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Contradiction dans un virement bancaire 90

L'arrêtBanque X. c. I. a été l'occasion pour le Tribunal fédéral de s'intéres-ser au devoir de diligence de la banque résultant d'un contrat de giro (soit d'un mandat) lorsque celle-ci se trouve confrontée à un ordre de virement (c'est-à-dire à une instruction émanant de son mandant) dans lequel le nu-méro de compte à créditer et le nom du bénéficiaire du paiement ne coïnci-dent pas91 . Dans l'affaire en question, la banque, qui n'entretenait pas de relation de compte avec le bénéficiaire désigné nommément, avait crédité le compte identifié par son numéro après avoir été informée par le titulaire dudit compte qu'il attendait ce paiement.

Le Tribunal fedéral retient que la procédure de double identification est destinée à protéger le client de la banque contre des erreurs de paiement et que le devoir de diligence de la banque lui impose, dans la mesure du possible, d'éviter des paiements erronés. Il en déduit que ce devoir oblige la banque à vérifier la concordance entre le nom du bénéficiaire et le nu-méro de compte lorsqu'elle a affaire à un virement "ordinaire", mais aussi lorsque le virement vise à créditer un compte numéroté ou doit être effectué par le réseau SWIFT dans le cadre du trafic des paiements sans justificatifs92,

90 Voir notamment en matière de virement bancaire: Jacques BISCHOFF, "Tats.'ichliche Bedeutung und rechtliche Regelung des grenzüberschreitenden Zahlungsverkehrs in der Schweiz", in HADDING 1 ScHNEIDER (édit.), Rechlsprobleme der Auslandübern'eisung, Berlin 1992, pp_ 343-369; Martin HESS, "Rechtliche Aspekte der Banküberweisung unter besonderer Berucksichtigung des Interbankzahlungsverkehrssystems Swiss Interbank Clearing (SIC)", RSDA 1991 pp.J03-116; Beat KLEIN ER, "Bankkonto-, Giro- und Kontokorrentvenrag", in /nnomÎnatvertrâge. Festgabe zum 60. Geburtstag von Walter René SCHLUEP, Zurich 1988, pp. 273-284.

91 Arrêt de la 1ère Cour civile du 17 décembre 1999 dans la cause Banque X c. 1., ATF 126 III 20-24 ~ SJ 2000 1 251-256.

92 Concernant plus particulièrement les virements électroniques, voir surtout: Imogen

BllLOTfE-TONGUE, AspeClsjuridiques du virement bancaire. Implications des développe-ments informatiques, Zurich 1992; Beat KLEIN ER, "Bankkonto und elektronische Transaktion", in Festschriflfilr Max KELLER zum 65. Geburtslag, Zurich 1989, pp. 715-725 et Herbert SCHONLE, "La responsabilité des banques et de leurs clients en cas d'utilisation abusive et frauduleuse des nouveaux moyens électroniques de paiement et de mauvais fonctionnement du système automatisé d'operations bancaires", in BerndSTAUDER(édit.), Les nouveaux moyens électroniques de paiement, Lausanne 1986, pp. 65-104.

236 RITA TRIGO TRINDADE

et ce quand bien même le système infonnatique de la banque se trouverait compliqué par une telle obligation de vérification9J ,

Si le Tribunal laisse ouverte la question de savoir si, en cas de contra-diction, la banque peut créditer le compte du bénéficiaire nommé, il juge qu'elle ne peut en aucun cas créditer le compte désigné par SOn numéro sanS en référer préalablement à son mandant, même - dès lors qu'elle est étrangère au rapport entre ce dernier et le bénéficiaire du paiement - lors-que le titulaire du compte désigné lui confinne qu'il attend bien cette somme d'argent94•

La solution adoptée, poursuit encore le Tribunal fédéral, est confonne à la règle selon laquelle, dans le trafic international des paiements, celui qui est à même de contrôler le risque d'erreur, doit supporter ce risque. 11 es-time en effet que - dans la mesure où la banque a la possibilité de vérifier les indications contenues dans l'ordre de virement afin de l'exécuter con-venablement et que, vu son devoir de diligence, on pouvait exiger qu'elle procède à cette vérification -les erreurs afférentes audit ordre de virement, ou plus précisément le paiement à une personne autre que le bénéficiaire nommé, relevaient de sa sphère de contrôle et de sa sphère de risque95 .

