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La présente thèse avait pour objectif principal de réconcilier les incohérences empiriques précédemment notées à propos des séquelles d’attachement et des difficultés sexuelles vécues par des victimes d’ASE à l’âge adulte. La recherche proposée repose sur une analyse contemporaine des failles méthodologiques relevées dans ce champ de recherche (Higgins & McCabe, 2001; Kilimnik et al., 2018; Saunders & Adams, 2014) et sur l’hypothèse d’une potentielle hétérogénéité de la population victime d’ASE (Putnam, 2003). Nous avions également comme objectif secondaire d’éclaircir les éléments

expliquant cette hétérogénéité (sévérité de l’abus sexuel, cooccurrence d’autres formes de maltraitance et différence intergenre). Globalement, les résultats permettent de conclure que la population de survivants d’ASE est, en effet, hétérogène et semble se subdiviser en différents profils présentant des séquelles d’attachement et des séquelles sexuelles différenciées. Toutefois, il semblerait que les hypothèses habituellement soulevées pour expliquer l’hétérogénéité des séquelles de la population victime d’ASE ne soient pas aussi claires que prévu.

Par exemple, les effets rapportés en lien avec la sévérité de l’ASE et la présence d’autres formes de maltraitance sont très faibles et parfois absents. En ce qui a trait au genre, les conclusions ne sont toujours pas claires, il semblerait que les effets ne soient pas aussi circonscrits que prévu. Par contre, dans la présente étude, il semble que de façon générale, les séquelles d’ASE rendent les parcours sexuel et d’attachement des jeunes hommes plus complexes que ce qui s’observe dans la population générale. Même en ce qui a trait à la coordination des systèmes sexuels et d’attachement, il semble que les résultats diffèrent selon le sous-groupe de victimes d’ASE visé par l’analyse. Ces différents constats sont repris un par un pour être approfondis dans le présent chapitre.

Discussion des résultats

Approches catégorielle et dimensionnelle de l’attachement

résultats font davantage état d’une complémentarité et d’une possible intégration de ces deux conceptions. Les taux d’anxiété d’abandon et d’évitement de l’intimité, même

mesurés à l’aide d’un très court questionnaire, se combinent naturellement pour former des sous-groupes d’individus sécures préoccupés, craintifs ou détachés. Qui plus est, la validité des ces distinctions catégorielles est soutenue par la présence de variations significatives qui permettent d’identifier des profils de séquelles sexuelles et d’attachement chez des victimes d’agression sexuelle en bas âge. De plus, la validité et l’utilité clinique potentielle d’une vision catégorielle sont aussi confirmées par la présence de différences significatives dans le degré de détresse personnelle et conjugale vécue par ces différents groupes

d’individus.

Ces résultats confirment aussi la validité des seuils cliniques d’attachement anxieux et évitant proposés par Brassard et ses collègues (2012) pour déterminer la présence

potentielle de conséquences personnelles et conjugales significatives. La promotion de l’intégration des conceptions catégorielles et dimensionnelles de l’attachement en psychologie du couple et en psychotraumatologie semble donc un objectif réaliste et pertinent du point de vue de leur utilité clinique. Bien entendu, nos études n’invalident en rien les conclusions des études taxométriques rigoureuses de (Fraley et al., 2015). De façon générale, le modèle dimensionnel de l’attachement adulte prend mieux en compte des différences individuelles fines au sein de la population générale. Toutefois, nos résultats ouvrent la voie à une vision intégrative, cliniquement pertinente, de types distincts d’attachement, rigoureusement fondés sur des scores dimensionnels précis. De plus, ils révèlent que ces efforts de catégorisation de l’attachement adulte permettent d’étudier la distribution de types d’attachement au sein de la population générale et de mieux

comprendre la nature et la complexité des séquelles d’attachement chez des victimes d’ASE. Il s’agit là d’une contribution importante dont les implications pratiques sont discutées plus loin.

