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de produits biologiques ou de micro-organismes au LaBm

Les règles de conduite énoncées ci-dessous ont deux objectifs :

• l’objectif majeur est la protection des personnes ;

• les objectifs secondaires sont la gestion éventuelle :

- du matériel biologique à l’origine de la dispersion des micro-organismes ;

- du matériel biologique et inerte contaminé par ces micro-organismes.

Les règles de conduite ci-dessous reposent sur l’évalua-tion a priori des risques, sur un savoir-faire codifié dans une procédure, sur la disponibilité d’un kit de sécurité contenant tout le matériel nécessaire à une réaction rapide adaptée et sur des exercices de mise en situation.

Les numéros de téléphone utiles pour la gestion des ris-ques doivent être accessibles et actualisés (médecin réfé-rent ou service des urgences).

1 contenants d’échantillons biologiques arrivant brisés à la réception du LaBm

(Figure 22 en annexe) 1.1 contamination limitée

à un sachet de prélèvement

La conduite à tenir immédiate comporte les étapes sui-vantes :

• vérifier que l’étanchéité du sachet a bien été respectée.

Sinon adopter la conduite du paragraphe 1.2 ;

• ce prélèvement étant non conforme, se référer au GBEA, tracer la non-conformité et informer le prescripteur.

1.2. contamination des autres sachets d’échan-tillons (emballages secondaires), y compris des ordonnances

1.2.1 ConDUITE à TEnIR IMMéDIATE

Dès la constatation de l’accident, le bac est refermé et transporté dans une zone isolée et calme pour y être traité. S’il existe un risque d’aérosol il sera si possible, transporté et manipulé sous un PSM de type II.

1.2.2. GESTIon DU RISQUE

• deux personnes sont nécessaires : l’une jouant le rôle

« sale » et l’autre jouant le rôle « propre » ; ces deux per-sonnes sont protégées (masques type FFP1, lunettes, gants à UU, surblouse ou tablier protecteur) et traitent tous les échantillons contaminés ;

• pour les procédures : se rapporter au chapitre 5 pour le nettoyage-désinfection d’un PSM de type II et pour le net-toyage-désinfection d’une paillasse de bactériologie ;

• si nécessaire chaque ordonnance contaminée doit être reproduite ;

• le bac contenant les échantillons doit être nettoyé sui-vant la procédure de nettoyage-désinfection des DM ;

• une fois ces opérations réalisées, les opérateurs procè-dent à un lavage des mains avec un savon doux suivi d’une désinfection par friction avec un produit hydro-alcoolique ;

• les déchets sont éliminés par la filière des DASRI.

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NB : il convient dans tous les cas de tracer l’accident par l’intermédiaire d’une fiche de survenue d’événement indésirable.

2 contamination de l’environnement par un échantillon biologique

(Figure 23 en annexe) 2.1 conduite à tenir immédiate

Il convient d’évaluer le risque et d’appliquer les précau-tions standard : port de gants obligatoire et tenue de protection adaptée au risque (se protéger le visage et les yeux si nécessaire).

Pour éviter les éclaboussures, les précautions suivantes sont recommandées :

• absorber le liquide avant de désinfecter : placer sur la zone contaminée du papier absorbant en la recouvrant largement et en évitant toute dispersion ;

• verser un désinfectant (par exemple de l’eau de Javel à 0,5 % de chlore actif) sur ce papier absorbant en allant du bord extérieur de la contamination vers le centre de celle-ci. Laisser agir (10-15 minutes pour l’eau de Javel) ;

• enlever et jeter les gants (DASRI) ;

• remettre des gants de ménage ; garder la tenue de pro-tection adaptée au risque ;

• enlever le papier absorbant et si présence de débris de verre, l’éliminer dans un conteneur pour DASRI ;

• ramasser avec une pince les débris éventuels du conte-nant en commençant par les bords et les placer dans un conteneur pour DASRI ;

• procéder au bionettoyage de la zone contaminée avec un détergent-désinfectant suivant le protocole habituel, (si risque élevé : rincer et désinfecter avec de l’eau de Javel à 0,5 % de chlore actif en laissant en contact 10-15 minutes) ;

• ôter les équipements individuels de protection ;

• placer les équipements et dispositifs jetables dans un conteneur pour DASRI ;

• pré-désinfecter les dispositifs réutilisables, y compris le matériel de ménage avant la procédure de nettoyage-désinfection ;

• se laver les mains se laver les mains avec un savon doux suivi d’une désinfection par friction avec un PHA.

2.2 personnes à contacter

• Contacter si nécessaire le service de médecine du tra-vail (ou le service des urgences ou le médecin hospitalier chargé des AES) ;

• lui fournir un rapport sur les circonstances de l’accident et sur les risques particuliers liés au micro-organisme ou au statut des personnels concernés (femme enceinte par exemple) ;

• tracer l’accident : fiche de déclaration d’événement

indé-3 contamination de l’environnement par une culture

(Figure 24 en annexe) Si des documents ou formulaires sont contaminés, les reproduire et jeter les originaux avec les déchets conta-minés.