À première vue, cet arrêt semble marquer un tournant de la jurispru-dence vers une plus grande sévérité à l'égard des banques: il retient une obligation concrète de la banque de s'adresser à son mandant lorsqu'elle est confrontée à un ordre de virement contradictoire, et il accueille la règle selon laquelle, dans le trafic international des paiements, celui qui est à même de contrôler le risque d'erreur, doit supporter ce risque. Une lecture plus approfondie de l'arrêt suggère cependant que le Tribunal fédéral sem-ble avoir eu peur de son propre courage et a considérasem-blement relativisé la portée de sa décision. Ainsi, le Tribunal ôte toute signification propre à la règle de répartition des risques en définissant la sphère de contrôle et de risques de la banque en fonction du devoir de diligence de cette dernière.

Dans le même esprit, l'obligation de revenir vers son mandant en cas de contradiction entre le nom du destinataire et le numéro du compte est justi-fiée par la fonction protectrice de la double identification, et il n'est même 93 ATF 12611120,23-24 = SJ 2000 l 251, 255 con,id. 3b/cc (n. 91); contra, en droit allemand, Susanne WIMMER·LEONHARDT, Die Hafiung gegenuber den 8ankkunden im mehrgliedrigen ZahJungsverkehr, thèse, Saarbrü~ken 1996, p. 56, qui considere que l'obs-tacle infonnatique de la banque constitue justement une limite au devoir de diligence de la banque,

94 ATF 12611120,23 = SJ 2000 l 251, 254-255 con,id. 3b

a.

(n. 9l).

95 ATF 126 11120,24 = SJ l 251, 255·256 con,id. 3e (n. 91).

' .

JURISPRUDENCE RÉCENTE EN DROIT BANCAIRE PRIVÉ 237

pas certain que la banque qui opère le virement en faveur du bénéficiaire désigné nommément soit tenue par cette obligation: on reste ainsi dans une regrettable incertitude sur la position qu'adopterait le Tribunal fédéral en présence d'autres contradictions dans un ordre de virement et, a fortiori, en présence d'un ordre de virement insolite96 .

96 BILLOTTE-ToNGUE (n. 92), N. 101, et SCHONLE (n. 92), pp. 76-77, considèrent par exemple que la banque doit procéder à des vérifications supplémentaires lorsque le mon-tant prélevé est anormalement élevé.

Annexe 1

Arrêt du Tribunal fédéral (1*" Cour civile) du 5 août 1998 dans l'affaire Stichting Vie d'Or c. Banque privée Cantrade SA (4C.23/1998)

A.- Die Cantrade Privatbank AG (Beklagte) sandte der N. V. Levensverzekering Maatschappij Vie d'Or, NL-Veldhoven (Klâge-rin) am 20. Juli t 993 ein Schreiben mit lolgen-dem Wortlaut:

'This will conlirm that Berg en Dai N.V., Willemstad, Curaçao, N.A., disposes 01 sufficient lunds with Cantrade Private Bank Lld., Zurich, in order to honor any obligation in the amount 01 HII t

'000'000.-Furthermore, Berg en Dai N.V., Willemstad, Curaçao, N_A:, has placed us in a position to issue a letter of guaranty for the equivalent of Hfl t '000'000.- in yourfavor, which will be issued if/when requested by N.V. Levensverzekering Maatschapij Vie d'Or, Heerban 3, NL-5502 SK Veldhoven, Netherlards."

