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\ Le graphigue

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qui suivra représente 1~~ donn6~s=i~lativ~s à la plup~rt des pays appartenant aux trois premiers stades.

On ~ fait figurer la droite de régres~ion du

P.N.B.

par.

~ap~ort à· l'indice composé et l'inverse, afin ,de situer les-~ays•

CONCLUSION SUR LES TABLEAUX

Il existe des çorrélations significatives entre les divers indicateurs de dGveloppement des ressources humaines et ceux du développement économique.

Mais ces relations quantitatives n'ét~blissent cepend~nt. pas des relations causales. Les données dont on dispos~ ne

permet-..

tent pas, de sonclure qu•un accroissement d~

x

pour cent dans

11 instruct-ion secondaire ou supérièure aurait pour résultat d 1 13ccroî-tre de

%,· -le

P.N.B.

par t!te.

Aussi. une an~Ly~e qualit~tive plus détaill'e.du développe-ment des ressources humaines dans les quatre stades astE·oéeéssaire pour aborder l'examen des stratégies à mettre en oeuvre.

TABLEAU 5

31 b) Str~tégie de développement : Etude qualitative.

Pour les pays-en voie de développement un certain nombre pose quand ils élaborent des plans.

12) Principes généraux :

- Dans le développement de l'enseignement l G choix entre qualité et quantité peut prendre bien des formes : dans

certains pays, i l faut choisir entre un enseignement prim~lre

universel ou un enseignement secondaire et supérieur de qualité pour un petit nombre.

En général, les pressions politiques et sociales jouent en faveur de la quantité alors que la recherche d1une crois-sance economique rapide exige une main d'oeuvre très qualifiée.

- Dans l'enseignement secondaire et supérieur le choix entre les sciences et la technologie d'une part, lé droit,

les lettres et les beaux arts de l'autre est l'u~ des plus difficiles pour les .pays modernes•

En général, les impératifs ~connmiques et ~ili-taires exigent que l'enseignement se concentre sur la science et la technologie.

- Dans le domaine de la formation profe~sionnelle, une formation préalable est préférable è une formation sur le tas, autrement dit : i l faut que l' ~nseignement soit en m~me temps une formation c'est-à-dire prépare l'individu è un travail et à une profession précise.

Aucun pays ne peut plus se contenter des seules forces du marché pour orienter les individus vers les activités nécessaires au développement. Aussi tous les pays doivent-ils prendre des mesures pour influencer la répartition de la main-d'oeuvre • C'est le problè-me de la planification de l'enseignement.

- Reste enfin, le choix crucial entre les intér~ts de l'individu et ceux. de l'Etat. Il faudra que s'établisse un compromi s, ceci dépendra du caractère idéologique et polit~ue de chaque

société.

22) Nous analyserons maintenant successivement les z5nes de choix selon les différents stades de développement, et les censé-quences politiques•

-

:

.

(=) - Dan;s les :pays sous-développés (stad!3 .1) se1'on la ty'pologie d' HARI:1~5DN) la ~o~ver~3ineté poli tique est ·1' imp~rati f -dominant car i l s1ag~t.en général de pays n'ayant pas enco~e

vraiment d'unité politique •

::; - Aussi le point de départ le plùs · logiciue réside dans l'élaboration d'u~ ptogramme, i l f~ut "i~digéniser" les pos~es

qui ont une influence politique en·tout ~remier lieu, alors ~~1bn peut remettre à pl~s ,tard les po~tes techn~ques~ l!aide étrangère étant dans le premier temps indispensable pour ces pays.

·.

- L'économie de ces pays est une économiè de subsistance basée principalement sur 11agriculture, ,aussi féut-il accro!tre la production dans le secteur primaire.

- L'extension de l'~nseignement primair! est le principal objectif social : l'accroissement de la scolarité dans .le primaire se fera mieux par une réduction des taux d'abandon en cour~ d'étude et de la "stagnation" c'est-à-dire en insistant sur le facteur

qualité, que par an accroissement du nombre des élèves de première classe•

(=) Dans les payé partiellement développés (stade 2), les impératifs économiques sont d'édifier une ba~e industrielle tout en augmentant la ~reduction ag~icole. L'~nseignement primaire

est un but en passe d'être atteint ; :l'accroissement démographique,

-le sous-emploi agrico-le et -le chOmage urbain en extension sOscite de fortes pressions poli tiques et ,sociales en faveur d'une croissance rapide et 'de réforme profonde.

- Aussi la priorité dans la politique des ressources humaines consiste à réformer et à étendre l 'enseignement secondaire en mettant l'accent sur l'enseignement des mathématiques et sciences.

- Il faut,de m@me,prévoir l'extension et la formation des techniciens.

(=) - Dans les pays semi-avancés (sta~e J) le principal

objectif économique est un dévelop' pement industriel massif et

,

rapide qui exige un nombre toujours a:roissant dés technicie:na.

1

Dans beaucoup de ces pays, le ch5mage a atteint des

J "'.~

proportions alarmantes et i l s'aggrave du fait de la pression démographique•

. - .