Hétérogénéité de la population des survivants d’ASE

Les résultats des deux articles de la thèse permettent de confirmer l’hypothèse de départ visant à expliquer l’hétérogénéité des séquelles psychologiques et sexuelles observées chez des survivants d’ASE. Cette hypothèse, étayée par les conclusions de

récentes revues de littérature traitant des potentielles failles méthodologiques des recherches sur les séquelles sexuelles associées à l’ASE (Kilimnik et al., 2018; Putnam, 2003; Saunders & Adams, 2014; Vachon et al., 2015). En effet, que se soit lors de l’analyse portant uniquement sur l’attachement ou encore de l’analyse simultanée de l’attachement et des séquelles sexuelles nous arrivons à former des sous-groupes différentiés d’individus. D’abord, au plan des séquelles d’attachement uniquement, chez l’échantillon de survivants d’ASE, les victimes se regroupent en deux ou trois profils tous empreints d’insécurité soit à cause de la présence d’anxiété d’abandon seulement ou soit par la présence simultanée de très fortes doses d’anxiété d’abandon et d’évitement de l’intimité. Ces mêmes profils émergent aussi dans le deuxième article même lorsque nous analysons la présence

simultanée de difficultés d’attachement et de difficultés sexuelles. Ces difficultés sexuelles se manifestant par de la compulsion et de l’évitement n’apparaissent toutefois uniquement que chez le groupe de victimes d’ASE rapportant des doses très élevées d’anxiété

d’abandon et de l’évitement de l’intimité.

Ces observations permettent de réconcilier les résultats empiriques précédemment notés dans la documentation scientifique sur l’association entre l’attachement et l’ASE et indiquant parfois de l’anxiété d’abandon, parfois de l’évitement de l’intimité et parfois les deux. À la lumière de nos analyses en profil, tous ces résultats semblent valables pour certains sous-groupes particuliers de victimes. L’hypothèse de profils distincts ne pouvait cependant pas être étudiée à partir des méthodes d’analyse adoptées dans les recherches passées (MANOVAs, ANOVAs, analyses acheminatoires, etc.). Nos analyses font ressortir que plus du 2/3 des victimes d’ASE présentent un type d’attachement préoccupé qui se caractérise par la peur d’être abandonné par le partenaire amoureux, des sentiments prononcés de dépendance et par des comportements frénétiques visant à maintenir à proximité ce partenaire. En revanche, chez le tiers des victimes, le tableau clinique est plus complexe. Il fait état d’une superposition de problèmes d’attachement marqués par de fortes doses d’anxiété et d’évitement et par des problèmes sexuels se définissant autant par la compulsion que l’évitement.

Coordination des systèmes d’attachement et sexuel

Les résultats obtenus dans le deuxième article révèlent que l’hypothèse d’une coordination des systèmes proposée par Mikulincer et Shaver (2012) constitue une avenue théorique intéressante mais parfois difficile à définir et opérationnaliser. En effet, nous n’arrivons que partiellement à reproduire cette coordination des systèmes soutenue dans les études menées auprès de la population générale (Birnbaum, 2015; Stefanou & McCabe, 2012). Par contre, il est a noté que nous sommes parmi les premiers à proposer d’étudier cette synchronisation au sein de la population des survivants d’ASE.

De notre étude, il ressort que les individus appartenant au profil présentant le plus de séquelles (i.e. attachement craintif et sexualité compulsive et évitante) conserve une forme de synchronisation entre les systèmes puisque ces victimes présentent difficultés sexuelles congruentes à leurs difficultés d’attachement. Par exemple, compte tenu de leur niveau élevé d’évitement de l’intimité, il était attendu qu’elles rapportent un niveau élevé d’évitement sexuel et compte tenu de leur niveau élevé d’anxiété d’abandon il était attendu qu’elles présentent un niveau élevé de compulsion sexuelle. Par contre, les individus se regroupant dans le profil présentant des séquelles moins sévères et se rapportant

uniquement à l’attachement (i.e. attachement préoccupé) n’affichent pas cette même synchronie. C’est-à-dire qu’elles ne présentent pas une compulsion sexuelle significative. Par contre, il est possible que puisqu’il s’agit d’individus présentant des séquelles moins sévères, la mesure de compulsion sexuelle soit trop tributaire d’une sexualité fortement affectée pour permettre d’observer une synchronie des systèmes. Il apparaît donc

indispensable de conduire des études supplémentaires de profils en utilisant des mesures reflétant mieux le spectre des séquelles sexuelles d’ASE, proposé par Aaron (2012), allant de la compulsion à l’évitement sexuel mais passant par une panoplie d’autres difficultés (e.g. les dysfonctions sexuelles, la satisfaction sexuelle, la consommation de pornographie, etc..).