Zuvor hatte die Berg en Dai N. V. der Beklag-ten gleichenlags auf entsprechendem Formu-lar der Bank den Auttrag erteil!, für den Betrag von hft. 1'000'000.- eine Garantie bzw, Bûrg-schaH, gûl!ig bis 19. August 1993, zugunsten der Klâgerin lU ste lien:

Am 19. Januar 1994 verlangte ein niederlân-discher Anwalt im Namen der Klâgerin die Aus-stellung der Garartie von der Beklagten mit dem Hinweis, seine Klientin beabsichtige, die Garan-tie in Anspruch lU nehmen. In ihrem Antwort-schreiben yom 21. Februar 1994 erklârte die Beklagte:

... With regard to the guarantee to be issued by our bank, as stated in our letter dated July 20,1993, we confirm that we still are prepared to issue such a document. While a guarantee is an instrument with the purpose to secure during a given period of time the perlormance of a

specifie event or action, il is considered essen·

tial that such an event or action be clearly defined, together with a date of expiration. In ar effort to issue the guarantee mentioned in our letter of July 20, 1993, it is indispensable to have the instructions of our mandatory, i.e. Berg en Dai N.V., Curaçao, indicatingwhich eventor action shall be guararteed, the expiration date, and the conditions (i.e. slatements, documents, etc.) which are to be completed in orderto claim under said guarantee. Failing these elements, we are not in the position to issue a guarantee.

(

..

.)"

B.-Am 13. Juli t995 stelltedie Klâgerin dem Handelsgericht des Kantons Zûrich das Begeh-ran, es sei die Beklagte lur Ausstellung einer Bankgarartie 'mit Zahlung auf erstesAnfordern im Betrage von hf!. 1'000'000" nebst Zins zu verpflichten, eventualiter zur Zahlung von hf!.

1'000'000.- zuzûglich Zins. Nachdem die For-derung der Klâgerin auf die Stichting Vie d'Or ûbergegangen war, trat diese am 5. Jaruar 1996 in den Prozess ein. Am 25. Mârz 1996 erklarte die streitberufene Berg en Dai N.v., Willemstad, Curaçao, Niederlândische Antillen, ihren Prozessbeitritt ais Nebenintervenientin. Das Handelsgericht wies die Klage mit Urteil yom 13. November 1997 ab.

C.- Mit Berufung vom 31. Dezember 1997 beantragt die Klâgerin die Gutheissung ihrer Klagebegehren, (sub)eventualiter die Rück-weisung der Sache an die Vorinstanz .

Die Beklagte schliesst in der Antwort aul Abweisung der Berufung, soweit daraul einzutreten sei. Die Nebenintervenientin erklart mit Bezugnahme auf die Berufungsantwort der Beklagten Verzicht auf eine eigene Stellung-nahme.

240 RITA TRIGO TRINDADE

Oas Bundesgerlcht zieht ln Erwiigung:

1.-a) GemassArt. 55Abs. 1 lit bOG muss die Berufungsschrift einen Berufungsantrag mIT genauen Angaben darûber enthallen, welche Punkle des Enlscheides angefoohten und wel-che Abânderungen verlangt werden. Die KI.-gerin stellt in ihrer Berufungsschrift zwar keinen direklenAntrag aufAufhebung oder Abânderung bestimmter Disposrrivziffem des angefochtenen Urteils. Indes ergibt sich aus ihrem Antrag auf Gutheissung der vor Handelsgericht gestellten Klagebegehren, dass sie inscweit auch dieAuf-hebung des angefochtenen Urteils verlang1.

Damit sind ihre Berufungsantriige rechtsgenûglich spezifiziert (vgl. Poudret, Commentaire de la lOi fédérale d'organisation judiciaire, N 1.4.1 zu M 55 OG, je mit Hinwei-sen).

b) Nach M 55 Abs. 1 Irt. c OG muss die Berufungsschrift die Begrûndung der Antriige erhalten. Sie soli kurz darlegen, welche BundesrechtssâlZe und inwiefem sie durch den . angefochtenen Entscheid vertelZt sind. Beruht der angefochtene Entscheid auf mehreren selb-stiindigen BeglÜndungen, sc ist rur jade einzeln darzulegen, inwiefern sie bundesrechtswidrig sein soli; sonst kann auf die Berufung inscweit nicht eingetreten werden (BGE 121 11146 E. 2;

