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étant un indicateur important du niveau de maîtrise des compétences. Lorsque la personne a atteint un niveau de scolarité plus élevé, cela signifie généralement qu’elle maîtrise mieux les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques (RP-ET). Il s’agit là d’un facteur qu’il est extrêmement important de prendre en compte lors de l’analyse de la maîtrise des compétences, en particulier quand il est examiné à la lumière des inégalités dans l’accès à une éducation initiale de grande qualité et des grandes variations dans le vécu des personnes qui interagissent avec les systèmes éducatifs. Il s’agit donc d’une considération de la plus haute importance lors de l’étude des profils de compétences des peuples autochtones du Canada.

Le présent chapitre examine par conséquent les compétences fondamentales chez les peuples autochtones du Canada en fonction du niveau de scolarité atteint35. Tout d’abord, nous analysons les compétences des répondantes et répondants en fonction du niveau de scolarité le plus élevé que l’individu a achevé. Nous regroupons les niveaux de scolarité selon quatre catégories : niveau inférieur au diplôme d’études secondaires; diplôme d’études secondaires; études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat; et études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur. Les personnes ayant fait des études postsecondaires au niveau du baccalauréat ou à un niveau supérieur sont également désignées par l’appellation « titulaires d’un grade universitaire ».

Nous examinons ensuite les compétences en fonction du niveau de scolarité chez les Autochtones au palier provincial et territorial et pour les membres des Premières Nations (et les Indiennes et Indiens inscrits), les Métisses et Métis et les Inuites et Inuits au niveau du Canada. Enfin, nous examinons les résultats obtenus par les peuples autochtones selon le niveau de scolarité atteint et selon le sexe. Ici encore, il est indispensable de bien comprendre, à l’examen des résultats, que les peuples autochtones ont un vécu bien particulier vis-à-vis des systèmes éducatifs au Canada.

35 Veuillez noter que l’analyse du niveau de scolarité atteint fait référence aux résultats de l’Enquête nationale auprès des ménages (ENM) de 2011 et de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012, car ces enquêtes fournissent des détails supplémentaires qui ne sont pas disponibles dans le cadre du PEICA.

Profil de scolarité des peuples autochtones

L’évolution typique est que les scores en littératie, en numératie et en RP-ET augmentent à mesure

qu’augmente le niveau de scolarité atteint par l’individu.

Ce constat est également valable pour les peuples autochtones du Canada36. Il vaut la peine d’insister, cependant, sur le fait que la population autochtone présente un profil très différent de celui de la population non autochtone au niveau de scolarité le plus bas et au niveau de scolarité le plus élevé. Les répondantes et répondants autochtones du PEICA sont deux fois plus susceptibles que les répondantes et répondants non autochtones (30 p. 100 contre 14 p. 100) de dire que le niveau de scolarité le plus élevé qu’ils ont atteint est un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires, comme le montre le graphique 3.1, qui représente les proportions de membres de la population autochtone et de la population non autochtone âgés de 16 à 65 ans dont le niveau de scolarité le plus élevé atteint est un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires.

À l’inverse, les répondantes et répondants non

autochtones sont deux fois plus susceptibles (26 p. 100 contre 11 p. 100) de dire que le niveau de scolarité le plus élevé qu’ils ont atteint est le niveau « études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur ».

Le graphique 3.2 représente les proportions de membres de la population autochtone et de la population non autochtone âgés de 16 à 65 ans dont le niveau de scolarité le plus élevé atteint est le niveau « études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur ».

36 Indépendamment des différences dans la maîtrise des

compétences selon le niveau de scolarité au sein de la population autochtone dans son ensemble, nous n’observons aucune différence dans les compétences selon le niveau de scolarité, dans aucun des groupes d’identité autochtone. Ceci s’explique par le fait que la taille plus réduite des échantillons engendre des différences qui ne sont pas statistiquement significatives pour ces groupes, alors que la combinaison de leurs résultats produit des différences significatives.

