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Comparaison des trois enseignements par Hanshan Deqing

Pour comprendre précisément comment Hanshan Deqing positionne les trois enseignements et quels sont, selon lui leurs points communs et leur divergences, il est nécessaire d’étudier particulièrement deux de ses textes, l’un est intitulé Dissertation

sur le reflet et l’écho de Laozi et de Zhuangzi, l’autre étant la préface de ses

Annotations du Daode jing. Une troisième source est le Mengyou ji.

Comme nous l’avons déjà indiqué, bien que le titre de la Dissertation sur le

re-flet et l’écho de Laozi et de Zhuangzi ne mentionne que les deux maîtres de la pensée

taoïste et que la préface des Annotations du Daode jing soit consacrée à cette œuvre, leur contenu ne se limite absolument pas à cette seule pensée. Surtout, dans la pre-mière œuvre, Hanshan indique clairement la convergence et la divergence des trois enseignements, examinées méthodiquement, terme à terme et consacrant à chaque terme un petit chapitre. Shari Ruei-hua souligne, dans sa thèse, l’importance histo-rique, philosophique et philologique de cette œuvre. Elle écrit : « Even though Bud-dhism had been practiced in China for a millennium and a half, no monk before Hanshan had ever written a formal, full-length commentary on the Confucian or Dao-ist classics. »314 Dans le paragraphe d’introduction à cette œuvre, Hanshan explique pourquoi les maîtres bouddhistes doivent saisir le principe des autres doctrines pour comprendre la pensée de leurs adeptes. Car, la mission du bouddhisme consiste à ai-der ces adeptes à rompre leur attachement aux choses. Hanshan compare les pensées erronées des adeptes et leurs attachements terrestres aux différents types des « mala-dies ». Selon lui, un médecin qui ne comprendrait pas la source ni la cause de la ma-ladie, n’en aurait pas fait l’anamnèse, qui ne se préoccuperait pas de l’état de santé général du malade peut difficilement guérir la maladie, même s’il connaît tous les remèdes. De même, comprendre les qualités spirituelles, les penchants et la pensée des adeptes peut permettre aux maîtres de trouver le moyen le plus efficace pour rompre leur attachement au monde. À travers cette introduction de Hanshan, nous

314

Shari Ruei-hua Epstein, Boundaries of The Dao: Hanshan’s (1546-1623) buddhist commentary on the Zhuangzi, op.cit., p. 65.

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pouvons comprendre que le détachement des choses est primordial dans sa pensée. Il critique les moines bouddhistes de son époque qui s’en tiennent aux doctrines boud-dhistes et considèrent les autres doctrines comme hétérodoxes ou insignifiantes. Pour Hanshan, ces moines, avec leur esprit étriqué et partial ne peuvent exercer leur mis-sion de « bénéficier au monde » (lisu 利俗).

Quand Hanshan écrit sur la fusion des trois enseignements, quand il annote des classiques non bouddhistes, c’est dans le but de faire comprendre la pensée bouddhiste aux non-bouddhistes, mais aussi de montrer le principe ultime de la doctrine bouddhisme et d’en donner un aperçu d’ensemble aux adeptes bouddhistes eux-mêmes.

1. La métamorphose des bodhisattvas et des bouddhas

Pour Hanshan, les maîtres importants du confucianisme et du taoïsme sont des sortes de bodhisattvas dont la mission est de sauver le monde. Bien qu’ils procèdent de différentes manières, ce but commun rapproche d’emblée ces maîtres de la doctrine bouddhiste. La notion des bodhisattvas a des variantes suivant les différents courants de pensée bouddhistes. Françoise Wang-Toutain les définit de la façon suivante :

Ce sont d’une part des êtres ordinaires qui, après avoir produit en eux la pensée d’Éveil (bodhicitta, puti xin 菩 提 心 ), développent au cours de longues périodes cosmiques qualités et sagesse jusqu’à parvenir à leur parachèvement mais les bodhisattvas sont également présentés comme des

buddha ou plutôt comme l’incarnation d’une qualité bien précise des buddha.315

315

Wang-Toutain Françoise, Le bodhisattva Ksitigarbha en Chine du Ve au XIIIe siècle, Paris, Presses de l’École française d’Extrême-Orient, 1998, p. 5.

