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Matériel et méthode

I. Généralités sur les Déchets médicaux et pharmaceutiques (DMP)

7. Discussion des résultats obtenus

7.3. Comparaison de notre étude

 A l’échelle nationale:

Une étude a été réalisée, dans le cadre d’une thèse de doctorat en 2017, sur une population incluant le personnel médical et infirmiers des services de soin d’hospitalisation, manipulant les DMP. Ainsi que tout le personnel chargé de la collecte, du stockage, et du transport des DMP aux niveaux de l’hôpital Ibn Sina de rabat à l’aide d‘un questionnaire [30].

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Les résultats trouvés sont les suivants :

 Connaissance des références législatives et/ou réglementaire :

47,06% des participants, ont cité des références, qu’elle soit législative ou réglementaire en rapport avec la gestion des déchets hospitaliers. Contre 52,94% des participants n’ayant cité aucune des références.

 Connaissance par le personnel soignant des différentes catégories de déchets :

Presque 34,6% des participants ne connaissent aucune catégorie de déchets. Les déchets piquants et tranchants sont les plus cités comme déchets produits dans les services (aiguilles, lames, verre) suivis des déchets infectieux (compresses souillées, poches de sang).

 Connaissance par le personnel soignant des différentes séparations de déchets :

100% des participants estiment que la séparation des différentes catégories de déchets est utile.

 Connaissance des étapes de la filière de gestion des déchets :

Environ 21,29% des participants ont cité le tri et le conditionnement. Alors que la collecte citer par le tiers des participants avec la fréquence de 20,30%.Le stockage intermédiaire cité par 18,81% de même le transport a été cité 18,81% des réponses.

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 Connaissance des codes de couleur réglementaires correspondant aux types des déchets :

30% des participants ont donné la réponse exacte sur le code de couleur jaune réservé pour les objets tranchants, 11,82% ont donné la réponse exacte sur le code de couleur rouge réservé pour les risques infectieux et 31,82% ont donné la réponse exacte sur le code de couleur noir réservé pour les déchets ménagers.

 Formation du personnel en matière de gestion des déchets hospitaliers : 6,25% des participants ont déjà bénéficié d’une formation en matière de gestion des déchets hospitaliers, contre 93,75% n’ont jamais bénéficié de cette formation.

 Sensibilisation du personnel par l’administration de l’hôpital :

24,39% du personnel enquêté affirme que l’administration de l’hôpital sensibilise peu le personnel en matière de gestion des déchets hospitaliers. Contre 75,61% n’ont aucune idée sur la sensibilisation.

 Existence d’une personne chargée de la gestion des déchets à l’hôpital : 67,86% du personnel soignant ayant répondu au questionnaire a confirmé l’existence d’une personne chargée de la gestion des déchets à l’hôpital. Contre 32,14% du personnel ne savent pas.

 Moyens utilisés dans l’hôpital pour transporter les DMP produits par les services :

Dans la totalité des réponses, le transport par un engin roulant (chariot) est le moyen le plus utilisé 40%, suivi par le transport manuel avec 31,67% et enfin les autres matériels ne représentent que par 16,67%.

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 Enlèvement (la collecte) des déchets :

Dans 57% des réponses des participants, la collecte est anarchique et ne respecte pas la fréquence normale. Contre les 43% des répondants, la collecte est régulière avec une fréquence de deux fois par jour.

 Disponibilité dans un local pour le stockage intermédiaire des déchets : Environ 64,71% des participants ont confirmé l’absence d’un local pour le stockage intermédiaire des déchets dans leurs services, contre 35,29% qui confirment son existence.

 Utilisation par le personnel chargé de la collecte des conteneurs à roues : Dans 52% des réponses des participants, le personnel chargé de la collecte des déchets n’utilise pas des conteneurs à roues pour la collecte des déchets produits dans les services. Alors que 48% des participants confirme le contraire.

 Disponibilité dans le service des collecteurs pour déchets piquants et tranchants :

Dans 73,91% des réponses, les collecteurs pour déchets piquants et tranchants sont disponibles dans le service. Alors que 26,09% des staffs ont confirmé le contraire.

 Disponibilité dans le service des affiches précisant les différents types de déchets et leur destination :

55,32% des participants ont confirmé que les affiches précisant les différents types de déchets et leur destination. Tandis que 44,68% estiment le contraire.

