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LA REPRODUCTION DES SYSTEMES D’INTERET : UNE MATRICE COMMUNE DE GOUVERNEMENT DES ACTEURS GABONAIS ET DU NEPAD

1.2. La curialisation des acteurs en dessous de Bongo : les luttes de palais

1.2.2. Les courtisans

Le vrai cercle des dirigeants politiques au Gabon est structuré autour du chef. En République gabonaise, il s’agit du président de la république et de son entourage jardinier et curial. Son entourage côté jardin (visible) est constitué de ses collaborateurs les plus proches ou immédiats et les plus polyvalents. Son entourage côté cour (invisible) est composé de ceux qu’ils considèrent comme les « fidèles parmi les fidèles » et qui sont très discrets, c’est-à-dire dans l’ombre. Parmi les collaborateurs les plus proches du président, nous pouvons citer tout d’abord Edith Lucie Bongo épouse du chef de l’Etat. Influente auprès de son époux, elle a multiplié les activités sociales à Libreville où elle dirige la « Fondation Horizons Nouveaux » dont la vocation est d’aider les enfants en difficulté.

Cet engagement personnel de l’épouse du chef est dû au fait que, comme en France, il n’existe pas constitutionnellement un rôle défini pour la première dame. N’ayant donc aucune fonction, elle s’est dirigée vers la conduite des actions humanitaires pour accompagner l’effort interne de développement. De fait, de concert avec le chef, une place de choix lui est généralement déléguée dans le cadre du partage des tâches symboliques de l’exercice du pouvoir politique. C’est ainsi qu’on l’a vue très active dans le champ social comme nombre d’épouses de chefs d’Etat, notamment dans la bataille contre le VIH/Sida, où il a fallu faire contrepoids à l’épouse du rival sous-régional supposé de son mari, Chantal Biya du Cameroun. Par un concours de circonstance, son mari l’a érigée en leader social symbolique de cette nouvelle organisation des premières dames d’Afrique pour le VIH/Sida dont elle fut la première présidente. Le but de cette délégation de responsabilités était pour Bongo de faire bénéficier sa femme des avantages symboliques pouvant résulter de la communauté internationale, et partant diffuser par le canal de son épouse, l’image d’un « pays modèle » au moment où le sida en Afrique était devenu le sujet politiquement parlant qui polarisait l’actualité internationale.

En s’érigeant en figure incontestablement bien taillée pour ce rôle, l’épouse du chef de l’Etat court-circuitait à la fois les actions des ONGs locales en confinant l’objet politique du sida à son arène d’évolution en même temps qu’elle constituait un contrepoids à Mme Biya sur le champ politique régional de la lutte contre le sida. Cette stratégie impliquait donc l’invention d’un rituel théâtralisé jeu consistant à ne pas dévoiler l’essentiel du côté cour -de la femme du chef comme la voix africaine autorisée -de la défense -de la lutte contre le sida, par une reconstruction d’un protocole symbolique similaire aux leaders sociaux locaux des régions gabonaises. Il s’agissait d’un enjeu où « la parole est d’une importance capitale283 » comme le reconnaît à juste titre le Camerounais Fred Eboko.

En effet, le porte-parolat constitue une force surtout lorsque cette parole est portée au nom de la région africaine par une première dame, son époux en tire les avantages politiques évidents de leader et l’épouse en devient temporairement une « big woman » ou une « grande femme ». Parallèlement, elle s’intéresse à son activité professionnelle de médecine, puisqu’elle a fondé en 2001 la polyclinique El-Rapha, unité médicale moderne de haute technologie. En fait, au delà de son rôle crucial auprès de son mari, Edith Lucie Bongo Ondimba, fille du président de la République congolaise Denis Sassou NGuesso, s’est relativement investie dans l’amélioration interne des conditions de vie des Gabonais. Médecin de formation, elle a été par ailleurs présidente d’honneur et membre de la société gabonaise de pédiatrie et membre de la société française de médecine. Elle a consacré par le passé une partie de son temps à l’association « Médecins du Monde »284 dont elle a assuré la présidence de l’antenne gabonaise durant les années de son ascension au sein de l’arène des premières dames qu’elle a présidé, à partir de juillet 2002, avant de connaître des difficultés médicales en 2005 depuis la réélection de son époux « aux sommets de l’Etat ».

