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Connexion sur une vari´et´e

Dans le document Le repère mobile d Elie Cartan (Page 30-40)

1. Calcul diff´erentiel sur une vari´et´e

Etant donn´ee une vari´et´e nous avons un calcul diff´erentiel sur celle-ci ; en particulier la diff´erentielle ext´erieure et le crochet de champs de vecteurs sont bien d´efinis. Les espaces vectoriels Λ1pV et Λ2pV sont isomorphes (car de mˆeme dimension) mais il existe beaucoup d’isomorphismes possibles. Nous allons ´etudier maintenant ce probl`eme.

Nous allons donner une d´efinition des connexions avec la mˆeme id´ee que les d´efinitions pr´ec´edentes : d´efinition par l’algorithme de base de la notion ´etudi´ee.

2. Connexion affine

Nous avons vu l’op´eration :

Λ1V ×Λ0V −→Λ0V (X, f)−→X(f)

est Λ0V lin´eaire en X et est une d´erivation. Le remplacement de Λ0V en Λ1V en gardant les mˆemes algorithmes donne la d´efinition d’une connexion.

D´efinition.- On appelle connexion lin´eaire une application :

: Λ1V ×0V Λ1V)−→Λ0V Λ1V (X , f+Y) −→ ∇X(f+Y) poss´edant les propri´et´es :

(1) Λ0V lin´eaire en sa premi`ere variable :

f1X1+f2X2 =f1X1+f2 X2. (2) respecte l’ordre des tenseurs :

f Λ0V ⇒ ∇X(f)Λ0V ; Y Λ1V ⇒ ∇X(Y)Λ1V.

(3) Sur Λ0V l’action de X est ´egale `a l’action de X :

X(f) =X(f).

(4) est une d´erivation en sa seconde variable

X(f Y) =f∇X(Y) +X(f)Y =f∇X(Y) +X(f)Y.

Remarque : ne pas confondre R-lin´earit´e avec Λ0V-lin´earit´e. D’apr`es (1) et (4) est R-lin´eaire en ses deux variables mais est Λ0V-lin´eaire en sa premi`ere variable.

D´efinition des symboles de Christoffel : fixons un syst`eme de coordonn´ees locales :

(V-I) ∂/∂xi

∂xj

= Γkij

∂xk.

Changement de syst`eme de coordonn´ees : xα−→xi Γαβγ

∂xγ =∂/∂xα

∂xβ

=∂/∂xα

∂xj

∂xβ

∂xj

= ∂xj

∂xβ ∂/∂xα

∂xj

+ 2xj

∂xα∂xβ

∂xj

= ∂xj

∂xβ

∂xi

∂xα ∂/∂xi

∂xj

+ 2xj

∂xα∂xβ

∂xj

= ∂xj

∂xβ

∂xi

∂xα Γkij ∂xγ

∂xk

∂xγ + 2xj

∂xα∂xβ

∂xγ

∂xj

∂xj

.

D’o`u les formules :

(V-2) Γαβγ = ∂xj

∂xβ

∂xi

∂xα

∂xγ

∂xk Γkij+ 2xj

∂xα∂xβ

∂xγ

∂xj.

3. Parall´elisme

Etant donn´ee une courbe et un champ de vecteursY, le champ de vecteurs Y m(t)

est dit parall`ele (le long de cette courbe) quand m(t)(Y)

m(t)

= 0.

Choisissons un syst`eme de coordonn´ees :

m(t) =xi(t)∂/∂xi

Y =yj ∂/∂xj

sur la courbe on a :

xi ∂/∂xi

yj ∂/∂xj

= 0.

xi ∂yj

∂xi

∂xj

+xiyj ∂/∂xi

∂xj

= 0 xi ∂yj

∂xi

∂xj

+xiyj Γkij

∂xk

= 0.

Donc, en fixantk:

xi ∂yk

∂xi

+xiyj Γkij = 0 dyk

dt + Γkij dxi

dt yj = 0.

