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60 80 100 120 140 160 180 200 Temps (10−4s) Données de test Modèle réel Modèle d etat

(b) Comparaison de la sortie du modèle d’état avec les données

« Transistor » avec et sans bruit.

FIGURE4.8 :Résultats obtenus pour un modèle d’états sur la base de données « Transistor »

Pour les données « Maquette », on constate que le meilleur résultat est réalisé pour un modèle d’ordre 6 (figure

4.9(a)). Cette fois-ci, le résultat optimal est le même avec ou sans l’utilisation de la contrainte de stabilité. Toutefois,

la contrainte de stabilité permet de confirmer que le modèle d’ordre 6 est le plus performant, puisque comme dans le

cas « Transistor », au-delà de cette limite, les modèles obtenus par la méthode n4sid sans contrainte sont instables.

La sortie obtenue est comparée à celle obtenue pour le modèle linéaire (figure4.9(b)). On constate une différence

de l’erreur quadratique moyenne en apprentissage (Jval=3.603) et sur la base de test Jtest=3.5579 en faveur du

modèle linéaire OE (voir tableau3.5pour les performances des modèles linéaires).

4.9 Conclusion et perspectives

Après une analyse des différentes méthodes existantes pour l’identification d’un modèle linéaire stable pour

les systèmes dynamiques, nous avons constaté que toutes ces méthodes se fondaient sur une approximation de la

contrainte de stabilité par une contrainte convexe. De plus, moins la contrainte utilisée est restrictive, meilleures

sont les performances de la méthode. Ce fait est la motivation principale pour proposer une méthode qui optimise

directement le critère des moindres carrés sur l’erreur de reconstruction avec une contrainte sur le rayon spectral

de la matriceA. Le problème est non-convexe et non-différentiable mais peut être résolu en utilisant un algorithme

de gradient échantillonné. Les résultats obtenus sur des données simulées et sur les données thermiques montrent

104 4.9. CONCLUSION ET PERSPECTIVES

0 5 10 15 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6 6.5 7 7.5 8

Erreur quadratique moyenne

Nombre d etats

N4SID

N4SID + contrainte stabilité

(a) Variation de l’erreur de validation en fonction du nombre de

d’états du système.

0 500 1000 1500 2000 2500 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 Temps (s) Données de test Modèle d etat Modèle linéaire OE

(b) Comparaison de la sortie du modèle d’état avec les données

« Maquette ».

FIGURE4.9 :Résultats obtenus pour un modèle d’états sur la base de données « Maquette »

la pertinence de cette démarche. Il serait alors pertinent d’étendre nos approches à des cas non-linéaires.

Une extension non-linéaire simple du modèle (4.1) consiste à adopter une approche à base de noyaux [SS01].

L’idée est de projeter de façon non-linéaire les entréesu(t)et les sortiesy(t)dans un espaceH. Dans cet espace,

on recherche un modéle d’état de la forme [RdB04,KYM07] :

(

Xφ(t+1) = AφXφ(t) +Bφφu(u(t))

φy(y(t)) = CφXφ(t) +Dφφu(u(t))

avecφu(.)etφy(.)les fonctions de projection non-linéaires. Connaissant la sortieφy(y(t))dansH, on détermine

l’estimation ˆyen faisant une projection inverse (ou du moins, trouver une approximation si la projection n’est pas

bijective). Pour réaliser cette transformation inverse, on peut par exemple utiliser la formulation dans [KYM07].

L’avantage de cette approche est que l’adaptation des contraintes de stabilité est immédiate. En effet, une fois la

séquence d’états identifiée, les cas linéaire et non-linéaire peuvent être traités de façons identiques. On pourrait

alors déterminer des modèles d’état non-linéaires avec des contraintes de stabilité.

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Conclusion

Dans ces travaux, nous nous sommes intéressés à la modélisation thermique appliquée aux systèmes RADAR.

En effet, le développement de modèles thermiques plus performants est une nécessité pour permettre de relever

des défis toujours plus importants en termes de puissance d’émission, de conditions extérieures et de système

de refroidissement utilisé. Dans le développement de modèles thermiques, nous nous sommes principalement

intéressés aux méthodes statistiques capables de produire des modèles compacts à partir de données. Le but à

terme est de pouvoir embarquer ces modèles sur des composants présents à l’intérieur du RADAR.

La génération des données nécessaires pour permettre l’apprentissage statistique nous a amené à utiliser les

modèles classiquement étudiés en modélisation thermique, tels que les modèles à éléments finis. Cette étape nous

a permis de constater la difficulté de réaliser un modèle complet de l’architecture du système. En effet, en partant

des doigts des transistors de puissance (de quelques centaines de micromètres) jusqu’au système de refroidissement

(qui atteignent des dizaines de centimètres), la plage des temps de réponse thermique est bien trop importante pour

la réalisation de modèles et même de bases de données exploitables. Cette étape nous a donc conduit à séparer

la modélisation thermique en 2 problèmes distincts, selon que l’on s’intéresse à la température du composant ou

à celle du système de refroidissement. De plus, elle nous a permis de mieux comprendre les non-linéarités qui

pourraient être présentes dans les données thermiques.