120 Il 312 E. 2; 11711432 E. 2a).

Die Klâgerin beglÜndet ihren Eventualantrag auf Rûckweisung mit der Rûge, das Handels-gericht habe nicht geplÜft, ob ihr nach Art. 41 OR ein Schadenersatzanspruch zustehe, weil es bundesrechtswidrig von dessen Verjahrung ausgegangen sei. Die Vorinstanz hat jedoch einen alffâlligen ausservertragfichen Anspruch hauptsâchlich mit der BeglÜndung vemeint, die

2.- Das Handelsgericht hat die von der Be-,"agten der Klâgerin gegenüber abgegebene Er-klârung yom 20. Juli 1993 weder ais Annahme einer Anweisung i.S. von Art. 468 OR, nooh ais Ofterte zum Abschluss eines Vorvertrages mrt der Verpflichtung, einen Garantievertrag mit Zahlung auf erstesAnfordem einzugehen, qua-lifiziert. Dem hâlt die Klâgerin mit Berufung

ent-gegen, die BeIOagte habe in der slreitbetroffenen Erklârung die vorbehaltloseAnnahme einer ent-sprechenden Anweisung der Neben-intervenientin auf Ausstellung einer Bankgarantie zur Zahlung auf erstes Anfordem erklM.

a) Die Bankgarantie weist mit der Anweisung gewisse Ahnlichkeiten aul. Sie unterscheidet 51ch jedoch wesentlich in ihrer Funktion, denn im Unterschied zur Zahlungsfunktion der Anwei-sung kommt der Garantie Sicherungsfunktion lU (BGE 122111273 E. 3a/aa, 321 E. 4a, 273;

lObf, Die Bankgarantie im schweizerischen Recht, in: Personalsicherheiten, Berner Bank-rechtstag 1997, S. 23 1., 27 und 28; Kleiner, Bankgarantie, 4. Aufl., Zürich 1990, S. 116 f.;

Jürgen Dohm, Bankgarantien im internationa-len Handel, BelO 1985, S. 29 N. 1 und S. 31 N. 7; vgl. auch Canaris, Grosskommentar HGB, 4.

Aufl., Bankvertragsrecht, N. 1102). Die Sicherungsfunklion der Garantie grenzt sie auch gegenûber dem abstrakten Zahlungs-versprechen i.S. von Art. 17 OR ab: die Bank verspricht nicht Zahlung schlechthin, sondem nur fûr den Fall, dass sich ein bestimmtes Risi-ko verwirklicht und lwar auch dann, wenn die Garantie 'auf erstes Anfordem" gestellt ist und der Begûnstigte den Eintritt des Garantiefalles nur behaupten muss (Kleiner, a.a.O., S. 117 f.;

Canans, a.a.O., N. 1125). Die Benkgarantie un-terscheidet sich sodann von der Anweisung dadurch, dass sie nicht wie diese zwingend ein Dreiparteienverhâltnis, sondem strukturell ein ZweiparteienverMltnis darstelft (lob!, a.a.O., S.

27); es handeH sich dabei um einen -wenn auch einsertigen - Vertrag, der in lehre und Recht-sprechung jedenfalls dann Art. 111 OR unter-stelH wird, wenn die Garantie der Sicherung

ANNEXES 241

einer Drittverpflichtung dient (BGE 120 1134 E.

Sd,334 E.:la; 11311434 E. 2a; 11111276 E.2b;

lob!, a.a.O:, S. 28; vgl. auch Kleiner, a.a.O., S:

132 1.). Der Garantievertrag kommt wie jeder Vertrag (Art. 1 OR) zuslande durth die -m inde-stens kOrlkludente -Annahme des Garantiever-sprechens durch den Begünstigten (vgl. rur das deutsche Recht Canaris, a.a.O., N. 1121).

b) Die Vorinstanz hat die umstrittene Erklâ-rung der Beklagten yom 20. Juli 1993 nach dem Vertrauensprinzip ausgelegt, dessen Anwen-dung yom Bundesgericht auf Berufung hin über-pnüft werden kann. Danach sind die Erklârungen der Parteien so auszulegen, wie sie nach ihrem Wortlaut und Zusammenhang sowie den ge-samten Umstânden verstanden werden durften und mussten (BGE 12311135 E. 2b; 121111118 E. 4b1aa). Die Vorinstanz hat es abgelehnt, die Erkliirung der Beklagten yom 20. Juli 1993 ais Offerte zum Abschluss eines Vorvertrages zu interpretieren, mit der die Beklagte sich ver-pftichtet Mne, einen Garantievertrag mit Zah-lung auf erstes Anfordem einzugehen. Sie erwog, aus dem Wortlaut der Erklârung kônne nicht auf eine bestimmteArt der Garantie (nâm-lich auf erstesAnfordern) geschlossen werden.

