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tout en maintenant les connexions actives et la même adresse IP. La mobilité IP pour IPv4 est décrite dans RFC 5944, avec des extensions décrites dans RFC 4721. La mobilité IPv6, l'implémentation de la mobilité IP pour IPv6, est définie dans RFC 3775 [40]. Mobile IPv6 permet à un nœud de changer de réseau tout en gardant d’une façon transparente ses connexions déjà établies. Cela est réalisé par le fait que chaque nœud est toujours identifié par son adresse IP d’origine. Un nœud spécial sur le réseau d’origine appelé Home Agent intercepte ainsi les paquets destinés au nœud mobile et les lui renvoie. Ce mécanisme est complètement transparent aux couches supérieures (ainsi un nœud conserve son adresse IP d’origine dans les entrées DNS par exemple). Le Home Agent peut rediriger les paquets vers le nœud car il connaît son emplacement actuel représenté par une adresse IP intitulée care-of-adress. En effet le nœud informe par un message spécial son Home Agent qu’il a changé d’emplacement en lui fournissant cette nouvelle adresse.

o HMIPv6 : Hierarchical Mobile IP, est un protocole expérimental développé par l’INRIA et Ericsson Research [41] dont le but est de réduire le taux de signalisation entre un nœud mobile, son correspondant et le Home Agent dans un contexte de micromobilité, ainsi que la prise en compte rapide d’un changement du point de rattachement du MN.

· La mobilité haut niveau : elle est entièrement gérée par l'hôte mobile lui-même, souvent en relation avec l'application concernée, indépendamment de la technologie du média et le réseau dans lequel il est attaché.

La différence entre ces méthodes est basée sur la distinction de la préoccupation abordée dans la problématique de la mobilité. Ainsi, chaque solution ne constitue pas une solution monolithique, utilisable indépendamment. Au contraire, elles peuvent être complémentaires pour répondre à tous les problèmes de l'application/mobilité de service.

4.3 Conclusion de mobilité

Nous avons présenté un bref aperçu sur les scénarios d'hybridation satellite/terrestre, leurs faisabilités et l'interaction qui peut être faite entre les deux réseaux. Les deux premiers scénarios cachent l'hétérogénéité du réseau avec une couche 2 dédiée et transparente pour les couches supérieures. Dans le scénario "intégration fortement couplée", le terminal peut être informé sur la présence de l'accès satellite ; dans l'architecture relai, l'hétérogénéité est intégrée au réseau. Le scénario faiblement couplé a besoin d'un troisième protocole pour assurer le changement de réseau, mobile IP [42] peut être une bonne solution, cependant les caractéristiques du réseau seront aussi cachées.

En outre, l'hétérogénéité est un problème pour la couche de transport. Un protocole de transport transparent et qui ne connait pas les réseaux sous-jacents devrait être une meilleure solution que la connaissance du réseau sous-jacent car cela peut s’avérer une hypothèse hasardeuse.

Enfin, les principaux problèmes rencontrés lors d'un changement de réseau se situent à différents niveaux et qui sont :

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o La difficulté à exploiter la bande passante disponible (dans le cas de mobilité ascendante : vers un réseau plus large).

o Les pertes engendrées par la mobilité descendante vu la réduction de la bande passante.

o Les pertes possibles par le déclenchement des timers du fait du changement de délai.

o Les problèmes liés généralement aux contrôles de congestion et d'admission (derniers paramètres enregistrés dans l'ancien réseau).

o Les retransmissions inutiles dans certains cas. - Application

o La déconnexion de certaines applications qui contiennent des timers.

o L'impossibilité de joindre le mobile à son adresse (dans le cas d'une affectation d'adresse IP), impliquant une reconnexion.

- La gestion de la QdS

o La découverte de nouveaux services dans le nouveau réseau.

o L'incompatibilité de la politique de gestion de la Qualité de Service de l'ancien réseau avec le nouveau.

5 Conclusion

Ce chapitre nous a permis de faire le point sur les technologies de réseaux sans fil, les différentes manières de gérer la Qualité de Service ainsi qu'une présentation des mécanismes pour la gestion de la mobilité entre ces réseaux.

Les réseaux par satellite sont une bonne alternative aux réseaux terrestres ou sans fil, lourds à déployer, dans les zones rurales et/ou non déjà couvertes. Bien que cette solution ait beaucoup d'avantages tels que la grande zone de couverture, la facilité et la rapidité d'installation, elle présente néanmoins quelques inconvénients comme le coût de la technologie, la limitation de ressources et le long délai de propagation. Le meilleur moyen de tirer profit de cette technologie et de l'utiliser en tant que solution complémentaire aux autres solutions sans fil (WiFi, WiMax et 4G). De plus, le contexte actuel de l'Internet est présenté comme un réseau hybride indissociable contenant tous les types de réseaux.