Sévérité de l’ASE

Nos résultats concernant la sévérité de l’ASE sont plus complexes à analyser puisqu’ils ne vont pas tout à fait dans le même sens que ceux rapportés dans les études précédentes. D’abord, les profils de séquelles observées ne se distinguent pas clairement quant à la sévérité des agressions sexuelles vécues. Par exemple, bien que les gestes posés par leurs agresseurs soient plus intrusifs, les individus formant le sous-groupe de victimes présentant des séquelles d’attachement et sexuelles complexes disent plus souvent que cet agresseur ne provient pas de leur famille. Or, ces agressions extrafamiliales sont

généralement vues comme moins sévères que les agressions intrafamiliales (Berthelot, Godbout, Hébert, Goulet, & Bergeron, 2014; Cutajar et al., 2010; Lacelle, Hébert, Lavoie, Vitaro, & Tremblay, 2012; Vaillancourt-Morel et al., 2016).

Le mode d’opérationnalisation de la sévérité adopté dans la présente recherche est fondé sur trois variables : le lien avec l’agresseur (plus ce lien est étroit et plus l’ASE est réputée être sévère), la fréquence des incidents (plus la fréquence de ces incidents est élevée et plus l’ASE est sévère) et la nature des gestes posés (plus ces gestes sont intrusifs et plus l’ASE est sévère). Nos résultats montrent bien que, dans certains cas, la

concordance entre ces variables peut ne pas être complète. La validité de notre modèle de mesure de la sévérité est donc partiellement appuyée par notre étude et par un ensemble de recherches passées. Nous concluons cependant avec Kilimnik et ses collègues (2018) que la validité des mesures de la sévérité de l’ASE doit continuer d’être examinée. L’intégration des événements associés à l’ASE repose en effet sur une série de processus psychologiques subjectifs. Elle est donc susceptible de varier d’un individu à l’autre.

Cumul de formes de maltraitance infantile

L’hypothèse selon laquelle le cumul de différentes formes de maltraitance infantile expliquerait la nature et l’ampleur des séquelles de l’ASE a été examinée dans le deuxième article. Nos résultats confirment d’abord que le cumul de plusieurs types de maltraitance constitue la norme plutôt que l’exception. L’enfant victime de violence sexuelle rapporte aussi souvent avoir été négligé physiquement ou émotionnellement, battu ou témoin de

âge augmente la probabilité de présenter des séquelles d’attachement et sexuelles complexes.

Cette observation constitue une extension au domaine de l’attachement et de la sexualité de résultats précédemment rapportés montrant que le cumul de traumas mène à des conséquences complexes (Briere, Kaltman, & Green, 2008; Finkelhor, Ormrod, & Turner, 2007; Hodges et al., 2013). Évidemment, cette forte cooccurrence ne permet pas d’étudier aussi précisément les séquelles spécifiques à l’ASE. Plusieurs analyses

méthodologiques pointues soulèvent d’ailleurs cette difficulté (Higgins & McCabe, 2001; Saunders & Adams, 2014).

Certains chercheurs se sont récemment intéressés à l’amalgame des différentes formes de maltraitance et ils arrivent eux aussi à des profils différenciés où l’ASE constitue parfois une classe à part (e.g. Berzenski & Yates, 2011). D’ailleurs, O’Donnell et ses collègues (2017) ont récemment publié une recension de ces études de classification des types de maltraitance. Ces auteurs concluent d’abord que l’exposition aux traumas ne se distribue pas au hasard dans la population, puisque certains amalgames semblent être reproduits systématiquement. Par exemple, il semble qu’un groupe d’individus ayant vécu la majorité, voire tous les types, de traumas ressort toujours des analyses ainsi qu’un groupe n’en rapportant aucune. Il ressort aussi de cette méta-analyse que les personnes rapportant avoir subi un ASE forment souvent, à eux seuls, un groupe à part entière. Cette recension fait enfin ressortir que le cumul de trauma est omniprésent et mène à une panoplie de troubles psychiatriques ou de difficultés psychologiques à l’âge adulte. Certains amalgames seraient plus associés à certaines psychopathologies que d’autres. Par exemple, les

individus dans des classes d’individus ne rapportant aucun trauma sexuel ou interpersonnel semblent rapporter davantage de difficultés de dépendance, soit à l’alcool ou la drogue, alors que les individus rapportant avoir été témoins de violence seraient plus susceptibles de développer un trouble de la personnalité antisocial et finalement, les individus rapportant des traumas sexuels rapporteraient plus d’épisodes dépressifs majeurs de tentatives de suicide.