Der Text der Erklârung sei zu unbestimmt, ais dass daraus der wesentliche Inhalt festgesteltt werden kônne. Die Vorinstanz vermachte sodann aus den von den Parteien angeführten -Z.T. umstrittenen -Umstânden, insbesondere dem angeblichen Sicherungszweck der in Aus-sicht gestet~en Garantie, einen den Wortlaut des Schreibens konkretisierenden SinngehaH nicht

lU eruieren. Die Klâgerin beschrâllkt sich in ih-rer Berufung darauf, diesesAusiegungsergebnis ais dem schweizerisdlen Recht widersprechend auszugeben. lm Übrigen verweist sie auf den im kantonalen Vertahren zu Protokotl genom-menen Mindemeitsantrag von Handelsrichter Dr. Thalmann, mit dessen Begründung ihr Eventualbegehren gutgeheissen werden kônne.

c) Ob die Begründung der Kliigerin den for-mellen Berufungsanforderungen genügt, nach-dem das Minnach-demeitsvotum des Fachrichters weder im angefochtenen Urteil enthalten noch von der Klâgerin ihrer Rechtsschrift beigelegt

worden ist, kann offen bleiben (Art. 55 Abs. 1 lit. c OG: vgl. BGE 94 Il 5 E. 1; POudrel, a.a.O., N. 1.5.1.4 zu Art. 55 OG). Die vorinstanzliche Auslegung der umstrittenen Erklârung der Be-klagten yom 20. Juli t 993 ist von Bundesrechts wegen ledenlalls nicht zu beanstanden. Das Minderheitsvotum des F achrichters, auf das sich die Klâgerin bezieht, befasst sich ausschliess-lich mit dem Wortlaut der Erklârung. Hier mag zwar zutreffen, dass in der Praxis der grosste Teil der Garantien auf erstes Anfordern gestellt und das zu sichernde Risiko der Bankhâufig gar nicht bekanntgegeben wird. Daraus kann jedoch nicht allgemein albgeleitet werden, die Bereit-schaft zur Ausslellung einer Bankgarantie über einen bestimmten Betrag dürte nach Treu und Glauben ais unbedingtes Zahlungsversprechen verstanden werden. Dagegen spricht der Sicherungszweck der Garantie, der. dem Insli-M trotz weitgehender Formalisierung in der Pra-xis zugrundeliegt; denn auch eine Garantie auf erstes Anfordern ist nicht vollstândig unabhân-gig yom Grundvertrag (BGE 122 III 321 E. 4a:

117 III 76 E. Sb). Da im vorliegenden Fall der Bezug zu einem konkret zu siehernden Geschâft weder aus dem Wortlaut. noch aus den Umstân-den hervorgeht, und die in Aussicht gestellte Garantie überdies auch nicht -wie es nach dem Minderheitsvotum üblich wâre - befristet ist, durfte die Klagerin nach Treu und Glauben dar-aus nicht auf eine bis zum Ablauf der Verjâh-rung dauernde Bereitschafl der Beklagten schliessen, ihr auf blosses Verlangen hfl.

1'000'000.- (nach Begebung einer entsprechen-den Garantie) zu bezahlen. Die Vorinstanz hat den bundesrechtlichen Vertrauensgrundsalz nichl verkannl, wenn sie der umslrittenen Er-klârung eine derartige Tragwe~e nicht beimass.

i

d) Die Klâgerin begründet ihre Berufung hauptsiichlich mit der Rüge, die Vorinstanz habe bundesrechtswidrig eine Anweisung verneint.

