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Conclusion, principales recommandations et cote globale

peut souligner dans un premier temps que la Ville de Québec : déploie des efforts importants pour réaliser une gestion rationnelle de l’eau sur son territoire; a réalisé des efforts financiers significatifs pour améliorer les infrastructures et ainsi réduire le déficit accumulé en ce qui a trait à leur détérioration; a le souci de respecter les normes et tous les règlements en vigueur tant pour l’eau potable que pour le traitement des eaux usées; met en place des mécanismes pour communiquer avec ses citoyens; et, finalement, a clairement indiqué sa vision concernant la gestion de l’eau.

La gestion de l’eau demeure une opération complexe pour une municipalité, qui requiert une continuité d’actions à court, moyen et long termes. La fourniture d’une eau potable de qualité, le traitement des eaux usées satisfaisant les normes de rejet, le transport des eaux potable, pluviales et usées, la protection des ressources et l’accessibilité à l’eau, entre autres, impliquent de nombreuses opérations et de nombreux intervenants.

Une ville aquaresponsable a le devoir d’exceller dans tous les aspects de la gestion de l’eau. Il va de soi qu’il s’agit là d’un objectif ultime vers lequel une ville doit tendre. On doit souligner, à la lumière des constats que nous avons réalisés au cours de cet audit, que la Ville de Québec doit, dans un processus d’amélioration continue, corriger certaines lacunes et perfectionner certaines de ses façons de faire. Nous avons donc choisi, parmi l’ensemble des recommandations que nous avons émises pour chacun des éléments de l’audit, celles qui à notre avis permettraient à la Ville à la fois de maintenir sa performance et de l’accroître le plus rapidement possible dans les domaines où il y a place à amélioration. Ces recommandations ne sont pas données par ordre de priorité. À notre avis, elles sont aussi importantes l’une que l’autre. Ainsi, la Ville doit : 1. Déployer les ressources et actions nécessaires pour effectuer des bilans de consommation

en eau réalistes, en vue d’améliorer la connaissance des différents types de consommation, d’améliorer la connaissance des pertes réelles et de prioriser les interventions afin de faciliter une gestion durable.

2. Revoir la méthode d’estimation du coût de l’eau et la facturation pour les consommateurs industriels, commerciaux et institutionnels (ICI).

3. Évaluer de façon précise l’état des diverses infrastructures d’eau afin d’être en mesure de planifier les besoins financiers pour en assurer la pérennité.

4. Maintenir un niveau suffisant d’investissements liés à l’entretien, à la réhabilitation et au remplacement des infrastructures, en tenant compte de l’impact des changements climatiques.

5. Regrouper dans un seul système l’ensemble des données sur les infrastructures d’eau, de façon à faciliter l’accès, la mise à jour et l’exploitation des informations concernant l’état et la valeur des infrastructures, en vue d’une meilleure planification des budgets requis pour l’entretien, l’opération, la réhabilitation et le remplacement de ces infrastructures.

6. Poursuivre, dans l’esprit de la politique actuelle de la Ville, le déploiement des mécanismes d’information aux citoyens, particulièrement en ce qui concerne les économies d’eau potable, et améliorer le système de gestion des plaintes.

7. Définir un ensemble d’indicateurs sur la gestion de l’eau en lien avec la base de données mentionnée ci-haut, lesquels serviraient en temps réel de tableau de bord pour la gestion de l’eau.

8. Mettre en place une politique intégrée de gestion des risques, qui comprend l’identification des risques, les mesures de prévention et d’atténuation, et les protocoles d’intervention. 9. Prioriser la formation et la qualification des employés, compte tenu des nombreux départs à

la retraite. La transmission du savoir et de l’expertise des anciens doit être assurée par un programme de transition adapté.

10. Mettre en place un contrôle de qualité pour vérifier et harmoniser les travaux réalisés par les Divisions des travaux publics des Arrondissements.

11. Poursuivre les projets d’amélioration dans tous les aspects de la gestion de la neige et de la glace (façons de faire, intégration des technologies, impacts environnementaux, etc.). 12. Accroître la contribution et la participation de la Ville dans la gestion intégrée de l’eau par

bassin versant, afin de s’assurer que la planification de l'utilisation du territoire contribue à protéger la qualité des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques.

La note pour chacun des éléments est donnée dans le tableau suivant. On peut aussi visualiser ces résultats à la figure qui suit.

Ce graphique illustre l’intensité des efforts pour que la Ville atteigne son plein niveau d’aquaresponsabilité. Également, la largeur de chacune des pointes correspond à l’importance relative de l’élément dans l’ensemble des activités que la Ville réalise face à ses obligations par rapport à l’eau sur son territoire.

Élément Note Poids Points

1. Assurer la protection, la conservation et l’exploitation responsable des sources d'eau potable 3,58 7% 0,27 2.-3. Assurer un traitement et un transport adéquats de l’eau et Assurer le monitoring de l’eau distribuée 3,69 17% 0,62 4. Valoriser une consommation responsable de l’eau 2,74 6% 0,16

5. Gestion des actifs 3,29 8% 0,25

6. Assurer la gestion des eaux pluviales et de la pollution en résultant 3,52 7% 0,26 7. Assurer le traitement et le transport des eaux usées 3,73 10% 0,39 8. Assurer l’adaptation aux changements climatiques 2,66 3% 0,07 9. Formation adéquate et continue du personnel d’exploitation et de planification 3,59 5% 0,18 10. Assurer la qualité de l’eau pour satisfaire les usages 2,80 3% 0,09 11. Assurer l’accès des citoyens à l’environnement aquatique et aux activités récréatives et

récréotouristiques 3,60 3% 0,12

12. Information des citoyens 4,25 4% 0,16

13. Assurer la gouvernance politique et l’imputabilité administrative au regard des services rendus 3,78 7% 0,27 14. Optimiser la gestion des ressources humaines, matérielles et financières liées à l’eau 3,53 7% 0,24 15. Assurer la gestion des risques et des urgences 3,70 7% 0,25

16. Gestion de l’eau solide 3,95 3% 0,10

17. Implication dans la gestion intégrée de l’eau 3,42 3% 0,11

Note /5 3,54

La note globale pondérée représentant le résultat de la Ville de Québec par rapport à son niveau d’aquaresponsabilité est de 3,54. Cette note lui confère la cote d’aquaresponsabilité

A+

.

Ainsi, nous considérons que la Ville de Québec est sur la bonne voie pour être reconnue internationalement comme un modèle de ville aquaresponsable.

En terminant, nous tenons à remercier tous ceux et celles qui ont contribué à cet audit. Certain(e)s employé(e)s de la Ville ont déployé des efforts considérables dans cette opération. Nous ne les nommerons pas, ils se reconnaîtront d’eux-mêmes et nous les saluons ici.

Nous espérons que les efforts consentis à cet exercice permettront à la Ville de Québec d’assumer un rôle de leader international en gestion de l’eau et de devenir un modèle reconnu de ville aquaresponsable.