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Terrain respiratoire :

VII. Prise en charge postopératoire :

3. Évolution défavorable

3.2. Complications postopératoires de la chirurgie thoracique :

a. Complications respiratoires :

La fuite aérienne prolongée, l’insuffisance respiratoire aigue et l’atélectasie sont les 3 complications respiratoires postopératoires les plus rencontrées dans notre étude avec des pourcentages respectifs de 7 %, 3,5 % et 3,5%. Ces complications sont résumées dans le tableau n° XIV.

Tableau n° XIV : Complications respiratoires post opératoires.

complications respiratoires complications Nombre de pourcentage des complications%

Fuite aérienne prolongée 28 7

Insuffisance respiratoire aigue 14 3,5

Atélectasie 14 3,5 Fistule broncho-pleurale 4 1 Encombrement bronchique 3 0,8 Bullage abondant 10 2,5 SDRA 5 1,3 bronchospasme 1 0,3 Embolie pulmonaire 1 0,3 OAP 1 0,3

Figure XIII : Complications respiratoires post opératoires.

b. les complications cardio-vasculaires:

L’arythmie par fibrillation auriculaire est la seule complication cardio-vasculaire postopératoire rencontrée dans notre étude. Elle a été observée chez 12 patients soit un pourcentage de 3%.

c. Les complications infectieuses :

Les complications infectieuses rencontrées dans notre étude par ordre de fréquence sont : • Pneumonie infectieuse (3,3 %)

Le pyothorax(2,5 %) Sepsis (2 %)

Abcès pulmonaire (0,5 %)

U

Tableau n° XV : complications infectieuses

complications infectieuses nombre de complications pourcentage des complications %

Pyothorax 10 2,5

Pneumonie infectieuse 13 3,3

Abcès pulmonaire 2 0,5

Figure XIV : complications infectieuses

d. Les complications pariétales :

Les complications pariétales rencontrées dans notre étude par ordre de fréquence sont : • Infection de la paroi (2,5%)

Empyème sous cutané (1%)

U

Tableau n° XVI : complications pariétales

Complications pariétales Nombre de complications Nb=400 Pourcentage des complications %

Empyème sous cutané 4 1

Figure XIV : complications pariétales

e. Les complications neurologiques :

Une seule complication a été rencontrée :

la paralysie récurrentielle chez 2 patients soit un pourcentage de 0,5 %.

f. complications gastro-entériques :

Dans notre étude, il n’y a pas eu de complications gastro-entériques.

g. Décès :

Dans notre série, 2 patients sont décédés, soit un pourcentage de 0,5 %. Les causes du décès sont :

Un choc septique chez 1 patient (soit 0,3 %) : secondaire à une pneumopathie infectieuse.

Une insuffisance respiratoire aigüe hypoxémique chez 1 patient (soit 0,3 %), secondaire à une atélectasie et à un pyothorax.

I. Généralité :

Des évolutions sont récemment apparues, pouvant influer sur les suites opératoires en chirurgie thoracique. Ces évolutions concernent à la fois les techniques chirurgicales, avec l’essor de la vidéochirurgie, l’optimisation des techniques anesthésiques, et de réanimation postopératoire avec notamment l’utilisation de la ventilation non invasive. Les indications et la place de la chirurgie ont également évolué s’étendant à d’autres pathologies, notamment la plus grande fréquence des pathologies métastasiques.[2]

Les complications postopératoires en chirurgie thoracique correspondent à des anomalies dépassant le retentissement habituel normal d’une intervention chirurgicale. Elles sont très variables dans leur gravité. Les complications mineures correspondent à des anomalies n’ayant aucun retentissement clinique ou un retentissement limité ne nécessitant pas de traitement particulier. A l’inverse, les complications majeures sont celles qui prolongent la durée de la phase de réhabilitation postopératoire (la durée de surveillance et/ou de séjour hospitalier); elles imposent une prise en charge spécifique, médicamenteuse, physiothérapique ou interventionnelle. [3]

En fait, il existe dans la littérature une très grande hétérogénéité dans la définition des complications postopératoires en chirurgie thoracique.

