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CROYANCES DES MEDECINS GENERALISTES CONCERNANT L’E- L’E-CIGARETTE DANS LE CADRE DU SEVRAGE TABAGIQUE

Perception de l’e-cigarette par les médecins généralistes (cf. Figure 9)

Les médecins généralistes interrogés trouvent que l’e-cigarette n’est pas inutile (29/30 soit 96.6%), que c’est un mode de substitution nicotinique (19/30 soit 63.3%), une technique de réduction des risques (15/30 soit 50%), aucun n’a pensé qu’elle soit dangereuse, 23/30 soit 76.6% ont pensé qu’elle est une aide au sevrage, et autant pensent qu’elle est insuffisamment validée.

37 Utilité présumée de l’e-cigarette selon le profil de patient fumeur

A quel profil de patient les médecins généralistes pensent-ils que l’e-cigarette, dans le cadre de l’aide au sevrage tabagique, pourrait convenir ? Le tableau 2 indique le nombre de médecins ayant considéré l’e-cigarette très utile, assez utile, neutre, inutile, selon le type d’utilisateur envisagé :

Les médecins généralistes pensent majoritairement que l’e-cigarette peut être utile au sevrage des gros fumeurs : 12 ( 40%) assez utile, 9(30%) très utile. 6 s oit 20% des médecins sont neutres et 3 soit 10% la pensent inutile aux gros fumeurs.

Il en va de même pour les fumeurs avec autres FDRCV pour lesquels on r etrouve sensiblement les mêmes réponses : 14 ( 46.6%) assez utile, 7 (23.3%) très utile, 6 ( 20%) neutres et 3 (10%) inutile.

On obtient les mêmes scores pour les fumeurs avec complications de leur tabagisme : 14 (46.6%) assez utile, 7 (23.3%) très utile, 6 (20%) neutres et 3 (10%) inutile.

38 Les médecins généralistes pensent à l ’inverse que l’e-cigarette ne présente pas d’utilité au sevrage des petitsfumeurs : 14 soit 46.6% la considèrent inutile, 7 soit 23.3 % sont neutres, 7 également la pensent assez utile et 2 très utile.

Il en va de même pour les jeunes fumeurs où l’on retrouve sensiblement les mêmes réponses : e-cigarette inutile pour 13 (43.3%) médecins, 7 (23.3%) neutres, assez utile pour 10 (33.3%).

Entre les hommes et les femmes de leur patientèle, les médecins ne font pas de différence notable, environ 1/3 des médecins pensent que l’e-cigarette peut être assez utile au sevrage tabagique quel que soit le sexe du patient. 1/3 sont neutre, et 3(10%) la pensent inutile. Les 8 médecins qui n’ont pas répondu ne faisaient pas de distinction sur le sexe.

Pour les femmes sous contraception oestro-progestative les médecins pensent que la e-cigarette est assez utile (18 médecins soit 60%) et pour 1 médecin même très utile. 8 sont neutres et pour 3 médecins la e-cigarette serait inutile à ces patientes.

Pour les fumeurs en bonne santé les médecins sont partagés : 5 (16.66%) pensent que la e-cigarette est inutile, contre 3(10%) qui la pensent très utile ; 12 (40%) la pensent assez utile, en revanche 10 (33.3%) sont neutres.

Si le patient en demande d’accompagnement au sevrage exprime une volonté d’utiliser l’e-cigarette alors les médecins généralistes pensent qu’elle est très utile (11 soit 36.6%), et assez utile (12 soit 40%). 5 (16.66%) sont neutres et 2 la pensent inutile.

Si le patient a déjà fait des tentatives de sevrage avec d’autres moyens de substitution nicotinique, sans maintien au-delà d’un an, alors les médecins généralistes pensent que la e-cigarette est utile (20 soit 66.6%, 9 t rès utile et 11 assez utile), 6 ( 20%) sont neutres et 4 pensent qu’elle est inutile.

Pour les femmes enceintes on voit que les médecins sont réticents à l’utilisation de l’e-cigarette avec 19 réponses « inutile » (63.3%), 5 « neutres » (16.66%) et 6 « assez utile » (20%).