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 Disponibilité dans le service d’un matériel de protection du personnel : 83% des participants estiment que le matériel de protection du personnel est indisponible dans le service. Ce matériel est dans la majorité des cas des gants. 17% confirment que le matériel de protection du personnel est disponible dans le service.

 Pratique du tri à la source par le personnel soignant :

39,58% du personnel estime que le tri à la source n’est pas respecté par le personnel soignant. Cependant, dans presque 60,42% des réponses, les règles du tri et du conditionnement des déchets sont respectées par le personnel.

 Satisfaction du personnel de la gestion des DMP :

Dans le service ou dans l’hôpital 87,23% du staff ne sont pas satisfaits de la gestion des DMP dans leurs services. Il n’y a que seulement 12,76 sont satisfait de cette gestion.

 Difficultés rencontrées par le personnel dans la gestion des DMP :

Le personnel soignant ayant participé à l’étude a soulevé certaines contraintes auxquelles il est confronté dans la gestion quotidienne des déchets médicaux et pharmaceutique de l’hôpital.

Les principales contraintes sont : l’insuffisance des actions de formation (16,19%) et au manque de sensibilisation à la fois du personnel (13,67%), l’absence de guides et de protocoles (13,31%) et l’insuffisance du matériel (14,75%) et de personnel (14,39%).

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 A l’échelle internationale :

On a trouvé des résultats comparables à ceux trouvé en France suite à une enquête [31] d’évaluation de type audit de pratique sur un échantillon regroupant les médecins généralistes libéraux inscrits dans l’ordre départemental des médecins de l’Ain, par rapport a la réglementation en vigueur [Annexe 6].

Résultats :

Avec un taux de réponse de 44%.

18% des praticiens produisent plus de 5kg par mois de DASRI, tous ne respecte pas la durée légale de stockage (1semmaine maximum).

Seulement 36,5 % des praticiens utilisent des emballages homologués pour DASRI mous au cabinet. 99,5% possèdent des boites pour objets piquants coupants et tranchants. Alors que 13,5% utilisent des sacs de poubelles simples pour éliminer leurs DASRI.

Aucun praticien produisant plus de 5kg par mois de DASRI n’est en conformité avec les normes des locaux, lors ceux produisant mois de 5kg par mois de DASRI le sont à 70% des cas.

73,5% des praticiens ont recours à un prestataire pour la collecte de leur DASRI. 43% des praticiens possèdent à la fois convention et bon de pris en charge, dont 87,5% en recours à un prestataire.

Les médecins se disent bien informés (63%) alors que seulement 18% sont en conformité avec la règlementation.

73 7.4. Propositions pour l’action

La gestion et l'élimination des déchets médicaux et pharmaceutiques ne concernent pas seulement les générateurs, mais aussi les collectivités locale, les autorités gouvernementales, les responsables de la protection de la santé publique et de l’environnement, notamment les ministères de la santé, et de l’environnement.

Cette gestion nécessite non seulement une politique d'hygiène appropriée, des moyens humains, matériels et financiers suffisants et une réglementation adéquate, mais aussi une documentation capable d’assurer une sensibilisation et une formation correctes.

Une gestion appropriée des déchets médicaux repose sur une bonne organisation, un financement adéquat et la participation active d’un personnel informé et formé.

A ce propos l’OMS à développer un Guide pour développer un plan national de gestion des déchets de soins médicaux qui présente une liste d’actions recommandées qui devraient être mises en place par le gouvernement central pour améliorer les pratiques de gestions de déchets de soins médicaux et établir des procédures sécurisées de gestions de déchets de soins médicaux dans les établissements sanitaires du pays. Le développement du plan devrait viser à établir des procédures de gestion standardisées, de routine et homogènes dans tous les établissements sanitaires du pays; d’identifier des circuits de déchets de soins médicaux dangereux à l’intérieur et l’extérieur des établissements sanitaires; mettre en œuvre un système de traçage qui permet de suivre et de contrôler la production et la gestion des déchets de soins médicaux dangereux dans les établissements sanitaires ; de réduire les risques professionnels et

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contrôler les infections nosocomiales de même que protéger l’environnement ; et enfin, permettre de traiter les déchets à un coût raisonnable tout en réduisant la pollution de l’environnement

Le gouvernement central doit développer un plan de gestion de déchets de soins médicaux à travers 6 objectifs spécifiques qui doivent être fixés simultanément

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