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- Dans le domaine de l'éducetion· -o~ insiste autant sur 1' en seign.ement primairé· que secondaiz-,e et sup:érieu·r.o ··

nisation et la réforme de l'enseignement sup§rieur et la création

d~Institut de Retherches pour adapter la science et rla :techno cgie moderne aux besoins de l'industrie du pays•

(=) -Dans les pays avanc~s (stade 4) l'impératif dominant

..

est l'innovation. Mais nous n'envisagerons dans ce mémoire que le bas des pays en voie de développement•

Ainsi donc les choix que l'on adopte ont un lien logique avec les stades de développement.

IV - EXEMPLE

Nous allons donner maintenant 1 ~xemple du r8le qu2 peut jouer l'éducation dans la croisqance économique d'un pays •

L1exempl~ portera sur la Nigéria, p~ys qui d'après

···, ,.

l'ind~ce composé du développement des re~squrccs ,humaines

(classification de HARBISON) est classé .dans le stade 1.

LA NIGERIA

La Nigeria diffère de~pays d'extr~me-orient ; ici tout ~st .à faire. L'effort d'éducation que l'on est en train de fournir est

parti ~e presque rien•

- En 1959, une commission fut nommée pour une enquDte sur les besoins d'enseignement supérieur de la Nigeria.pour les 20 pro-chaines années•

~ La base des taux de la commission était une étude de la main-d'oeuvre menée par le Professeur HARBISON •

.

·.

a) Dans quel contexte 11enqu@te a-t-elle été menée ?

En 1959, 1~ revenu national de la Nigeria était d'envi-ron 0,80 à un milliard de livres sterling soit 23 à 30 livres pour chacun de ses 35 millions d'habitants.

Les 3/4 de sa force de travail se trouve dans l'agricul-

ture et les emplois qui s'y rapportent.

L'ac~roissement de la population est de 2% par an•

L'accroissement du reven~ national est de 4% par an•

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HARBISON a calculé le nombre de personnes de "niveau élevé''·

La conclusion était qu'en 1960 le nombre de 15.000 personnes de

n~veau supérieur de la Nigeria devrait ~tre multiplié par 2, donc égale à 30.000 ; et le nombre de personnes de niveau intermédiéire augmentera de 1 à 31/2 (15.000 à 54.000).

HARBISON calcula l'offre probable de main-d'oeuvre qualifiée provenant de l'éducation, des peuples d'outre-mer et du progrès de la main-d'oeuvre existante, signalant que la structure des salaires existante ne se rattachait pas aux besoins économiques.

Il conclut à la nécessité de planifier l'utilisation de la main-d'oeuvre et par conséquent de planifier l'économie comme un tout.

· ... b) Que dire du système d'éducation ?

En 1958, il y avait : 2,5 millions d'élèves dans le primaire et le secondaire 25 milles étud~nts dans les

écbles normales d'instituteurs.

: 18 milles étudiantB à l'Univer-sité de la Nigeria.

1000 étudiants dans les Univer-sités d'Outre-mer.

"La pyramide de 11éducation" examinée, on a vu la nécessit6 d'élargir le sommet (secondaire et supérieur) qui était trop faible pour soutenir.le système d'éducation primaire et de remédiGr dans la région nord à une situation où la pyramide était en fait une mince colonne de haut en bas.

Les auteurs proposaient 130 milles places de plus pour lo secondaire, plus de 100 classes terminales, "davantage d'écoles normales d'instituteurs, des instituts techniques largement dévelop-pés et un accroissement dans la proportion de 1 à 7 de la capacité des Universités".

Ainsi sur 1~ plan intellectuel, cs rapport démontre de façon convaincante qu'il existe certaines relations "input-output"

dans l'éducation, qui se résument à une "fonction de production".

~) Mais un ~oblème de coOt se pose à la fois en termes monétaires•

Un plan ayant de telles proportiors demandera énormé-ment de 'ressources rares et·surtout de gens instruits.

,

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Pour fournir le personnel et les finances, le rapport propose de diriger la main-d'oeuvre vers l'enseignement, emploi

..

qu'il fallait rendre plus ~ttrayant que les autres•

En 2ème lieu "une aide étrangère massive" était envisagée.

L'aide se traduirait par. une importation d'fttrangers et_ une ~xportation d'étudiants, soulignant bien qu'on avait besoin d'hFmmes et de femmes enseignants et non pas de dollars•

Ce plan .de d6veloppem~nt ne peut ~tre réalisé selon la rapport que si "la Nigeri.a reche.rche. l'aide extérieure et si sqn peuple lui-marne consent è accorder la priorité à l'éducation et à faire des sacrifices~.

Car "la clé de la prospérité de la Nigeria est

l'investisse-• ment dans les aptitudes" •

L'éducation qui absorbe actuellement 2 à

2t

du revenu

national augmenterait de plus de 4% de ce revenu ce qui

impliqu~-rait un taux d'imposition trop élevé et poseimpliqu~-rait un problème de

.:~ ..

coOt.

. 1

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