Somme toute, son engagement a relativement participé à l’amélioration du bien-être des enfants handicapés gabonais. A partir de cette distribution matrimoniale du pouvoir et de son exercice, l’objectif est de faire comprendre les dynamiques concrètes du politique au Gabon qui ne se donnent pas à voir lors des mises en scène des personnages politiques, car à

283 F. Eboko, Institutionnaliser l’action publique en Afrique. La lutte contre le sida au Cameroun, in P. Quantin (dir.), Gouverner les sociétés africaines. Acteurs et institutions, Op. cit, p. 278.

284 En 1979, des divergences apparaissent à l’occasion de l’opération « un bateau pour le Vietnam », Bernard Kouchner défendant l’idée qu’il faut affréter un navire, avec à son bord médecins et journalistes, afin de pouvoir soigner et aussi témoigner des violations des droits de l’homme sur le terrain. Cette opération est jugée trop médiatique par les autres dirigeants : Kouchner et une quinzaine de responsables quittent l’association pour fonder, en mars 1980, Médecins du Monde. C’est une association de solidarité internationale qui s’appuie sur l’engagement bénévole de ses membres (professionnels de la santé) pour porter secours aux populations les plus vulnérables dans le monde et en France. L’association a choisi de conserver une taille moyenne pour une réelle flexibilité. Elle est composée d'une structure associative et d’une structure permanente.

côté des personnalités qui exercent des fonctions officielles du côté jardin, cette dernière joue un rôle informel du côté cour, mais influent auprès du chef de l’Etat. En effet, particulièrement attaché à la famille comme Mobutu - dont le but était d’assurer le bonheur de sa tribu285, ce qui lui a permis d’inscrire le pouvoir dans la durée et de l’accaparer à vie au profit exclusif de sa clique, ce qui est d’autant remarquable chez Bongo -, le chef de l’Etat est proche de sa descendance pour l’exercice de ses fonctions. C’est le cas de Pascaline Bongo, sa fille aînée. En tant que directrice de cabinet de son père, elle est une pièce maîtresse de la cour du président. Pour le chef de l’Etat, « c’est un poste important qui nécessite de sa part une totale confiance »286 et de la discrétion. Elle a donc la haute main sur le cabinet présidentiel.

Elle est beaucoup plus une confidente du chef qu’une coordinatrice du cabinet présidentiel.

Ce qui justifie que le pouvoir au Gabon ne repose pas véritablement sur les seules actions du gouvernement, mais se lit à l’aune des capacités redistributives et matrimoniales.

Cette manière de gouverner fondée sur le modèle du partage dans certains cas, permet de constater une temporalité rotative des mêmes acteurs qui monopolisent les positions de pouvoir et d’accumulation grâce au fait du prince. Parmi ces personnalités de l’entourage présidentiel qui occupent des fonctions très officielles, on peut citer tout d’abord les remarquables membres de son microcosme politique (cabinet du président). Laure Gondjout, ancienne secrétaire particulière du président de la République désormais chef de la diplomatie gabonaise depuis l’élection de Jean Ping à la tête de l’UA a vu passer tous les visiteurs du chef de l’Etat côté jardin et côté cour. Ce qui lui a procuré inéluctablement une influence non négligeable. Ensuite, il y a au sein du système présidentiel, des proches du chef de l’Etat qui occupent une place de choix. C’est le cas de Patrice Otha qui bénéficie de la confiance du président et assure la gestion quotidienne du cabinet économique ainsi que du dossier NEPAD dont il a été le principal promoteur et à qui Pascaline Bongo a délégué l’essentiel des compétences en tant que son adjoint le plus influent dans l’appareil d’Etat, notamment. Cette personnalité remarquable de la « galaxie omarienne » dispose également d’un pouvoir considérable au niveau du « pôle politique », sa sphère d’influence est vaste. Son intériorisation des valeurs d’omerta (instrument de pouvoir, d’obéissance et de loyauté se résumant essentiellement au secret et au culte des principes informels du jeu politique) lui assure un « bon comportement » et une longévité exceptionnelle auprès du chef. Sur le dossier NEPAD par exemple, il est celui qui dit au président Bongo : Voilà ce qu’on pense de vous

285 P. Janssen, A la cour de Mobutu. Fracassantes révélations du gendre de l’ex-président zaïrois, Paris, éd.

Michel Lafon, 1997, p. 86.

