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I. Chapitre I : Logistique et transport de marchandises en ville

3.1. Composantes du réseau ferroviaire urbain de transport de voyageurs

Comme présenté précédemment, il peut y avoir jusqu’à trois modes ferroviaires pour le transport de voyageurs, en milieu urbain. Ces différents modes s’appuient sur trois composantes, dont les rôles et fonctionnement sont analogues, seule l’échelle de la composante et son utilisation diffèrent d’un mode à un autre. En effet, on compte trois composantes principales comme suit :

- Les stations (ou gares) : la taille des stations varie selon le mode utilisé. Ainsi, les stations de tramway sont les plus petites, puis celles dédiées au métro, enfin, celles pour le train de banlieue. Trois formes de stations sont à recenser, comme le montre la Figure II.6, à savoir :

 les stations aériennes : on les trouve particulièrement dans les réseaux de métro, en ce qui concerne le train de banlieue, dans certaines zones seulement. Pour le tramway, très rarement lorsqu’il n’y a pas assez d’espace au niveau de la chaussée.

 Les stations au niveau de la chaussée : on les trouve particulièrement dans les réseaux de tramway. En ce qui concerne le train de banlieue, elles sont plus présentes dans les agglomérations peu denses, avec assez d’espace. Pour le métro, très rarement.

Figure II.6 : Les trois formes de stations ferroviaires en milieu urbain

 Les stations souterraines : comme le métro est généralement déployé dans des villes existantes très denses, ce type de stations est le plus fréquent, puisqu’il n’interfère pas avec l’existant. Cependant, c’est le type de station dont le coût de réalisation est le plus élevé. En ce qui concerne le train de banlieue, lorsqu’il

Station au niveau de la chaussée Station sous-terraine Station aérienne

traverse les centres urbains (telle que la ville de Paris), les stations sont de ce type. Enfin, on trouve très rarement des stations de ce type, tout au long des réseaux de tramway (en raison de l’incompatibilité du coût de ce genre d’infrastructure avec le moyen de transport qu’est le tramway).

- Les voies ferrées : ce qui donne son nom à ces trois modes de transport, c’est leur spécificité à rouler sur une voie ferrée dédiée (dites en site propre, parce que exclusivement dédiée au mode de transport en question). Même schéma que pour les stations, on compte trois situations possibles (illustrées par la Figure II.7) :

 Voies aériennes : ce type de voies est principalement utilisé pour les lignes de métro (tel que la ligne 6 à Paris, une partie du réseau de New York et de Chicago…). Plus rarement, on le trouve ponctuellement dans les deux autres modes, pour passer un obstacle (tel qu’un fleuve ou une grande rue).

 Voies au niveau de la chaussée : le réseau de tramway est quasi-exclusivement constitué de ce type de voies. Les moins coûteuses à mettre en œuvre, elles ne nécessitent aucune infrastructure supplémentaire (hormis les voies elles- mêmes). Dans plusieurs villes, où la voierie n’est pas assez large dans certaines parties de la ville, le tramway partage son chemin avec les voitures. Pour le métro, ce type de voies est très peu utilisé. Quant au train de banlieue, en général les voies entres les agglomérations voisines, se trouvent au niveau de la chaussée. Cependant, ces dernières se trouvent derrière une clôture.

Figure II.7 : Illustration des implantations possibles de voies ferrées

 Voies souterraines : c’est le type de voies qui coûte le plus cher, en raison de la nécessité de creuser un tunnel. Ces voies sont principalement déployées dans les centres urbains (très) denses pour les réseaux de métro, ainsi que, pour permettre aux trains de banlieue de traverser la ville. Pour le tramway, on

Voies sous-terraines

Voies au niveau de la chaussée Voies aériennes

compte très peu de voies de ce type (exceptionnellement dans des cas d’évitements, où il n’est pas possible de procéder autrement, et sur de courtes distances).

- Le matériel roulant ferroviaire (trains) : il s’agit de tous les véhicules qui roulent sur une voie ferrée. Dans le cas des trois modes de transport précédents, on compte trois types de matériels roulants (d’ailleurs, qui partagent le nom du mode en question). Tous ces véhicules roulent à l’énergie électrique. La Figure II.8 montre un exemple de chacun de ces trois modes comme suit :

 Tramway : les véhicules du tramway sont les plus petits parmi les trois modes et ceux qui ont la plus faible vitesse de circulation. Les différentes caractéristiques techniques de ces véhicules, varient d’une ville à une autre et selon la génération du véhicule. Toutefois, pour apprécier ces caractéristiques, un exemple à partir d’une ligne de tramway en région Ile-de-France, comme suit : longueur : 30 m, largeur : 2,3 m, hauteur : 3,36 m, capacité maximum : 180 passagers et vitesse variant de 18 à 25 km/h.

 Métro : les véhicules de métro sont assez variables, d’une ville à l’autre, voire d’une ligne à l’autre. On peut trouver des véhicules automatisés, semi- automatisés ou avec conducteur. Leur longueur varie en nombre de wagons. Puis, on trouve des métros sur pneumatiques ou bien, plus classiques, avec des roues en aciers. A titre d’exemple, l’un des métros parisiens est caractérisé par : longueur : 90 m, largeur : 2,5 m, hauteur : 3,5 m, hauteur intérieur : 2,14 m, hauteur porte : 1,9 m, largeur porte : 1,65 m, capacité maximum : 976 passagers et vitesse maximum : 80 km/h.

Figure II.8 : Exemple de matériels roulant de chacun des modes de transport en région Ile-de-France

Tramway

RER Métro

 Train de banlieue : les trains de banlieue sont assez grands, avec de grandes capacités de charge. Ils varient suivant les destinations desservies. Ainsi, on trouve des trains à double étage, des trains courts et des trains longs. Aussi, suivant les lignes empruntées, la vitesse peut varier énormément. A titre d’exemple, l’un des trains utilisé pour la ligne A du RER (en Ile-de-France) : longueur : 112 m, largeur : 2,9 m, hauteur : 4,32 m, largeur porte : 2 m, capacité maximum : 2 600 passagers et vitesse maximum : 120 km/h.