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 

|v+| ≤ |u| donc v+∈ L2([0, T ] × R) ∂xv(., t) = ∂xu(., t) donc v ∈ H1(R)

x 7→ |x| est continu dans H1(R) donc v+(., t) ∈ H1(R) Par construction, v est solution du probl`eme tronqu´e:

tv − ǫ∂xxv = ˜g(u) − ∂xf (u) = ˜˜ g(u) − ˜f(u)∂xu Ce probl`eme lin´eaire admet la formulation variationnelle: ∀z ∈ H1(R),

< ∂tv(., t), z >H−1,H1 +ǫ < ∂xv(., t), ∂xz >H1=< ˜g(u)(., t), z >H1 − < ˜f(u)∂xu(., t), z >H1

Par ailleurs,comme u(., t) ∈ H1(R), g ∈ C1(R), et g(0) = 0, on d´eduit que g(u)(., t) ∈ H1(R). L’expression est donc bien justifi´ee. On a aussi:



xv(., t).∂xv+(., t) = |∂xv+|2(., t)

xu(., t).v+(., t) = ∂xv(., t).v+(., t) = (∂xv+).v+(., t) On remarque alors qu’en posant z = v+(., t) ∈ H1(R), il vient:

Z R ˜ g(u)(., t).v+(., t).dx = Z u>M ˜ g(u)(., t).v+(., t).dx | {z } u>M ≥X⇒˜g(u)≤0 + Z u≤M ˜ g(u)(., t).v+(., t).dx | {z } u≤M⇒v≤0⇒R ≡0 ≤ 0

Par le lemme I.3, la formulation variationnelle devient: 1 2(||v+(., t)||2L2− ||v+(., 0)||2L2 | {z } =0 ) + ǫ Z t 0 ||∂xv+(., s)||2L2.ds ≤ C Z t 0 ||∂xv+(., s)||L2||v+(., s)||L2.ds Par l’in´egalit´e Cxy ≤ ǫx2+C2y2 , on obtient:

||v+(., t)||2 L2C 2 2ǫ Z t 0 ||v+(., s)||2 L2.ds

Ce qui nous met en position d’utiliser le lemme de Gronwall pour conclure que v+ est identiquement nulle. De m`eme, pour montrer que (−u − M)+= (u + M )≡ w est nulle, on proc`ede identiquement sachant que:

− Z R ˜ g(u).w.dx = Z u<−M−˜g(u)(., t).w(., t).dx | {z } u<−M≤−X⇒˜g(u)>0 − Z u≥−M ˜ g(u)(., t).w(., t).dx | {z } u≥M⇒w≥0⇒R ≡0 ≤ 0

Finalement, ||u||L∞ ≤ M en presque tout t, et u est l’unique solution puisqu’alors:  ˜f (u) = f (u)

˜

g(u) = g(u) 2

2.2 Compacit´e par compensation

Cette th´eorie, construite `a partir de celle des fonctions g´en´eralis´ees de L.C. Young, permet de mettre en lumi`ere la continuit´e faible de la fonction de flux `a partir de la majoration L de la solution r´egularis´ee. Bien sˆur, cette information insuffisante (pas d’injection compacte) est compens´ee par les estimations d’entropie. Dans ce cas, celles-ci assurent que la solution trouv´ee est la limite quand ǫ → 0 des solutions approch´ees uǫ.

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2.2.1 Pr´esentation de la th´eorie

On rappelle ici les principaux r´esultats qui nous serons utiles. Ils sont tous issus du livre de B. Dacorogna [20] ou de l’article de L. Tartar [80] auxquels on renvoie pour plus de d´etails.

Nous en sommes `a ||uǫ||L∞ ≤ M, ce qui implique que la suite (uǫ)ǫ→0 est compacte pour la topologie faible ∗σ(L1, L) puisque L1n’est pas r´eflexif [10].

On d´esigne par K[.] les ensembles compacts et par B[.] les born´es.