286 Lire à ce propos, Blanc comme nègre, paru chez Grasset en février 2001.

sur cette question, voilà ce que vous devriez faire, voilà comment il faudrait évoquer ce sujet dans les rencontres internationales, nous confie une personnalité très proche du ministre en charge du NEPAD. Il est « important pour le ministre de le convaincre s’il veut gagner la confiance du Président ». Incarnant une institution, ce personnage politique se superpose au mécanisme formel et institutionnel du NEPAD en lieu et place de l’autorité de tutelle, le ministre.

C’est dire qu’il occupe une place prépondérante auprès du président, il est l’un des rares collaborateurs à disposer d’un accès direct au bureau du président, qu’il connaît depuis plusieurs années, décrypte cet habitué du pouvoir. La confiance qu’il inspire au personnel universitaire est un autre atout majeur. A ses côtés, Germain Ngoyo Moussavou, beau-frère de la première dame et ancien ministre délégué aux travaux publics, s’occupait du cabinet politique, poste confié à Félicité Ngoubili en charge également du « pôle administratif » avant sa promotion comme ambassadrice haut représentant du Gabon en France en remplacement de M. Jean Marie Adzé. Vincent Bouyou Mavoungou ancien directeur du quotidien L’Union est chargé du « secteur communication ». En plus de ces derniers, Samuel Dossou Aworet marié à l’ancienne ambassadrice du Gabon en France Honorine Dossou, qui a une grande capacité d’écoute est un personnage extrêmement discret. Il est le conseiller pétrolier du Président de la République. Jean-Marie Adzé ancien ambassadeur haut représentant du Gabon en France et qui avait juridiction dans plusieurs pays, notamment au Royaume-Uni et dans l’Irlande, n’est pas en reste même s’il est aujourd’hui simple maire d’Akieni. Ils font partie du premier cercle présidentiel.

Toutes ces personnalités appartiennent à l’appareil de décision central et au premier cercle du chef de l’Etat287. Au nombre des collaborateurs les plus proches ou visibles, existe des collaborateurs polyvalents à l’exemple du Secrétaire général de la présidence Mamadou Diop, de Jean-Pierre Lemboumba Lepandou actuel coordonnateur général des affaires présidentielles, ancien directeur de cabinet du président et ancien grand argentier de l’Etat.

A côté de ses collaborateurs les plus proches, au nombre des collaborateurs invisibles, nous pouvons citer entre autres, les hauts représentants personnels du chef de l’Etat, à l’exemple de Martin Bongo, de Michel Essonghe et des personnalités politiques à la tête des

287 J-D. Geslin, La Méthode Bongo, Jeune Afrique Intelligent, Op. cit ; Voir également Blanc comme nègre, Op.cit.

institutions les plus importantes de l’Etat, notamment, le vice-président de la République Didjob Divungi Di Ndinge qui fait partie de l’appareil de gouvernement mais qui, en réalité ne dispose d’aucun pouvoir effectif à la différence de l’ancien président du Sénat Georges Rawiri, qui occupait le rang de deuxième personnage de l’Etat dans l’ordre protocolaire. Ce dernier a été aux côtés du président Bongo depuis le début de sa carrière. Fidèle en amitié, le président l’a toujours considéré comme le plus proche sinon celui qui l’a toujours épaulé et soutenu dans sa lourde tâche. Il a été un personnage très secret et joué un rôle majeur sur le terrain politique. Le président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba-Ndama, dignitaire du régime constitue également une pièce maîtresse dans l’équilibre ethno-régional à la tête de l’Etat et Marie-Madeleine Mbourantsouo présidente de la cour constitutionnelle, haute institution républicaine nouvellement rénovée.

