• Aucun résultat trouvé

avons constamment procédé de la façon suivante, relatée par

Mo. 4

- 50

Garrauddans ses recherchessur le

dosage

de l'iode dans les urines et dans "d'autres liquides

(0

; 5 centimètrescubes d'u¬

rine sont introduits dans un tube avec 10centimètres cubes de sulfure de carbone, on y ajoute deux gouttes d'une solu¬

tion d'acide

sulfurique

à 1 pour 10 et deux gouttes d'une solution d'azotite de sodium à 1 pour 100. On renverse lente¬

ment et doucement le tube, on le retourne une vingtaine de fois avecprécaution pour éviter une émulsion qui se forme d'ailleurs très

facilement,

surtout avec certaines urines. On laissesefaire laséparationdusulfure de carboneetdel'urine qui nécessite une dizaine de minutesau moins. Pour accélé¬

rer

l'opération

toutenluiconservant sa rigoureuseexactitude

on peut, avec une pipette, enlever l'urine qui surnage et

verser le sulfure de carbone sur un filtre en gros papier. On

a ainsi un liquide très limpide que l'on n'a plus qu'à porter

au colorimètre. On le compare alors avecunesolution titrée obtenue en substituant dans la

technique précédente,

à l'urine, une solution d'iodure de potassium à 1 pour 1000.

On sait que si l'on représente par q la proportion de la substance contenue dans une solution titrée, par x, la pro¬

portion de la môme substance dans la solution quel'on veut titrer, les

épaisseurs

e et e', sous

lesquelles

il fautexaminer les deux solutionspouravoir lamême intensité decoloration,

sonten raison inverse des quantités de matières colorantes dissoutes dans chacun desdeux liquides.

a e'

On a =

x e

I)ou 1on tire x = —-ne e

Nous avons utilisé le colorimètre de Duboscqui permet la détermination rapide etexacte des épaisseurs e et e'.

(J) Garraud, Bulletinde la Société d) PharmaciedeBordeaux, 1895.

51

Expériences sur l'absorption de l'iodure d'éthyle par la voie pulmonaire.

Expérience I

Lapremière expériencea été faite par nous-même, le 18 novembre 1898. Nous nous sommes servi pour cette expérience d'uninhalateur analogue à celui dont s'était servi le Dr Le Strat pour ses expériences

sur lesalicylate de méthyle. C'est un vase d'unecontenance d'un litre environ contenant unépais tampon de ouate surlequel on versel'iodure d'éthyle. Le flacon estobturépar unbouchon dans lequel passent deux tubulures; l'une deces tubulures vientplonger jusqu'au fondduvase au milieu de la ouate; laseconde tubulure est raccordée par un tube de caoutchoucà unemboutde verre qui permet l'inhalation.

Dans une première inhalation faite à onzeheure, nous avons d'abord

mis dans l'appareilXY gouttes, dose la plus forte indiquée par les traitésdethérapeutique. L'effet futinsignifiant,les premières aspirations furent assez agréables à cause de l'odeur éthérée de l'iodure d'éthyle.

Pas dephénomènes de congestion ni d'assoupissement. Le pouls et le rythme respiratoirenesontpasmodifiés. Est-cesuggestion?11noussemble

que nos inspirations sontplus faciles et plusprofondes, maiscettesensa¬

tion n'est pas très nettement perçue. N'éprouvant aucun phénomène inquiétant, nous ajoutons dans l'appareil dix minutes aprèsXXXautres gouttes d'iodure d'éthyle. Toujoursaucunphénomène

particulier.

Cessa¬

tion de l'inhalation à 11 h. 30; maisnous avons la sensation bien nette que depuis quelque temps ifne se trouveplus de vapeurs éthérées dans l'appareil, l'évaporationdoit êtresuffisamment rapide.pour qu'uneinha¬

lation de plus courte durée soit suffisante. Notonsune légère période

d'excitation,

uneheure après l'inhalation, vers midi et demi, mais elle

n'estpas pénible, au contraire. C'estunesensation de bien-être,unejoie de vivrequi se traduitpar un certain besoin

d'activité

et unecertaine amplitude desmouvementsrespiratoires.

Nouvelle inhalation à 2 heures 1/2. XL gouttes. Aucun phéno¬

mènespécial.Pas decéphalalgie,pas depalpitations de cœur, pas

d'étour-clissement,rien. De 4 heures à 4 heures

1/2,

nouvelle et dernière inhalation de L gouttes. Rien de particulierà noter.

Le 19 ausoir,légercoryza qui augmente dans la nuit et prend une intensitégênante le 20 aumatin, en même tempsques'établituneenté¬

riteassez intense. Dix selles trèsabondantes et extrêmement liquides dans lajournée. Ténesme rectalet sensation assez vive de cuisson au passage des matières àl'anus. De tous ces symptômes auxquels nous devonsajouter des coliques parfois assez douloureuses, nous concluons à une

légère

atteinte d'iodisme. D'ailleurs,le 20aumatin, la recherche

del'iode nous a montréqu'il en restaitencore une assez grande quan¬

titédanslasalive, tandis qu'il n'enrestait quedes traces à peine appré¬

ciables dans les urines.

Le21, ces symptômes s'amendent, le coryza a disparu ainsi que les coliques,la diarrhée persiste quoiqueen régression évidente. Deux selles dans lajournée moins liquides, mais la sensation de cuissonàl'anus est tout aussi vive. Il n'y a pas eud'éruption d'acné, l'appétitestresté bon,

pas de céphalalgie.

Examen des urines. Correction du colorimètre.

Agauchele 0estplacé6 dixièmes trop bas; il faudra donc ajouter

auxlectures0,6.

A droite le 0 est placé 5 dixièmes trop haut; nous aurons doncà retrancher 0,5 aux lectures.

Premier échantillon recueilli à 12 h. 30, c'est-à-dire 1 h. 30 après la première inhalation. Volume =135 c.c.

Dansun tube nous mettons :

Urine, 5 c.c.

Sulfure decarbone, 10 c.c.

Azotite desodium à 1/100°,II gouttes.

Acide sulfurique à

l/10e,

II gouttes.

Le tubeestrenversé doucement 25 fois sur lui-même. Le sulfure de carbone prend une coloration violette ; on le filtreet on le porte au colorimètre.

e=4,1et avecla correction 0,5 3,6.

e' = 15,3etavec la correction-f- 0,6 = 15,9 .

53

Documents relatifs