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Comment expliquer les erreurs dans la production

1. Définition de l’erreur.

Toute production écrite ou orale, comporte des erreurs .l’erreur est définit dans le dictionnaire de l’académie française comme « action de se tromper, de s’écouter de la vérité « ou » ce qui n’est pas conforme ou vrai, au réel, ou à une norme définie » Au sens étymologique, le terme « erreur » qui vient du verbe latin « error » de « errar » est considérée comme : « un acte de l’esprit qui tient pour vrai psychiques qui en résultent »

2. Définition de la faute.

Etymologiquement issu du mot latin « fallita » de « fallere=tromper » la faute est considérée comme « le fait de manquer, d’être en moins ».

Gheorghe DOCA estimé que « les performances tandis que les erreurs sont

liées à la compétence » il est donc possible de dire que notre quotidien les

concepts d’erreur et de faute ne sont pas suffisamment distincts l’un de l’autre, et les enseignants ont souvent tendance à les confondre .

3. La distinction entre l’erreur et la faute.

Il est important avant tout de bien distinguer la faute de l’erreur. Dans le langage courant les deux termes sont quasi équivalents, la faute est marquée d’une connotation religieuse, dans ce contexte « l’erreur » est plus neutre .mais dans le domaine didactique des langues la nature de ces deux terme affirment. « La faute »peut être due à un élément contiennent (négligence, distraction, fatigue….) est considérée comme relevant de la responsabilité des apprenants qui aurait du l’éviter.

En effet l’élève connait et maitrise la structure .mais a cause de différents facteurs comme : le stresse, le manque de confiance ….etc.ces conditions, des que l’élève se trouve dans situation confortable il devaient capable de relever ses fautes et de les remplacer par la forme correcte R.Galisson et D. Coste s’accordent à dire que toute réponse incorrecte est une faute, cette dernière est définie comme suit « la faute désigne divers types d’erreurs ou d’écart par rapport à des normes elle même divers.la distinction entre ,ce qu’est fautif et ce qu’est correcte dépend de la norme »

En revanche, l’erreur relève d’une méconnaissance de la règle de fonctionnement, revêt à un caractère systématique et récurrent : elle est un symptôme de la manière dont l’apprenant affronte un type d’obstacle.

4. L’analyse contrastive.

4.1 Définition.

Une première façon d’expliquer les erreurs s’appuie sur l’analyse contrastive .cette analyse s’effectue entre langue maternelle et langue étrangère .Selon GALLISON et COSTE (1970,p200), l’analyse contrastive est une méthode fondée sur les description linguistiques .celle-ci a pour mettre en évidence les différences entre deux langues ,en comparant la langue source à la langue cible ,afin de rendre possible ainsi l’élaboration de méthodes d’enseignement mieux appropriées aux difficultés spécifiques que rencontre une population institutionnelle d’une langue maternelle donnée dans l’apprentissage d’une langue étrangère spécifique. Toute fois l’analyse contrastive ne peut à elle seule couvrir toutes les erreurs que peuvent commettre les apprenants .Car

4.2 L’analyse des erreurs.

En critiquant les études contrastives, de ombreux chercheurs signalent que toutes les difficultés apparues lors de l’apprentissage des langues étrangères ne sont pas forcement dues à la langue maternelle, mais peuvent être dues à d’autres facteurs.

L’analyse contrastive compare la langue cible à la langue source ; alors que l’analyse des erreurs compare la langue cible à la l’inter langue des apprenants, surnommé étude comparative appliquée.