Une solution telle que S-WiMax (Satellite WiMax) peut être envisagée pour l’intégration des réseaux satellite et terrestre, avec une seule interface d'accès de type WiMax. Toutefois, ces solutions ont encore de nombreux problèmes techniques à résoudre avant leur déploiement. Dans notre étude, nous nous focalisons sur un système à deux interfaces distinctes pour accéder aux réseaux concernés

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par l'hybridation. Quoiqu’il en soit, la problématique de l’hybridation, vue de la couche transport, est similaire, que le problème de la mobilité soit adressé depuis les couches 1, 2 ou 3.

La gestion de la Qualité de Service a été présentée par la suite comme un moyen d'optimiser l'utilisation de ressources pour minimiser les coûts et donner des accès paritaires selon les profils d'utilisateurs donnés. Une bonne gestion de la QdS est importante dans ce type de scénario.

Ce chapitre est clôturé par une présentation des mécanismes de gestion de la mobilité entre les réseaux satellite et les réseaux d'accès principaux. Des scénarios de mobilité ont été présentés pour dégager la faisabilité, les avantages et les inconvénients de chaque scénario.

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Chapitre 2 : Evaluation de la QdS

dans les réseaux satellite

1 Introduction

Le développement des systèmes de communication connait depuis quelques années une vraie révolution. Cela a entraîné l'introduction de nouvelles architectures et de nouveaux protocoles dans le monde Internet. Bien que les réseaux terrestres présentent beaucoup d’avantages, ils restent difficiles à implanter dans les zones rurales ou dans des scénarios militaires ou de catastrophes naturelles où le déploiement doit se faire rapidement dans des zones parfois reculées. Dans ce cas, les réseaux satellite représentent une solution alternative. Ainsi, les fournisseurs d'accès s'intéressent d'avantage à ce genre d'accès et proposent de plus en plus des solutions d'accès satellitaire.

Une des étapes cruciales de la conception de ces systèmes réside dans leur dimensionnement. Pour cela il faut à priori être capable d'évaluer le service qui sera rendu. L'évaluation de ces systèmes, qui désigne l'ensemble des tests réalisés pour percevoir leur bon fonctionnement, est une bonne approche pour analyser leur comportement. L’évaluation et le paramétrage de leurs architectures, en terme de Qualité de Service, est une tâche plus que nécessaire. La variété des utilisateurs ainsi que leurs besoins rendent cette tâche encore plus cruciale et difficile. Le but étant de s’assurer que ces architectures soient en mesure de répondre aux différents besoins spécifiques des clients.

La QdS rendue par les réseaux satellite doit donc être évaluée pour estimer le bon fonctionnement de ces réseaux. L'évaluation peut être réalisée à différents niveaux, par plusieurs types de tests et pour différents protocoles et scénarios.

Il existe aujourd'hui principalement deux manières de réaliser une évaluation du système satellite.

- Evaluation des performances des couches basses : Cela concerne généralement la couche physique et liaison. Nous pouvons citer quelques tests utilisés pour cette évaluation (Performance des couches physiques et impact du canal satellitaire [18]) :

Ø Mesurer l’impact des non-linéarités satellitaires sans et avec les techniques de pré-compensation.

Ø Mesurer l’impact des imperfections des filtres IMUX (démultiplexeur d'entrée) et OMUX (multiplexeur de sortie) (amplitude ripple, group delay)

Ø Mesurer l’impact du bruit de phase, avec et sans symboles pilotes

Ø Mesurer l’impact du décalage en fréquence sur la performance du lien

- Evaluation des performances applicatives/protocolaires et impact de la QdS : tests de la Qualité de Service applicative suivant les recommandations ITU. Nous pouvons citer quelques tests tels que la mesure du délai de bout en bout ou l'évaluation de l'aptitude à gérer la bande passante, ou l'impact du satellite sur le comportement des profils d'applications…etc.

A ce jour, il n’existe aucun processus permettant à la fois d’évaluer la capacité des architectures satellite et de les paramétrer pour supporter les divers profils utilisateurs. Nous nous intéressons

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spécialement aux paramétrages des couches les plus hautes (application et IP), puisque les tests réalisés par la communauté physique sont complexes, coûteux et n'offrent qu'une vision partielle des résultats que nous souhaitons compléter par cette étude.

Il existe à ce jour trois possibilités pour l’évaluation des couches hautes d'un système satellite :

· L'évaluation par simulation : consiste à l'utilisation de modèles mathématiques pour l’évaluation et la validation d'un protocole, d’une architecture ou d’un système.

· L'évaluation par émulation : consiste à imiter le comportement de systèmes réels en substituant un élément matériel par un élément souvent plus simple et disposant d'une interface de mesure et pilotage.

· L'évaluation avec un système réel : consiste à l'évaluation d'un système satellite réel complet (antenne, terminal, gateway /NCC…etc.).

Nous allons présenter plus en détail ces trois approches d'évaluation en précisant les avantages et les inconvénients de chacune d’entre elles.

2 Méthodes d'évaluation