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5.1.- Critères d’identification

Le mâle: (Fig 29 A et B)

 la valve pénienne est bifurquée à l’extrémité avec occasionnellement une petite dent surnuméraire.

 la fourche terminale est très polymorphe « à pointes égales ou inégale et pourvues ou non de denticulations latérale ».

 Ces variations morphologiques sont à l’origine de la description de nombreuses sous espèces ou variétés qui ont été par la suite élevées au rang d’espèces comme, P.tobbi, P. langeroni,

P.orientalis et P.longicuspis.

La femelle: (Fig 30)

 le corps de la spermathèque comporte une dizaine des segments, le processus terminal présente un long cou dont le diamètre diminue progressivement de la base à l’extrémité distale avec une petite tête arrondie.

 L’aspect de la spermathèque de P.perniciosus, (corps, processus terminal et conduit) sont identiques à ceux de P.longicuspis .Le seul caractère différentiel de ces deux espèces a été mis en évidence au niveaux de la partie terminale du conduit de la spermathèque (Leger et al., 1983).

Figure 29 A :Valves péniennes de Phlebotomus perniciosus (Photooriginale)

.

A II I A IV 100 µm 50 µ m

Figure 29 B : Phlebotomus (Larroussius) Perniciosus (mâle): Génitalia, antennes, édeages. Original

5.2.- Mensurations

Les mensurations ont été effectuées sur plusieurs exemplaires, provenant de différents sites de l’Est algérien, selon lesclés de détermination des phlébotomes d’Algérie retenus par Dedet et al (1984) (Tableau XV.

Tableau XV: Principaux caractères d’identification des mâles (A) et femelle (B) de P.perniciosus (PN) (en µm).

Caractères de PN (mâle)

Nombre de

valeurs Minimum Maximum Moyenne Ecart-type Variance

A III 37 232 286 267,43 12,65 160,09 A IV 36 99 128 117,72 7,07 49,92 A V 36 108 132 117,03 6,33 40,08 Epipharynx 51 198 256 219,18 12,03 144,63 P 1 49 31 43 37,39 2,86 8,16 P 2 48 113 145 131,08 7,18 51,52 P 3 46 134 170 146,96 7,25 52,53 P 4 44 106 136 118,80 6,54 42,72 P 5 43 221 315 256,09 25,18 634,09 Nbr soies 51 8 19 13,12 2,29 5,27 L coxite 51 250 288 274,27 8,37 70,08 L style 51 100 142 129,57 6,51 42,33 l paramère 51 156 205 183,39 7,71 59,48 L surstyle 51 251 310 272,16 10,85 117,69 valves péniennes 51 114 136 125,37 5,15 26,52

Figure 30 : Phlebotomus (Larroussius) perniciosus (femelle) : Antennes. Original

piston pg 50 71 104 84,66 8,24 67,94 pompe génitale 50 88 125 107,00 8,47 71,80 pavillon pg 50 19 29 25,54 2,12 4,50 filaments Génitaux 51 311 424 382,10 30,43 926,21 (A) Caractères PN (femelle) Nombre de

valeurs Minimum Maximum Moyenne Ecart-type Variance

A III 19 201 293 235,53 28,76 827,26 A IV 18 79 126 98,56 11,70 136,97 A V 17 86 119 96,88 9,09 82,61 Epipharynx 22 230 344 277,41 29,45 867,49 P 1 21 37 57 45,38 4,18 17,45 P 2 21 136 215 156,14 19,29 372,23 P 3 19 143 204 165,47 18,47 341,26 P 4 18 116 164 138,33 15,60 243,41 P 5 10 301 415 359,40 39,22 1537,82 (B)

Tableau XVI: les rapports des différents caractères de P.perniciosus: Rapport de P N

mâle Nombre de valeurs Ecart-type P

AIII / AIV + AV 36 0,04 P > 0,1

AIII / E 37 0,06 P = 0,09

L cox / L style 51 0,13 P < 0,01

L cox / L sur style 51 0,04 P > 0,1

Rapport deP N (femelle)

AIII / AIV + AV 18 0,27 P > 0,01

AIII / E 19 0,07 P > 0,1

(C)

Il ressort du tableau XV que les différents exemplaires ont les mensurations suivantes :

◊- Chez le mâle:

La longueur de l’ AIII qui varie de 232µm et 286 µm avec une moyenne de 267,43 µm, où p < 0,01, est plus court que l’epipharynx A III / E et A III > IV + V. La longueur A IV se situe entre 99 et 128 avec une moyenne de 117, 03 où P>0,1

Pour les palpes, la formule est la suivante: 1, (4,2), 3, 5. Le quatrieme article est

généralement plus court que le deuxième. La longueur de l’epiypharynx varie entre 198 et 256 avec une moyenne de 219,18 où P=0,04 (Tableau XV).

◊- chez la femelle:

La longueur de l’ A III varie entre 201 et 293 µm avec une moyenne de 235,53 µm où P>0,1. La longueur de l’epipharynx est en moyenne de 277,41 µm où (P>0,1)

Les rapports AIII / AIV +AV, AIII/ E, Lcox / Lstyle et Lcox / L surstyle sont reportés dans le tableau 16.

Si les spermathéques chez les Larroussius sont annelées, Parrot (1936) utilise le nombre d’anneau pour differencier les femelles d’élevage de P.langeroni et P.perniciosus tout en admettant que ce critère ne suffit pas. On trouve dans nos captures que le nombre de segments chez P.perniciosus est entre 7 et 10 (figure 30).

