UN INTÉRÊT POUR LA PETITE ÉCHELLE
COMPRENDRE D’OÙ CELA VIENT
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réflexion. Devenue un réflexe, l’alerte est permanente, encore aujourd’hui nourrice de mes impulsions.
D’une manière parallèle, l’expérimentation prend naturellement part au processus. Tâtonner, tester, remettre en question. Ritournelle par habitude. C’est la mise en pratique des images que l’on imagine, la retranscription d’une idée inscrite dans une réalité. C’est essayer de comprendre comment cela fonctionne.
Créativité.
Transmettre la capacité à se détacher de ce que l’on a observé. Instant fatidique. S’inspirer certes, mais pas recopier. C’est retranscrire à notre manière, interpréter. Injecter un bout de soi, une part de son identité à chaque fois. C’est une couleur, des lignes, un aspect, une matière. On s’y reconnaît, on s’y retrouve. Drôle de sensation. Savoir créer un univers. Se jouer du graphisme. C’est manipuler les mots, savoir construire une histoire. C’est un imaginaire.
Épaulé d’un entraînement manuel et d’une connaissance numérique, la projection se réveille. La prise en main du dessin, première étape. Le coup de crayon et sa rapidité d’exécution. La feuille et son exutoire des passions. Secondée d’une maîtrise des logiciels, une presque réalité touchée du doigt. La mise en valeur par l’image. Faire miroiter une réalité qui n’existe pas totalement. Immerger. L’un n’est jamais réellement complet sans l’autre.
Des aptitudes dans la géométrie, une appréhension des ombres et des lumières, des compétences dans l’équilibre des éléments, une sensibilité aux couleurs. Autant d’expériences diverses qui finissent par asseoir un bagage minutieusement sélectionné.
Communication.
L’écriture et la force des mots. Savoir jouer sur leurs sens. Être pointilleux sur la manière d’amener les choses.
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Chaque projet est une nouvelle histoire. Chaque décision est une anecdote. Rien n’est là par hasard. Chaque élément à son importance. Alors, il faut pouvoir mettre des mots dessus, l’écrire. C’est jouer avec les rythmes, travailler une poésie, parler d’une sensibilité. Chaque idée a le mérite d’exister, le tout est de lui donner corps.
Communiquer un projet. Étudier la mise en page et ses secrets. Permettre au tout un chacun de comprendre un discours. Par le travail plastique mais aussi et surtout au travers des axes sélectionnés. C’est comment je communique ? C’est permettre une facilité d’approche, une immersion aisée du public. Tout autant que le fond, la forme a son importance.
À l’oral. Exercice fastidieux. Loin des textes derrière lesquels il est facile de se cacher. Du véritable auditoire à l’explication au détour d’un couloir, la communication s’installe. Apprendre à vendre une idée, un concept. C’est aussi savoir le défendre, l’exprimer clairement. Savoir jouer de son corps, travailler une aisance. Y prendre du plaisir même parfois. Attention toute fois, les barrières sont souvent minces entre un projet et sa propre personne.
C’est mettre en scène. C’est du global, c’est présent dans un contexte. C’est ne pas s’arrêter à l’objet mais imaginer son environnement. Dans l’imaginaire comme dans la réalité. Comprendre comment interagissent les éléments dans leur ensemble. Les couleurs, les formes, les matières, les lumières. Quelque chose de vivant. Penser une échelle, ne pas oublier le rapport de la mesure, ne pas oublier la dimension. Le mettre en œuvre et se détacher du plan papier. C’est comprendre comment les éléments s’imbriquent. Une histoire de matériaux, une histoire d’agencement.
Enfin, c’est avoir la capacité de changer de casquette
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plusieurs langages et de savoir les mettre en relation. C’est tout un cheminement qui m’amène aujourd’hui à écrire ces lignes. J’ai tenté d’en démêler les raisons, d’en comprendre les causes. Je souhaitais questionner les impacts de mes études d’architecture dans mon processus de création. Y serais-je arrivé après avoir pris un autre chemin ? Cette rétrospection me permet aujourd’hui de ne pas regretter mon choix. Sans le savoir j’ai toujours été à ma place. Ce sont les directions qui sont multiples et prennent place là où on ne s’y attend pas.
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Alors qu’en est-il réellement ? Avons-nous seulement trouvé une réponse ? Nous avons posé les cadres et tenté d’éclaircir un paysage livré à lui-même. Terreau fertile où herbes folles côtoient mauvaises herbes. Fleuraisons clandestines, l’architecture n’a de cesse de voir éclore les nouvelles propositions. Chaos bienheureux sans foi ni loi.
Le monde de l’architecture est animé. Véritable éponge. Matière en mouvement. Expression incertaine. Porte- parole d’une société. Générateurs d’envies nouvelles, les bouleversements sociétaux deviennent le point d’ancrage de notre profession.
Un enseignement aux penchants expérimentaux qui ne laisse pas indifférent. Une formation aux savoirs ambivalents qui remet tout en question. Au carrefour de multiples enseignes, l’architecte aspire à mettre en relation. Il a vocation à l’harmonie entre les éléments. Il se place comme initiateur d’aménagement de la matière, comme bâtisseur à la construction méthodique.
L’architecte et l’Espace. Étendue, volume, surface, distance,
interstices, orifices. Générateur d’espaces. Théoricien
du vide. Il comble une absence qu’il tient en horreur. Foncièrement créateur sa demande de renouveau est incontrôlable. Alors pourquoi délimiter ce qui n’est pas palpable ? Pourquoi mettre des mots sur ce qui n’existe pas encore ? C’est une construction sans cesse déconstruite. C’est une constante remise en cause d’un savoir négociable.
Espace
(du latin spatium) nom masculin
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n. propriété particulière d’un objet qui fait que celui-ci oc-
cupe une certaine étendue, un certain volume au sein d’une étendue, d’un volume nécessairement plus grands que lui et qui peuvent être mesurés.
n. Étendue, surface ou volume dont on a besoin autour de
soi : manquer d’espace dans une chambre trop petite.
n. Portion de l’étendue occupée par quelque chose ou dis-
tance entre deux choses, deux points : laisser un espace de 2 mètres entre les deux éléments.
n. Étendue, surface, région : survoler de vastes espaces
désertiques.
n. Surface, étendue, volume destinés à un usage particulier :
la cuisine devient un espace à vivre.
n. Domaine localisé dans lequel s’exercent certaines activités :
espace judiciaire européen
n. Milieu situé au-delà de l’atmosphère terrestre et dans
lequel évoluent les corps célestes : la conquête de l’espace.
n. Ensemble des activités industrielles se rapportant à l’ex-
ploration ou à l’exploitation de ce milieu.
n. Milieu extraterrestre (dans la science-fiction) : Homme
venu de l’espace.
n. Anatomie : nom donné à certaines régions, à certains ori-
fices, à certains interstices (espace épidural, espace clavipec- toral, espace intercostal, espace sous-arachnoïdien).
n. Géométrie : ensemble des points dont la position est défi-
nie par trois coordonnées.
n. Mathématiques : ensemble sur lequel on a défini une
structure (algébrique et/ou topologique).
n. Musique : distance qui se trouve entre deux lignes voi-
sines, dans la portée.
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