Pour générer d’autres données, les méthodes de mesures thermiques ont également été utilisées. Pour la

tem-pérature du composant, les fortes exigences en termes de temps de réponse et de précision nous ont conduit à

retenir les mesures au microscope infrarouge. Pour la température du système de refroidissement, les

thermo-couples forment le meilleur compromis en terme de performances et de praticité. En combinant ces deux étapes de

modélisation et de mesure thermiques, deux séries de données ont été créées afin d’évaluer les performances des

méthodes d’apprentissage statistiques pour la prédiction de température dans les systèmes RADAR.

Plusieurs méthodes d’apprentissage statistique, linéaires et non-linéaires, de modèles dynamiques ont été

étu-diées. Parmi celles existantes, nous nous sommes plus particulièrement intéressés aux modèles récurrents, compte

tenu de la forte inertie présente dans les données thermiques et du fait qu’aucun système de mesure ne pourra être

embarqué dans un RADAR. Toutes nos expériences ont d’ailleurs montré que, pour une classe de modèles donnée,

les performances étaient améliorées par la prise en compte de cette récurrence (sauf pour les Least Square SVM

récurrents qui constituent ainsi un cas particulier). Les méthodes récurrentes doivent résoudre deux problèmes

simultanément. Tout d’abord, la minimisation de l’erreur vis-à-vis de la base d’apprentissage (ce problème est

commun à toutes les méthodes d’apprentissage). Mais, pour un modèle récurrent, il faut également vérifier sa

ca-pacité à maintenir ces performances en utilisant des données de sortie qu’il a lui même générées. Ces deux étapes

sont présentes dans tous les algorithmes récurrents que nous avons étudiés, de manières implicites pour les modèles

linéaires, les réseaux de neurones (lors de la mise à jour des paramètres du modèle au cours de l’optimisation) et

RLSSVM (où cette étape est intégrée dans les contraintes du problème d’optimisation) ou plus explicites pour les

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réseaux bayésiens (les deux étapes de l’algorithme EM) ou les modèles d’états (projection, puis minimisation de

l’erreur de reconstruction sur la séquence d’états), de manière itérative (les modèles linéaires, les réseaux de

neu-rones, RLSSVM et réseaux bayésiens) ou non (modèle d’états). Pour les modèles d’états, il est donc important que

les hypothèses utilisées lors de la projection vers l’espace d’état soient vérifiées, sous peine d’obtenir une séquence

d’états impossible à reconstruire.

Au niveau des performances, les modèles linéaires présentent déjà des résultats satisfaisants pour les 2 séries

de mesures. Les non-linéarités théoriques des modèles thermiques n’ont donc qu’une faible influence. Pour la

modélisation du système de refroidissement, l’utilisation d’un réseau de neurones peut être envisagée si les

perfor-mances attendues justifient une complexité de mise en oeuvre plus importante. Les autres méthodes non linéaires

ne semblent pas adaptées à ce problème, et les réseaux bayésiens n’apportent pas de différences significatives

vis-à-vis des modèles linéaires. Pour les méthodes à noyau, les méthodes de sous-espaces semblent être une alternative

intéressante aux machines à vecteurs supports dans le cadre d’un modèle dynamique.

Pour les modèles récurrents, lors de l’étape consistant à vérifier sa capacité à maintenir les performances pour

des données de sortie qu’il a lui même générées, l’utilisation de contraintes, notamment de contraintes de stabilité,

peut être un atout utile dans la recherche d’un modèle. Nous avons démontré que ce type de contraintes peut

être intégré dans un algorithme de sous-espace pour la construction d’un modèle d’états linéaire, améliorant ainsi

les performances de la méthode. L’intégration de ces contraintes dans un algorithme de sous-espace non-linéaire

utilisant des noyaux peut être une piste intéressante pour l’apprentissage de modèles dynamiques. Leur application

dans ce cadre non-linéaire aux données thermiques reste à mener.

Pour continuer le développement de modèles pour prédire la température dans des systèmes RADAR, l’élément

le plus important est la création de bases de données plus adaptées à l’apprentissage statistique. La réalisation d’un

banc de mesure thermique pour les composants électroniques qui soit capable de générer des données d’entrée

variées est donc nécessaire. De même, la commande de la vitesse de l’air dans le système de refroidissement de

la maquette CORIA doit être automatisée pour permettre de créer des données plus intéressantes. Au niveau des

modèles statistiques, sur les données disponibles, les performances obtenues sont satisfaisantes pour l’application

envisagée. De nouvelles données permettraient cependant de confirmer ces résultats. Les modèles d’états sont une

approche intéressante pour l’apprentissage de nouveaux modèles thermiques, notamment si plusieurs points de

mesure sont présents sur le même système.

A

Repositionnement et recalage d’images