(V-3)

Remarques :

1. En fait, il faut ´etendre le champ de vecteurs m(t) au voisinage de la courbe pour justifier ces calculs, puis montrer l’ind´ependance par rapport aux prolongements possibles.

2. Etant donn´e un vecteur v∈Λ1m(t0)V on peut l’´etendre en champ de vecteurs le long de la courbe par l’´equation ci-dessus.

3. Pour une fonction f Λ0V

m(t)(f) m(t)

=

m(t)f m(t)

=df

m(t), m(t)

= d dt f

m(t) .

f est transport´ee parall´element le long de la courbe si et seulement si la restriction de f

`

a la courbe est constante.

4. D´eriv´ee covariante

Soit X un champ de vecteurs. Une courbe t −→ m(t) est dite courbe int´egrale de X quand m(t) = X

m(t)

. Le th´eor`eme de Cauchy sur les ´equations diff´erentielles lin´eaires donne l’existence d’une telle courbe.

Th´eor`eme.- Soit V une vari´et´e diff´erentiable munie d’une connexion lin´eaire, X, Y deux champs de vecteurs tels que X(p)= 0. Soit t−→m(t) une courbe int´egrale de X telle que m(0) =p, m(0) =X

m(0)

soit ϕ(t) : Λ1m(0)V −→Λ1m(t)V le transport parall`ele d´efini par la connexion et la courbe. Alors :

(V-4) X(Y)(p) = lim

t0

1 t

ϕ(t)−1Y m(t)

−Y m(0)

.

D´emonstration : prendre une carte et calculer ...

Prolongement de l’op´erateur X

Pour un tenseur quelconque T nous prendrons (V-4) comme d´efinition de l’op´eration X(T).

X est une d´erivation qui respecte le type des tenseurs.

Torsion d’une connexion

La torsion d’une connexion est une application T : Λ1V ×Λ1V −→ Λ1V

(X, Y) −→ T(X, Y) =X(Y)− ∇Y(X)[X, Y].

T est Λ0V bilin´eaire antisym´etrique. A un signe pr`es, X et Y jouent le mˆeme rˆole. Il va donc d´efinir un tenseur (1,2)

(ω, X, Y)−→ ω

T(X, Y) qui est appel´e champ de tenseurs de torsion.

Remarque : nous pouvons voir T comme une application Λ1V ×Λ1V −→

Λ0V−−−−−−−−−→

d´erivations Λ0V .

Courbure d’une connexion

La courbure d’une connexion est une application R: Λ1V ×Λ1V −→1V −→Λ1V)

(X, Y) −→ R(X, Y) =XY − ∇YX− ∇[X,Y].

Nous avons R(X, Y)(Z) =XYZ− ∇YXZ− ∇[X,Y]Z, qui est Λ0V-trilin´eaire. Nous pouvons d´efinir un tenseur (1,3)

(ω, Z, X, Y) −→ ω

R(X, Y)(Z) qui est appel´e champ de tenseur de courbure.

5. Expressions dans un rep`ere mobile

Calcul des tenseurs de torsion et de courbure dans un rep`ere.

(V-5)

T(Xi, Xj) =Tij Xk

R(Xi, Xj)(X) =RkijXk

La vari´et´e donne les cijk, la connexion Γijk. Un calcul de routine donne :

(V-6)

Tjki = ΓijkΓikj−cijk

Rkij= ΓpjΓkipΓpiΓkjp+XiΓkj−XjΓki−cpijΓkp. Introduisons des formes diff´erentielles repr´esentatives de la connexion :

(V-7) ωij= Γikjωk.

Equations de structure d’Elie Cartan :

(V-8)





i=ωp∧ωpi +1

2 Tjki ωi∧ωk ji =ωpj ∧ωpi+1

2 Rijkωk∧ω Ces ´equations se d´emontrent en notant tout en dualit´e et en calculant.

Une connexion est dite sym´etrique quand sa torsion est nulle : Tjki = 0.

Dans ce cas ΓijkΓikj=cijk.

En r´esum´e, nous avons deux langages possibles :

le langage des vecteurs : on se donne l’op´erateur crochet (lescijk) et l’op´erateur (les Γijk).

le langage des formes : on se donne l’op´erateurd (lescijk) et les formes ωij (les Γijk).