D´efinition I.3 Soit Ω un ouvert r´egulier de Rn,on consid`ere les informations suivantes:      uǫ ∗−L⇀ u : Ω ⊂ R n→ Rm Auǫ=Pmj=1Pnk=1αijkxkuǫ j (i = 1...q) f (uǫ)∗−L⇀ l On introduit alors: B(ξ) : Rm→ Rq λ 7→   m X j=1 n X k=1 αijkλjξk   i=1...q On pose: V = {(λ, ξ) ∈ (Rm× Rn) tels que B(ξ)λ = 0} Et on d´efinit l’espace:

Λ = {λ ∈ Rm tels que ∃ξ ∈ Rn v´erifiant (λ, ξ) ∈ V } Le r´esultat le plus utile dans le cadre de notre probl`eme est concentr´e dans cet ´enonc´e: Th´eor`eme I.5 Soit M ∈ Mm(R), Mt= M , Q(x) =< M x, x >Rm et supposons:

     uǫ W −L⇀ u2 Auǫ=Pmj=1Pnk=1αijkxkuǫ

j compact dans Hloc−1(Ω) pour chaque i=1..q Q(uǫ)⇀ lD

Alors, si pour tout λ ∈ Λ, Q(λ) = 0, on a Q(u) = l. Autrement dit, Q ainsi d´efinie est faiblement continue pour (uǫ)ǫ si Λ est inclus dans le noyau de M .

Ceci est sous-tendu par le r´esultat abstrait ci-dessous caract´erisant les limites faibles dans ∗σ(L1, L) en termes de mesures de Young.

Th´eor`eme I.6 (Tartar) Posons K un compact de Rm.

• Soit us : Ω → Rm telle que us(x) ∈ K, alors il existe une sous-suite encore not´ee (us)s et une famille de mesures de probabilit´es (νx)x∈Ω v´erifiant pour toute fonction f : Rm→ R continue:

(

supp(νx) ⊂ K

f (us)∗−L⇀ f : x 7→ RRmf (λ).dνx(λ)

• R´eciproquement, si (νx)x∈Ω est une famille `a un paramˆetre de mesures de probabilit´es `a support dans K, il existe une suite (us)s telle que us(x) ∈ K et pour toute fonction f continue K → R:

f (us)∗−L ⇀ f : x 7→ Z Rm f (λ).dνx(λ) On donne ensuite un crit`ere ´etablissant la convergence forte.

Th´eor`eme I.7 (Tartar) Si us ∗−L u, alors us

Lp<∞

→ u si et seulement si pour tout x ∈ Ω, νx(λ) = δu(x)(λ) , la mesure de Dirac concentr´ee au point u(x).

On termine par un lemme technique tr`es utile en pratique. Lemme I.5 (Murat) Soit Ω un ouvert de Rn:

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2.2.2 Emergence de la solution globale L

On donne ici le r´esultat le plus important de cette ´etape: les conditions sous lesquelles les fonctionnelles non-lin´eaires de l’EDP de convection-r´eaction sont continues pour la topologie faible-*. Nous commencerons par appliquer les th´eor`emes pr´ec´edents pour pr´eciser le comportement de uǫ7→RRf (uǫ)φ.dx lorsque ǫ → 0. Ensuite, nous verrons que cela entraine une convergence forte de la suite (uǫ)ǫ→0 (compacit´e) en utilisant l’hypoth`ese de stricte convexit´e faite sur la fonction de flux.

Proposition I.6 Soit Ω le demi-espace born´e en temps [0, T ] × R. On suppose en outre l’existence de couples (η, q) entropiques v´erifiant:

q= η.f avec η′′≥ 0 Alors la donn´ee de:

 

uǫ ∗−L⇀ u et u ǫ born´ee dans L(Ω) f ∈ C2(R) telle que f′′> 0 et f (0) = 0 ∀η convexe : ∂tη(uǫ) + ∂xq(uǫ) ∈ K(Hloc−1(Ω)) entraine: ( f (uǫ)∗−L ⇀ f (u) uǫ L→ u (p < +∞)p D´emonstration

La (longue) d´emonstration sera scind´ee en deux parties pour plus de clart´e. Continuit´e *faible du flux

On pose Uǫ= (uǫ, f (uǫ), η(uǫ), q(uǫ)) ∈ (L(Ω))4.