Différence de genre

Nos résultats concernant la présence de séquelles sexuelles et d’attachement distinctes selon le genre doivent aussi être discutés. Les résultats révèlent d’abord, autant dans la population générale que chez les femmes victimes d’ASE, que ces personnes se retrouvent plus souvent dans les groupes d’individus préoccupés tandis que les hommes sont plus souvent détachés. Cette observation rejoint les conclusions de la plus importante méta-analyse effectuée dans ce domaine (Del Giudice, 2011). Toutefois, chez les hommes victimes d’ASE, la situation est plus complexe. Ceux-ci se retrouvent plus souvent dans les profils plus complexes où l’attachement craintif prédomine et où les victimes risquent davantage de présenter simultanément des problèmes de compulsion sexuelle et d’évitement sexuel.

Cette différence de genre soulève l’hypothèse qu’en comparaison aux femmes, chez les hommes, les répercussions de l’ASE seraient plus fortes, complexes et mériteraient d’être encore mieux explorées. Quelques auteurs ont d’ailleurs déjà suggéré que les séquelles de l’ASE seraient différentes chez l’homme puisque ces derniers vivraient une plus forte pression sociale quant au mode d’expression de leur masculinité. Les normes sociales prédominantes préciseraient que le statut d’homme devrait les prémunir contre la violence sexuelle et qu’en cas d’incident, les hommes sont ou devraient être assez forts pour faire face au trauma sexuel seuls (Alaggia, 2005; Kia-Keating, Grossman, Sorsoli, & Epstein, 2005). Il faut aussi souligner que l’absence de différences de genre au sein de la population clinique indique peut-être que lorsque la détresse individuelle ou relationnelle est suffisamment forte, les séquelles de l’ASE deviennent plus homogènes et obscurcissent ces différences de genre.

Limites de la thèse et recherches futures

La présente thèse met en lumière l’importance de poursuivre l’analyse des séquelles potentielles de l’ASE en prenant en compte l’hétérogénéité naturelle de cette population. Nous avons démontré que cet objectif peut être atteint soit par le biais d’analyses centrées sur les personnes ou soit en examinant plus rigoureusement les causes potentielles de cette hétérogénéité (i.e. sévérité de l’ASE ou présence d’autres formes de maltraitance). À cause

nécessaire de poursuivre l’analyse systématique de ces distinctions, surtout dans le domaine de la traumatologie sexuelle et de l’attachement. De plus, afin de mieux cerner l’effet potentiel de l’ASE sur la coordination des systèmes d’attachement et sexuel, il est suggéré de se tourner vers des analyses longitudinales pouvant permettre de suivre l’évolution de l’activation et de la désactivation de ces systèmes surtout en présence de difficultés

complexes d’attachement et sexuelles (e.g., style d’attachement craintif et sexualité à la fois compulsive et évitante). Nous tenons également à noter l’importance d’étudier d’autres éléments pouvant modifier positivement la trajectoire des séquelles d’attachement et sexuelles dont : la poursuite d’une thérapie, les efforts de mentalisation par rapport au trauma et la présence d’expériences correctrices comme une relation amoureuse harmonieuse. Finalement, compte tenu des conclusions menant à penser que le trauma sexuel chez l’homme semble causer des séquelles plus complexes, il semble nécessaire de souligner l’importance d’étudier spécifiquement cette population.

Implications cliniques

Les résultats combinés des deux articles de la présente thèse nous amènent à souligner l’importance pour les cliniciens d’évaluer rapidement l’attachement, la présence de trauma en enfance dont l’ASE et la présence potentielle de difficultés sexuelles. En effet, compte tenu des profils émergeant, il semble important d’effectuer une évaluation

systématique de ces éléments et de ne pas prendre pour acquis qu’ils seront tous présents en même temps. L’utilisation de questionnaires auto-rapportés en combinaison avec

l’observation clinique semble une avenue intéressante sur ce point. Cette évaluation systématique aurait pour bu de mieux cibler des traitements déjà existants et sur mesure afin d’offrir aux survivants d’ASE la possibilité de sécuriser leur attachement et d’atteindre la santé sexuelle. L’évaluation systématique de l’attachement semble aussi importante pour une population se présentant en clinique pour des difficultés relationnelles puisque notre échantillon rapportait de hauts taux de difficultés complexes d’attachement. Cette démarche pourrait également permettre de diminuer le taux d’abandon prématuré en thérapie de couple et individuelle, l’attachement insécure étant associé à un plus haut taux d’abandon du traitement (Burgess Moser et al., 2016; Johnson et al., 2016; Moser et al., 2016; Wiebe & Johnson, 2017).

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