Par ailleurs, la possibilité de faire l’analyse des erreurs sans connaitre la langue maternelle des apprenants est présentée comme un avantage par l’analyse des erreurs sur l’analyse contrastive. Selon BESSE et PORQUIER (1991, p, 216)

En se basant sur les difficultés rencontrés au cours de l’apprentissage de la langue étrangère .l’analyse des erreurs est donc complément ou un substitut économique aux analyses contrastives .Ouvre un champ féconde aux chercheurs et elle apporte une contribution certaines à l’enseignant des langues elle ne s’occupe non seulement des erreurs dans le domaine de l’interférence de la langue source .Mais aussi des erreurs dues à des difficultés proprement internes à la langue cible .Celle-ci apparaissent comme le reflet du niveau de la compétence des étudiants sur la langue apprise à un moment donné ,et comme l’illustration de quelques caractéristiques générales du processus d’acquisition de la langue étrangère .Autrement dit , l’analyse des erreurs ne peut pas remplacer l’analyse contrastive mais elle offre des solutions

supplémentaires que cette dernière ne met lumière (BRSSE et PORQUIER op.cit)

En bref, si l’analyse des erreurs peut expliquer, contrairement à l’analyse contrastive, des erreurs de sources différentes, elle permet également de mieux comprendre le processus psychologique lors de l’apprentissage d’une langue étrangère.

Il est essentiel d’analyser la place qu’elle occupe l’erreur dans la didactique moderne .jusqu’à là en pédagogie, l’erreur était généralement considérée de façon négative .Souvent assimilée à une « faute » ; elle devait nécessairement être sanctionnée pour disparaitre.

En 1956, sur la question du savoir et de l’expérience FREIN adopte du tâtonnement expérimental affirmait : c’est en parlant qu’[enfant] apprend à parler :c’est l’analyse des erreur nous montre que l’apprenant a une représentation de la langue qui lui est propre et que ses erreurs ont signification .On peut donc penser que ; pour enseigner , il faut entre capable de repérer les différents types d’erreurs et amener l’apprenant à avoir une activité réflexive à leur sujet .ainsi ,l’erreur n’est pas une faute parce qu’elle rend compte de l’activité réflexive du sujet.

4.3 L’analyse des erreurs des élèves.

Dans l’univers scolaire traditionnel, les erreurs sont souvent vues comme répréhensibles : Elles sont considérées comme des « fautes » au sens moral du terme et donnent lieu à des reproches adressés aux élèves qui les commentent. Même lorsque la saisie moralisatrice de l’erreur est

évacuée, les erreurs sont souvent considérées, en milieu scolaire, comme provoquées par des manques ou des déficits :

-manque de connaissance, ignorance.

-l’inattention et la mauvaise connaissance de la règle peuvent être invoquées. Mais dans le perspectif constructiviste, il est plus intéressant d’y voir l’effet d’une conception très vivace chez les élèves quand ils sont confrontés à une langue étrangère et que nous avons évoquée plus haute .L’idée implicite (souvent non consciente) qu’une phrase d’une langue étrangère est le décalque d’une phrase française.

Parmi les apports du constructivisme, cette nouvelle attitude vis-à-vis des erreurs est un des plus unanimement repris par les didactiques de toutes les disciplines. D’un part, elle saisit l’excellente formule d’Astolfi (1997) comme un outil pour enseigner, elles commandent les choix didactiques de l’enseignant. D’autre part, elle ouvre sur nouvelle manière d’envisager les difficultés scolaires des élèves : Les erreurs n’est plus saisie comme effet de déficience de leur part, elle est considérée comme reflétant une logique, certes erronée, mais logique qu’il convient de prendre en compte pour en inverser la direction.

5. Typologie des erreurs dans une langue étrangère.

Plusieurs chercheurs ont abordé la question de la typologie des erreurs commises par les apprenants dans l’apprentissage d’une langue étrangère .Ils classent ces erreurs selon des critères différents.

Erreur interlinguale, erreur intra linguale, erreur développementale.

RICHARD(1980) devise l’erreur en trois types principaux :

5.2.1 L'erreur interlinguale.

L’erreur résulte dans ce cas de langue maternelle de l’apprenant ou plus précisément des transferts négatifs que fait l’apprenant de sa langue maternelle à la langue étrangère, qu’il est en train d’apprendre .Ce type d’erreurs se produit lorsque dans la langue source ,afin d’arriver à produire en langue cible.