Comme Uǫ est uniform´ement born´e dans L, on a la convergence faible Uǫ ∗−L⇀ U def= (u, v, w, z) On d´esire montrer au moins que v = f (u). Pour cela, on a par hypoth`ese:



tuǫ+ ∂xvǫ∈ K(Hloc−1(Ω)) ∂twǫ+ ∂xzǫ∈ K(Hloc−1(Ω))

puisque la premi`ere ligne correspond au cas particulier η(x) = x. Dans les notations de la d´efinition I.3, l’estimation sur les d´eriv´ees s’interpr`ete grace `a l’op´erateur λ 7→ B(ξ).λ. Dans notre cas, ce dernier s’´ecrit sous la forme:

1, λ2, λ3, λ4) 7→ B(ξ1, ξ2).(λ1, λ2, λ3, λ4) = 

ξ11+ λ22

ξ13+ λ42

Ces relations impliquent donc que l’ensemble Λ se d´efinit comme: Λ = {λ ∈ R4 tels que  λ1 λ2 λ3 λ4  .~ξ = ~0 pour ~ξ ∈ Ω ⊂ (R+× R)}

Il est `a noter que les (ξi)1≤i≤d+1 repr´esentent les op´erateurs de d´eriv´ees partielles. Donc Λ est l’ensemble des (λi)1≤i≤4tels que le d´eterminant de la matrice 2 × 2 soit nul.

Λ = {λ ∈ R4tels que λ14− λ23= 0} Posons: Q(U ) =< M U, U > avec M = 1 2     0 0 0 1 0 0 −1 0 0 −1 0 0 1 0 0 0     D’apr`es le th´eor`eme I.5, ceci implique que:

Q(Uǫ) = uǫ.zǫ− vǫ.wǫ ∗−L

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C’est-`a-dire que:

uǫ.q(uǫ) − f(uǫ).η(uǫ)∗−L

⇀ u.z − v.w

On introduit alors la repr´esentation sugg´er´ee par le th´eor`eme I.6. Comme uǫ 7→ Uǫ = (uǫ, f (uǫ), η(uǫ), q(uǫ)) est une application continue, il existe une famille de mesures paramˆetr´ees (νx,t)x∈R,t∈R+ telles que:

       u(x, t) =RRλ.dνx,t(λ) ≡< νx,t, λ >M(Ω),C1 0(Ω) v(x, t) =< νx,t, f (λ) >M(Ω),C1 0(Ω) w(x, t) =< νx,t, η(λ) >M(Ω),C1 0(Ω) z(x, t) =< νx,t, q(λ) >M(Ω),C1 0(Ω) Ce qui am`ene: < ν, U >= (u, v, w, z)

Notons que λ repr´esente ici les valeurs possibles pour u(x, t), lorsque (x, t) parcourt Ω. On comprend donc que l’´etalement du support de νx,test directement li´e aux oscillations subies par la limite ǫ → 0 de la suite uǫ(x, t). La limite faible u(x, t) =< νx,t, λ > est alors l’expression de l’esp´erance de la variable al´eatoire r´eelle de densit´e νx,t(λ). La convergence forte correspond alors `a la concentration de cette densit´e en un point.

Par construction de νx,t, on a: Q(Uǫ)∗−L ⇀ Q =< ν, Q(U ) >=< ν, λq(λ)− f(λ)η(λ) > On a aussi Q(Uǫ) ∗−L

⇀ Q(U ) = Q(< ν, U >), puisque Q est faiblement continue pour (Uǫ)ǫ→0. On obtient alors la propri´et´e fondamentale de Q(U ):

< ν, Q(U ) > = Q(< ν, U >) Ceci s’´ecrit:

< ν, λ.q(λ) − f(λ).η(λ) > =< ν, λ >< ν, q(λ) > − < ν, f(λ) >< ν, η(λ) > D’o`u on d´eduit:

< ν, λ.q(λ) − f(λ).η(λ) > = u < ν, q(λ) > −v < ν, η(λ) > Par lin´earit´e de < ν, . >, on obtient:

< ν, (λ − u)q(λ) − (f(λ) − v)η(λ) > = 0 (2.4) On choisit maintenant les entropies faibles de Kruzkov: η(λ) = |λ − u|