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Hanshan n’est pas le premier à avoir comparé les saints des trois enseignements aux bodhisattvas. Comme nous l’avons déjà vu dans le premier chapitre, le maître Yongming Yanshou 永明延壽 et Da Hongshan Bao’en 大洪山報恩 s’appuient aussi sur cette idée. Dans le premier chapitre, nous avons aussi indiqué qu’elle a été énoncée par le Bouddha lui-même, lors de l’Assemblée du Lotus et qu’elle est consignée dans le Sūtra du Lotus par cette phrase : « S’il se trouve des êtres qui doivent obtenir le salut grâce à un tel corps, l’être d’Éveil apparaît alors en ce corps pour leur prêcher la Loi. » (應以何身得度即現何身)316. Dans le chapitre de ce sutra, intitulé « Guanshiyin pusa pumen pin » 觀世音菩薩普門品 (Porte universelle de l’être d’Éveil Considérant les Voix du monde)317, lorsque le bodhisattva des sens innombrables (Wujinyi pusa 無 盡 意 菩 薩 ) demanda au Bouddha pourquoi le bodhisattva Avalokitésvara 觀世音 s’était manifesté ici-bas, le Bouddha lui répondit :

善男子!若有國土眾生應以佛身得度者,觀世音菩薩即現佛身而為說 法;應以辟支佛身得度者,即現辟支佛身而為說法;應以聲聞身得度 者,即現聲聞身而為說法;應以梵王身得度者,即現梵王身而為說 法;……

Fils de bien, s’il se trouve des êtres d’un royaume qui doivent obtenir le salut grâce à un corps d’éveillé, l’être d’Éveil Considérant les Voix du Monde apparait alors en corps d’éveillé pour leur prêcher la Loi. S’ils doivent obtenir le salut grâce à un corps d’éveillé pour soi, il apparaît alors en corps d’éveillé pour soi pour leur prêcher la Loi. S’ils doivent obtenir le salut grâce à un corps d’auditeur, il apparaît alors en corps d’auditeur pour leur prêcher la Loi. S’ils doivent obtenir le salut grâce à un corps de roi Brahmā, il apparaît alors en corps de roi Brahmā pour leur prêcher la Loi. […]318

Le bouddha continue à expliquer que si le salut peut être obtenu grâce au corps d’Indra (Dishi 帝釋), à celui du dieu Souverain (Zizai tian 自在天), du dieu

316

Traduction de Jean-Noël Robert avec un peu de modification. Le Sûtra du Lotus, op.cit., p. 366.

317

Ibid.

318

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Souverain (Da zizai tian 大自在天), du grand général céleste (Datian jianjun 大天將

軍, de Vaiçravana (Pishamen 毗沙門), d’un roi mineur (Xiaowang 小王), d’un riche,

d’un maître de maison, d’un mandarin, d’un Brahmāne ou de son épouse, d’un moine ou d’une nonne, d’un laïc pieux ou d’une pieuse laïque, d’un garçon ou d’une fille, d’un dieu, d’un dragon, d’un silène (Yecha 夜叉), d’un centaure (Qiandapo 乾闥婆), d’un titan (Axiuluo 阿 修 羅 ), d’un griffon (Jialouluo 迦 樓 羅 ), d’une chimère (Jinnaluo 緊那羅), d’un python (Moluojia 摩羅伽), d’un humain et d’un non-humain, d’un Porte-Foudre (Zhi jingang shen 執金剛神), il apparaîtra alors dans ces corps pour leur prêcher la Loi. En somme, les bodhisattvas apparaissent dans n’importe quel corps, y compris les plus incongrus pour prêcher la Loi aux êtres lorsque la circonstance leur est convenable. Apparaître sous la même forme que ceux qu’on veut convertir facilite la propagation de la doctrine. On est plus enclin à partager les sentiments et les opinions de ceux qui vous ressemblent.