Le terme « interlingual »vient de SELINKER (1972) les erreurs interlinguales peuvent se trouver dans plusieurs domaines tels que la phonologie. La lexicologie et la morphosyntaxe.

5.2.2 L'erreur intralinguale.

les erreurs interlinguales sont celles qui concernent directement l’acquisition de la langue étrangère .Il s’agit d’un point de vue cognitiviste, des sources d’erreur qui se trouvent dans la langue cible , elle-même .si l’apprenant ne connait pas les règles de la langue étrangère qu’il est en train d’apprendre , pour produire un énoncé, il commettra des erreurs en s’inspirait d’une autre forme ou règle qui ressemble à ce qu’est demandé et en mélangeant les règles grammaticales acquises .

5.2.3 L'erreur développementale.

L’erreur développementale est un type d’erreur qui disparaisse avec le développement de l’acquisition de l’apprenant .Ce genre d’erreur est

commun entre les jeunes enfants natifs et les apprenant débutants étrangère pour cette même langue.

6-Les sources possibles d’erreurs selon Jean-Pière Astolfi.

Pierre Astolfi a identifie 8 causes d’erreurs faites par les élèves :

6.1 L'erreur relevant de la compréhension des consignes de travail.

Décodage de l’implicite lexique vocalique spécifique mot d’usage courant utilisé dans des sens particuliers.(expression algébrique, expression d’une gène ,expression familière)

-consigne de travail donné oralement ou par écrit

-problème de lecture du texte, de la consigne (acte de lire, lexique spécialisé, mot à plusieurs sens selon la discipline)

-les termes employés pour un questionnement ne sont pas « transparent ».

Pour l’élève : expliquer, interpréter, indiquer, analyser…

La question n’est pas sous forme d’une interrogation. deux questions sont successives.

6.2 L'erreur relevant d’habitudes scolaires ou d’un mauvais décodage des attentes.

Pour certains élèves centre sur les exigences du contrat pédagogique installé par le maitre, être bon élève consiste à (être sage, bien écouter, rendre un travail propre…. ).Ils n’ont pas compris que pour apprendre, il fallait produire une activité mentale.par exemple. Le problème ne possède qu’une solution et une seule.(comme d’habitude) .Si la réponse ne tombe pas sur un nombre simple, c’est que je me suis trompé.

6.3 L'erreurs témoignant des « conceptions alternative » des élèves c'est-à-dire de leurs représentation qu’ils n’arrivent pas à modifier ou très peu.

On trouve l’idée d’obstacle de BACHLARD « l’esprit ne peut se former qu’en se réformant » .les obstacles surviennent quand nous réfléchissons avec les moyens dont nous disposons déjà, ces moyens n’étant pas nécessairement appropries ou corrects. Exemple du « sommet » en géométrie…souvent le mot « sommet »est perçu comme la partie haute d’une montagne, il a alors beaucoup de mal a concevoir qu’il ya trois sommet dans un travail posé sa base.

6.4 L'erreurs liées aux opérations intellectuelles impliquées .

Certains opérations ne sont pas forcément disponible à un

moment donné, chez certains. Les élèves alors ça parait aller de soi pour l’enseignant. Par exemple, les problèmes qui relèvent de l’addition : Ils sont toujours plus faciles s’ils correspondent à un gain qu’à une perte.

6.5 L'erreurs portant sur les démarches adoptées.

Les démarches des élèves sont très diverses par rapport à une procédure type et « déstabilisantes »pour l’enseignant.

6.6 L'erreurs dues à une surcharge cognitive.

Elles dues aux limites de la mémoire ou à une estimation inadaptée de la charge cognitive de l’activité c’est trop dur !