Du fait de la relation q(λ) = η(λ).f(λ), on a: q(λ) = sgn(λ − u)(f(λ) − f(u)). Ceci implique: (λ − u)q(λ) − (f(λ) − v)η(λ) = (v − f(u))|λ − u|

Et l’expression (2.4) devient alors:

< ν, |λ − u| > (v − f(u)) = 0 On obtient finalement l’alternative suivante pour tout (x, t) ∈ Ω:



- ou bien < ν, |λ − u| > 6= 0 et v = f(u) - ou bien < ν, |λ − u| > = 0

La seconde possibilit´e s’´ecrit encore: Z

R|λ − u(x, t)|dνx,t(λ) ≡ 0 Ceci implique:

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Convergence forte et second membre

Pour mettre en ´evidence la convergence forte, on va montrer que la convexit´e de la fonction de flux implique que ν est r´eduite `a une masse de Dirac en ´etablissant que son support est contenu dans un intervalle ou f est affine. Pour cela, on suppose que νx,t est une mesure de probabilit´e admettant une densit´e par rapport `a la mesure de Lebesgue. Comme dans ce cas v = f (u), la relation (2.4) devient:

< ν, (λ − u)q(λ) − (f(λ) − f(u))η(λ) > = 0

La densit´e de νx,t s’exprime grˆace `a une fonction R → R , on note l’enveloppe convexe de son support (qui est born´e puisque les uǫ v´erifient un principe du maximum):

co(supp{νx,t(λ)}) = [a, b] On introduit les mesures suivantes `a support dans [a, b]:



r(λ) = (λ − u)ν s(λ) = (f (λ) − f(u))ν La relation (2.4) est donc ´equivalente `a:

< r(λ), q(λ) > − < s(λ), η(λ) >= 0 (2.5) En vue d’int´egrer par parties cette expression, on introduit les fonctions suivantes:



r(x) =Rax(λ − u)dν(λ) s(x) =Rax(f (λ) − f(u))dν(λ)

Le point important est d’assurer que r(a) = r(b) = s(a) = s(b) = 0. On a r(a) = s(a) = 0 puisque l’on a suppos´e que ν ´etait `a densit´e. D’autre part, on a:

r(b) = Z b a (λ − u)dν(λ) = Z Rλdν(λ) − u |ν| |{z} =1 =< ν, λ > −u = 0 Pour la mˆeme raison, on a s(b) = 0. Une int´egration par parties dans (2.5) nous donne donc:

− < r(λ), q(λ) | {z }

η′(λ)f′(λ)

> + < s(λ), η(λ) >= 0

Ceci se r´e´ecrit sous la forme:

< (s − r.f)(λ), η(λ) > = 0

Ceci ´etant valable pour toute fonction croissante η. Par lin´earit´e, cette relation s’´etend `a toute fonction r´eguli`ere, d’o`u on d´eduit:

s − r.f ≡ 0

D’autre part, on a par construction r(λ).[f (λ) − f(u)] − s(λ).[λ − u] = 0 au sens des mesures. D’o`u: d

dλ(r(λ).[f (λ) − f(u)] − s(λ).[λ − u]) = 0 Comme r(a) = s(a) = 0 et que s(λ) = r(λ)f(λ), il vient:

r(λ)[(f (λ) − f(u)) − f(λ)(λ − u)] = 0

Comme par construction de r, on a r(λ) 6= 0 si λ ∈]a, b[ (sinon le th´eor`eme de Rolle assurerait que la fonction lin´eaire r(λ) s’annulle en deux points de ]a, b[), on d´eduit de cette expression que:

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Pour conclure, comme on a suppos´e f strictement convexe, il n’existe aucun intervalle non trivial sur lequel f est affine. Donc le support de ν est r´eduit `a un point pour tout (x, t). On termine en ´ecrivant:

νx,t(λ) = δu(x,t)(λ) d’o`u uǫ(x, t)ǫ→0→ u(x, t) dans Lp(p < +∞) et:

(f (uǫ), η(uǫ), q(uǫ))∗−L

⇀ (f (u), η(u), q(u)) dans L*-faible

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