s de rem b o u rsem en ts, m a jo ratio n s, r e tra n c h e m e n ts s u r le capital de co n stru ctio n et pertes de c o u r s , est-il o p p o rtu n d ’y ajou ter une nouvelle perte de c o u r s , m a x im u m il est v r a i, d ’environ 16 '/» millions (8.92 #/0- s u r 18.9 millions effectifs à ém ettre) q u ’il fau d rait a m o r tir d an s u n délai plus ou m oins lon g ? E st-c e bien au m o m e n t où nous som m es forcés de cons­ tater u n e d ép réciatio n de plus de 300 fr. p a r â c t i o n , d ue p ré c isé m e n t aux pertes de co urs et p rim e s d e 'r e m b o u r s e m e n t a n c ie n n e s , q u ’il convient d ’en crée r u n e nouvelle d ’environ 100 fr. p a r titre s u r les 1 70 ,0 0 0 actions o rd in a ire s ? En re g a rd de ces condi­ tio ns, il suffit de placer celles d u tra ité de fusion q ui font d is p a ra ître de n o tre bilan 51 m illions de n o n -v a le u rs et q u i 'n o u s a s s ù re n t des capitaux au taux p robable de 98 o/o.

Ori a objecté q u ’av an t d ’e n tr e r en négociations p o u r u n e fusion avec le J u r a - B e r n e - L ucerne, n o tre C om pagnie a u r a it d û atte n d re q u e l’exécution de la ligne d u S im plon fût assu rée p a r un acco rd in te rn a tio n a l en tre la Suisse et l’Italie. Ici encore, no u s p o u ­

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