Nous savons traduire une langue dans une autre.

6. Op´erateur

sur les formes

Nous avons d´efini sur les vecteurs, prolongeons cet op´erateur sur les formes : soit ω∈Λ1V une 1-forme, d´efinissons :

Y(ω)Λ1V par Y(ω)(X) :=Y(< ω, X >)

∇(ω)∈Λ2V par ∇(ω)(X, Y) :=Y(< ω, X >) Ceci nous donne :

(ω)(X, Y) =<∇Y(ω), X > .

op`ere sur tout tenseur et est une d´erivation. Par exemple :

Y(a⊗b⊗c) =∇Y(a)⊗b⊗c+a⊗ ∇Y(b)⊗c+a⊗b⊗ ∇Y(c).

Remarque : l’op´eration alg´ebrique de contraction

Ckh: ΛpqV −→Λpq−11V

Ckh(X1⊗. . .⊗Xp⊗ω1⊗. . .⊗ωq) =< Xh, ωk> X1⊗. . .⊗Xk⊗. . .⊗Xp⊗ω1⊗. . .⊗ωk

⊗. . .⊗ωq)

commute avec :

∇Ckh=Ckh∇.

7. Rep`ere mobile sur une vari´et´e

Les deux structures ainsi introduites permettent de d´efinir le mouvement d’un rep`ere mobile en posant :

(V-9)

dm=ωheh

dek=ωkheh

Inversement, ces ´equations du rep`ere mobile donnent les deux structures via (IV-6) et (V-7).

Nous pouvons maintenant comparer : (II-1) avec (V-9) : mˆemes ´equations.

(II-2) avec (V-8) : apparition de la torsion et de la courbure.

Dans l’espace tangent Λ1pV nous avons toujours le groupe lin´eaire AGL(n) ; mais dans un G-rep`ere, si les ωkh ont des relations particuli`eres, par exemple (II-3), (II-4), (II-5) ou (II-6), nous pouvons voir apparaˆıtre des sous-groupes de celui-ci.

D´eriv´ee covariante des composantes d’un vecteur X Λ1V est ind´ependant des rep`eres, la diff´erentiation d aussi : dX est ind´ependant des rep`eres.

Dans un rep`ere :

X =Xheh, dX = (dXh)eh+Xhdeh

= (dXh)eh+Xhωkhek. D’o`u :

dX = (dXh+Xωh)eh

(V-10) DXh=dXh+Xωh

sont les composantes contravariantes d’un vecteur `a coefficients formes.

D´ecomposons-le sur la base duale selon la r`egle de l’´ecriture d’une diff´erentielle de fonction dans une base duale

(V-11) DXh=X;h ω.

D’o`u la d´eriv´ee covariante du vecteur contravariant ! (Xh) est un tenseur (1,1) de composantes X;h.

Nous pouvons faire de mˆeme avec des tenseurs de type (p, q).

8. G´eod´esiques et application exponentielle

D´efinition.-Soit t−→m(t) une courbe dans V. Elle est dite g´eod´esique quand les vecteurs tangents m(t) sont parall`eles par rapport `a la courbe elle-mˆeme. Une g´eod´esique est dite maximale si elle n’est pas restriction propre d’une autre g´eod´esique.

Dans un rep`ere l’´equation des g´eod´esiques se d´eduit de (V-3), en rempla¸cant yk par dxk dt :

(V-12) d2xk

dt2 + Γkij dxi dt

dxj dt = 0.

Nous avons unicit´e d’une g´eod´esique maximale satisfaisant aux conditions initiales m(0) =p m(0) =X(p).

La notion de connexion permet d’obtenir une carte locale de la vari´et´e.

Pour tout p∈V il existe un voisinage ouvert Ω0 de 0 dans Λ1pV, un voisinage ouvert Ωp de p dans V, une g´eod´esique de conditions initiales m(0) =p, m(0) =X(p) telle que :

(V-13) Ω0 −→p

X −→ m(1) soit un diff´eomorphisme.

