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La consommation d’énergie finale des secteurs au Sénégal en

1.4 Profil énergétique en Afrique

1.5.4 La consommation d’énergie finale des secteurs au Sénégal en

La consommation en énergie finale de l’ensemble des secteurs d’activités du Sénégal est estimée à 2560 ktep en 2014 selon le Système Information Énergé- tique du Sénégal (SIE 2014). En effet, le secteur résidentiel et celui des transports constituent les secteurs dominants, avec respectivement 48% et 30% des consom- mations énergétiques finales totales. Quant aux secteurs des industries et autres secteurs, ils représentent respectivement 16% et 4%.

La Répartition de la consommation d’énergie finale par secteur d’activité est la suivante (Source : SIE-Sénégal 2014).

Figure 1.5 – Situation énergétique des secteurs au Sénégal

1.5.4.1 Consommation d’énergie du secteur résidentiel

Le secteur résidentiel consomme près de la moitié de l’énergie du pays avec 1226 ktep, soit environ 48% en 2014. La principale source d’énergie provient de la biomasse qui représente à lui seul 84% de la consommation totale d’énergie des ménages. Ce type de produit, composé du bois et du charbon de bois, est souvent utilisé pour besoins de cuisson. Les produits énergétiques, à savoir les énergies fossiles et l’électricité, n’en constituent respectivement que 9% et 7%.

1.5.4.2 Consommation d’énergie du secteur transport

Le secteur des transports comprend l’ensemble des systèmes utilisés pour le transport des biens et des personnes. Il inclut le transport aérien (passager, fret, cargo), le transport maritime (bateau, ferry, pirogue, etc.), le transport ferro- viaire (train et autre) et le transport routier (motocycle, tourisme, bus et au- tocar, camions, etc.), (Diaw et Tchanche, 2007). En effet, ce secteur consomme 760 ktep, soit 30% de l’énergie. Cependant, la consommation du secteur rou- tier représente la quasi-totalité de la consommation d’énergie du secteur qui est estimée à 95%. Les consommations des secteurs de l’aérien et de la navigation intérieure représentent respectivement 4, 7% et 0, 3%. S’agissant de la consom- mation par produit, le diésel et le gasoil occupent 81% de la consommation totale avec notamment 615, 6 ktep ; alors que le carburéacteur est à 0, 3% et l’essence à 18, 7%.

1.5.4.3 Consommation d’énergie du secteur industriel

En 2014, la part de la consommation d’énergie du secteur industriel dans la consommation finale totale du pays est de 16%, estimée à 409, 6 ktep. En effet, les produits minéraux non métalliques, provenant essentiellement des cimenteries, occupent plus de la moitié de la consommation totale 65%, car ces dernières sont des industries énergivores. Il s’ensuit après les industries non spécifiées 24, 5%, l’industrie alimentaire et du tabac 4, 4%, l’industrie chimique et pétrochimique 3, 3%, la sidérurgie 1, 4%, la construction 0, 9% et les textiles et le cuir 0, 5%.

1.5.4.4 Consommation d’énergie des secteurs

La consommation d’énergie des autres secteurs est trop faible. En effet, elle ne représente, en 2014, que 4% de la consommation finale totale du pays. En d’autres termes, les autres secteurs consomment au total 102, 4 ktep sur les 2560 ktep de la consommation finale totale.

1.6

Conclusion

L’objectif de ce chapitre était de déterminer le profil énergétique de l’Afrique et en particulier du Sénégal, outre la définition des concepts de croissance et d’énergie. Au terme de cette étude, on a pu déceler des disparités d’accès à l’énergie des différents pays Africains.

Il est difficile, de mesurer la consommation d’énergie dans la mesure où la plupart de la population est rurale et utilise quasiment le bois et la biomasse. Le prix de l’énergie (électricité) pose d’une part un réel problème ; et d’autre part, les technologies à utiliser pour exploiter les autres sources d’énergie imposent des défis économiques.

En outre, il faut noter la contrainte de la non disponibilité de données désa- grégées sur les ménages, de même sur les différentes formes d’énergie. Cela réduit, en effet, les dimensions de l’étude sur la consommation et la production d’énergie

et de revenus sur le plan microéconomique. La connaissance de ces données per- mettrait une mise en place de politiques énergétiques et économiques dans une logique intergénérationnelle. En outre, cela permettrait sans doute une meilleure étude des données, pour de meilleurs résultats. Toutefois, ce travail de recherche nous a permis de faire quelques suggestions en termes de politiques à mettre en oeuvre. On constate, en outre, que l’accès à l’énergie est différent selon les différentes régions. Il est important de noter que le choix d’une stratégie de crois- sance basée sur l’énergie (l’accès, la production et la consommation) ne saurait être réalisé si a priori la relation de cause à effet n’est pas connue. Toutefois, l’option de politique régionale commune en matière de production et consomma- tion d’énergie devrait être privilégiée, car non seulement elle serait génératrice d’économie d’échelle d’une part, mais aussi elle permettrait de réduire les in- égalités entre pays. Comme souligné précédemment, le potentiel de ressources énergétiques est à l’heure actuelle sous-exploité compte tenu de la faiblesse des capacités installées jugées très onéreuses, sans oublier l’inadéquation des choix politiques et technologiques. D’ailleurs, la régionalisation des politiques énergé- tiques permettra, en outre, de mieux faire face aux énormes défis notamment sur le plan financier, le transport et la distribution et l’exploitation. C’est pour- quoi, différentes approches sont en cours de promotion, notamment le protocole de l’énergie de la CEDEAO et la politique énergétique commune de l’UEMOA pour une plus grande implication du secteur privé dans cette question afin de favoriser le partenariat public/privé, et en particulier, pour le Sénégal le Plan Sénégal Émergent.

On note pour l’Afrique que l’exploitation du solaire photovoltaïque est en progression, mais demeure encore marginal. Il serait important de prendre en considération ces suggestions ou recommandations suivantes pour l’Afrique et bien évidemment pour le Sénégal.

- Installer un climat propice aux investissements dans le secteur de l’éner- gie pour toute la gamme des énergies récupérables (pétrole, gaz et charbon) et renouvelables (solaire, hydraulique et éolienne).

- Améliorer la gestion des ressources naturelles et des recettes qui découlent de leur exploitation, en renforçant la qualité, la transparence et la responsabilité des institutions.

- Renforcer l’intégration et la coopération régionales en matière de politiques énergétiques.

- S’atteler aux difficultés propres aux zones rurales isolées, avec des solutions photovoltaïques solaires et des mini-centrales hydroélectriques.

- Promouvoir les combustibles et les appareils de cuisson propres pour les ménages en les aidant à substituer du gaz de pétrole liquéfié aux combustibles solides issus de la biomasse ou au solaire.

- Mener des études plus profondes afin de déceler les effets néfastes sur l’en- vironnement causés par la production et la consommation d’énergie en Afrique, car en 2050 cette population sera probablement de 2 milliards d’individus.

Chapitre 2

Vector Autoregressive Models :

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