Graphique 3.1 Proportion des personnes de 16 à 65 ans dont le niveau de scolarité le plus élevé est un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires, population autochtone et population non autochtone, Canada et populations suréchantillonnées, 2012

Ontario Manitoba Territoires du Nord-Ouest Colombie- Britannique Yukon Saskatchewan Nunavut Canada

Source : Tableau 3.1a à l’Annexe II.

Graphique 3.2 Proportion des personnes de 16 à 65 ans dont le niveau de scolarité le plus élevé est « études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur », population autochtone et population non autochtone, Canada et populations

suréchantillonnées, 2012

Pourcentage Ontario Manitoba Territoires du Nord-Ouest Colombie- Britannique Yukon Saskatchewan Nunavut Canada

Autochtones Non-Autochtones

Source : Tableau 3.1a à l’Annexe II.

U Données trop peu fiables pour être publiées.

62 CHAPITRE 3 : COMPÉTENCES PAR NIVEAU DE SCOLARITÉ Ces différences dans le niveau de scolarité atteint peuvent s’expliquer, en partie, par les différences importantes dans le profil d’âge entre les peuples autochtones et la population du Canada dans son ensemble. Comme nous l’avons noté plus haut, l’âge médian de la population autochtone au Canada est nettement moins élevé que celui de la population non autochtone et cela a des répercussions substantielles sur le niveau global de scolarité atteint et, par voie de conséquence, sur les scores en maîtrise des compétences. Il y a souvent un certain degré de corrélation entre l’âge et le niveau de scolarité atteint;

les personnes plus jeunes, en particulier, sont moins susceptibles que les personnes plus âgées d’avoir achevé leurs études postsecondaires. En outre, les jeunes sont plus susceptibles que les personnes plus âgées de réintégrer le système éducatif ultérieurement en vue d’obtenir leur diplôme d’études secondaires ou de faire des études postsecondaires. Ces deux faits combinés laissent à penser que l’écart au chapitre du niveau de scolarité entre les groupes autochtones et les groupes non autochtones est susceptible d’évoluer avec le temps, à mesure que la cohorte la plus jeune prendra de l’âge. Cela étant dit, comme le PEICA est une étude transversale, il ne permet de faire de comparaisons qu’à un point particulier dans le temps.

Niveau de maîtrise des compétences selon le niveau de scolarité

Lorsque nous examinons le rendement au PEICA en fonction du niveau de scolarité, nous constatons qu’il n’y a que des différences mineures dans le score en littératie entre les peuples autochtones et les peuples non autochtones ayant le même niveau de scolarité, à l’exception du score des personnes ayant un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires. Dans cette catégorie, les Autochtones ont un score inférieur de 9 points au score de leurs homologues non autochtones (225 contre 234). Le graphique 3.3 montre les centiles pour le score moyen en littératie pour les personnes de 16 à 65 ans selon le niveau de scolarité atteint.

En numératie, la situation est quelque peu différente : la population non autochtone obtient de meilleurs résultats que la population autochtone à tous les niveaux de scolarité, sauf au niveau « études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur ». La différence est tout particulièrement notable au niveau inférieur au diplôme d’études secondaires, où l’écart est de 16 points (207 contre 223). Le graphique 3.4 montre les centiles pour le score moyen en numératie pour les membres de la population autochtone et de la population non autochtone âgés de 16 à 65 ans, selon le niveau de scolarité atteint.

Source : Tableau 3.1a à l’Annexe II.

A – Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires B – Diplôme d’études secondaires

C – Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat D – Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Source : Tableau 3.1b à l’Annexe II.

A – Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires B – Diplôme d’études secondaires

C – Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat D – Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Graphique 3.4 Numératie – Score moyen avec intervalle de confiance de 0,95 et scores des 5e, 25e, 75e et 95e centiles

des personnes de 16 à 65 ans, selon le niveau de scolarité, population autochtone et population non autochtone, Canada, 2012

Moyenne pour le Canada (population dans son

Graphique 3.3 Littératie – Score moyen avec intervalle de confiance de 0,95 et scores des 5e, 25e, 75e et 95e centiles

des personnes de 16 à 65 ans, selon le niveau de scolarité, population autochtone et population non autochtone, Canada, 2012

Moyenne pour le Canada (population dans son

64 CHAPITRE 3 : COMPÉTENCES PAR NIVEAU DE SCOLARITÉ Le niveau de maîtrise des compétences en

RP-ET montre une nouvelle fois que les différences entre les populations autochtones et non autochtones sont le plus prononcées chez les personnes dont le niveau de scolarité le plus élevé est inférieur au diplôme d’études secondaires. Si la proportion de répondantes et répondants autochtones et non autochtones est presque identique à tous les niveaux d’études, les scores en RP-ET chez les répondantes et répondants varient entre les deux groupes. Chez les personnes ayant un diplôme d’études secondaires ou un niveau supérieur, les scores ont tendance à être comparables mais, chez les personnes de niveau inférieur au diplôme d’études secondaires, 54 p. 100 des répondantes et répondants autochtones ont un score au niveau 1 ou à un niveau inférieur, contre 46 p. 100 des répondantes et répondants non autochtones. De même, 13 p. 100 des répondantes et répondants autochtones de niveau inférieur au diplôme d’études secondaires ont un score au niveau 2 ou 3, contre 19 p. 100 chez les membres de la population non autochtone, comme le montre le graphique 3.5.

Graphique 3.5 RP-ET – Répartition en pourcentage des niveaux de maîtrise des compétences des personnes de 16 à 65 ans, selon le niveau de scolarité, population autochtone et population non autochtone, Canada, 2012

33 20 16 Niveau 1 ou niveau inférieur

Non-répondantes et non-répondants en RP-ET

Source : Tableau 3.1c à l’Annexe II.

A – Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires B – Diplôme d’études secondaires

C – Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat D – Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Comme ce qui précède semble révéler, les différences globales dans le niveau de maîtrise des compétences entre les Autochtones et les non-Autochtones, qui deviennent limitées ou non existantes dans de nombreux cas quand les résultats sont égalisés au même niveau de scolarité, reflètent dans une plus large mesure les différences dans le niveau de scolarité atteint entre les deux populations. Ceci semble indiquer que le défi que représente l’augmentation du niveau de maîtrise des compétences chez les Autochtones est, dans une large mesure, un défi relatif à l’augmentation du niveau de scolarité atteint par cette population.

Maîtrise des compétences selon le niveau de scolarité, par province et par territoire

Le niveau de scolarité des peuples autochtones varie selon la province et le territoire. Tandis que la proportion de non-Autochtones disant avoir un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires se situe entre 12 et 17 p. 100 selon la province ou le territoire, pour les Autochtones, la proportion se situe entre 22 et 65 p. 100.

Il faut tout particulièrement noter que les peuples autochtones de l’Ontario et de la Colombie-Britannique sont nettement plus susceptibles d’avoir un diplôme d’études secondaires que les peuples autochtones du Manitoba, de la Saskatchewan, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut.

Quand nous nous intéressons au rendement au PEICA selon le niveau de scolarité pour les différents groupes d’identité autochtone au niveau provincial et territorial, la situation devient plus compliquée. Bien qu’à tous les niveaux de scolarité il n’y ait pas de différence dans le rendement de la population métisse par rapport à la population non autochtone, dans aucune province ni dans aucun territoire, les différences entre les autres groupes autochtones et la population non autochtone sont évidentes. Les adultes des Premières Nations dont le niveau de scolarité est « études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat » ont un score inférieur à leurs homologues non autochtones en littératie et en numératie au Manitoba et en Saskatchewan et un score inférieur en numératie au Yukon. Dans les Territoires du Nord-Ouest, les répondantes et répondants des Premières Nations ayant fait des études postsecondaires, quelles qu’elles soient, et les Inuites et Inuits ayant le niveau « études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat » ont un score inférieur à celui de leurs homologues non autochtones à la fois en littératie et en numératie. Nous observons également des écarts en littératie et en numératie entre les Inuites et Inuits ayant fait des études postsecondaires, quelles qu’elles soient, au Nunavut et leurs homologues non autochtones. Bobet (2015) note que le PEICA a révélé un niveau supérieur à la moyenne pour les compétences des adultes non autochtones habitant dans les