Was sie daraus für ihren Standpunkt ableiten môchle, ist allerdings nicht klar. Insbesondere ist nicht ersichtlich, inwiefern die massgebliche Erklarung der Beklagten inhaltlich anders zu verstehen wiire, wenn sie gleichzeitig ais An-nahme einer Anweisung qualifiziert werden kônnte (Art. 468 OR; BGE 122 III 237 E. 3b).

242 RITA TRIGO TRIN DA DE

Denkbar wàre zwar grundsâtzlich, dass die KIâ-gerin daraus ableiten môchte, der Garantiever-trag (oder ein allfâlliger VorverGarantiever-trag dazu) habe keiner wenigstens konkludentenAnnahmeerklâ-rung ihrerseits bedurft. Die Baklagte hat jedoch nicht behauptet, sie habe aus der fehlenden Reaktion der Klâgerin auf ihr Schreiben innert nützlicher Fris! etwas abgeleitet.lmrnerhin wàre die Rùge der Klâgerin, auch wenn sie hir den Ausgang des Vertahrens von 8edeutung wâre,.

nicht begrûndet. Oenn ob die Anweisung dem gesetzlichen Wortlaut entsprechend auf Geld, Wertpapiere oder andelWeitig vertretbare Sa-chen beschrânkt oder ob sie sinngemâss auf Speziessachen oder gar Dieristleistungen an-gewendet wird, wie in der netJeren Lehre ver-treten wird (Thomas Ka/1er, in: Kommentar zum Schweizerischen Privatrecht, 2: Aufl., N. 7 zu Art. 466 OR; Honsell, Schweizerisches Obliga-tionenrecht, Besonderer Teil, 4. Aufl., S. 331),

sie verpflichtet sich nicht -wie bei der Annahme einer Anweisung auf Schuld oder Kredtt -zur Erbringung einer (im Oeckungs- oder Valuta-verhâttnis grûndenden) Leistung auf Rechnung desAnweisenden, sondern geht eine neue ver-tragliche Verpflichtung ein. Oie Anweisung ist jedoch bIosses Minel, eine Leistung herbeizu·

Whren; Grund und lweck der Leistung umfasst sie nicht (aGE 122111237 E. lb; 10511104 E. 2;

Kaller, a.a.O., N. 1 zu Art. 466 OR). Die Anwei-sung besleht definitionsgemâss aus einer Ooppelerrnâchtigung bzw. einem Doppelauftrag (Tercier, Contrats spéciaux, 2. Aufl., S. 559 N.

4571; Kaller, a.a.O. Vorbem. zum 18. Tnel, N.

1). Sie stellt eine bestimmte Art der Leistungs-modalilât im Oreiecksverhâltnis dar (Kaller, a.a.O., N. 1 zuArt. 466 OR). Sie muss dement-sprechend nicht nur eine Leistung zum Gagen-stand haben, sondern auch die Ertûllung einer bestehenden vertraglichen Forderung (des Oeckungs-, oder des Valutaverhàltnisses) be-wirken kônnen und das Leistungsinteresse des Glàubigers unmittelbar befriedigen bzw. den

Leistungsertolg herbeihihren (vgl. dazu Weber, Berner Kommentar, N. Il und 21 f. zu Art. 66 OR; Kramer, Bemer Kommentar, Allgemeine Einleitung in das Schweizerische Obligationen-rechl, N. 72). Der entsprechende Aufwand zum Vorteil des BegOnstigten (Gauch/Schluep, Schweizefisches ObIigatiooenrecht, Allgemei-ner Teil, 6. Aufl., Rz 35) muss den angestreb(en Ertolg unmittelJar bewirken. Die Anweisung im Sinne der Art. 466 f .. OR kann daher nur die ErtOliung einer Forderung im Sinne von Art. 68 f. OR und damit unmittelbar die Vornahme be-stiinmter ertolgsbezogener Handlungen zum Gegenstand haben, nicht die BegrOndung ei-ner weiteren, nBlJen und andersartigen Forde-rung gegenObet' dem Angewiesenen.

Die Vorinstanz hat daher bundesrechts-konfonm auch eine Anweisung verneint.