Ceci permet de d´efinir les cercles g´eod´esiques, des triangles,... Un changement de rep`ere pourra ainsi s’interpr´eter comme un changement de carte.

Si l’ouvert Ω0 est ´etoil´e, Ωp est dit voisinage normal. L’application (V-13) est appel´e application exponentielle et, en prenant une base de Λ1pV le diff´eomorphisme se note Exp :

(a1, . . . , am) −→ Exp(a1X1+. . .+amXm).

Pour tout a∈p, b∈p il existe une et une seule g´eod´esique joignant ces deux points.

9. Groupe et connexion

Soit G un sous-groupe de GL(n). Etudions la compatibilit´e de et deG.

Etant donn´e un rep`ere, donne les Γkij d’apr`es (V-I) qui donne les ωji d’apr`es (V-7). Mais si on se donne unG-rep`ere et les ωji satisfont `a des relations suppl´ementaires comme (II-3) ou (II-4) ou (II-5) ou (II-6) alors la connexion est associ´ee `a ce G particulier.

R´eciproquement, un sous-groupe G du groupe GL(n) ´etant donn´e, on se donne unG-rep`ere d’origine p, le mouvement du rep`ere (II-1) donne les ωkh on les d´ecompose sur une base ωij= Γjikωk ce qui donne les Γjik et donc la connexion.

Mais attention, le fait que tout d´epend du point p et du rep`ere fait que, par d´erivation nous obtenons (V-8) et non (II-2).

Liaison groupe-symbole de Christoffel : Dans une G-base, on a :

Groupe ω Γ

Gl(n) pas de contrainte pas de contrainte

SL(n) ωhh= 0(somme) Γhhk= 0 (somme)

SO(n) ωhk=−ωkhpour tousk, h Γkhj=−Γhkj ωhk=−ωkh, k et hde 1 `an−1 Γkhj=Γhkj SO(n−1,1)

ωhn= c12 ωnk, k de 1 `a n−1 Γnhj= c12 Γhnj

ωhh= 0 (pas de somme)hde 1 `a n Γhhj= 0 (pas de somme) ωhk=−ωkhk=h Γkhj=−Γhkj

SSim(n)

ωkk=ω (pas de somme) Γkkj= Γj (pas de somme)

10. Comparaison de deux connexions : 1

`ere

version

Soit et deux connexions surM. D´efinissons l’op´erateur de diff´erence diff(X, Y) =XY − ∇XY

diff est Λ0V-bilin´eaire donc d´efinit un tenseur, le tenseur de diff´erence entre les deux connexions.

Dans un rep`ere, on a :

diff =ΓkijΓkij

dxi⊗dxj

∂xk

diff peut ˆetre d´ecompos´e en une partie sym´etrique et une partie antisym´etrique : S(X, Y) =1

2

diff(X, Y) + diff(Y, X)

A(X, Y) = 1 2

diff(X, Y)diff(Y, X) diff =S+A.

Proposition 1.-Nous avons :

T−T = 2A.

Donc et ont mˆeme torsion ´equivaut `a la partie antisym´etrique est nulle.

D´emonstration : calculez

T(X, Y)−T(X, Y) =T(X, Y) + [X, Y]−T(X, Y)[X, Y]

=X(Y)−∇Y(X)− ∇X(Y) +Y(X)

= 2A(X, Y).

Proposition 2.- Les propositions suivantes sont ´equivalentes :

(1) Les connexions et ont les mˆemes g´eod´esiques avec les mˆemes param´etrisations.

(2) Pour toutX, diff(X, X) = 0.

(3) S= 0.

D´emonstration :

(1) (2). Soit p V, X un champ de vecteurs au voisinage de p, γ une g´eod´esique commune telle que γ(0) =p, γ(0) =X(p) et γ(t) =X

γ(t)

dans le voisinage Xp(X) = 0

Xp(X) = 0 transport parall`ele le long deγ diff

Xp, Xp) =Xp(X)− ∇Xp(X) = 0.

