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Bien avant de conclure et de synthétiser les résultats auxquels a abouti notre recherche, il apparaît nécessaire de rappeler l’ensemble des étapes que nous avons suivi. Dans un premier lieu, nous avons traité la notion de l’avantage concurrentiel et son état d’avancement théorique, et ce dans le but de faire sortir les facteurs pouvant être à l’origine de l’acquisition et la pérennisation de cet avantage chez les entreprises. Nous avons passé ensuite à une évaluation de l’impact des ressources naturelles sur la croissance et le développement des économies rentières, que l’Algérie fait partie, notamment par le biais des effets induits par le syndrome hollandais qui s’inspire de la situation économique des Pays Bas dans les années 1970, suite à l’exploitation des réserves du gaz naturel, ou par les effets engendrés par la détérioration de la gouvernance des différentes institutions des pays rentiers. Nous avons signalé aussi l’importance de l’appréciation du choix de la diversification des exportations et de tissus économique comme une alternative qui peut permettre, à ces économies rentières, d’échapper à la malédiction des ressources naturelles. Nous étions passé ensuite à une vérification empirique des hypothèses de la recherche et de la réalité de l’activité d’exportation chez les PME au niveau de la wilaya de Tlemcen.

Nous ne prétendons pas avoir réussi complètement cette tâche, vu les insuffisances qui peuvent marquer notre recherche, nous estimons que les résultats obtenus, même s’ils révèlent dans certains cas l’aspect de simples constations, aurons au moins le mérite de rappeler encore une fois que le développement et la compétitivité des PME, y compris leur performance à l’export, constituent un facteur déterminant de la croissance et du développement économique de l’Algérie.

Les recherches et les analyses précédentes, nous ont facilité de mieux comprendre que la performance des PME à l’export, n’est pas une chose aisée, elle rend non seulement nécessaire mais obligatoire la réunion de facteurs divers et parfois qualifiés de déterminants.

Au niveau théorique, l’entreprise peut se doter et maintient un avantage concurrentiel par rapport à ses rivales, soit par un mieux placement dans le secteur d’activité en maitrisant les cinq ou les six forces de la concurrence (le modèle de PORTER), soit par le développement de ses ressources et ses compétences (le modèle

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des ressources et des compétences). Les recherches sur la performance à l’exportation sont fondées de manière explicite sur ces deux théories.

Sur le plan pratique, l’ensemble des résultats s’articule autour des points suivants : - Les difficultés et les problèmes auxquels sont souvent confrontées les PME de la wilaya de Tlemcen, comme toutes les autres PME algériennes, relèvent généralement de l’intérieur de la PME c’est-à-dire liées aux ressources et compétences de l’organisation ou de l’extérieur de la PME et qui relèvent et de l’environnement dans lequel l’entreprise évolue.

- Les facteurs qui contribuent à la performance à l’export des PME sont à leur tour divers, ils peuvent être internes liés aux ressources et compétences de l’entreprise, comme ils peuvent aussi être liés à l’environnement de l’entreprise, ces facteurs sont dit externes.

- Dans le but d’être performante à l’export et même pour assurer sa survie, la PME comme toute autre entreprise est appelée à améliorer sa compétence et le savoir-faire de son capital humain ; actuellement largement accepté comme étant l’outil clé pour favoriser la compétitivité des PME, y compris leur performance à l’export.

- A leur tour, les pouvoirs publics sont appelés à lever les obstacles au niveau national et à l’entrée aux marchés extérieurs en veillant sur l’efficacité des procédures administratives et en renforçant les coopérations entre les services de l’administration et les PME. et ce afin de créer, en amont, un environnement institutionnel favorisant la capacité des PME à se développer à l’international et à consolider leur place dans le monde.

L’ouverture des économies sur le monde et l’accélération du changement accompagnés de l’intensification de la concurrence, comme conséquence de cette ouverture, rendent la situation de plus en plus délicate pour les PME et font que leur survie, leur développement et leur pérennité, sans parler de leur performance, deviennent des processus non aisés. Pour cela, et afin d’assurer sa compétitivité et sa performance à l’export ou au moins sa survie, toute PME est appelées à être performante et tirer profit des avantages concurrentiels qui peuvent lui être offerts tant

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au niveau de ses ressources et de ses compétences ou au niveau de l’environnement dans lequel elle évolue.

C’est dans ce contexte complexe que s’inscrive l’émergence et le développement de la PME en Algérie, appelée à jouer un rôle important dans le processus de reconfiguration des structures économiques. Elle constitue un des axes de la nouvelle stratégie de l’Etat, voire une des approches possibles pour la restructuration de l’économie nationale et l’amélioration de sa performance. Mais, et comme nous l’avons déjà cité précédemment, ces PME restent des entités fragiles, sans des formes de soutien et de promotion appropriées par les pouvoirs publics, l’expérience de certains pays développés et émergeants la bien montré. En effet l’Etat à travers ses divers centres de décision, doit être d’avantage impliqué dans la définition et la mise en œuvre d’actions et de procédures de promotion et de facilitation de l’activité entrepreneuriale, notamment en matière de la dématérialisation des procédures administratives et les dispositifs de financement dédiés à l’innovation sous toutes ses formes technologique ou non technologique.

De plus, et dans l’objectif de tirer profit des expériences vécues par certains pays étrangers en matière du développement de la capacité exportatrice de leurs PME ; l’Etat, à travers diverses actions, telles que l’accompagnement des PME pour leur première phase de développement à l’export et l’encouragement de la participation des PME à des salons professionnels, doit davantage intervenir afin de pousser les investisseurs algériens vers un accès libre aux différentes opportunités offertes par l’activité d’internationalisation notamment celle de l’exportation .

Enfin, la reconfiguration de l’économie algérienne doit obligatoirement passer par une mise à niveau de l’environnement institutionnel et la promotion du savoir et du progrès technique, et ce afin de permettre aux PME d’affronter confortablement la concurrence étrangère et d’assurer leurs développement, leur pérennité ou au moins leur survie.

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Le questionnaire

Dans le cadre de la préparation d’une thèse de recherche qui est intitulée «