Création d’un bassin de rétention en amont de la RD7

Chapitre 3 Nature, consistance, volume et objet de l’opération

3.2 Présentation des travaux

3.2.2 Création d’un bassin de rétention en amont de la RD7

Les sondages de reconnaissance géologique réalisés en Juin 2018 mettent en évidence les horizons suivants :

 Couche n°0 - Terre végétale composée de limon gris à radicelles :

 Couche n°1 - Limon marrons – gris :

 Couche n°2 - Limons brun-gris à quelques galets et blocs :

 Couche n°3 - limons sableux/silts limoneux gris-brun :

 Couche n°4 - Limons plus ou moins argilo-sableux brun-gris à quelques graviers :

Au niveau de l’hydrologie, il n’est pas mis en évidence de venue d’eau durant l’ouverture de fouille (profondeur 3,20m) mais le puits présent sur le terrain présentait un niveau d’eau à 1,80m de profondeur.

Les prescriptions à considérer en matière de terrassements sont les suivantes :

 Décapage de la ≪ Terre Végétale ≫ et des éventuels remblais contenant des matériaux évolutifs sur 0.30m d'épaisseur minimale, sans circuler sur l'arase,

 Purge des éventuelles poches de matériaux foisonnes, décomprimés ou organiques,

 Réalisation du décaissement à la pelle puissante en retro, en excluant toute circulation d’engins à pneus sur l’arase terrassée,

 Utilisation ponctuelle du brise roche hydraulique si nécessaire (points durs, blocs),

 Mise en décharge des matériaux extraits ou réemploi possible des matériaux extraits pour une valorisation des terrassements conformément au Guide des Terrassements Routiers et après contrôles spécifiques

D478/05/12 - Réal. Le 30/08/19 – Mod. Le 29/10/20 - Ind 4 Aménagements de protection contre les crues et les inondations à Chuzelles Bassin versant de Combe Boussole - Dossier Loi sur l’Eau

19 Au niveau des dispositions constructives, les prescriptions suivantes seront à respecter :

 Si le bassin n'est pas imperméabilisé, de par la nature des matériaux et leur sensibilité à l'eau, on limitera la pente des talus à 2H/1V avec végétalisation rapide des talus ;

 Les matériaux ne sont pas réutilisables en l’état ;

 Au vu de la présence d'eau à 1.80m de profondeur au droit du puits présent sur la parcelle et l'absence d'eau au droit des sondages, nous conseillons de procéder à la pose d'un piézomètre pour vérifier la présence ou non d'une nappe sur un autre emplacement du terrain et définir le niveau des PHE.

3.2.2.2 Dimensionnement hydrologique

Le volume de rétention du bassin collectant les ruissellements du bassin versant BV2 et BV3 (qui aboutit dans le réseau du lotissement de Boussole) a été calculé à partir de la méthode des pluies.

C'est une méthode qui consiste en la comparaison de deux fonctions mathématiques :

 La lame d'apport des pluies : ha (t)= a.t^1-b

En aval, le débit de fuite du bassin de rétention sera repris par une canalisation de transfert Ø600. Nous avons considéré son remplissage à 75% correspondant à un débit maximum de rejet de 0,5 m³/s qui correspondra au débit de fuite de bassin de rétention.

Tableau 3-3 : Estimation du volume de rétention du bassin en amont de la RN7

Bassin versant Temps de retour Débit de fuite Volume de rétention

BV2+BV3 30,17 Ha 100 ans 500 L/s 4000 m³

Le volume de rétention du bassin a été dimensionné pour une occurrence de pluie centennale.

3.2.2.3 Note de conception

Ainsi, pour permettre le stockage de la crue centennale, le bassin devra avoir un volume utile de 4 000 m³ et un débit de fuite de 0,5m³/s correspondant à la capacité de transit d’un réseau Ø600 béton avec un taux de remplissage de 75% et une de 1% de pente.

