Consommables

3.2.1. Bandelettes réactives.

3.2.1.1. Présentation.

La détermination de la glycémie est réalisée grâce à des bandelettes, électrodes ou capteurs

sur lesquels s’effectue soit un simple dépôt soit une aspiration de la goutte de sang par

capillarité. Chaque lecteur de glycémie fonctionne avec un type de bandelette.

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Les bandelettes fonctionnent selon deux grands principes basés sur des réactions

enzymatiques :

- la photométrie ou réflectométrie au cours de laquelle une réaction enzymatique aboutit

à un changement de coloration de la zone réactive dont l’intensité est proportionnelle à

la quantité de glucose présente dans l’échantillon.

- la réaction électrochimique au cours de laquelle une réaction enzymatique génère des

micro-courants (mesure ampérométrique) ou une charge (mesure coulométrique)

détectés par le lecteur qui les convertit alors en valeur de glycémie.

Certaines bandelettes ont deux électrodes actives permettant une double lecture de la

glycémie à deux reprises. D’autres bandelettes peuvent lire la cétonémie (présence de cétones

dans le sang) [40]. C’est le cas notamment du lecteur Freestyle

Optium Neo du laboratoire

Abbott. Les indications retenues pour la mesure de la cétonémie dans le cadre d’un diabète de

type 1 sont les patients porteurs de pompe à insuline, les enfants et adolescents jusqu’à 18 ans

et les femmes enceintes ; soit une population cible assez restreinte comprise entre 20 000 et

36 000 personnes.

La technologie utilisée pour les bandelettes est importante car elle conditionne la fiabilité du

résultat. En effet, les résultats glycémiques sont souvent sous-évalués avec la photométrie ou

avec l’électrochimie avec une seule électrode active. La double électrode permet un résultat

plus fiable. La glycémie est mesurée deux fois et si les deux résultats ne concordent pas, un

message d’erreur apparaît. La coulométrie donne aussi des résultats fiables car elle évite de

nombreuses interactions. L’enzyme utilisée pour la réaction au niveau de la bandelette est

également importante du point de vue de la fiabilité du résultat car elle est plus ou moins

spécifique du glucose.

3.2.1.2. Conditionnement.

Deux types de conditionnement existent sur le marché, le conditionnement unitaire et le

conditionnement en flacon, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients.

Bien que plus onéreux, l’emballage unitaire a le mérite de protéger les électrodes de

l’humidité. Le flacon permet aussi une bonne conservation des bandelettes avant ouverture

mais présente comme inconvénient d’offrir une durée limitée de conservation après ouverture.

Ainsi, il faut souligner que la date de péremption d’un flacon de bandelettes dépend certes de

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la date limite d’utilisation indiquée sur celui-ci, mais dépend aussi de la date de la première

ouverture. En effet, dans les conditions normales d’utilisation, la conservation d’une

bandelette après première ouverture du flacon est généralement de deux à trois mois et

celles-ci ne doivent pas être utilisées si elles sont périmées. Il est donc indispensable de noter la date

de première ouverture sur le flacon. Cette durée de conservation n’est cependant valable que

si certaines précautions sont prises, à savoir que « toute électrode doit être conservée dans son

emballage d’origine, hermétiquement fermé ». De même, il est « indispensable de bien

reboucher, avec le bouchon d’origine, le flacon de bandelettes immédiatement après avoir

retiré la bandelette» car les flacons sont généralement équipés d’un dessiccateur permettant de

mieux conserver les électrodes [41].

Le non-respect des recommandations générales de conservation des électrodes peut avoir une

incidence sur leur fonctionnement et la fiabilité des résultats obtenus.

Figure 8 : Conditionnement en flacon. Figure 9 : Conditionnement sous blister.

3.2.1.3. Prise en charge.

Les bandelettes de lecture glycémique sont prises en charge par l’Assurance-Maladie sans

restriction pour l’ensemble des patients sous insuline, quelque soit le type de diabète ou le

schéma insulinique.

En revanche depuis l’arrêté du 25 février 2011, les bandelettes ne sont plus désormais

remboursées qu’à hauteur de 200 par an pour les patients diabétiques de type 2 non

insulino-dépendants. Les recommandations de la HAS ont été actualisées cette année-là et elles

précisent que l’ASG ne doit pas être généralisée à l’ensemble des diabétiques de type 2, en

particulier en l’absence de traitement insulinosécréteur (pas d’ASG chez un patient dont

l’HbA1c est dans l’objectif sous Metformine seule). Le nombre de 200 bandelettes annuelles

prises en charge doit permettre une surveillance rationnelle et suffisante pour l’obtention d’un

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bon équilibre glycémique. Cependant, il peut s’avérer insuffisant dans certaines situations

comme le diabète gestationnel ou l’indication à court ou moyen terme d’une insulinothérapie.

Dans ce cas, le médecin prescripteur peut organiser l’ASG différemment, et dans ce cadre, les

bandelettes seront toujours remboursées par l’Assurance-Maladie sur présentation d’une

prescription médicale [42].

Prix d’une boîte de 100 bandelettes : 38,03 €.

3.2.2. Lancettes.

A usage unique, les lancettes ont un diamètre variant de 0,2 mm (One Touch

Comfort) à 1,5

mm (autopiqueur jetable SolofixSafety

Fine). Leur pointe se présente généralement en triple

biseau. Certaines sont siliconées afin de diminuer la sensibilité à la piqûre (Microlet

2) et

d’autres sont recapuchonnables après usage (BD

Microfine+), bien que le fait de

recapuchonner expose à un risque accru de piqûre. Il est possible d’utiliser certaines lancettes

avec des stylos de marque différente, mais il faut alors bien s’assurer de la compatibilité

stylo/lancette.

Les lancettes Accu-Chek

Multiclix se présentent sous forme de barillet distributeur de six

lancettes limitant ainsi les manipulations.

Prix d’une boite de 200 lancettes pour autopiqueur : 14,29 €.

Il n’y a pas de limite de délivrance pour les lancettes [32].

3.2.3. Solutions de contrôle.

Elles sont constituées de glucose à une concentration connue. Elles permettent de vérifier le

bon fonctionnement du lecteur de glycémie et la validité de la bandelette. C’est un contrôle de

valeur où l’on vérifie les courbes d’étalonnage glycémique. Avec une solution de contrôle, on

procède comme un test sanguin, en déposant une goutte de la solution sur la bandelette. On

vérifie que la valeur affichée se situe dans l’intervalle indiqué sur le flacon de bandelettes.

Elles ne sont pas remboursées et se conservent trois mois après ouverture.

Le contrôle devrait se faire idéalement deux fois par an et également en cas de suspicion d’un

mauvais fonctionnement du lecteur ou des bandelettes réactives ou lors d’une discordance

avec les résultats du laboratoire.

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Figure 10 : Solution de contrôle.