Hanshan considère Laozi, Zhuangzi et leurs adeptes comme des sortes de Brahmane chinois. Laozi et Zhuangzi seraient des bodhisattvas incarnés dans des corps de Brahmane pour prêcher la Loi aux Brahmane. Dans un passage, il montre que Laozi peut être classé dans trois véhicules différents selon l’angle à partir duquel on l’examine :

勞形莫先於有智。故釋智以淪虛。此則有似二乘。且出無佛世。觀化 知無。有似獨覺。原其所宗。虛無自然。即屬外道。觀其慈悲救世之 心。人天交歸。有無雙照。又似菩薩。蓋以權論。正所謂現婆羅門身 而說法者。

Si l’homme fatigue son corps, c’est parce qu’il possède l’intelligence. C’est pourquoi il faut abandonner l’intelligence pour ensuite se conformer au vide. Cette idée ressemble plutôt à celle du Petit Véhicule. De plus, [Laozi] né dans un monde sans bouddha et qui parvint à observer les changements naturels et à comprendre la non-existence ressemble plutôt à un bouddha-pour-soi. Si on prend en compte son principe, à savoir le néant et la

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spontanéité naturelle, il appartient plutôt à la Voie extérieure. Mais, si on retient que son cœur compatissant veut sauver le monde et que sa pensée englobe le monde de l’Homme et celui des Cieux, à travers lesquels il embrasse à la fois l’existence et la non-existence, il ressemble plutôt aux bodhisattvas. Du point de vue de l’enseignement préparatoire, il est comparable à celui qui prône la doctrine en s’incarnant dans un corps de Brahmāne.319

Pour Hanshan, Laozi est un bodhisattva qui s’est incarné en maître taoïste pour exhorter l’homme à se détacher son désir et de son intelligence, car il éprouve de la compassion pour l’homme et veut sauver le monde. Quant à Zhuangzi, il est un con-tinuateur de Laozi dans la même perspective :

此其說人天法,而具無礙之辯者也。非夫現婆羅門身而說法者耶,何 其遊戲廣大之若此也。……當群雄吞噬之劇 ,舉世顛瞑,亡生於物慾, 火馳而不返者眾矣。若非此老崛起,攘臂其間,後世縱有高潔之士, 將亦不知軒冕為桎梏矣。均之濟世之功,又何如耶。

Il appartient à ceux qui prônent la doctrine des Cieux, à celle de l’Homme et à ceux qui possèdent l’éloquence sans entrave. S’il n’avait pas été celui qui, en s’incarnant dans un corps de Brahmāne, se manifeste dans ce corps pour prêcher sa doctrine à un autre Brahmāne, comment aurait-il pu jouer si bien ce rôle ? […] De plus, c’était une période où les seigneurs de la guerre s’entredévoraient furieusement, le monde entier était en pleine confusion et dans l’obscurantisme. Nombreux étaient ceux qui se perdaient sans retour en poursuivant follement des désirs matériels. Si ce maître [Zhuangzi] n’avait pas surgi, ne s’en était pas mêlé, même s’il y avait eu des personnes de noble conduite dans la postérité, on n’aurait pas su que le char et le bonnet des hauts dignitaires étaient comparables aux entraves et aux menottes. Dans ce cas, comment pourrait-on ne pas lui attribuer le mérite d’avoir secouru le monde ?320

319

Ibid., p. 768 b23.