La contamination de l’environnement générant le plus souvent des aérosols, il ne faudra pas oublier d’évaluer la nécessité de nettoyer et désinfecter la pièce.

3.1 cas d’un agent (connu ou suspecté) transmissible par voie respiratoire

Sont concernés ici les micro-organismes appartenant aux groupes 3 et 4 ou suspectés d’y appartenir et cer-tains micro-organismes du groupe 2 particulièrement pathogènes au laboratoire (par exemple Neisseria meningitidis).

3.1.1 ConDUITE à TEnIR IMMéDIATE

• Quitter immédiatement la pièce en refermant toutes les portes ;

• rester à proximité de la porte (zone « tampon ») sans paniquer afin d’éviter la dissémination de l’agent patho-gène : cette zone, potentiellement contaminée par les pieds des personnes exposées, sera nettoyée le plus rapi-dement possible ;

• pour un laboratoire NSB3, rester dans le 1er sas jouxtant le laboratoire ;

• faire prévenir le chef du laboratoire ou le responsable sécurité le plus rapidement possible ;

• si les vêtements sont susceptibles d’avoir été contami-nés par des éclaboussures (blouse, chaussures, habits), les enlever le plus rapidement possible et les mettre dans un sac autoclavable (kit de sécurité). Une douche peut s’avérer nécessaire.

3.1.2 GESTIon DU RISQUE

• Prévenir le médecin du travail ou un médecin référent pour la prise en charge des personnes exposées ;

• signaler l’accident par un panneau apposé sur la porte du local contaminé (panneau contenu dans le kit de sécurité) pour en interdire l’entrée : le temps de quaran-taine de la pièce doit être d’au moins deux heures si le laboratoire dispose d’une ventilation centrale et de 24 heures en l’absence de ventilation centrale (recom-mandations OMS) ; après ce délai, une personne habi-litée, munie d’une tenue adaptée (masque FFP2, FFP1 à défaut) lunettes de protection, gants à usage unique non stériles, charlotte et blouse ou combinaison de protec-tion), pourra entrer pour effectuer les opérations de net-toyage désinfection des surfaces sous la surveillance du responsable de la sécurité biologique ;

• nettoyer les locaux « contaminés » suivant un protocole adapté au risque évalué par le responsable laboratoire

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tampon et avec une tenue adaptée : appareil de protec-tion respiratoire (APR), lunettes, gants, surblouse) ;

• si le micro-organisme est une bactérie, documenter sa sensibilité aux antibiotiques, dans l’optique d’un éventuel traitement antibiotique ultérieur.

3.1.3 PERSonnES à ConTACTER

• Prévenir le médecin du travail et lui fournir un rapport sur les circonstances de l’accident et sur les risques par-ticuliers liés au micro-organisme ou au statut du patient (femme enceinte par exemple) ;

• tracer l’accident (fiche de déclaration d’événement indé-sirable).

3.2 cas d’un agent connu transmissible par contact ou voie cutanée

ou muqueuse et quel que soit l’agent 3.2.1 ConDUITE à TEnIR IMMéDIATE

• Porter des gants à usage unique non stériles et une tenue de protection adaptée (surblouse s’il s’agit d’un pathogène du groupe 2 et dispositifs de protection pour laboratoire NSB3 s’il s’agit d’un pathogène de classe 3) ;

• faire le bilan de la surface à traiter et des objets et maté-riels contaminés.

3.2.2 GESTIon DU RISQUE

Identique à celle relative à un produit biologique (Voir paragraphe 2)

3.2.3 PERSonnES à ConTACTER

• Contacter si nécessaire le service de médecine du tra-vail (ou le service des urgences ou le médecin hospitalier chargé des AES) ;

• lui fournir un rapport sur les circonstances de l’accident et sur les risques particuliers liés au micro-organisme ou au statut du patient (femme enceinte par exemple) ;

• tracer l’accident (fiche de déclaration d’événement indé-sirable).

4 Bris de tubes dans les centrifugeuses

(Figure 25 en annexe) 4.1 conduite à tenir immédiate

• Si la centrifugeuse n’est pas munie de nacelles étan-ches :

- si les tubes sont présumés s’être brisés pendant que la centrifugeuse tournait, arrêter le moteur et attendre au moins 30 minutes avant d’ouvrir pour laisser retomber les aérosols. Prévenir le responsable de la sécurité ; - si l’accident est découvert après l’ouverture de la

cen-trifugeuse, refermer immédiatement le capot et atten-dre au moins 30 minutes. Prévenir le responsable de la sécurité ;

- tous les échantillons devenus inutilisables doivent être gérés suivant les recommandations du GBEA.

• Si la centrifugeuse est munie de nacelles étanches (de sécurité) :

- tous les pots ou nacelles étanches doivent être char-gés et décharchar-gés sous un PSM de type II, ce qui évite tout risque ;

- tous les échantillons devenus inutilisables doivent être gérés suivant les recommandations du GBEA.