Pour estimer la valeur du caractère des soies sur le lobe basal, nous avons étudié les variations du nombre de sois par touffe coxale sur un échantillon de 51 mâles pour P.perniciosus des différentes stations d’étude (figure 31).

Figure 31: Variation du nombre de soies par touffe coxale chez les mâles de P.perniciosus.

L’analyse de la normalité des distributions des soies (test de normalité d’Anderson Darling) montre que la majorité des valeurs de ce caractère se trouve dans l’intervalle « 12,447 et 13,763 » avec un niveau de confiance de 95% (donc un risque d’erreur de 0,5%) et que les points de la distribution s’aligne en droite (annexe 4), ce qui confirme sa normalité où (P= 0,109).

18 1 6 1 4 1 2 1 0 8 Mé d ia n e Mo yen n e 14 ,0 1 3,5 1 3 ,0 12 ,5 1e r qua rtile 1 2,0 00 M éd iane 1 3,0 00 3e q uartile 1 4,0 00 M axim um 1 9,0 00 12 ,4 72 1 3,7 63 13 ,0 00 1 4,0 00 1,92 0 2,8 53 A au carré 0 ,61 V aleur de P 0,1 09 M oy e nne 1 3,1 18 E cT y p 2,2 95 V ariance 5,2 66 A sy m é trie 0,1 29 18 1 A platissem e nt0,1 70 62 5 N 51 M inim um 8,0 00 T est de no rm a lité d 'A nde rso n-D arling

I nte rv a lle de co nfia nce = 95 % po ur la m oy e nne

I nterv a lle d e con fia nce = 9 5 % pou r la m é dian e

I nterv a lle d e con fia nce = 9 5 % pou r l'écart ty pe Inter valles de confiance = 9 5 %

Phlebotomus (Larroussius) longicuspis (NITZULESCU,

1930) Ann. Parasitol. Hum. Comp., 5 : 547-553

1.- SYSTEMATIQUE

Décrite en Tunisie par Nitzulescu (1930) parmi les spècimens englobant les P.perniciosus

mâle, comme un nouveau binôme avec P.langeroni. L’auteur considère les variantes morphologiques de P.perniciosus de Tunisie comme une nouvelle variété: P.langeroni var.

P.longicuspis élevé au rang d’espèce par Parrot (1936). Par ailleurs, P. longicuspis est étroitement

apparenté à P. perniciosus Newstead, (1911). D’après des travaux basés sur des caractères morphologiques, isoenzymatiques et moléculaires, il semblerait qu’il s’agit d’un complexe d’espèces (Benabdennebi et al., 1999, Martin-Sanchez et al., 2000, Pesson et al., 2004). Ces derniers auteurs ont mis en évidence 3 morphotypes mâles et 2 femelles.

2.- REPARTITION GEOGRAPHIQUE

Phlebotomus longicuspis vit dans la partie occidentale du bassin méditerranéen. Leur zone de

répartition s’étend de la limite Nord du Sahara au Sud de la péninsule ibérique. P.longicuspis

est donc en sympatrie sur la presque totalité de la zone de distribution de P.perniciosus. Depaquit et al., (2005b) identifient pour la première fois des P. longicuspis à Ouagadougou. Phlebotomus

relative (Ayadi et al. (1991). Des résultats similaires ont été signalés dans le sud du Maroc où P.

longicuspis est l’espèce la plus abondante dans les zones bioclimatiques arides et par conséquent, il

est soupçonné d'être le seul vecteur de la L.viscéral dans cette région (Deureure et al., 1986, Rioux et al., 1997 et en Tunisie par Zhioua et al., (2007).

D’après la figure 32, P.longicuspis a été signalé pour la première fois en Algérie par Parrot (1936). Le même auteur en 1951, mentionne sa présence à Alger et dans sa banlieue où elle est plus commune avec P.perniciosus. Clastrier en 1956 capture P.longicuspis dans la ville de Biskra et dans la palmeraie voisine (Parrot et Clastrier., 1956). Elle est capturée dans le Tell algérien (Parrot., 1936), en étage saharien (Berchi., 1993) et plus particulièrement dans les haut plateaux dans les étages aride et peraride (Croset et al., 1978). Dedet et al., (1984) capturent P.longicuspis

en zone rurale et sauvage.

Figure 32: Répartition géographique de l’espèce P.longicuspis (LC)

3.- ETHOLOGIE

D’après Rioux et al., (1984), cette espèce est plus fréquente dans les zones bioclimatiques semi-aride, aride et per-aride méditérranéennes. Selon Bailly-Choumara et al., (1971),

P.longicuspis est actif de mai à octobre, avec une densité maximale de juin à septembre. Selon les

travaux de Izri (1996), cette espèce vient en troisième position par sa densité alors qu’elle semble moins abondante à l’Est (Russo et al., 1991, Harrat et al., 2003). Son taux d’abondance au Nord du pays en milieu péridomestique et intradomiciliaire est plus faible par rapport aux deux espèces

précédentes. Dans une étude sur les phlébotomes marocains faite en 2006b, Guernaoui et al., montrent que P. longicuspis vit préférentiellement entre 600 et 800 m d’altitude. L’éthologie de cet insecte est souvent rapproché de celui de P,perniciosus avec qui il est d’ailleurs parfois confondu, notamment en ce qui concerne l’identification des femelles ( Benabdennabi et al., 1999, Pesson et

al., 2004) .

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