Pour les asthmatiques 43.3% des médecins généralistes pensent que la e-cigarette peut être utile au sevrage (3 très utile, 10 assez utile). 8 s ont neutres (26.6%), et 9 la pensent inutile (30%).

39 Efficacité attribuée par les médecins généralistes aux différentes aides au sevrage tabagique En ce qui concerne les aides au sevrage (médicales, paramédicales, pharmacothérapie, autres) les médecins généralistes considèrent très efficace : 5 (16.66%) le suivi par l’addictologue (11 assez efficace), 5 l a substitution nicotinique tous modes confondus (24 assez efficace), 7 (23.3%) le suivi par le médecin généraliste (8 assez efficace) et 10 (33.3%) le suivi par le tabacologue (14 assez efficace). Globalement sont considérés efficaces : la substitution nicotinique (29 soit 96.6%), le suivi par le tabacologue (24 soit 80%), le suivi par l’addictologue (16 soit 53.3%) et par le médecin généraliste (15 soit 50%).

Considérés assez efficaces sont l’acupuncture (17 soit 56.6%), l’hypnose (12 soit 40%) et les aides pharmacologiques allopathiques (10 soit 33.3%).

Peu efficaces sont considérées l’homéopathie (14 soit 46.6%), le suivi par le pneumologue ou par le psychologue (12 soit 40%) et le suivi par le psychiatre (10 soit 33.3%).

La sophrologie est peu utilisée dans cette indication (10 sans expérience), et considérée comme peu efficace lorsqu’il y est fait recours.

Sont également peu utilisés dans le cadre du sevrage : le suivi par la sage-femme (18 soit 60%), les sites internet dédiés (17 soit 56.6%), et les numéros de soutien téléphonique (15 soit 50%).

Efficacité attribuée par les médecins généralistes aux différents modes de substitution nicotinique

Les substituts nicotiniques considérés comme les plus efficaces sont dans l’ordre : les patchs (27 soit 90%), les gommes (18 soit 60%), la e-cigarette (16 soit 53.3%), les comprimés à sucer (15 soit 50%), les comprimés sublinguaux (13 soit 43.3%). Le spray et l’inhalateur sont peu utilisés (respectivement 18 soit 60% et 16 soit 53.3%) et pour ceux qui les connaissent ils sont jugés peu efficaces (respectivement 7 soit 23.3% et 8 soit 26.6%).

40 Synthèse des croyances des médecins généralistes sur l’e-cigarette :

Les médecins généralistes interrogés pensent que l’e-cigarette n’est pas inutile à 9 7%, que c’est un mode de substitution nicotinique à 63%, une technique de réduction des risques à 50%, aucun n’a pensé qu’elle soit dangereuse, et 77% ont pensé qu’elle est une aide au sevrage ; autant pensent qu’elle est insuffisamment validée.

Ils la pensent utile surtout aux fumeurs désireux de l’utiliser pour leur sevrage, aux gros fumeurs, aux fumeurs avec FDRCV, aux fumeurs avec complications de leur tabagisme, à ceux n’ayant pas réussi à arrêter de fumer à l’aide d’autres modes de substitution nicotinique et aux femmes sous contraception oestro-progestative. En revanche ils ne lui trouvent pas d’intérêt pour les femmes enceintes, les petits et les jeunes fumeurs, les asthmatiques.

Concernant les aides au sevrage tabagique les médecins généralistes se fient à la substitution nicotinique et au tabacologue, et dans une moindre mesure à l’acupuncteur, à l’addictologue et à l ’hypnothérapeute. Ils accordent peu de crédit à l ’homéopathie, aux aides pharmacologiques et au pneumologue. Ils font peu appel aux sages-femmes, à internet et aux centres d’appel. Ils sont partagés sur l’efficacité du suivi par le médecin généraliste et du sophrologue.

Concernant les différents modes de substitution nicotinique les médecins généralistes comptent sur les patchs en grande majorité, et dans une moindre mesure sur les gommes, l’e-cigarette (16 médecins sur 30, soit 53 %), les comprimés sublinguaux. Ils connaissent peu le spray et l’inhalateur.

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4/ EN PRATIQUE COMMENT LES MEDECINS COMPOSENT AVEC

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