(2)(1). Soit γ une g´eod´esique pour et X un champ de vecteurs ´egal `a γ(t) le long de γ

Xp(X) = diff

Xp, Xp

+Xp(X) = 0 + 0 = 0 donc γ est une g´eod´esique.

(2)(3). S est bilin´eaire sym´etrique, donc : S(X+Y, X+Y) =S(X, X) +S(Y, Y) + 2S(X, Y)

∀X, ∀Y, S(X, Y) = 0 ⇐⇒ ∀X, S(X, X) = 0 ⇐⇒ ∀X, diff(X, X) = 0.

Th´eor`eme.- Si deux connexions et ont mˆeme g´eod´esiques avec mˆeme param´etrisation et mˆeme torsion, elles sont ´egales.

Pour toute connexion il existe une unique connexion avec les mˆemes g´eod´esiques avec mˆeme param´etrisation et de torsion nulle.

D´emonstration : Les propositions 1 et 2 montrent que A= 0 et S= 0 donc diff = 0.

L’unicit´e est donn´ee par la premi`ere partie du th´eor`eme. Pour l’existence, d´efinissons :

X(Y) =X(Y)1

2 T(X, Y ).

On v´erifie d’abord que c’est une connexion.

diff = 1

2 T antisym´etrique donc S= 0 et diff =A.

D’apr`es la proposition 2, et ont les mˆemes g´eod´esiques avec mˆeme param´etrisation.

Enfin,

T =T−2A d’apr`es la proposition 1

= 2diff2A= 0.

11. Comparaison de deux connexions : 2

`eme

version

Nous allons avoir besoin d’un r´esultat d’alg`ebre lin´eaire :

Lemme.-Soit E un espace vectoriel et S:E×E−→E une application bilin´eaire sym´etrique telle que :

∀v∈E ∃λvR: S(v, v) =λv v.

Alors il existe ϕ∈E telle que :

S(v, w) =ϕ(v)w+ϕ(w)v.

D´emonstration : Montrons que λv est une forme lin´eaire : Multiplication pour v= 0 :

λkvkv=S(kv, kv) =k2S(v, v) =kλvkv donc λkv=k λv. Additivit´e :

λv+w(v+w) =S(v+w, v+w) =λvv+λww+ 2S(v, w) λv−w(v−w) =S(v−w, v−w) =λvv+λww−2S(v, w).

Par addition : λv+w+λvwv

v+

λv+w−λvww

w= 0.

Si v etw sont lin´eairement ind´ependants : λv+w+λvwv= 0

λv+w−λvww= 0

⇒λv+w=λv+λw.

S’ils sont lin´eairement d´ependants, par exemple v= 0 et w=kv

λv+kv(v+kv) = (1 +k)2S(v, v) = (1 +k)λv(v+kv) donc λv+kv = (1 +k) =λv+λkv. Posons ϕ(v) =1

2 λv

S(v, v) +S(w, w) + 2S(v, w) =S(v+w, v+w) =λv+w(v+w) = (λv+λw)(v+w)v(v) + 2ϕw(w) + 2S(v, w) = 2ϕ(v)v+ 2ϕ(w)w+ 2ϕ(v)w+ 2ϕ(w)v.

D’o`u : S(v, w) =ϕ(v)w+ϕ(w)v.

Remarque : si E est de dimension finiem, alors ϕ(v) = 1

m+ 1tr

w−→S(v, w) o`u tr est la trace de l’application lin´eaire.

Ceci se montre en calculant :

prenons une base (v1, . . . , vm) avec v1=v S(v1, vj) =ϕ(v1)vj+ϕ(vj)v1.

Calculons la ji`eme composante de ce vecteur : si j= 1, on trouve 2ϕ(v1)

si j= 1, on trouveϕ(v1).

Donc tr

w−→S(v, w)

= 2ϕ(v1) + (m1)ϕ(v1) = (m+ 1)ϕ(v).

Th´eor`eme d’Hermann Weyl.- Les propositions suivantes sont ´equivalentes :

(1) Les connexions et ont les mˆemes g´eod´esiques, avec des param´etrisations qui peuvent ˆetre diff´erentes.