320

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Hanshan montre que Confucius et Mencius sont aussi des bodhisattvas dont le but est de sauver le monde. Confucius a prêché la doctrine séculière en fonction des besoins et des circonstances de l’époque. Il écrit :

觀其濟世之心豈非據菩薩乘,而說治世之法者耶。

Avec un cœur si secourable envers le monde, comment pourrait-il ne pas appartenir à ceux qui pratiquent le Véhicule des bodhisattvas et prêchent la doctrine du gouvernement ? 321

Et Mencius vivait dans une époque troublée, c’est pourquoi il s’efforçait de pro-pager sa doctrine afin de freiner la décadence des mœurs :

嘗謂五伯僭竊之餘,處士橫議,充塞仁義之途。若非孟氏起而大辟之, 吾意天下後世難言矣。

Je dis qu’à l’époque où les cinq Hégémons s’arrogeaient le pouvoir, les lettrés retirés débattaient abondamment de la politique et la bienveillance et la justice étaient étouffées,322 si Mencius n’était pas intervenu, selon moi, le sort de la postérité de l’empire tout entier aurait été compromis.323

Les bodhisattvas s’incarnent dans le corps d’un être ordinaire en se conformant aux circonstances pour prêcher la Loi, et ils choisissent les doctrines en adéquation avec le niveau et la condition de la personne qui reçoit l’enseignement. Dans ces con-ditions toutes les doctrines peuvent être considérées comme la doctrine du Bouddha. Hanshan s’exprime ainsi :

由是觀之,佛法豈絕無世諦,而世諦豈盡非佛法哉。由人不悟大道之 妙,而自畫於內外之差。道豈然乎。

Considérant cela, comment l’enseignement du Bouddha pourrait-il ne pas contenir la vérité relative ? Et comment la vérité relative pourrait-elle ne pas appartenir à l’enseignement du Bouddha ? C’est parce que l’homme ne

321

Ibid., p. 767 b18.

322

Ces deux derniers versets proviennent du Mencius.

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possède pas l’exquisité de la Voie qu’il trace ainsi lui-même une limite pour distinguer l’intérieur de l’extérieur. Comment la Voie pourrait-elle être ainsi?

324

Les bodhisattvas sont capables de guider les adeptes du monde ordinaire vers la compréhension de leur esprit en s’appuyant sur les doctrines séculières auxquelles ces adeptes s’intéressent au lieu des doctrines bouddhistes. Car on amène plus facilement et plus efficacement une personne à entrer dans une pensée en partant des idées qui lui sont familières et ont de l’importance pour elle. Les bodhisattvas sont aptes à percevoir la pensée profonde et ultime dans les choses insignifiantes aux yeux des hommes ordinaires.

Hanshan compare Laozi et Zhuangzi avec le roi Ornement-Sublime du Sūtra du

Lotus. Il écrit : 故余以法華見觀音三十二應。則曰應以婆羅門身得度,即現其身而為 說法。至於妙莊嚴二子則曰汝父信受外道,深著婆羅門法。且二子亦 悔生此邪見之家。蓋此方老莊,即西域婆羅門類也。然此則為現身說 法,旋即斥為外道邪見,何也。蓋在著與不著耳。由觀音圓通無礙, 則不妨現身說法。由妙莊深生執著,故為外道邪見。是以聖人教人, 但破其執,不破其法。

Je lis le Sūtra du Lotus dans lequel il est dit que le bodhisattva Avalokitésvara est capable de s’incarner dans trente-deux corps. S’il doit sauver un être en s’incarnant dans un corps de Brahmāne, il se manifestera dans ce corps pour prêcher [à un autre Brahmāne] sa doctrine. À propos de deux fils du roi Ornement-Sublime, il est écrit [dans le Sūtra du Lotus] : « Votre père croit à la voie extérieure et s’attache fermement à la doctrine Brahmāne ». Et les deux fils regrettent d’être nés dans une telle famille à vue si courte. Dans notre pays, Laozi et Zhuangzi pourraient probablement être classés dans la même catégorie que les Brahmane de contrées de l’Ouest. Or, on congratule les uns [Laozi et Zhuangzi] de se manifester sous la forme

