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Partie I : Les « Home-Tests » pour l’autosurveillance de la santé

3. Dispositifs permettant de réaliser l’ASG

3.1. Autopiqueurs et lecteurs de glycémie

3.1.1. Autopiqueurs

3.1.1.3. Lieu du prélèvement

3.1.1.3. Lieu du prélèvement.

3.1.1.3.1. Prélèvement au doigt.

Préparer son matériel y compris l’endroit où mettre les déchets après la glycémie capillaire.

Avant le prélèvement, se laver les mains à l’eau chaude avec du savon. En effet, l’eau chaude

augmente l’arrivée de sang au niveau des doigts et le lavage diminue les risques de

contamination ou d’interférences lors de la mesure. Par contre, il ne faut pas utiliser d’alcool

pour désinfecter car cela peut fausser les résultats de la glycémie. Bien sécher ses mains.

Choisir un doigt pré-destiné à être piqué, en évitant le pouce et l’index qui forment « la

pince ». On considère que ces deux doigts doivent garder la totalité de leur sensibilité pour

sentir, toucher ou saisir.

Il est également conseillé de se piquer en alternant les doigts et les mains afin de limiter la

perte de sensibilité au niveau des doigts.

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Masser vigoureusement le doigt qui doit être piqué pour augmenter la circulation du sang.

Si la circulation est difficile, on peut conseiller de laisser le doigt vers le bas pour favoriser

l’afflux sanguin. Cela permet d’avoir une belle goutte de sang.

Sélectionner la profondeur de piqûre de son stylo autopiqueur. La profondeur est définie en

fonction des caractéristiques morphologiques de la peau de chaque personne. En effet, un

enfant aura la peau plus fine qu’une personne plus forte. Il faudra donc adapter la profondeur

de pénétration.

Changer de lancette à chaque glycémie capillaire (réutiliser une lancette émoussée après une

première utilisation risquerait d’entraîner une douleur en plus de l’augmentation des risques

d’infection). Ne pas utiliser les aiguilles pour injection d’insuline.

Piquer le doigt sur le côté au niveau de la dernière phalange et ne pas piquer la pulpe du doigt.

C’est sur les côtés des doigts que la sensibilité est la plus faible engendrant ainsi une moindre

sensation de douleur.

Ne pas presser fortement le doigt piqué pour faire sortir plus de sang car une dilution par le

liquide interstitiel pourrait fausser le dosage. De même, il faut éviter de faire ressaigner le

bout du doigt, les processus de coagulation pouvant modifier le résultat.

Après usage, jeter la lancette usagée dans un conteneur adapté en vue de sa destruction future

en toute sécurité.

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Les lancettes, les autopiqueurs jetables mais aussi les bandelettes pour glycémie dans le sang,

comme dans les urines, font partie des DASRI (déchets d’activité de soins à risques

infectieux). Parmi les DASRI figure tout déchet piquant, coupant ou tranchant [28].

Selon le CSP, ces DASRI doivent être récupérés dans des collecteurs spécifiques (boîtes

jaunes, étanches, non polluantes à l’incinération et de contenances variées) agréés NF et

portant le pictogramme « Déchet médical ». Tout patient produisant ce type de déchets est

contraint par la législation de les stocker dans ces collecteurs.

L’arrêté de 2012 met en place un cahier des charges pour assurer l’enlèvement et le traitement

des DASRI produits par les patients en autotraitement. La collecte des DASRI est regroupée

autour d’éco-organismes chargés de fournir les collecteurs aux pharmaciens et d’organiser les

points de collecte de sorte qu’ils soient facilement accessibles pour les patients. Ainsi toutes

les pharmacies sont tenues de distribuer gratuitement à leurs patients des boîtes jaunes

fournies par les laboratoires à l’origine des DASRI.

3.1.1.3.2. Prélèvement sur sites alternatifs.

Les prélèvements se font principalement au niveau des mains. Néanmoins, on peut faire des

prélèvements sur d’autres zones du corps si nécessaire : base du pouce, bras, avant-bras,

cuisse et mollet. Ces sites sont moins vascularisés que l’extrémité du doigt, mais ils sont aussi

moins douloureux : l’avant-bras est dix fois moins sensible que le bout des doigts.

Certains fabricants favorisent ces prélèvements alternatifs en proposant un embout facultatif

qui s’incorpore à leur stylo autopiqueur (One-Touch

®

Ultra de Lifescan, Vox

®

d’Oscare,

Freestyle

®

Papillon d’Abbott et Accu-Chek

®

Multiclix de Roche). Cet embout qui est plus

grand que l’embout pour le doigt facilite la piqûre.

L’utilisation des sites alternatifs nécessite cependant l’avis du diabétologue et n’est fiable que

si la glycémie est stable.

En effet, le problème des sites alternatifs est leur faible vascularisation, et donc un faible flux

sanguin. La glycémie mesurée sur site alternatif ne correspond pas exactement à la glycémie

du moment, elle est un peu décalée en raison d’une importante inertie. Dès lors, en cas de

variation glycémique rapide (hypoglycémie ou période post-prandiale), la concentration en

glucose du sang recueilli au niveau de ces sites ne correspond pas encore à la concentration de

glucose du sang dans les gros vaisseaux et dans les endroits où le flux est important comme à

la pulpe des doigts. On ne peut donc pas détecter en temps réel une montée ou une chute

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glycémique rapide. Lors d’une période qui risque d’être instable comme un repas ou une

activité physique, ce décalage va avoir beaucoup d’importance. Si la glycémie est stable, ce

décalage d’uniformisation des concentrations de glucose entre zones de fort et de faible flux

sanguin ne pose pas de problème et les sites alternatifs sont alors considérés comme fiables.

La base du pouce (éminence ténard) est le site alternatif où le flux sanguin est le plus

important, donc celui le plus fiable. Sur le plan éducatif, les sites alternatifs sont rarement

utilisés [29].

Figure 5 : Lieu de prélèvement.

3.1.1.4. Comparatif des autopiqueurs commercialisés en France.

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