Certains auteurs utilisent une classification uniquement clinique : toux, expectoration, dyspnée, douleur thoracique, fièvre, tachycardie associées à des signes d’examen clinique en séparant clairement les atélectasies, les pneumopathies et les insuffisances respiratoires aigues nécessitant une ventilation mécanique. [4]

Dans un certain nombre d’études, les critères sont essentiellement radiologiques. [4] Pour certains auteurs, la définition des complications postopératoires en chirurgie thoracique repose sur des critères thérapeutiques : nécessité d’un traitement supplémentaire par rapport aux soins habituels. [4]

D’autres auteurs utilisent des arguments évolutifs tels que la durée de la ventilation mécanique (plus de 24 heures), la durée d’hospitalisation en réanimation. [5]

On comprend devant de telles disparités de définitions que l’incidence de la morbidité et la mortalité en chirurgie thoracique sont très différentes d’une étude à l’autre. [5]

On sépare classiquement les complications postopératoires en chirurgie thoracique survenant au cours de la période de réveil des complications plus tardives observées généralement au-delà de la 48e

Au cours de la période postopératoire immédiate, il s’agit le plus souvent d’une dépression respiratoire ou d’un phénomène d’inhalation du contenu gastrique. Ces incidents postopératoires précoces résultent principalement de l’effet des agents anesthésiques sur la commande ventilatoire et sur les réflexes de protection de l’arbre trachéo-bronchique.

heure. [7]

Les complications survenant plus tardivement répondent à des mécanismes physiopathologiques différents. [6]

Ces complications postopératoires en chirurgie thoracique sont de l’ordre :  Respiratoire:

L’insuffisance respiratoire aigue.

Le syndrome de détresse respiratoire aigue (SDRA)…  Cardio-vasculaire :

L’insuffisance cardiaque.

 l’arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire.  Infectieuse :

Les pneumopathies infectieuses.

Pyothorax..

Neurologique:

La paralysie récurrentielle.. Digestive

La prise en charge des patients est souvent multimodale associant chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie, ces dernières pouvant influer sur les suites postopératoires. Enfin, comme pour toute pathologie, les équipes médicochirurgicales sont susceptibles de prendre en charge des patients de plus en plus âgés, avec des comorbidités parfois importantes. [2].

Les principales complications en chirurgie thoracique sont respiratoires et infectieuses. Elles sont favorisées notamment par une mauvaise fonction respiratoire préopératoire et par l’importance de l’amputation pulmonaire. [2]

Ces complications nécessitent une parfaite coordination entre chirurgiens, pneumologues, anesthésistes, réanimateurs et radiologues et un plateau technique approprié. [2]

La mortalité de la chirurgie thoracique varie de 2 à 6 % selon les séries et selon le type d’intervention, la pneumonectomie étant le geste entraînant les complications les plus sévères. [2]

La bonne connaissance des suites simples, mais aussi des principales complications postopératoires précoces est primordiale. Elle permet aux cliniciens d’établir précocement les diagnostics, et de limiter les conséquences de ces complications.[2]

II. Données épidémiologiques :

Les complications postopératoires en chirurgie thoracique sont fréquentes, elles augmentent la morbidité, la durée d’hospitalisation et finalement la mortalité postopératoire. Leur incidence est différente d’une étude à l’autre. [14]

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Tableau n°XVII : Incidence des complications postopératoires après chirurgie thoracique. Auteurs Année Nombre de patients Pourcentage des complications %

NAKAGAWA [17] 2001 288 32,3 STEPHAN [10] 2002 260 13 à 28 FISHLER [18] 2002 406 25 DUMON [3] 1995 309 24 LICKER [16] 2006 1239 15,2 à 18,7 MELENDES [19] 1998 61 16.4 NOMORI [64] 1994 50 16

CHU Ibn rochd [25] 2007 200 16,5

CAROLINE [22] 2013 pneumectomisés) 5975 (patients 53

COUSIN[152] 2017 129 (opérés par

thoracoscopie) 31

Notre étude 2017 400 14,5

Ce tableau montre une grande différence en termes d’incidence de complications en chirurgie thoracique.

Dans notre étude, les complications postopératoires en chirurgie thoracique étaient aussi fréquentes avec une incidence de 14,5 %, ce qui rejoint les données de la littérature.

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