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- et l’unité (hypothèse de répartition proportionnelle à celle du parc total).

Note de lecture : C’est dans la banlieue de Bordeaux

que la répartition spatiale des maisons individuelles est la plus éloignée de celle de l’ensemble du parc (indice à 0,4). En règle générale les écarts entre distributions sont plus faibles dans les couronnes périurbaines (indices souvent inférieurs à 0,1).

Courbe de concentration des logements dans l’aire urbaine hors ville centre (courbe de Lorentz)

Courbe de Lorentz standard

Elle permet de montrer comment se concentre un certain type de logements, ici le parc total, sur un ensemble de communes ou sur le territoire d’une aire urbaine, par exemple.

Méthode appliquée à l’ensemble du parc des logements - Après classement des communes par ordre

croissant du nombre de leurs logements, ce nombre de logements ainsi que le nombre des commu- nes correspondantes sont cumulés successivement et rapportés à l’effectif total correspondant pour calculer la répartition spatiale du parc sur l’ensemble de la zone d’étude : x % des logements sont concentrés dans y % des communes. Une courbe en points est ensuite tracée en croisant, pour cha- que commune, le % de logements cumulé avec le % de communes correspondantes : les courbes Toul_I99c et Bord_I99c du graphique suivant représentent la concentration des logements dans les communes des aires urbaines de Toulouse et de Bordeaux, villes centres exclues.

Un raisonnement analogue peut être conduit en se référant aux superficies des communes, et non plus aux unités administratives qu’elles représentent. Dans ce cas, les cumuls traduisent : x % des logements sont concentrés sur z % de la surface. Comme précédemment, une courbe en points peut être tracée : les courbes Toul_I99s et Bord_I99s du graphique suivant représentent la concentration des logements sur la surface des aires urbaines de Toulouse et de Bordeaux, villes centres exclues.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

% de com munes (c) ou de surperficie (s) cum ulé

% de loge m e nt s c u m u Toul_l99c Bord_l99c Toul_l99s Bord_l99s AU Bordeaux

Les co m m unes so nt classées selo n le no m bre cro issant de logem ents

AU Toulouse

Note de lecture : 20 % des lo-

gements seulement sont concen- trés sur 66 % du territoire à Bor- deaux contre 57 % à Toulouse (territoires les moins peuplés). En dehors de la ville-centre, les logements sont donc répartis plus régulièrement sur l’espace tou- lousain que sur celui de Bordeaux

Part des logements de l’aire concentrés dans la ville centre en 1999 Bordeaux : 33,3 % Toulouse : 52,9 % Angers : 56,3 % Dunkerque : 31,3 % Nord-Isère : 63,0 %

Plus la courbe est proche de la première diagonale, c’est-à-dire plus la surface entre la courbe et la première diagonale est restreinte, plus la répartition est régulière entre les différentes communes. La comparaison des courbes tracées pour des aires urbaines différentes doit être conduite avec pré- caution car la surface des communes varie fortement d’une aire à l’autre, influençant parallèlement la localisation des logements. Raisonner selon une approche surfacique, en se référant aux superficies des communes plutôt qu’aux unités administratives (nombre de communes), donne une image plus juste de la réalité spatiale : la répartition selon la surface se révèle moins concentrée.

Dans cet ouvrage, les analyses utilisant cette approche ont été restreintes à la banlieue et la couronne périurbaine car le poids de la ville centre est prépondérant et sa prise en compte complique l’interprétation. Il vaut mieux étudier cette dernière zone en l’isolant du reste de l’aire urbaine.

La courbe de Lorentz peut être adaptée à la comparaison de la concentration spatiale de plusieurs segments de parcs comme les résidences principales occupées par les propriétaires, par les locatai- res, les maisons individuelles… Cette adaptation passe par l’introduction d’une série de référence qui permet d’éliminer l’effet taille des communes et conduit à construire une courbe de Lorentz pondérée. Courbe de Lorentz pondérée

La courbe de Lorentz pondérée permet de comparer des répartitions spatiales à la fois au sein et en- tre les aires urbaines car elle tient compte de la taille des unités géographiques observées, ici les communes. Pour toute aire donnée, elle est particulièrement pertinente pour mettre en évidence l’éloignement entre deux répartitions différentes (par exemple les maisons individuelles et la crois- sance totale du parc), ou l’évolution de la répartition spatiale d’un certain parc dans le temps, toujours par rapport à une même répartition de référence.

La répartition de référence sert à pondérer la (ou les) répartition étudiée en introduisant les différences de poids entre les unités géographiques observées (ici les communes).

Méthode - Pour construire la courbe, on ordonne d’abord les communes selon les valeurs croissantes

de leur spécificité, puis on cumule la (ou les) répartition étudiée (ici Ci/C, C : croissance du parc) et la

répartition de référence (ici Ti/T, T : parc total). La courbe croise ces deux variables cumulées (en %).

En un point donné, la pente représente donc la spécificité de la commune i correspondante (∆C/∆T=(Ci/C)/(Ti/T).

La courbe de Lorentz est identique à la première diagonale quand toutes les spécificités sont égales à 1, c’est-à-dire quand la croissance C est répartie comme l’ensemble du parc T. Elle s’en écarte d’autant plus que les distributions sont plus éloignées. Si l’on superpose une 2ème courbe (ici les maisons individuelles), les écarts des surfaces comprises entre la 1ère diagonale et ces courbes nous renseignent sur l’éloignement des deux répartitions.

Concentration des maisons individuelles et de l'évolution des logements - Bordeaux

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

% logements totaux cumulé

B ord. h VC /ind* B ord. h VC /ev Les com m unes sont classées selon leur

spécificité croissante au regard de la concentration des m aisons indiv.* (ou de l'évol.) par rapport au logem ent total

Ti/T Ci/C

Deux courbes, l’une relative au parc des maisons individuelles, l’autre relative à l’évolution globale du parc, ont été construites par rapport à la même variable de référence, le parc total. La ville centre n’est pas prise en compte afin d’éliminer une trop grande défor- mation de la courbe due à l’importance de son poids dans l’aire.

Note de lecture : Hors de la ville centre, la répartition

de la croissance s’éloigne de façon notable de la distri- bution du parc total sur le territoire de l’aire de Bor- deaux, entraînant une recomposition de l’occupation du sol. Quand à la répartition des maisons individuelles, elle se cale plus près de celle du parc total des loge- ments (plus proche de la diagonale). Elle est donc moins concentrée que celle de la croissance.

Documents et références