territoires, ce qui contribue à aggraver les écarts au chapitre des compétences entre les Autochtones et les non-Autochtones dans cette région.

Le graphique 3.6 et le graphique 3.7 présentent le score moyen en littératie et en numératie, respectivement, pour les personnes de 16 à 65 ans, selon le groupe d’identité autochtone et selon le niveau de scolarité, pour le Canada et pour les populations suréchantillonnées.

66 CHAPITRE 3 : COMPÉTENCES PAR NIVEAU DE SCOLARITÉ

Graphique 3.6 Littératie – Score moyen des personnes de 16 à 65 ans, selon le niveau de scolarité, population autochtone et population non autochtone, Canada et populations suréchantillonnées, 2012

160 180 200 220 240 260 280 300 320 340

Autochtones Non-Autochtones

Ontario Manitoba Yukon Saskatchewan Nunavut Canada

Score moyen

Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Diplôme d’études secondaires Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat

Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones

Territoires du Nord-Ouest

Colombie-Britannique

Source : Tableau 3.1a à l’Annexe II.

Graphique 3.7 Numératie – Score moyen des personnes de 16 à 65 ans, selon le niveau de scolarité, population autochtone et population non autochtone, Canada et populations suréchantillonnées, 2012

160 180 200 220 240 260 280 300 320

Score moyen Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones Autochtones Non-Autochtones

Ontario Manitoba Territoires Yukon Saskatchewan Nunavut Canada

du Nord-Ouest

Colombie-Britannique Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Diplôme d’études secondaires Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat

Source : Tableau 3.1b à l’Annexe II.

68 CHAPITRE 3 : COMPÉTENCES PAR NIVEAU DE SCOLARITÉ Comme nous l’avons noté ci-dessus, la prise en compte du niveau de scolarité a tendance à réduire l’écart au chapitre du niveau des compétences entre les Autochtones et les non-Autochtones, et cette réduction de l’écart est encore plus prononcée pour les personnes dont le niveau de scolarité est « études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur ».

À titre d’exemple, le score en littératie pour les titulaires d’un grade universitaire chez les Premières Nations et dans les populations métisses et inuites est comparable à celui des populations non autochtones, non seulement pour le Canada dans son ensemble, mais aussi, au niveau provincial et territorial en Ontario, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, au Manitoba et au Yukon. En outre, les différences dans les scores en numératie entre les Premières Nations, les Métisses et Métis et les non-Autochtones titulaires d’un grade universitaire ne sont pas statistiquement significatives, même s’il y a des écarts entre la population non autochtone, d’une part, et les Indiennes et Indiens inscrits et les Inuites et Inuits, d’autre part, à ce niveau d’études. En numératie, les Indiennes et Indiens inscrits titulaires d’un grade universitaire accusent un retard par rapport à la population non autochtone au Manitoba et dans les Territoires du Nord-Ouest. Il en va de même pour les membres des Premières Nations dans les Territoires du Nord-Ouest et pour les Inuites et Inuits au Nunavut. Aucun écart n’est observé entre les Autochtones et les non-Autochtones titulaires d’un grade universitaire pour ce qui est du score en RP-ET.