Le gouvernement conduit la politique de la nation en concertation avec le président de la République et sous son autorité. Il lui rend compte de son action. De ce point de vue, les membres du gouvernement qui sont politiquement solidaires et pénalement responsables des crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions, exercent une influence dans l’appareil de direction. Ils déterminent et conduisent la politique générale de la nation. Ils disposent, à cet effet, des services publics de l’Etat. Au Gabon, il s’agit principalement du Premier ministre, assisté du secrétaire général du gouvernement, du cabinet présidentiel et de certains membres stratégiques du gouvernement. Le premier ministre, chef du gouvernement a la mission de conduire la politique générale du gouvernement. Il dirige l’action gouvernementale, assure l’exécution des lois et exerce, dans certaines circonstances, le pouvoir réglementaire. Dans certaines circonstances aussi, la proclamation de « l’état de mise en garde » ou de « l’état d’alerte » lui revient et il peut déléguer ses pouvoirs aux autres membres du gouvernement. Cette fonction a toujours été assurée depuis le parti unique par les collaborateurs du président natifs de la même province ou du clan de l’ancien président Léon Mba, c’est le cas, de Léon Mébiame, Casimir Oyé Mba, Paulin Obame Nguema, Jean-François Ntoutoume-Emane et de Jean Eyeghe Ndong qui ont œuvré pour le maintien au pouvoir du président Bongo Ondimba. C’est l’exemple de Jean François Ntoutoume Emane qui a été directeur de campagne. Actuel maire de la commune de Libreville, il reste une personnalité puissante du PDG depuis le retour du multipartisme, auteur de la base idéologique du parti au pouvoir, connue sous le « progressisme démocratique et concerté » des années 1970 et toujours en vigueur après 1990, avec entre autres, le « Nouvel élan » et les

« Actes pour le Gabon ».

Dans le gouvernement, les natifs du Haut-Ogooué (province du sud-est du Gabon dont est originaire le chef de l’Etat) sont plus représentés que les autres. Les ministères stratégiques sont la Défense, l’Intérieur, les Finances et les Affaires étrangères. Tous ces départements ministériels sont trustés par des hommes du président de la République. Tout d’abord, Ali Ben Bongo fils aîné du chef de l’Etat, occupe le portefeuille stratégique de la défense nationale.

Autre membre influent du gouvernement, Idriss Ngari, ancien ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation, a occupé ce poste hautement stratégique avant de se voir confier le dossier des travaux publics. Il est natif de la province du chef de l’Etat. Par ailleurs, toute mesure importante ayant des incidences budgétaires, le ministre des Finances est sans doute la personne indiquée de l’appareil de décision centrale. Ce poste a été confié pendant longtemps à Paul Toungui, gendre du chef de l’Etat, marié à Pascaline Bongo, fille aînée du Président et directrice de son cabinet. Le grand argentier est en effet, un homme du président par excellence288. Enfin, parmi les ministères stratégiques, figure celui des Affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie. Ce poste occupé autrefois par Jean Ping, ancien chef de la diplomatie gabonaise puis temporairement à Laure Olga Gondjout qui bénéficie de la totale confiance du chef de l’Etat dans un domaine traditionnellement réservé au président lui-même : la diplomatie. Pour le président gabonais, doyen du village africain francophone, la diplomatie constitue un domaine réservé, mieux, une chasse gardée.

C’est dire que la supervision des relations extérieures gabonaises ne peut être confiée qu’entre les mains d’un collaborateur appartenant au premier cercle de l’autorité suprême de l’Etat. C’est dire que les questions d’une très haute technicité sont tranchées généralement par ces différents acteurs et les autres ministres sont parfois court-circuités même quand le dossier engage leur secteur, et ce, à cause de l’influence exercée par leurs collègues dans l’ensemble de la structure décisionnelle.

