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Conséquence sur la pratique professionnelle :

Lors de l’élaboration de ce travail de recherche nous nous sommes demandés maintes fois si nous allions parvenir à sa fin. En effet, nous ne comptons pas les heures passées à douter et à nous questionner. La persévérance est alors une qualité que nous avons mise à profit tout au long de ce travail de recherche. Elle nous a permis de nous dépasser et de réaliser la rédaction de ce mémoire de fin d’études dans le but d’obtenir notre diplôme HES d’éducatrice sociale. Cette qualité est essentielle à développer selon nous pour notre pratique professionnelle. Lors de nos interventions sur divers terrains, les éducateurs peuvent être confrontés à des tâches leur paraissant difficiles à réaliser. C’est alors que la persévérance est utile afin de ne pas abandonner devant des difficultés. Nous pensons qu’il faut donner le meilleur de nous-mêmes et se donner les moyens d’atteindre nos objectifs même si ceux-ci nous semblent inaccessibles. Nous ne voulons pas dire par là que tout est réalisable. En effet, divers éléments ne dépendent pas de nos interventions mais nous pensons tout de même qu’il faut apprendre à se faire confiance et persévérer en acquérant divers outils pour nos actions éducatives tout au long de notre parcours professionnel.

Par notre travail de recherche, nous avons mis en évidence différentes stratégies utilisées par les éducateurs de Valmont dans des situations d’aide contrainte. Cela nous permet de prendre conscience des méthodes d’interventions de ces professionnels dans de telles situations et d’en retirer des idées d’actions pour nos pratiques. En effet, la variation des résultats obtenus nous permet de prendre connaissance de diverses stratégies et nous amène à une créativité dans notre travail.

Les données récoltées dans ce mémoire nous permettent également de découvrir divers facteurs influençant les interventions des éducateurs. En effet, un individu met en place des actions en fonction de différents éléments liés à son parcours de vie ainsi qu’en fonction de la situation dans laquelle celui-ci agit. Ces différents facteurs mis en évidence dans notre travail de recherche amènent aux professionnels des informations à prendre en compte lors de leurs actions. En prenant conscience de ces influences, les éducateurs peuvent se questionner sur leurs interventions, leurs limites et approfondir leurs ressources.

Nous avons retenu par la création de ce travail qu’il ne faut pas s’arrêter à ses premières idées, ses premières impressions. Il faut laisser du temps à tout le monde pour observer, expérimenter et évoluer. A présent, nous portons un nouveau regard sur les situations d’aide contrainte. Changer de lunettes pour envisager d’autres actions nous paraît fondamental dans le domaine du social.

12. Conclusion :

Notre recherche touche à sa fin…

Après des mois de recherche, nous avons le plaisir d’en tirer les conclusions. Le travail effectué afin d’obtenir nos résultats à été de longue haleine. Nous ne comptons pas les heures passées à sa création. Les compétences acquises lors de ma formation théorique au sein de la HEVS telles que les techniques de recherches documentaires, de méthodologie et de communication m’ont permis d’élaborer ce travail. Par l’apport de ces diverses ressources nous sommes enfin parvenus à rédiger cet ouvrage.

Ce travail nous a permis de prendre connaissance d’un grand nombre de stratégies mis en place par les éducateurs sociaux face à des situations d’aide contrainte auprès d’adolescents de 15 à 18 ans placés en milieu éducatif fermé. Nous tenons à préciser que notre recherche est basée sur les comportements des éducateurs du centre communal pour adolescents de Valmont. Cet aspect est donc à prendre en compte face à nos résultats.

Grâce à cette recherche, nous avons acquis diverses connaissances sur les stratégies des éducateurs dans des situations d’aide contrainte. Ce travail nous a permis de prendre conscience de divers facteurs influençant nos interventions professionnelles tels que les faits, les perceptions, la nature de la relation entre le jeune et l’éducateur etc.

Lors de notre projet, nous voulions identifier des types de stratégies et les mettre en relation avec des situations d’aide contrainte. Les stratégies mises en évidence par les éducateurs de Valmont entrent dans les trois catégories décrites par Guy Hardy que sont la valorisation de l’aide, la valorisation de la contrainte ainsi que (r)user du paradoxe et la valorisation d’une aide émancipatrice mais celles-ci ne sont pas typiques au fait de certains éducateurs et ne sont pas figées dans des situations particulières.

Suite à nos entretiens, nous nous sommes vite rendus compte de la diversité des stratégies adoptées par les professionnels. Nous ne sommes donc pas en mesure d’établir des normes générales.

La variation de ces stratégies nous montre bien la richesse des interventions et la créativité d’un éducateur face à l’aide contrainte. Nous pensons que ce professionnel est un peu comme un « artiste peintre ». Il dispose d’un nombre important de couleurs pouvant être encore mélangées entre elles, a lui de choisir en fonction de ses connaissances et de ses ressources quelle couleur utiliser face à diverses œuvres pouvant être changées selon un seul impact.

A présent, nous réalisons l’amas de possibilités d’actions auprès des jeunes. A nous de les appliquer selon nos intentions, nos dispositions et bien évidemment suite à une démarche intellectuelle. La créativité de l’éducateur est alors à mettre à profit afin de ne pas stagner dans une couleur unique mais d’utiliser différentes teintes nous permettant de nous adapter et de faire face à diverses situations d’aide contrainte.

Notre travail de recherche étant terminé, quelques questions se posent à nous.

Nous pensons que le milieu dans lequel la personne met en place ses stratégies peut également influencer celles-ci. « Tactiquement les acteurs vont réagir en fonction de la représentation qu’ils se font de ce qui est mis en cause dans la situation, des enjeux et des finalités perçues, mais également en fonction de l’état du système dans lequel ils sont impliqués et qui fait peser sur eux une pression constante à agir dans tel ou tel sens. »60 Nous nous interrogeons dès lors comme suit :

• Les stratégies des éducateurs travaillant en milieu éducatif fermé sont elles semblables à celles des éducateurs travaillant en milieu éducatif ouvert face à des situations d’aide contrainte auprès d’adolescents de 15 à 18 ans ?

• Les stratégies des éducateurs sociaux travaillant auprès d’adolescents de 15 à 18 ans sont-elles semblables à celles des éducateurs travaillant avec des enfants de 8 à 15 ans face à des situations d’aide contrainte?

Ces questions restent encore en suspens…

Qui sait peut-être qu’un jour, des chercheurs nous transmettront leurs résultats à ce sujet.

60 Camilleri, C. (et al). Les stratégies identitaires, op.cit., p. 31