• Aucun résultat trouvé

Répartition des collections et des achats entre adulte et jeunesse :

Bien que les collections de la BDP ne soient pas informatisées complètement, on peut projeter le nombre de volumes, soit environ 44 594 documents adultes et 115197 documents jeunesse, soit une proportion de documents adulte de 27,90 %, ce qui représente une quantité négligeable.

Concernant les acquisitions, le budget en 2003 se montait à 132 736 € ce qui a permis d’acheter 8 268 documents répartis en 4369 documents adultes et 3899

Les services de la BDP à son environnement : l’exemple des collections.

documents jeunesse : la nouvelle directrice tente donc de redresser la barre des collections adultes.

Un bref rappel sur les moyennes nationales des crédits d’acquisition des BDP est nécessaire. En 2003, la BDP de La Réunion a acquis 8 268 documents. Si l’on compare ce chiffre à la moyenne nationale d’acquisition pour les BDP desservant moins de 200000 habitants qui est de 9 265 livres (ce serait le cas de la BDP de La Réunion, si elle ne travaillait qu’avec les communes de moins de 10 000 habitants) ; ainsi qu’à la moyenne nationale pour les BDP desservant une population comprise entre 400 000 et 600 000 habitants qui est de 18 946 livres (il s’agit du cas de la BDP qui dessert les deux-tiers de la population de l’île) ; on constate que les budgets d’acquisitions sont insuffisants par rapport à la tâche à réaliser. A l’heure actuelle, la BDP peine à satisfaire ses partenaires ; or, le travail avec les BM, les associations et les collèges, selon les vœux de la tutelle, doit être accentué : une meilleure utilisation des budgets actuels ne peut pas suffire. Les budgets doivent être revus à la hausse pour pouvoir desservir ces publics correctement.

Il faut préciser en outre qu’à budget égal, une BDP de métropole et celle de La Réunion ne pourraient pas acquérir le même nombre de documents : le prix du livre sur l’île est bien supérieur à celui de métropole du fait des taxes de transport par avion ou bateau : il faut compter 10 % de plus. Autant dire qu’avec la nouvelle réglementation sur le plafonnement des remises et le fait que les budgets n’aient pas été réévalués, la diminution du nombre de documents achetés est manifeste.

Cette « pénurie budgétaire » est d’autant plus préjudiciable que la BDP s’est engagée dans un vaste programme de désherbage. De très nombreux documents en mauvais état sont à remplacer : il faut donc opérer des priorités entre l’achat de nouveautés et les réassorts.

La solution retenue est d’acquérir les livres en un exemplaire surtout, deux parfois, trois rarement. Les nouveautés sont de fait bien présentes dans le catalogue mais en quantité insuffisante : la plupart des dépositaires ont peu de chances de voir sur leurs rayonnages les livres parus récemment, les deux exemplaires du titre désiré étant en prêt pour un an dans tel ou tel lieu.

Les services de la BDP à son environnement : l’exemple des collections.

Les supports des collections :

Les collections de la BDP sont presque exclusivement composées d’imprimés. Concernant leurs collections, les BDP peuvent être classées comme suit :

67 % disposent d’imprimés, de documents sonores, de vidéos et de CD-ROM ; 11.8 % disposent d’imprimés, de documents sonores et de vidéos ;

10.6 % disposent d’imprimés, de documents sonores et de CD-ROM ; 10.6 % disposent d’imprimés et de documents sonores.

La BDP de La Réunion peut se rapprocher de la dernière catégorie. Mais des autorisations de programme ont été votées par le Conseil Général pour développer des fonds de CD et de DVD, ce qui rapprochera les collections de la BDP, par leur caractère multi supports, de celles des médiathèques de l’île.

Evaluer les collections existantes ?

Comme mentionné plus haut, les collections ne sont pas complètement informatisées, il n’est donc pas possible de savoir quelle est la composition réelle des collections d’autant plus qu’une partie des ouvrages est en prêt dans les établissements partenaires et que, bien sûr, ces ouvrages ne possèdent pas tous une notice bibliographique. Il est de fait très hasardeux et même difficilement faisable, sauf à y mettre du personnel et beaucoup de temps, de procéder à une évaluation des collections existantes.

L’opération de désherbage entreprise il y a deux ans a été couplée avec l’informatisation sommaire des livres conservés, cela donne la répartition des documents entre les grandes classes de la Dewey, les types de documents en excès et les manques les plus flagrants. Il devrait donc être possible de connaître les grandes lignes des collections grâce à ce qui a été rentré dans le logiciel actuel, Texto de Cindoc. Malheureusement, il n’en est rien27 : en théorie, une notice vaut un titre et porte dans un sous champ les mentions d'exemplaires ; cependant, les divers exemplaires d'un même titre sont très souvent l'objet d'une notice propre, ce qui ne permet pas d'avoir une vision du fonds. Les répartitions thématiques laissent à désirer : une saga en plusieurs tomes peut se retrouver écartelée entre deux

Les services de la BDP à son environnement : l’exemple des collections.

genres ; un seul roman fantastique est répertorié dans la liste, ses semblables ayant été classés avec les romans adultes. En outre, des erreurs de frappe lors de la saisie des notices nuisent à l’utilisation efficace du logiciel : on trouve par exemple PERIODIQUES A et PERIODIQUE A.

3. Propositions pour le développement et la mise en