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Comparaison des résultats obtenus dans l’entreprise 1 entre phase

4. Phase opérationnelle et exploitation des résultats

4.2. Entreprise 1

4.2.4. Comparaison des résultats obtenus dans l’entreprise 1 entre phase

4.2.4.1. Comparaison des résultats des analyses physico-chimiques obtenus dans l’entreprise 1 entre phase démonstrateur et phase substitution Comme cela a été présenté dans les parties précédentes, des analyses ont été réalisées sur les eaux amont et aval par rapport à l’utilisation de la machine en phase démonstrateur (donc avec l’utilisation de produits « classiques ») et en phase substitution (donc avec l’utilisation de produits dits de substitution).

En étudiant en parallèle les calculs de rendement obtenus en phase démonstrateur et en phase substitution dans l’entreprise 1, présentés en Figure 13 et Figure 18 et en annexe 10, on observe en premier lieu qu’il y a les mêmes tendances dans la répartition des différents rendements entre les deux phases étudiées. Cela peut donc mettre en avant que, quel que soit le type de peintures utilisées (« classiques » ou de substitution), le démonstrateur a la même efficacité. On note cependant que le nombre de substances visées par le règlement d’assainissement a diminué entre la phase démonstrateur et la phase substitution pour les rendements négatifs élevés, les rendements non significatifs et les rendements positifs moyens et que ce nombre a augmenté pour les calculs non exploitables et les rendements positifs élevés. Cela signifie donc qu’avec les produits de substitution, l’utilisation de la machine de nettoyage des outils de peinture permet de bloquer plus de substances visées par le règlement d’assainissement de l’EMS qu’avec les produits « classiques ».

On note aussi que ces « familles » de résultats ne concernent pas forcément les mêmes substances. Par exemple, pour les rendements négatifs, on note qu’avec les produits de substitution, on ne retrouve aucune substance concernée par le règlement d’assainissement de l’EMS. Par exemple, les AOX qui ont un rendement négatif en phase démonstrateur ont été retrouvés en concentration plus faible que la LQ en aval et en amont de la phase substitution, ce qui ne permet pas de conclure sur le rendement des AOX en phase substitution. On peut aussi prendre l’exemple du cuivre, qui a un rendement positif élevé dans la phase démonstrateur et un rendement non significatif en phase substitution.

Un point important est aussi le lien entre les concentrations amont/aval et donc les rendements calculés. Si on reprend l’exemple du cuivre, on note que même si le rendement est plus faible en phase substitution qu’en phase démonstrateur, les concentrations aval dans les deux phases sont assez proches puisque la concentration amont en phase substitution est inférieure à la concentration amont de la phase démonstrateur.

Ces cas de variations dans les résultats entre la phase démonstrateur et la phase substitution peuvent s’expliquer par la variation de composition entre les produits nettoyés en phase démonstrateur et les produits nettoyés en phase de substitution, comme cela a été mis en évidence dans les parties ci-dessus.

4.2.4.2. Comparaison des résultats des bioessais obtenus dans l’entreprise 1 entre phase démonstrateur et phase substitution

Comme cela a été présenté dans les parties précédentes, des bioessais ont été réalisés en amont et en aval de la machine avec l’utilisation de produits « classiques » et l’utilisation de produits de substitution. En comparant ces résultats par type de critères étudiés (toxicité générale, génotoxicité, perturbation endocrinienne et reprotoxicité) (Figure 21), on note quelques différences entre l’amont peinture standard et l’amont peinture écologique, l’aval peinture standard et l’aval peinture écologique mais aussi entre l’évolution notée entre amont et aval pour la peinture standard et l’évolution notée entre amont et aval pour la peinture de substitution.

59/184 Critère de toxicité générale,

En comparant les résultats obtenus pour l’amont de la peinture standard et pour l’amont de la peinture écologique, on observe principalement que la peinture classique permet la prolifération de trois catégories d’êtres vivants (les champignons, les levures sauvages et les levures sensibles) pour lesquels l’échantillon de peintures écologiques est toxique ou ne présente pas un effet significatif (les levures sauvages).