20 D’une manière générale, le bassin respectera les principes de conception suivants :

 Ouvrage creusé en déblai dans le terrain naturel sans endiguement ;

 Pente des talus : 2H/1V avec engazonnement ;

 Pente longitudinale en fond de bassin : 0,5% ;

 Hauteur de marnage : 0,45 à 1,15 m avec revanche de 0,2 m par rapport au fil d’eau d’arrivée des fossés ;

 Piste périphérique de largeur 4m avec mélange terre / pierre sur 0,25 m pour permettre la circulation des engins ;

 Accès au bassin avec rampe de 4 m depuis la RN7 en lieu et place de l’accès existant à la parcelle A1975 ;

 Clôture de type panneaux rigides hauteur de 2,00 m sur toute la périphérie du bassin avec portail double vantaux de largeur 4,00 m.

Figure 3-8 : Plan masse du bassin de rétention (sans échelle)

En ce qui concerne le calage altimétrique du fond de bassin, le point bas a été calé de façon à ne pas descendre en dessous du niveau d’eau dans le puits lors des reconnaissances géotechniques soit ≈ 266,10m NGF.

Sur ce point, il serait souhaitable de réaliser un suivi du puits existant ou de mettre en place un piézomètre comme évoqué dans l’étude géotechnique de façon à caractériser le type de venue d’eau (source, nappe captive, …) et d’évaluer les éventuelles incidences sur l’aménagement du bassin.

En l’absence d’informations plus précises sur les fluctuations du niveau d’eau, il est considéré en première approche la condamnation du puits avec la mise en place d’une dalle béton.

3.2.2.4 Ouvrage de régulation du débit de fuite

La régulation du débit de fuite sera assurée par un ouvrage béton rectangulaire de dimensions intérieures 1,00m (L) x 0,50 m (H) et une pente de 0,5%.

Par application de la formule de MANNING STRICKLER, le débit capable de l’ouvrage, en considérant un coefficient de rugosité de 75 est présenté ci-dessous.

De façon à caler finement le débit de fuite, une vanne de régulation manuelle de type « pelle » sera mise en place dans la chambre hydraulique.

3.2.2.5 Dispositif de surverse de sécurité

De façon à pallier une éventuelle défaillance du pertuis de fuite (obturation partielle ou totale), il est envisagé la création d’une surverse de capacité équivalente au débit maximum admissible par la conduite Ø600 aval soit 0,59m³/s.

La section de la surverse est déterminée à partir de la Loi de seuil : Qs = μ.S.(2gH)^0.5

Avec :

Qs : débit de déversement en m³/s S : section hydraulique du déversoir H : hauteur d’eau au-dessus du déversoir μ : coefficient de débit (0,30)

Ainsi, en considérant une lame d’eau 0,20 m au-dessus de la surverse la largeur du déversoir devra être de 5,00 m.

En cas de pluie supérieure à l’occurrence 100 ans, les ouvrages seront mis en charge (bassin, réseau, fossés, …) et des débordements pourront se produire au niveau des parcelles situées à proximité du bassin et sur la RN7.

Il est néanmoins à noter que le survolume pouvant être stocké avant débordement sur la RN7 est de l’ordre de 5 000m³ soit 1,25 fois le volume de l’occurrence centennale.

Section Rectangulaire

3.2.2.6 Incidences foncières

Le bassin tel qu’il est implanté nécessite l’acquisition de la totalité des parcelles n°A0681 et A1975 situées sur la commune de SEYSSUEL d’une surface cumulée de 9 440 m² (cf. extrait ci-dessous).

Figure 3-9 : Plan de situation cadastrale du bassin de rétention (sans échelle)

Il est à noter que VIENNE CONDRIEU AGGLOMERATION a procédé à l’acquisition des parcelles n° A0681 et A01975.

Parcelles impactées par le projet

3.2.3 Restructuration des fossés

Dans le document Aménagements de protection contre les crues et les inondations à Chuzelles Bassin versant de Combe Boussole (Page 19-24)