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CONCLUSION GENERALE

Nous avons traité dans notre travail une description et analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle des algériens (en niveau de la Wilaya de Chlef) en fonction des déciles (tranches de dépenses).

Notre enquête a été menée dans ce sens, axée sur une étude ayant touchée 100 ménages concernés par un éventail de 162 produits constituants les principaux repas. Elle est déroulée en 2011 pendant une semaine pour chaque saison et durant une année.

Cette étude nous a donné un relief à quelques traits fondamentaux de la ration alimentaire moyenne, ainsi que l’apport en calorie et en nutriments d’où,

L’alimentation (quantitative) à Chlef est caractérisée par :

L’amélioration de la ration alimentaire des ménages algériens est aujourd’hui une évidence incontestable, comparée à celle des années soixante. Elle a toujours été un des objectifs socio-économiques dans les programmes officiels de l’Etat algériens.

L’amélioration de la consommation alimentaire a été obtenue notamment grâce à la généralisation et l’augmentation des revenus monétaires des ménages, mais aussi les changements sociaux comme l’urbanisation croissante des populations, les progrès de l’instruction, le recule du ménage traditionnel, etc. qui ont une influence sur le comportement de la consommation en général et alimentaire en particulier.

L’analyse de la situation alimentaire montre une proportionnalité des quantités ingérées en fonction des déciles pour l’ensemble des groupes alimentaires, car chaque fois que les dépenses sont à la hausse la consommation est en augmentation.

La R.A.T.S des groupes alimentaires sont largement satisfaits indiqué par la quantité consommée des tubercules qui s’explique par le phénomène de substitution.

Par contre, les autres groupes alimentaires ne couvrent pas ces rations alimentaires théoriques en partie pour quelques déciles, comme le cas des viandes, laits et dérivées dont la consommation est satisfaite par la majorité de la population de notre échantillon, et à un degré moindre arrivent les légumes secs, poisson, les œufs et les céréales et dérivés.

La consommation des fruits est en dessous de R.A.T.S. dans toutes les classes de dépenses à l’exception des 3 tranches (30%) les plus riches ; ceci est due essentiellement à leurs prix excessifs qui font baisser la consommation, orientant les achats vers d’autres

produits moins chers, surtout les boissons. Les agrumes, en particulier les oranges, sont des fruits les plus consommés, suivis par le raisin puis les pastèques.

Les excitants et les tisanes, dont la consommation est dominée par le café dans toutes les classes de dépenses, la part du café en total des excitants et tisanes est stagnante. Les boissons liquides sont est dominés par les limonades à travers les déciles.

L’utilisation des épices et condiments est dominé par le poivre noir, l’ensemble est en nette progression par rapport aux dépenses, et cela a une liaison directe avec la consommation des autres produits alimentaires. Le sel est l’aliment d’additif dominant, il est en quantité en part relativement importante ; cette même part est décroissante à travers les tranches de dépenses quand ils sont en hausse.

L’état nutritionnel (qualitative) à Chlef est caractérisé par:

Les types des produits étudiés se répartissent en groupe alimentaires totalement reconvertis en nutriments et niveau énergétique.

Un taux de satisfaction des besoins nutritionnels est proportionnel aux dépenses.

Une ration satisfaisante (norme recommandée) au point de vu énergétique, pour l’ensemble de la population.

Les besoins protéiques sont couverts à 100% de la population avec un taux de couverture relatifs aux dépenses. L’équilibre nutritionnel en protéine à travers les classes de dépenses est respecté sauf pour les deux premiers déciles qui ont un apport en protéine animale moindre que les norme, alors qu’il est toujours croissant à travers les classes en fonction des dépenses, en revanche les protéines d’origine végétales ont des parts relatives à tendance inversement proportionnelle aux dépenses alors que l’apport de ces protéines est en décroissance chaque fois qu’en passe d’une classe à une autre supérieure.

L’apport lipidique est en croissance en fonction des tranches de dépenses, Nous remarquons que 40% de la population enquêtée dont les dépenses ne satisfaite pas les besoins en lipide ; les autre déciles arrivent à dépasser les 100% de taux de couverture.

Les besoins en éléments minéraux sont satisfaits quelques soit la tranche de dépenses à laquelle appartient le rationnaire (en Ca, P, Fe), sauf pour 20% de la population considérée comme la plus diminuée, dans le cas du calcium et 40% dans le cas de phosphore. La bonne assimilation du calcium et du phosphore est conditionnée par le rapport calcium / phosphore (Ca/p); ce dernier est respecté pour 60% de la population et qui se montre un bon équilibre nutritionnel calcico-phosphorique.

La satisfaction des besoins vitaminiques varie d’une vitamine à une autre et d’une classe de dépenses à l’autre. La vitamine A semble être en quantité insuffisante dans les plats des rationnaires de 60% de la population; avec une contribution assez élevée de la part des légumes frais.

La vitamine B1 est partout en quantité largement suffisante, vue la spécificité du modèle alimentaire algérien basé sur les céréales; ce qui caractérise le rapport d’équilibre élevé de l’apport de la vitamine B1 pour 1000 calories à travers les tranches de dépenses.

La satisfaction du besoin en riboflavine (vitamine B2) est réalisée pour le total de nos rationnaires. L’apport en vitamine B2 pour 1000 calories à travers les classes de dépenses est en deçà de la valeur recommandée.

L’apport en niacine (vitamine B3 ou PP) est insuffisant pour seulement 20% de notre population enquêté, alors que le reste de notre échantillon enregistre des adéquations positives en satisfaisant les besoins.

Le taux de couverture à la norme recommandée de l’acide ascorbique (vitamine C) est dans la totalité au-dessus de 100%, avec une contribution assez élevée de la part des légumes frais, ainsi le groupe de tubercule.

D’après l’analyse alimentaire; nous affirmons notre hypothèse qui justifie la croissance relatif des quantités consommées en fonction de l’augmentation des dépenses.

La situation nutritionnelle est en générale le reflet de la situation alimentaire caractérisée dans son ensemble par un apport énergétique en quantités convenable.

Néanmoins, on peut remarquer que les équilibres nutritionnels ne sont pas adéquats à travers les classes de dépenses. Ceci laisse dire que les algériens ne souffrent pas d’une sous-alimentation mais d’une malnutrition.

Dans cet étude, nous avons abordé la situation alimentaire et nutritionnelle à travers les moyennes nationales, dont ils cachent des disparités régionales qu’on traitera dans ce qui suit et essayé de déceler les inégalités régionales.

En recommandation, il est nécessaire à nos yeux que nos chercheurs en sciences alimentaires et en nutrition, d’actualiser et d’adapter les tableaux de conversion et de composition des aliments consommés en Algérie, et d’établir de nouvelles normes nutritionnelles, ainsi que la R.A.T.S.

REFERENCES

BIBLIOGRAPHIQUES