De façon générale, nous observons également un lien positif entre le fait d’avoir atteint le niveau de scolarité

« études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur » et le fait d’avoir des compétences de niveau supérieur en RP-ET sur l’ensemble des provinces et des territoires pour les groupes autochtones à titre individuel, lorsque des estimations sont disponibles. À titre d’exemple, la proportion de titulaires d’un grade universitaire au sein de la population des Indiennes et Indiens inscrits dont le score se situe au niveau 2 ou 3 est supérieure à celle des personnes ayant un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires ou ayant le niveau de scolarité « études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat ». La proportion de membres des Premières Nations et de Métisses et Métis titulaires d’un grade universitaire dont le score se situe au niveau 2 ou 3 est supérieure à celle de leurs homologues non titulaires d’un grade universitaire.

Parmi les personnes de niveau inférieur au diplôme d’études secondaires, les proportions de répondantes et répondants autochtones et de répondantes et répondants non autochtones qui sont des

non-répondantes et non-répondants pour le test sur la RP-ET sont comparables. Cela étant dit, les répondantes et répondants autochtones sans diplôme d’études secondaires sont plus susceptibles d’avoir un score au niveau 1 ou à un niveau inférieur en RP-ET et moins susceptibles d’avoir un score au niveau 2 ou 3 que leurs homologues non autochtones. Lorsque nous examinons de plus près les différents groupes autochtones, nous constatons que les Inuites et Inuits sans diplôme d’études secondaires sont deux fois plus susceptibles que les membres de la population non autochtone d’être des non-répondantes et non-répondants pour le test sur la RP-ET.

Niveau de maîtrise des compétences selon le niveau de scolarité des

Autochtones et des non-Autochtones

Lorsque nous examinons les données de plus près, nous observons que le niveau de scolarité global des Autochtones varie d’un groupe à l’autre. Les Métisses et Métis sont moins susceptibles d’avoir un niveau inférieur au diplôme d’études secondaires (24 p. 100 des répondantes et répondants) que les membres des Premières Nations (32 p. 100) et que les Inuites et Inuits (59 p. 100). La proportion de Métisses et Métis ayant le niveau « études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat » (37 p. 100 des répondantes et répondants) n’est pas sensiblement différente de celle des membres des Premières Nations (31 p. 100), mais elle est sensiblement plus élevée que celle des Inuites et Inuits (21 p. 100). Il vaut la peine de noter, une fois encore, que le profil d’âge bien distinct des populations autochtones est susceptible d’avoir une incidence sur le niveau de scolarité, en raison de la proportion plus élevée de membres des cohortes plus jeunes, qui, du fait de leur âge, n’ont pas forcément encore achevé leurs études postsecondaires.

Le PEICA indique qu’il existe une forte corrélation positive entre le niveau de scolarité et les scores en littératie et en numératie pour tous les groupes d’identité autochtone. Autrement dit, le fait d’avoir un score plus élevé en littératie et en numératie a tendance à être associé à un niveau de scolarité plus élevé. Le graphique 3.8 et le graphique 3.9 montrent respectivement le score moyen en littératie et en

numératie pour les 5e, 25e, 75e et 95e centiles au Canada, par groupe d’identité autochtone et selon le niveau de scolarité.

70 CHAPITRE 3 : COMPÉTENCES PAR NIVEAU DE SCOLARITÉ Source : Tableau 3.1a à l’Annexe II.

A – Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires B – Diplôme d’études secondaires

C – Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat D – Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Source : Tableau 3.1b à l’Annexe II.

A – Niveau inférieur au diplôme d’études secondaires B – Diplôme d’études secondaires

C – Études postsecondaires – niveau inférieur au baccalauréat D – Études postsecondaires – baccalauréat ou niveau supérieur

Graphique 3.8 Littératie – Score moyen avec intervalle de confiance de 0,95 et scores des 5e, 25e, 75e et 95e centiles des personnes de 16 à 65 ans, par groupe d’identité autochtone et selon le niveau de scolarité, Canada, 2012

Graphique 3.8 Littératie – Score moyen avec intervalle de confiance de 0,95 et scores des 5e, 25e, 75e et 95e centiles des personnes de 16 à 65 ans, par groupe d’identité autochtone et selon le niveau de scolarité, Canada, 2012

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