Toutefois, selon les enjeux identifiés ou la sensibilité du dossier à traiter et du secteur concerné, la configuration des décideurs peut varier et prendre en compte les autres ministres avec leurs experts et conseillers.

Au Gabon, en matière de sécurité, l’appareil gouvernemental est verrouillé par des hommes proches du président n’appartenant pas nécessairement à un de ces trois camps mais

288 Il a été l’un des instigateurs de l’ouvrage Blanc comme nègre, livre d’entretiens entre le Président et le journaliste Airy Routier, publié en février 2001 chez Grasset.

apparentés au patron à la tête de l’un des courants. Tékés, Nzébis, Obambas ou Bahumbus, toutes ces ethnies sont pour la plupart originaires ou proches de la même province que le chef de l’Etat. Qu’il s’agisse d’Hilaire Ndjoye à la direction générale de la Sécurité militaire, Jean Ekouah à la direction générale des recherches, des généraux André Oyini et Nérée Odja à la Garde républicaine. Autres fils du Haut-Ogooué, Jean-Pierre Doumbeneny et Olery dirigent la gendarmerie nationale et Jean Ntori Longho est chef d’Etat-major des armées. Pendant longtemps, le général Laurent Nguetsara officiait au poste de commissaire général de la Documentation et de l’Immigration. Le Général Samuel Mbaye, secrétaire général du conseil national de sécurité, joue aussi un rôle de diplomate de réseaux au service du Président.

Bien que les hautes responsabilités au sein de l’armée sont distribuées avec beaucoup de discernement comme cela se fait partout ailleurs, il convient tout de même de reconnaître que le chef de l’Etat, conscient des intérêts supérieurs de la nation et de la participation de toutes les sensibilités ethniques et des formations politiques, a ouvert la nomination aux fonctions civiles. Convergence d’intérêts, liens personnels, solidarités sociopolitiques et origine ethno-régionale sont autant des facteurs des titulaires des fonctions les plus élevées dans la hiérarchie administrative. Ainsi, il convient d’apprécier la place des hauts fonctionnaires dans les sphères dirigeantes en fonction de trois points de vue différents. Le premier les considère en tant que titulaires des emplois les plus élevés dans l’administration, à l’exemple de directeur général du budget, de trésorier payeur général ou des recteurs des Universités. Leur inclusion au système décisionnel central est fonction de la sensibilité des dossiers qu’ils ont à traiter. C’est pourquoi, ils sont consultés à chaque fois que leur administration est concernée par une production de politiques d’ensemble ou par des décisions à prendre. Un deuxième point de vue assimile les courtisans aux fonctionnaires de la haute administration en termes de conseillers surtout lorsque ces derniers sont détachés au cabinet du chef de l’Etat ou dans les ministères les plus stratégiques. Ils deviennent les collaborateurs immédiats des ministres et des directeurs généraux où ils sont clairement prépondérants289. Ils ont la haute main sur les dossiers sensibles et se trouvent généralement placés hors hiérarchie en bénéficiant du statut particulier comme celui d’inspecteur général des finances au Gabon. Leur intégration dans le processus de décision dépend de la confiance tutélaire. Un autre point de vue envisage les hauts fonctionnaires détachés à la tête des

289 A. Coutrot et Isabelle Boussard (dirs.), Quarante ans de cabinets ministériels, Paris : Presses FNSP, 1982.

Plus récemment, Luc Roubain, « les cabinets ministériels 1984-1996 », Revue administrative, 1997, n° 297, pp.

253-267, n° 298, pp. 373-388, n° 299, pp. 499-509.

grandes entreprises publiques290 et dans les instances de la haute technocratie internationale.

C’est le cas la Banque Gabonaise de Développement (BGD), de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) et des institutions financières comme la Banque Economique des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) dont le Gabon à travers Jean-Félix Mamalepot occupait la tête (le

C’est le cas la Banque Gabonaise de Développement (BGD), de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) et des institutions financières comme la Banque Economique des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) dont le Gabon à travers Jean-Félix Mamalepot occupait la tête (le