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Dans ce chapitre, nous allons développer les éléments que nous a apportées

la réalisation de ce travail, ainsi que les facteurs contraignants et limitants

identifiés. Ensuite, nous parlerons des limites avant de finir avec les

perspectives pour la recherche future.

6.1 Apports du travail de Bachelor

Ce Travail de Bachelor (TB) est pour nous la finalité concrète de notre

formation et nous a permis d’affiner et de mettre en œuvre notre méthodologie

de recherche, l’analyse de données probantes et d’élargir nos connaissances

sur un sujet de santé actuel qui nous tenait à cœur.

La thématique que nous avons choisie fait référence à de nombreuses

expériences vécues pour chacune de nous durant nos périodes de stages, et

notamment la question de la consommation d’alcool de la personne âgée en

Établissement Médico-Social (EMS). Dans différentes institutions, nous avons

pu observer différentes philosophies quant à la manière d’aborder ce sujet et

qui soulèvent parfois des questionnements éthiques.

Au terme de cette recherche, nous relevons des éléments contraignants qui

ont, à certains moments, perturbé la réalisation de ce dernier. Nous faisons

référence tout d’abord à la difficulté d’appréhender le fonctionnement des

bases de données. De plus, nous avons perçu des difficultés de compréhension

de certains articles scientifiques retenus, de par la complexité d’aborder la

littérature en anglais.

Encore, lors des périodes de formations pratiques, nous avions toutes des

tranches horaires différentes et il était parfois difficile de trouver des moments

dans lesquels nous étions toutes disponibles afin de nous rencontrer. De plus,

les stages sont des périodes parfois fatigantes avec beaucoup de travail

annexe selon l’institution, et cela s’est fait ressentir sur la motivation à réaliser

ce travail après une journée en stage.

Le fait d’être à trois a été pour nous un élément autant facilitant que

contraignant. En effet, les avis divergeaient parfois et le rythme et la manière

de travailler était différente. Malgré tout, nous avons réussi à conserver une

bonne harmonie et cohésion de groupe. Nous prenions le temps de discuter

et de trouver des solutions qui convenaient à toutes. De plus, nous avons

perçu un grand intérêt à être plusieurs, de par la nécessité de communication

et de collaboration, une compétence essentielle en tant que futures

professionnelles.

Finalement, nous aimerions également souligner la disponibilité de notre

directeur TB, qui nous a permis d’avoir un suivi adéquat et régulier dans la

réalisation de ce travail.

6.2 Limites

Nous mettons en évidence plusieurs limites à cette recherche.

Premièrement, et avec du recul, notre question de départ nous a paru peu

structurée et complexe bien que nous l’avions choisie car elle représentait pour

nous une problématique de santé actuelle. Elle était également déjà orientée

sur la population vieillissante et sur les structures d’accueil, par conséquent,

nous avons fait le choix de ne pas nous décentrer du sujet de base et

d’explorer d’autres perspectives qui auraient pu être intéressantes.

Deuxièmement, afin d’obtenir le nombre d’articles acceptables, nous avons

dû exclure le terme d’EMS de nos descripteurs de recherche dans les bases de

données, car nous ne trouvions pas d’études traitant de notre thématique dans

ces structures. De plus, aucun article retenu n’a abordé tous nos concepts de

la question PICOT, bien qu’ils étaient centrés dans notre sujet.

Troisièmement, en reprenant les conclusions de nos articles, plusieurs

thérapies paraissent congruentes dans la prise en charge des patients

alcooliques et participant à la mise en place d’une bonne alliance

thérapeutique, mais la plupart ne mentionnent pas leur efficacité chez les

personnes âgées résidentes en EMS.

Une quatrième limite que nous constatons est que nous ne sommes pas

allées sur le terrain dans des EMS, afin de recueillir des informations sur les

interventions existantes et mises en place en matière de gestion de la

consommation d’alcool, selon leur politique institutionnelle et leurs approches

thérapeutiques. En revanche, chacune a été en stage dans un EMS et a pu

rapporter des éléments et des observations personnelles dans la rédaction de

ce travail. De plus, Madame Manon Mendez, infirmière au Centre Neuchâtelois

d’Alcoologie (CENEA), nous a également éclairées sur les formations existantes

actuellement dans le canton. Ceci, afin de sensibiliser le personnel soignant à

la problématique de dépistage et de gestion de la consommation d’alcool dans

des établissements pour personnes âgées.

Finalement, dans la plupart de nos articles, les évaluations de l’alliance

thérapeutique et de la consommation d’alcool sont souvent des

auto-évaluations via des questionnaires et des auto-déclarations. Les limites des

articles eux-mêmes soulignent que les résultats peuvent par conséquent être

biaisés.

6.3 Perspectives pour la recherche

Pour conclure ce travail de Bachelor, nous proposons plusieurs perspectives

et pistes réflexives pour les recherches futures. Nous avons identifié

précédemment dans les limites que les thérapies ayant des résultats positifs

sur l’alliance thérapeutique et la consommation d’alcool n’ont pas été testées

sur des échantillons de personnes âgées. Il serait par conséquent intéressant

de mener des études dans des structures d’accueil pour personnes âgées et

notamment en EMS. L’étape suivante serait dès lors, la mise en place de l’outil

le plus probant dans ces structures. Mais pour cela, le soutien de l’équipe

soignante est requis, c’est pourquoi une sensibilisation et des formations à

cette thématique sont nécessaires.

Pour la recherche future, il serait intéressant d’intégrer et de tenir compte

de la dimension éthique quant au sujet de la consommation d’alcool chez les

personnes vieillissantes. Il serait également pertinent de relever les moyens

de coercition mis en place et dans quelles limites les appliquer, sachant que

l’étude de Wolfe et al. (2013) démontrent que des moyens de pression n’ont

pas de résultats positifs dans les prises en charge et l’instauration d’une

alliance thérapeutique en vue d’une réduction de la consommation alcoolique.

Finalement, dans l’optique de prendre en charge des patients présentant

des troubles cognitifs, il serait potentiellement congruent de mener des études

sur cette population afin d’identifier si les outils thérapeutiques proposés ont

des effets significatifs sur l’alliance thérapeutique et la réduction de la

consommation d’alcool. Cela, sachant que l’étude de Clark et al. (2017)

soulève que la présence de troubles de la cognition augmente l’abus d’alcool.

Afin de conclure dans la positivité, nous remarquons une évolution quant à

la mise en place de moyens de sensibilisation à cette thématique, qui tend à

être plus reconnue comme problématique de santé publique.

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