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d’êtres ordinaires pour prêcher la doctrine [aux hétérodoxes], tandis qu’on critique les autres [les Brahmane de contrées de l’Ouest] considérés comme des hétérodoxes à cause de leur vue courte. Pourquoi donc ? La distinction se fait selon qu’on est ou non attaché au monde. Comme le bodhisattva Avalokitésvara avait déjà acquis la compréhension parfaite et sans entrave de toutes choses, il put se manifester sans aucun obstacle sous la forme des êtres ordinaires pour prêcher la doctrine. Alors que le roi Ornement-Sublime est considéré comme hétérodoxe à la vue courte à cause de son attachement obstiné aux choses de ce monde. C’est pourquoi l’enseignement des saints se focalise sur l’annihilation de l’attachement de l’homme au monde plutôt qu’à celle de leur doctrine. 325

Le roi Ornement-Sublime croyait au Brahmānisme tandis que ses fils et sa femme ont atteint la parfaite compréhension de la doctrine du Bouddha. Hanshan considère le roi comme hétérodoxe, puisqu’il était irréductiblement attaché à la doctrine profane. Hanshan considère que les deux fondateurs de la pensée taoïste ne se limitent pas aux idées qu’ils prônaient. Pour lui, ces deux maîtres taoïstes sont bien différents du roi Ornement-Sublime ; eux sont comparables aux bodhisattvas qui s’incarnent dans le corps d’un Brahmāne pour sauver les êtres et non pas aux personnes qui s’attachent aux doctrines hétérodoxes pour elles-mêmes. La distinction est importante car dans un cas, on s’en tient à la doctrine stricto sensu alors que dans l’autre, il s’agit de la dépasser, de s’en servir comme d’un moyen pour sauver autrui.

Pour mieux comprendre la façon dont Hanshan conçoit la doctrine hétérodoxe, il est nécessaire de reprendre la définition qu’il donne à cet adjectif (waidao 外道). Dans le Mengyou ji, il revient plusieurs fois clairement sur la signification qu’il donne à la voie hétérodoxe. Citons-en un exemple :

豈此心外別求妙悟耶。若離此外別求。即墮外道邪徑。

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On ne peut pas chercher à atteindre la compréhension merveilleuse en dehors de cet esprit inné. Si l’on la cherche ailleurs, on tombera dans le chemin erroné des hétérodoxes.326

Dans un autre paragraphe, il précise encore :

若心外有法。是為外道邪見。非正法也。

Considérer que la Loi existe en dehors de l’esprit inné, est une idée erronée des voies hétérodoxes et non pas la pensée de la doctrine correcte.327

Finalement, « les voies hétérodoxes » en sont venues à ne pas désigner que les doctrines des écoles non-bouddhistes. En effet, même les adeptes de l’enseignement bouddhiste peuvent être considérés comme dans les voies hétérodoxes, s’ils cherchent la compréhension à l’extérieur de leur esprit. Alors que ceux qui comprennent leur esprit inné sont sur la voie correcte quoi qu’ils fassent dans la vie quotidienne. Ainsi, le but ultime du bouddhisme est de guider les adeptes pour qu’ils comprennent leur esprit à travers des enseignements variables et de tous les niveaux. Si un enseignement différent du bouddhisme a la même finalité, il peut être aussi considéré comme la doctrine correcte.

Comme les bodhisattvas, les bouddhas s’incarnent aussi dans les mondes pour sauver les êtres ordinaires. Tous les bouddhas possèdent trois corps : le corps de la Loi (fashen 法 身 ), le corps de rétribution (baoshen 報 身 ) et le corps de métamorphose (huashen 化身). Le corps de la Loi désigne la nature innée de tous les êtres grâce à laquelle tous les êtres sont fondamentalement égaux ; le corps de rétribution des bouddhas ne se manifeste que pour donner l’enseignement aux bodhisattvas et seuls les bodhisattvas peuvent le percevoir, tandis que le corps de métamorphose s’adresse aux êtres ordinaires pour leur enseigner les doctrines. Le Bouddha Sâkyamuni historique qui vécut en Inde, peut être considéré comme le corps de métamorphose de Bouddha.

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Ibid., juan.2, p. 473 a19.

327

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Un moment, Hanshan va même jusqu’à déclarer que Laozi et Confucius sont