• Aucun résultat trouvé

Une population de preneurs de risque.

A la lecture des résultats de cette étude une conclusion s’impose : la prise de risque sexuelle, en ce qui concerne la grossesses non désirée, n’est pas l’apanage d’un groupe facilement identifiable et minoritaire. On peut bien sur désigner le sexe (les garçons) et le niveau de connaissance comme des variables liées à la prise de risque. Mais leur impact bien que significatif n’est pas suffisant pour définir un seul groupe à risque. Bien au contraire il semble que la prise de risque occasionnelle est un comportement non marginal et présent parmi tous les groupes de jeunes. Il est notable que dans notre échantillon la prise de risque est compatible avec une attitude positive envers la contraception. Cette donnée épidémiologique doit donner à réfléchir sur l’opportunité de renforcer encore des niveaux d’informations déjà élevé et des attitudes déjà positives envers les moyens traditionnels de prévention. Peut-être en revanche un effort doit-il Peut-être fourni pour éduquer les jeunes à savoir gérer ces prises de risques. On constate par exemple que, dans une situation à risque, la moitié des sujets optent pour le coït interrompu et seulement une minorité utilisent la pilule du lendemain. La banalisation de cette dernière est une piste de prévention qui s’impose.

Un rejet de la contraception d’urgence.

Dans ce contexte, la perception globalement négative de ces modes de contraception d’urgence est regrettable car ils sont des moyens d’appoint qui réduisent significativement ou complètement le risque de grossesse non désirée.

Peut-on y voir le reflet du discours de prévention ? Celui-ci présente souvent ces méthodes d’urgence comme exceptionnelles et associées à une prise de risque regrettable – tant au niveau de la grossesse que des MST. La condamnation des pratiques qui conduisent à y recourir contamine peut-être la représentation des méthodes elles-mêmes. Un discours unanime de tous les partenaires présentant ces méthodes comme utiles et souhaitables dans des situations à éviter par ailleurs,

Conclusion 29

pourrait lever cette ambiguïté. On ne saurait pour autant réduire la perception négative de la pilule du lendemain à un reflet du discours social. Sans doute des croyances négatives quant à ses effets secondaires, ou son assimilation à une pilule abortive sont en cause et forment une autre piste d’intervention pour les professionnels de la prévention.

L’asymétrie soi-autrui.

C’est un phénomène qui n’est pas propre à la contraception et qui est extrêmement contre-productif : la grande majorité des participants, filles ou garçons, se désengage partiellement du problème en considérant qu’il concerne surtout les autres. Le risque est perçu comme étant plus faible pour soi, et chaque participant se perçoit comme étant plus prudent que tout le monde. De nombreuses méthodes ont été testées en vain pour tenter de réduire ce biais de perception. Comme ces croyances trouvent leurs racines dans une exagération des différences entre soi et autrui, des tentatives pourrait être faites en utilisant la méthode des témoignages de pairs similaires.

La place des garçons.

La comparaison systématique des catégories de genre ne permet pas de confirmer l’image pourtant assez répandu de l’homme déléguant la gestion de la contraception à sa partenaire. Au contraire se dessine une volonté de gérer la contraception, notamment par des méthodes sur lesquelles le garçon a du contrôle (préservatif, retrait). Cette nouvelle donne doit conduire à une implication systématique des garçons dans l’information sur la contraception. On constate d’ailleurs que le groupe des garçons a un niveau d’information plus faible que les filles, différence qu’il serait périlleux d’attribuer à un désinvestissement de leur part. Sans doute est-il plus simple d’imaginer qu’ils sont moins souvent la cible des campagnes de prévention sur la contraception. L’image du garçon désengagé est également à casser auprès des jeunes filles, car elle peut les conduire à ne pas évoquer la question au sein de leur couple.

ANNEXE I : Questionnaire pour les filles.

ANNEXE Ibis : Questionnaire pour les garçons.

ANNEXE II : Indications données aux participants.

Attitudes et pratiques de jeunes envers la contraception Informations préalables sur l'étude

Le questionnaire que vous allez remplir a été développé par des chercheurs de l'Université de Savoie qui s'intéressent aux pratiques et attitudes des jeunes à propos de la contraception. Il sera rempli par des centaines de jeunes entre 15 et 25 ans dans tout le département. Nous insistons sur l'importance de vos réponses :elles permettront de concevoir des messages de préventions adaptés. Si vous ne souhaitez pas participer sérieusement à cette enquête, merci de nous rendre le questionnaire sans le remplir. Si vous acceptez de le remplir, soyez libre de dire honnêtement ce que sont vos opinions et vos expériences en matière de contraception. Les gens peuvent être différents les uns des autres à ce niveau et il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de répondre. Il est important de savoir ce que les jeunes pensent et font VRAIMENT par rapport à la contraception.

Les questions qui vont être posées sont parfois très personnelles et peuvent paraître gênantes à beaucoup de gens.

Pour vous éviter toute gêne par rapport aux réponses que vous pourriez donner nous vous garantissons un anonymat complet. C'est à dire que :

- votre nom ou toute indication qui permettrait de vous reconnaître ne vous seront pas demandés dans ce questionnaire ni à aucun autre moment,

- personne ne regardera votre questionnaire pendant que vous le remplissez,

- une fois terminé vous placerez le questionnaire dans l'enveloppe qui va vous être donnée. Elle sera mélangée avec celles du groupe, puis avec celles des autres participants du département de la Savoie.

Pour commencer nous vous poserons des questions sur votre situation sociale, mais elles sont trop générales pour permettre de vous identifier.

Avec cette procédure il sera impossible, à partir du moment où vous aurez rendu le questionnaire, de savoir qui l'a rempli. Pour prendre une comparaison, c'est comme une situation de vote à bulletin secret.

Pendant le questionnaire il vous sera demandé de ne pas répondre à certaines questions, selon que vous avez ou pas déjà eu des relations. En entendant les autres tourner les pages plus ou moins vite vous ne pouvez toutefois rien déduire car ils n'ont pas forcément le même questionnaire que vous (certains comportent moins de questions que d'autres) même si la couverture est identique. Même s'ils ont le même questionnaire que vous, les questions ne sont pas toujours posées dans le même ordre.

Nous vous demandons de toutes façons d'être discret : n'essayez pas de regardez les réponses de vos voisins et n'étalez pas votre propre questionnaire de façon trop visible sur la table.

Si vous avez un problème de compréhension, une personne est là pour répondre à vos questions. Elle ne regardera pas votre questionnaire, même si vous lui demandez. S'il y a besoin de regarder une question, elle se servira d'un questionnaire vierge.

Nous vous remercions d'avance pour le temps que vous aurez bien voulu accorder à cette enquête. Si elle a provoqué chez vous des questionnements sur la contraception, vous pourrez vous adresser à la personne présente dans la salle. Il vous sera de toute façon distribué un livret d'information avec des adresses où se renseigner.

ANNEXE III : Protocole donné aux enquêteurs

1) Matériel et disposition des participants

A) VÉRIFIER QUE VOUS AVEZ EN NOMBRE SUFFISANT:

- Des feuilles "Informations avant de commencer" (une par participant) - Des questionnaires (un par participant)

- Enveloppes A4 (une par participant)

B) Veiller à la disposition des participants.

Passations collectives : s'assurer qu'il y a suffisamment d'espace entre les participants

Documents relatifs