6.7 L'erreur ayant leur origine dans une autre discipline (transfert non acquis).

Les enfants perçoivent, dans une situation davantage les traits de surface que les traits de structure….connaissances ou savoir non réinvestir pas de changement de cadre de la compétence acquise dans cotexte autre par exemples, ce qui a été appris en mathématique, n’est pas lier réinvesti en géographie(les élèves ne savent pas lier un graphique, construire une échelle pas de transfert.

6.8 L'erreurs causées par la complexité propre du contenu.

Les raisonnements s’emboitent ou se succèdent.

tels classements ont en commun de chercher avant toute autre chose d’identifier l’aspect de la langue affecté par l’erreur relevée : phonétique, orthographe ,morphologie, lexique, syntaxe, certaines typologies ont connu un succès particulier ,comme notamment la typologie des erreurs en orthographe conçu par NINA CATACH et son équipe (NINA CATACH 1980(N. catach et al 1980. D’autres ont rapidement été mises de coté comme difficilement applicables dans un contexte scolaire.si les

premières typologies élaborées dans les années 1960-1970 ont le plus souvent porté sur les infractions grammaticale et orthographiques, celle des deux dernière années se sont de plus souvent consacrées au lexique.

7. Typologie des erreurs d’orthographe selon NINA CATACH.

Selon NINA CATACH, l’orthographe ( mot liée à deux mot grec.qui signifient respectivement , écrire et correctement française n’est ni systématiquement ; ni arbitraire . elle relève plus particulièrement d’un pluri système dans lequel se dégagent :

a) à des fonctionnements majeurs comme celui qui assure la liaison gropho-phonétique

b) des fonctionnements seconds, comme celui qui permet les marques morphologiques.

c) des fonctionnements hors –système : ceux qui expliquent dans un mot la présence de lettre étymologiques, voire historique.

On peut classer ces erreurs selon six catégories.

7.1. Les erreurs dominantes phonétiques :

Celles –ci sont dues à une mauvaise production orale. C’est le cas de l’enfant qui écrit manmam , parce qu’il ne sais pas que l’on prononce (mama) pour remédier à ce type d’erreur , il est nécessaire d’assurer l’oral pour asseoir la connaissance précise des différents phonèmes.

7.2. Les erreurs à dominante phonogrammique:

Ces erreurs font correspondre à un oral correct, un écrit erroné .les phonogrammes sont les graphèmes qui sont chargés de transcrire les différents phonèmes .par exemple au phonème (a) correspondent les phonogrammes (ou graphèmes en, em, an,am . c’est le cas de l’enfant qui transpose l’oral en écrit par le biais d’archigraphèmes (o) est l’archigraphème des graphèmes o , o, au, eau ;cette situation constitue un état provisoire avant le passage à une orthographe correcte.

7.3. Les erreurs à dominante morphogrammique.

Les mophogrammes (ou grophèmes non chargés de transcrire des phonèmes) sont des suppléments graphique qui assurent divers fonctions :

a) Marque finales de liaisons : par exemple, la finale muette d’un

mot.

b) marques grammaticales, comme :

-les morphogrammes des genres (le, la) - les morphogrammes de nombre (s,x) -marques finales verbaux :( e,s ,e)

c) marques internes de dérivation : ex : grand – grandeur d) marque interne de dérivation : main, manuel.

Les erreurs à dominante morphogrammique sont donc tantôt lexicales, tantôt grammaticales (dans ce cas, elles partent sur les accords et ne relèvent pas d’une logique immuable).

7.4. Les erreurs concernant les homophones.

(Ou encore logogramme ceux –ci peuvent être lexicaux (chant/champ) ou grammaticaux c’est /s’est) .les peuvent aussi relever du discours.

7.5. Les erreurs concernant les idéogrammes : Est considéré comme

idéogramme, tout signe qui ne majuscules. Des signes de ponctuation.

7.6. Les erreurs concernant les lettres non justifiables d’un enseignement.

On entre là, dans les anomalies de la langue française .nid/nidifier, mais abri/abrétier.

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