4.2 Gestion du risque

• Enfiler des gants de ménage ;

• retirer les débris de verre et éliminer avec les DASRI tout le matériel utilisé pour le nettoyage ;

• placer dans un bain détergent-désinfectant non corrosif les pots ou nacelles à centrifuger, le rotor et autres élé-ments de la centrifugeuse ;

• placer les tubes intacts et bouchés dans un autre réci-pient contenant le même détergent-désinfectant, ils seront récupérés ultérieurement ;

• nettoyer la cuve de la centrifugeuse avec le même déter-gent-désinfectant ;

• laisser sécher ;

• éliminer tout le matériel utilisé pour le nettoyage avec les DASRI.

4.3 personnes à contacter

• Contacter si nécessaire le service de médecine du tra-vail (ou le service des urgences ou le médecin hospitalier chargé des AES) ;

- lui fournir un rapport sur les circonstances de l’accident et sur les risques particuliers liés au micro-organisme ou au statut du patient (femme enceinte par exemple) ; - tracer l’accident (fiche de déclaration d’événement indé-sirable).

5 aes

Se reporter à la procédure AES (Tableau XXV et exemple de procédure Figure 26 en annexe de ce chapitre).

6 autres modes de contamination

6.1 conduite à tenir immédiate

6.1.1 ConTAMInATIon PAR VoIE PERCUTAnéE (InoCULATIon, CoUPURE, éRoSIon, MoRSURE)

Ce type de contamination fait suite à une blessure par un objet piquant, coupant ou tranchant (instrument, mor-ceau de verre ou de métal) contaminé par une culture de micro-organismes.

Laver et désinfecter immédiatement la plaie en suivant les étapes de la conduite à tenir face à un AES.

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6.1.2 ConTAMInATIon PAR ConTACT SIMPLE AVEC LA PEAU, AVEC UnE LéSIon CUTAnéE SUPERFICIELLE PRéEXISTAnTE,

AVEC LA ConjonCTIVE

• Pour les muqueuses, rincer abondamment à l’eau, et suivre la procédure AES ;

• pour la conjonctive : - ne pas frotter les yeux ;

- utiliser immédiatement un dispositif de rinçage des yeux ;

- retirer les lentilles de contact et de préférence les éli-miner ; sinon, demander l’avis d’un ophtalmologiste ; - appliquer éventuellement un collyre antiseptique.

6.1.3 ConTAMInATIon PAR InGESTIon

Ce mode de contamination devrait être exclu dans la mesure où le pipetage à la bouche est supprimé et la consommation de boissons et de nourritures interdites dans le laboratoire.

6.2 Gestion du risque

• La nature de l’échantillon, celle du (ou des) agent(s) potentiellement contaminant(s) et le mode d’exposition déterminent le risque encouru :

- évaluer le risque en prenant également en compte les données cliniques et biologiques du patient d’où provient l’échantillon, les caractéristiques de la souche de micro-organisme si ce dernier est caractérisé ; - essayer d’évaluer la quantité ingérée, inoculée ou

inhalée ;

- signaler les états physiologiques (femme enceinte par exemple) ou pathologiques (traitements médicamen-teux par exemple) de la victime ;

- noter tous ces paramètres dans un rapport ;

• S’il s’agit d’une bactérie ou d’un champignon, documen-ter si possible l’antibiogramme ou l’antifongigramme.

6.3 personnes à contacter

• Adresser immédiatement la victime au médecin réfé-rent ou au service des urgences. Joindre le rapport réalisé dans le laboratoire ;

• tracer l’accident (fiche de déclaration d’événement indé-sirable).

7 Kit de sécurité

La mise à disposition de kits de sécurité aidera à la prise en charge efficace de l’accident à condition :

• que les kits soient facilement accessibles ;

• qu’ils soient localisés en priorité dans les diverses zones à risque : par exemple zone de réception des échantillons, laboratoires à niveaux de confinement NSB2 et NSB3, véhicule de transport ;

• que la fréquence de renouvellement soit déterminée par

• que le contenu soit vérifié régulièrement ;

• qu’ils soient reconstitués après chaque utilisation.

Ils peuvent, par exemple, contenir :

• désinfectant ou détergent-désinfectant pour l’environ-nement ;

• antiseptique pour la peau et les plaies (Voir protocole AES) ;

• collyre antiseptique ;

• sérum physiologique ;

• papier absorbant ;

• plusieurs pinces ;

• deux blouses ou combinaisons de protection ;

• gants à usage unique non stériles en deux tailles diffé-rentes (6 et 8) ;

• lunettes de protection à usage unique ;

• conteneurs pour déchets piquants coupants tran-chants ;

• appareil de protection respiratoire ;

• surchaussures ;

• sacs poubelles DASRI ;

• sacs plastiques autoclavables ;

• un système de signalisation d’accident dans un labora-toire, en interdisant l’entrée (ex. : panneau autocollant).

iV risque particulier lié aux