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Configuration externe a Le corps

Dans le document La reconstruction mandibulaire (Page 73-80)

MATERIELS & METHODES

VI. Etude anatomopathologique :

1. Rappel anatomique [18;19;21;22]

1.1. Configuration externe a Le corps

En forme de fer à cheval à concavité postérieure, le corps de la mandibule est presque horizontal. Il présente deux faces : une face antérieure convexe et une face postérieure concave ; et deux bords : un bord inférieur libre, et un bord supérieur ou alvéolaire.

a.1. La face antérieure (ou cutanée):

Elle présente à décrire (Figure 27):

La symphyse mentonnière : C'est une crête verticale médiane, c'est une trace de la soudure des deux pièces qui formaient primitivement la mandibule.

L'éminence mentonnière : Elle continue en bas la symphyse mentonnière triangulaire à base inférieure. Le tubercule mentonnier est situé à chaque extrémité de sa base.

La fossette mentonnière : Est située de part et d'autre de l'éminence mentonnière. A sa partie supérieure s'insère la houppe du menton.

La ligne oblique externe : Oblique en haut et en arrière, elle se continue avec la lèvre externe du bord antérieur de la branche montante. Sur son tiers inférieur s'insèrent le triangulaire des lèvres et le carré du menton.

Le trou mentonnier : Orifice antérieur du canal dentaire inférieur, il est situé à l'aplomb de la première prémolaire à mi-hauteur du corps. Il livre passage aux vaisseaux et au nerf mentonniers.

Figure 27 : Vue antéro latérale et supérieure de la mandibule

a.2. La face postérieure (ou buccale):

Elle présente :

Les apophyses géni : Au nombre de quatre, les apophyses géni supérieures donnent insertion aux muscles génioglosses ; et les apophyses géni inférieures donnent insertion aux muscles génio-hyoidiens.

Assez souvent, les épines mentonnières, et parfois même les quatre processus, sont fusionnés en une seule.

La ligne oblique interne :(ou ligne mylohyoïdienne) : Nait des apophyses géni, monte oblique en haut et en arrière et se termine :

- Soit en se perdant à la partie postérieure de la face interne.

- Soit en se continuant par la crête temporale de la branche montante.

La ligne mylo-hyoidienne se porte en haut et en arrière et se termine sur la branche montante de la mandibule, en formant la lèvre médiale de son bord antérieur ; elle donne attache au muscle mylo-hyoidien.

Au-dessous d’elle court un étroit sillon, appelé sillon mylo-hyoidien, où cheminent les vaisseaux et nerf de même nom.

La ligne mylo-hyoidienne divise la face postérieure du corps de la mandibule en deux parties. L’une, supérieure, excavée surtout en avant, plus haute en avant qu’en arrière, est appelée fossette sublinguale ; elle est en rapport avec la glande sublinguale.

L’autre, inférieure, est plus haute en arrière qu’en avant ; elle est en grande partie occupée par une dépression, la fossette sub-mandibulaire, en rapport avec la glande sub- mandibulaire (Figure 28).

a.3. Le bord inférieur ou basilaire :

Epais, convexe, parfois rugueux, décrivant un « S » italique allongé, il présente deux échancrures :

- En avant, la fossette digastrique,

- En arrière, la gouttière de l'artère faciale, au bord antérieur du masséter.

a.4. Le bord supérieur ou alvéolo-dentaire :

II porte huit alvéoles dont la largeur augmente d'avant en arrière et où se fixent les dents. Chez l'édenté, il tend à se résorber.

b. Les branches montantes (Ramus mandibulae) :

Lames osseuses quadrilatères, verticales, obliques en haut et arrière, elles se prolongent en haut par deux apophyses. L'apophyse coronoïde en avant, le condyle en arrière. Elles

présentent deux faces et quatre bords.

b.1. La face externe :

Une crête la parcourt en diagonale. Elle naît du tubercule externe du col du condyle, se porte en bas et en avant pour se perdre sur le bord antérieur.

Au-dessus et en avant de la crête : un champ lisse donne insertion au faisceau profond du masséter.

Au-dessous et en arrière de la crête : un champ rugueux donne insertion au faisceau superficiel du masséter.

b.2. La face interne :

Sur la partie de la face interne qui avoisine l'angle, on trouve des séries des rugosités, parallèles aux précédentes, et répondant à l'insertion du ptérygoïdien Interne.

Vers la partie moyenne de cette face, on trouve un repère important en anesthésie, c’est l’orifice d’entrée du canal dentaire inférieur qui est limité en avant par l’épine de spix, zone d’insertion du ligament sphéno-maxillaire et donnant passage au pédicule dentaire inférieur. Au-dessous de l'orifice du canal dentaire commence le sillon mylo-hyoïdien tracé par le nerf et les vaisseaux mylo-hyoïdiens.

b.3. Le bord antérieur :

Le bord antérieur mince, presque tranchant, légèrement concave en avant, se continue en haut avec le bord antérieur de l'apophyse coronoïde et en bas avec la ligne oblique externe.

b.4. Le bord postérieur :

Le bord postérieur, épais lisse et arrondi, légèrement concave en arrière, il se termine en haut par l’apophyse condylienne portant au niveau de son col une dépression occupée par les tendons du ptérygoïdien externe (Figure 29).

b.5. Le bord inférieur :

Le bord inférieur de la branche montante fait suite au bord inférieur du corps: il est moins épais que celui-ci, il forme en arrière en se réunissant avec le bord postérieur de la branche montante, l’angle mandibulaire ou gonion qui donne insertion au ligament stylo- maxillaire. Au point où il se continue avec le bord inférieur du corps, il porte parfois l'empreinte de l'artère faciale.

b.6. Le bord supérieur :

Le bord supérieur, présente deux saillies séparées par une échancrure sigmoïde : l'apophyse coronoïde en avant, le condyle en arrière.

- Le condyle : destiné à s'articuler avec la cavité glénoïde du temporal, est une saillie ovoïde à grosse extrémité interne. Son grand axe est oblique en arrière et en dedans et va normalement croiser celui du côté opposé sur la ligne médiane au tiers antérieur du trou occipital. Sa face supérieure est divisée en deux versants en dos d'âne :

un versant antérieur articulaire avec le condyle temporal par l'intermédiaire d'un ménisque.

un versant postérieur rugueux, non articulaire donnant insertion à la capsule de l'articulation temporo-maxillaire.

- L’apophyse coronoïde : C’est une lame osseuse, aplatie de dehors en dedans, triangulaire ; sa face externe est lisse ; sa face interne est divisée par la terminaison de la crête temporale. Son sommet est déjeté en arrière, un peu arrondi.

c. L’articulation temporo-mandibulaire :

L’articulation temporo-mandibulaire est une articulation paire qui unit la mandibule à l’os temporal. C’est une articulation synoviale complexe, de type ellipsoïde, individuellement, et bicondylaire dans leur fonctionnement simultané ; d’où la complexité des mouvements.

Elle met en relation d’apposition les processus mandibulaire et temporal par l’intermédiaire d’un ménisque et d’autres moyens d’union :

 La capsule articulaire, la synoviale, les freins ménisco-temporaux et méniscaux mandibulaire.

 Les ligaments propres, les ligaments accessoires ;

Les muscles masticateurs qui jouent le rôle de ligaments actifs.

Ces structures articulaires sont responsables de la dynamique mandibulaire et elles représentent une entité unique au sein de l’organisme humain (Figure 30).

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