4.- Die 8erufung ist damit abzuweisen, so-weit darauf einzutreten ist. Ausgangsgemâss wird die Klâgerin kosten- und entschâdigungs-pflichtig. Die Nebenintervenientin hat sich zur Sache nichl vennehmen lassen, weshalb ihr keine Parteientschàdigung zuzusprechen ist.

Demnach erkennl das Bundesgerlchl:

1.- Die 8erufung wird abgewiesen, soweit darauf einzutreten ist, und das Urteil des Han-delsgerichts des Kantons lOrich yom 13. No-vember 1997 wird bestâtigt.

2.-Oie Gerichtsgebühr von Fr. 12'000.- wird der Klàgerin aulertegt.

3.- Die Kliigerin hat die Beklagte fOr das bundesgerichlliche Vertahren mit Fr. 15'000.-zu entschâdigen.

4.-0ieses Urteil wird den Parteien und dem Handelsgerichl des Kanlons lOrich schri1t1ich milgeteitt.

Annexe 2

Arrêt du Tribunal fédéral (1"" Cour civile) du 9 juillet 1998 dans l'affaire Walter G. c. Charlotte S.

(4C,436/1997)

A.-Im Frühjahr 1992 gewâhrte Walter (Klâ-ger) Dr. a.J. B, wohnhaft in Norwegen ein Dar-lehen von Fr. 150'000.-. Dieser erldârte sich bereit, dem Dartehensgeber bis spatestens 30.

Juni 1992 neben der geliehenen Summe einen

"80nus"von Fr. 850'000.-, also insgesamt Fr. 1 Mio. zurückzuzahlen. Am 29. Mai 1992 bestâ-tigten Dr. Charlotte (Beklagte) und Werner schriftlich, der Betrag von Fr. 150'000.-sei Dr.

Bergem, der durch beide vertreten werde, zu-gegangen und der Dartehensgeber werde per 30. Juni 1992 Fr. 1 Mio. zurückerhalten. Aus-serdem gaben sie lolgende Erklârung ab:

"Garantie lür den Fall, dass obige Rückgabe-verpflichtung nicht eingehalten wird.

Die Unterzeichneten, Frau Dr. Charlotte, ZÜrich, sowie Herr Wemer, garantieren dem Kreditge-ber Walter für die Rückgabe von Fr. 200'000.-SFr. allerspâtestens bis STage nachAblauf der obigen Frist (30. Juni 1992)."

Sodann fiel Dr. B in Konkurs. Auch bei Wer-ner wurden betreibungsrechtliche Vorgiinge in Erlahrung gebracht. Ais der Kliiger darauf die Beklagte betrieb, erhob diese erfolgreich Rechtsvorschlag.

B.-Am 9. Juni 1994 verlangte der Klâgervor Bezirksgericht Zürich, die 8eklagte zur Zahlung von Fr. 200'000.- nebst 5 % Zins seit 6. Juli 1992 zu verpflichten. Die Anerkennungsklage wurde am 20. Dezember 1996 zwar erstinstanz-lich gutgeheissen, yom Obergericht des Kan-tons Zürich am 1. September 1997 jedoch vertrauens-theoretischer Auslegung der Erklârung vom 29. Mai 1992 zum Schluss, es habe sich dabei nicht um eine Garantie, sondem eine Bürgschaft gehandelt. Zur Begründung führte sie im We-sentlichen an, das darin enthaltene Leistungs-versprechen sei akzessorisch zur Schuld von

B.-Am 9. Juni 1994 verlangte der Klâgervor Bezirksgericht Zürich, die 8eklagte zur Zahlung von Fr. 200'000.- nebst 5 % Zins seit 6. Juli 1992 zu verpflichten. Die Anerkennungsklage wurde am 20. Dezember 1996 zwar erstinstanz-lich gutgeheissen, yom Obergericht des Kan-tons Zürich am 1. September 1997 jedoch vertrauens-theoretischer Auslegung der Erklârung vom 29. Mai 1992 zum Schluss, es habe sich dabei nicht um eine Garantie, sondem eine Bürgschaft gehandelt. Zur Begründung führte sie im We-sentlichen an, das darin enthaltene Leistungs-versprechen sei akzessorisch zur Schuld von

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