En comparant les résultats obtenus pour l’aval de la peinture standard et pour l’amont de la peinture écologique, on observe moins de différences que les deux échantillons amont puisque, quel que soit le milieu testé et le type de peinture, il y a eu une forte toxicité voir des résultats non exploitables par excès de cytotoxicité.

Enfin, en comparant les évolutions selon le type de peintures, on constate dans les deux cas une évolution de la toxicité entre l’amont et l’aval. Dans les deux cas, la toxicité s’accroit entre l’amont et l’aval. La différence entre les deux peintures réside dans les types de cellules vivantes impactées par cet accroissement de toxicité. Au-delà du fait que ce dernier constat illustre les différences existantes en termes de composition des effluents, l’évolution de la toxicité entre l’amont et l’aval quel que soit le type de peinture, pose question quant à l’efficacité des démonstrateurs au regard de la réduction du potentiel d’impact toxique des effluents.

Critère de génotoxicité,

A l’instar du panel de toxicité général, on constate que la comparaison entre l’amont de la peinture standard et l’amont de la peinture écologique, met en évidence des signaux d’impact sur l’ADN (critère génotoxicité). Néanmoins, la cytotoxicité rend la comparaison de l’intensité et de la nature des impacts des effluents des deux type de peinture assez difficile. En effet, la peinture classique a un effet non significatif sur les procaryotes et des résultats non interprétables sur les deux types d’eucaryotes alors que la peinture de substitution a, en amont, des résultats non interprétables pour les procaryotes et les eucaryotes métabolisant mais un fort effet génotoxique pour les eucaryotes ne métabolisant pas.

Figure 21 : Résultats des bio-essais entre peinture standard et peinture écologique. Source: Tronico-Vigicell

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Il en est de même pour les prélèvements en aval puisque la peinture classique a un effet non significatif sur les procaryotes, une toxicité faible mais significative sur les eucaryotes métabolisant et des résultats non interprétables sur les eucaryotes ne métabolisant pas alors que c’est le seul bio-essai pour lequel il y a des résultats interprétables pour les peintures de substitution en aval avec un fort effet génotoxique (mis en évidence pas les résultats non interprétables pour les procaryotes et les eucaryotes métabolisant)

Enfin, en comparant les évolutions selon le type de peintures, on observe que, compte tenu de la forte cytotoxicité, très peu d’évolutions pour la peinture standard sont à noter puisque seuls les résultats pour les cellules eucaryotes évoluent (en passant de non interprétable à une toxicité faible mais significative). Pour la peinture de substitution, on ne note pas d’évolution entre l’amont et l’aval.

Critère de perturbation endocrinienne

En comparant l’amont de la peinture standard et l’amont de la peinture écologique, on note que pour les peintures standard, les tests ont été réalisés mais ne sont pas interprétables du fait d’une cytotoxicité excessive, sauf en ce qui concerne les œstrogènes agonistes et antagonistes sur les prélèvements en peintures écologiques. Dans les tous les autres cas, notamment en aval des démonstrateurs, les tests ne sont pas interprétables à cause d’un excès de cytotoxicité. Dans les deux cas, les résultats ne sont pas exploitables, mais témoignent néanmoins, là encore, d’une inefficacité des démonstrateurs.

Enfin, en comparant les évolutions selon le type de peintures, on observe que les résultats ne sont pas exploitables entre l’amont et l’aval et il est donc impossible de conclure sur une potentielle évolution en rapport avec le type de peinture utilisée.

Critère de reprotoxicité

En comparant l’amont de la peinture standard et l’amont de la peinture écologique, on observe qu’il n’y a pas de différence dans les résultats : les deux types de peintures concernées ont un fort impact reprotoxique.

Il en est de même pour les échantillons aval de la peinture standard et de la peinture écologique.

Enfin, on observe que l’évolution amont/aval de la peinture standard est le même que l’évolution amont/aval de la peinture écologique puisque l’impact reprotoxique est aussi fort en amont qu’en aval, quel que soit la peinture analysée. De plus, Tronico Vigicell a indiqué, dans les deux cas, que les impacts reprotoxiques sont apparus de manière forte au bout de quelques jours et qu’ils ont durés toute la durée du test.

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