p
2-complet. En conclusion : Le probl`eme SBR estp
2-complet.Cas d’une base de clauses de Horn
Th´eor`eme A.2.4 Dans le cas propositionnel avec uniquement des clauses de Horn, le processus de r´evision appel´e SBR est co-NP-complet (il sera not´e SBR-HORN).
Preuve : ´ Etude1
ere
partie : l’appartenance `a une classe.L’algorithme pour co-SBR-HORN est le mˆeme que celui de co-SBR. Il s’agit d’un algorithme non d´eterministe polynomial (`a cause du “deviner”), dans lequel on utilise un oracle de com- plexit´e P.
Le probl`eme co-SBR-HORN appartient donc `a la classe de complexit´e NP, donc le probl`eme SBR-HORN appartient `a co-NP.
´ Etude2
eme
partie : la compl´etude ?On connaˆıt des probl`emes NP-complets. L’un des plus connus est le probl`eme SAT.
Pour montrer que co-SBR-HORN est NP-complet, il suffit de montrer que le probl`eme SAT se ram`ene polynomialement `a co-SBR-HORN.
Comment faire le lien entre co-SBR-HORN et SAT ? Nous allons nous inspirer de la d´emonstra- tion utilis´ee par Eiter et Gottlob dans [EG92]. Soit
C
=fCj
gpourj
=1:::m
ensemble de clauses quelconques `a satisfaire, soitV
(C
)=fx
1
;:::;xn
gl’ensemble des variables propo- sitionnelles apparaissant dans
C
, posons :Z
=fx
1;:::;xn;y
1;:::;yn;
:z
1;:::;
:zn;
:s
gavecy
1;:::;yn
,z
1;:::;zn
,s
nou- veaux symboles de variables propositionnelles,x
=:s
,y
= (z
1:::zn
!s
)^ Vi
=1:::n
((:xi
_:yi
)^(yi
!zi
)^(xi
!zi
))^ Vj
=1:::mCj
[
y
], avec la notation suivante :Cj
[y
]=la clauseCj
dans laquelle on remplace tous lesxi
positifs par des:yi
.Quelques explications :
Le but est de transformer un probl`eme portant sur des clauses quelconques en un prob- l`eme portant sur des clauses de Horn. Il faut donc transformer les clauses initiales en clauses de Horn. Pour cela, on introduit une nouvelle variable propositionnelle
yi
pour chaquexi
deC
, cetteyi
jouera le rˆole de:xi
. Cela pose alors un probl`eme de coh´erence : il ne faut pas que nous puissions avoirxi
etyi
ayant la mˆeme valeur de v´erit´e. Nous intro- duisons alors une nouvelle variable propositionnellezi
qui sera vraie quand la valeur de v´erit´e dexi
sera diff´erente de la valeur de v´erit´e deyi
; ce qui revient `a dire quezi
est le “ou exclusif ” dexi
et deyi
. La derni`ere variable rajout´ees
sera vraie quand tous leszi
seront vraies, donc quand pour tous lesxi
etyi
, on aura valeur-v´erit´e (xi
)6=valeur-v´erit´e (yi
).En transformant
Cj
enCj
[y
], on obtient une clause de Horn, quel que soitj
. On a alors la propri´et´e suivante :Propri´et´e A.2.1 Si la valeur de v´erit´e de
xi
est diff´erente de la valeur de v´erit´e deyi
8i
alorsC
sera satisfaite ssiC
[y
]est satisfaite.De plus, si on calcule les sous-bases maximales consistantes
Y
deZ
r´evis´e avecy
, on trouve que :Propri´et´e A.2.2 Si
C
est satisfiable alors il existeY
tel queY
`zi
(8i
) etY
`s
. Un telY
n’inf´erera pas:s
.Preuve :
C
satisfiable,il existe une interpr´etationdans laquelleC
est vraie )Posons :
W
=fxi
tels que(xi
)soit vraig[fyj
tels que(xj
)soit fauxg. On sait d’autre part que8i
(xi
)6=(yi
)puisqueyi
=:xi
.On a donc :8
j Cj
[y
]satisfaite puisqueCj
est satisfaite et quexi
etyi
n’ont pas la mˆeme valeur de v´erit´e8i
.On peut ainsi en d´eduire que
y
est satisfaite, donc queY
=W
[fy
gest maxi- male consistante pourZ
r´evis´e pary
.)