(2) Pour tout X Λ1V, il existe λX R tel que diff(X, X) =λXX.

(3) Il existe une unique ω∈Λ1V telle que S(X, Y) =ω(X)Y +ω(Y)X.

D´emonstration : (1)(2)

Soit p V, γ une g´eod´esique pour telle que γ(0) =p, γ(0) ∈X(p), γ une autre param´etrisation qui la transforme en g´eod´esique pour∇.

Posons X γ(t)

=γ(t) et X γ(t)

=γ(t).

Il existe une fonction f (fonction de changement de param`etre) telle que γ(t) =f(t)γ(t), donc : X=fX le long de la g´eod´esique

diff

X(p), X(p)

=XpX− ∇XpX =f(p)X(p) f X−0

=f(p) X(p)(f)Xp+f(p)X(p)

X

=f(p)X(p)(f)X(p). D’o`u λX, qui estp, vaut f(p)X(p)(f).

(2)(1)

Soit γ une g´eod´esique pour et X un champ de vecteurs tel que X γ(t)

=γ(t). Soit p sur cette g´eod´esique :

(i) XpX = diff

Xp, Xp

+ XpX = λXpXp = g(t)Xp en faisant varier t, p=γ(t).

Soit G une primitive deg:Gt) =g(t) etf(t) =eG(t)= 0.

(ii) f(t) =g(t)f(t).

Construisons le champ de vecteurs X par : (iii) X

γ(t)

= 1

f(t) X γ(t)

= 1

f(t) γ(t).

Prenons comme nouvelle param´etrisation :

γ=γ◦ψ1 en prenant ψ =f pr´ec´edemment construite.

ψ−1

(u) = 1

ψ

ψ−1(u) = 1 f

ψ−1(u).

Donc :

ψ−1

(u) = 1

f

ψ−1(u) γ

ψ−1(u) γ◦ψ1

(u) =X

γ

ψ1(u) . Finalement, on retrouve le champ de vecteurs X :

d

du γ◦ψ−1(u) =X

γ◦ψ−1 (u)

.

Noter qu’il faut respecter le sens de parcours de la g´eod´esique : ψ =f >0 ce qui est vrai car f est une exponentielle.

(3)(2) Evident.

(2)(3) Voir le lemme.

Remarque : Nous sommes en dimension finie, donc : ω(X) = 1

m+ 1tr

Y →S(X, Y) .

Corollaire.- et ont mˆeme torsion et mˆemes g´eod´esiques convenablement reparam´etris´ees si et seulement si il existe une unique forme ω∈Λ1V telle que :

diff(X, Y) =ω(X)Y +ω(Y)X.

D´emonstration : utiliser ce th´eor`eme et la proposition 1 du paragraphe 10.

12. La forme quadratique consid´er´ee comme fondement

D´efinition.-Soit V une vari´et´e. Une structure quadratique sur V est un champ de tenseurs g∈Λ2V, sym´etrique et tel que pour p∈V g(p)induit une forme bilin´eaire sym´etrique non d´eg´en´er´ee sur Λ1V ×Λ1V.

Une vari´et´e connexe munie d’une structure quadratique est appel´ee vari´et´e riemannienne ou pseudo-riemannienne.

Cette structure donne un groupe : le groupe orthogonal d´efini par g(p), et une connexion (dite connexion pseudo-riemannienne).

Th´eor`eme.-Sur une vari´et´e pseudo-riemannienne, il existe une et une seule connexion satis-faisant `a :

(V-14)



(1) le tenseur de torsion est nul

(2) le transport parall`ele est compatible avec le groupe orthogonal, i.e. il conserve le produit scalaire.

Remarque : les deux conditions sont ´equivalentes `a : (V-15)

(1) ∀X Λ1V ∀Y Λ1V XY − ∇YX = [X, Y] (2) ∀Z∈Λ1V Zg= 0

D´emonstration : Z est une d´erivation qui commute avec la contraction Zg(X, Y) =Z g(X, Y) +g(∇ZX, Y) +g(X,∇Z Y).

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