il existe une sous-base maximale consistante
Y
deZ
r´evis´e pary
de la forme :Y
=fxi
tels que(xi
)soit vraig[fyi
tels que(xi
)soit fauxg[fy
g. Or une telle sous-base inf`ere tous leszi
et inf`eres
.Donc
Y
n’inf`ere pas:s
Z
est un ensemble de clauses de Horn.y
est un ensemble de clauses de Horn puisque lesCj
[y
]sont des clauses de Horn.x
est une clause de Horn.Montrons maintenant que SAT implique co-SBR-HORN et que co-SBR-HORN implique SAT. SAT implique co-SBR-HORN :
C
satisfiable )il existe une sous-base maximale consistante
Y
(Y
=W
[fy
g) deZ
r´evis´e pary
telle queY
inf`ere tous leszi
et inf`eres
etY
n’inf`ere pas:s
, co-SBR-HORN co-SBR-HORN implique SAT :
co-SBR-HORN ,
il existe
Y
une sous-base maximale consistante deZ
r´evis´e pary
telle queY
n’inf`ere pas:s
.Or:
s
appartient `aZ
, donc siY
n’inf`ere pas:s
, cela signifie queY
est inconsistante avec:s
, donc queY
inf`eres
, donc queY
contienty
, que8i
la valeur de v´erit´e dexi
estdiff´erente de celle de
yi
et que lesCj
[y
]sont satisfaites par la mˆeme interpr´etation que celle satisfaisantY
.Posons comme interpr´etationqui satisfait
Y
: (xi
)=vrai sixi
appartient `aY
fy
get faux sinon)
Dans l’interpr´etation, les
Cj
[y
]sont satisfaites et comme lesxi
et lesyi
n’ont pas la mˆeme valeur de v´erit´e)
les
Cj
sont satisfaites elles aussi ,C
satisfiableLe probl`eme SAT se ram`ene donc polynomialement `a co-SBR-HORN. Et on en d´eduit que le probl`eme co-SBR-HORN est NP-complet. Donc le probl`eme SBR-HORN est co-NP-complet.
En conclusion :
Le probl`eme SBR-HORN est co-NP-complet.
A.2.3
Complexit´e de PBR
Cas g´en´eral
Th´eor`eme A.2.5 Dans le cas propositionnel g´en´eral, le processus de r´evision appel´e PBR est
p
2-complet.
Preuve :(voir [Neb91])
Il faut calculer la complexit´e du probl`eme
P
:x
2Cn
(Z
)r´evis´e pary
en utilisant la m´ethode PBR6?
Dans la m´ethode PBR, le probl`eme “
x
2Cn
(Z
)r´evis´e pary
” consiste `a prouver que : “soitZ
une base stratifi´ee, quel que soitY
sous-ensemble deZ
qui n’inf`ere pas:y
et qui est pr´ef´er´e pour l’ordre “INCLUSION BASED” (voir d´efinition de PBR), alorsY
[fy
ginf`erex
”.´ Etude1
ere
partie : l’appartenance `a une classe.Posons
Z
=Z
1[
:::
[Zn
avecZi
=classe d’´equivalence (ensemble des formules ayant la mˆeme priorit´e).Un algorithme pour co-PBR est le suivant : 6
Le probl`eme PBR se d´efinit de la mani`ere suivante : soit
Z
un ensemble de formules stratifi´e, soienty
etx
deux formules,Z
r´evis´e pary
inf`ere-t-ilx
? L’op´erateur de r´evision est d´efini comme suit : l’ensemble “Z
r´evis´e pary
”=Cn
((_(Z
+:y
))^y
), avec l’op´erateur+d´efini informellement parZ
+y
=fensembles de formules n’impliquant pasy
et pr´ef´er´es par rapport `a l’ordre induit par la stratification deZ
g, la notationCn
(A
)signifiant l’ensemble des cons´equences logiques deA
. Voir [Neb91] pour plus de d´etail, en particulier pour la d´efinition formelle deZ
+y
. Remarquons que l’ordre utilis´e dans le calcul deZ
+y
correspond exactement `a l’ordre “INCLUSION-BASED” sur les sous-bases consistantes avecy
.1. deviner un sous-ensemble
Y
deZ
2. v´erifier qu’il est pr´ef´er´e pour l’ordre “INCLUSION BASED” et n’inf`ere pas:
y
(* c’est `a dire que quel que soitZi
,on a
Yi
=Y
\Zi
qui est maximal pour l’inclusion parmi les sous-ensembles deZi
tels que([j
iYj
)n’inf`ere pas:
y
*). 3. v´erifier queY
[fy
gn’inf`ere pasx
.Dans cet algorithme qui est non d´eterministe (`a cause du “deviner”) polynomial, on utilise un oracle de complexit´e NP (mˆeme raisonnement que pour FMR).
La complexit´e de l’algorithme de co-PBR est donc au plus NP
NP
=p
2, donc la complexit´e de PBR est au plus co-