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coli d'Escherich), le bacille pyocyanique (bacille de Gessard)

Gle staphylocoque. Le premier provenait de

l'analyse d'une

eau de la commune de Talence, le second d'une culture

du

laboratoire de Médecine expérimentale, le

troisième d'une

ostéomyélite épiphysaire aiguë du fémur.

Nous n'avons

eu

de

celle façon jamais affaireà des microbes sporulés.

Le milieu de culture était le bouillon ordinaire

peptonisé

à 1/100.

Ees solutions antiseptiques sont

préparées

aseptique-ment et faites avec de l'eau stérilisée.

Nos ensemencements et opérations ont été pratiqués à la lumière diffuse.

Voici maintenant la méthode par laquelle nous avonsdéter¬

miné l'équivalent infertilisant :

Dans des tubes contenant 10 centimètres cubes de bouillon stérile, éprouvé par un séjour antérieur de vingt-quatre

heures à l'étuve, nousversons aumoyen d'une pipette graduée

à 0°M et stérilisée à l'avance des doses variables de solution

antiseptique conservée dans des flacons bouchés à l'émeri.

Dans chaque expérience, nous avons soin de compléter avec du bouillon stérile notre milieu ainsi étendu, de façon

à ce que le volume total du liquide de culture dans chaque

tube soit toujours égal au volume du bouillon qui a reçu la plus grande quantité de solution antiseptique. En d'autres ternies, si nous avons trois tubes, l'un recevant 0CC5 de solution antiseptique, l'autre 0"3, le troisième 0CC01, nous

ajoutons au second 0CC2 de bouillon stérile, au troisième0CC4

de façon à avoir dans les trois tubes 10cco. Cette différence d'un demi-centimètre cube au moins de solution antisep¬

tique nous a paru négligeable dans la pratique. Mais si l'on

voulait faire le calcul exact de doses d'antiseptique ilfaudrait

calculer la dose pour 10cc 5 et réduire le chiffre de cettedose pour 10 centimètres cubes. Dans le cas l'antiseptique essayé serait peu soluble, il faudrait faire des mélangesdont

l'ensemble serait supérieur à I0ce5 et alors cette réduction à 10 centimètres cubes ne donnerait pas de résultats suffisam¬

ment exacts pour la pratique.

Puis nous ensemençons ce nouveau milieu de culture ainsi préparé avec nos trois cultures microbiennes, de coli¬

bacille, de bacille pyocyanique, et de staphylocoque, toutes Agées de quarante-huitheures : la quantité de semence nous

est fournie an moyen de l'anse de platine. Nous couvrons ensuite le tube à expériences d'un capuchon de caoutchouc,

afin d'empêcher toute évaporation et de liquide et

d'antisep¬

tique, nous portons ledit tubeà.l'étuve à 37°, nous l'exa¬

minons pendant quinze jours.

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Quatrequestions peuvent

alors

seposer.

Le développement

du microbecommence-t-il dans les délais ordinaires;

conti-nue-t-il avec son intensité normale; s'arrête-t-il après un commencementdevégétation ; lemilieu ensemencé

demeure-t-ilstérile ? Enréalité, ce dernier point est le plus important,

il nousdonne vraiment l'équivalent infertilisant, et c'est le

seul dont nous nous sommes occupé.

Nous avons procède dilïéremment pour obtenir la dose

microbicide en cinq minutes.

Dans des tubes à essais contenant 5 centimètres cubes de bouillon stérile, éprouvé par un séjour de vingt-quatre

heures à l'étuve, comme précédemment, nous ensemençons du coli-bacille, du bacille pyocyanique et du staphylocoque.

Nousencapuchonnons ces tubes afin d'éviter l'évaporation du liquide, et nous les portons à l'étuve pendant quarante-huit

heures. Ce temps écoulé, au moyen d'une pipette graduée à

0"1 etstérilisée à l'avance, nous ajoutons à notre culture

des

doses variables de solution antiseptique. Nous agitons le

tube

pour bien mélanger la culture et l'antiseptique. Au bout

de

cinq minutes, au moyen de l'anse deplatine, nous prélevons

unelégère partie de la cultureainsi traitée, nous l'ensemen¬

çonsdans cinqnouveaux centimètrescubes de

bouillon

stérile, également éprouvé à l'étuve. Nous portons ce second tube à

l'étuve à 37°, nous l'observons pendant quinze jours.

La

plus petite dose qui a empêché le développement du

microbe

sur ce nouveau bouillon est la dose microbicide. Cette dose est calculée par rapport auvolume total du premier tube

de

culture, comprenant et les 5 centimètres cubes debouillon et

les centimètres cubes de solution ajoutée.

-- 33

CHAPITRE II

Les Phénols.

Propriétés générales des phénols. Pouvoir infertilisant et pouvoir microbicide en cinq minutes i)e l'acide

phéni-que, del'aseptol, du paramonochlorophénol et i)e l'acide phénylborique.

Définition. Les phénols dérivent du remplacement

d'un

ou plusieurs atomes d'hydrogène empruntés au noyau benzé-nique d'un hydrocarbure aromatique par un ou plusieurs

oxhvdriles OH.

H

Jx,

H-C\ C-H

\/

c

y

H

H.

H-cf ^

H-C

\/

C-H

c H

Jenzene. Phénol.

Propriétés. Les phénols sont aux

carbures de la

série cyclique ce que sontles alcoolsaux carbures

de la série

grasse. En effet, comme dans les alcools mono ou

polyva¬

lents, unou plusieurs atomesd'hydrogène de

l'oxhydrile OH

sontremplaçablesdans les phénols par des

radicaux négatifs

ou positifs : 011 connaît l'éther mëthylphénolique CcHs-0-CH3

ou anisol et l'acétate de phényle ClF-O-C-ffO.

Les phénols 11e sont cependant pas de véritables alcools,

car ils 11e s'unissent pas directement aux acides en perdant

de l'eau etdonnant des éthers, c'est-à-diredes sels organiques susceptibles de double décomposition et pouvant reproduire

en s'bydratant l'acideet le phénol générateurs. Cependant,

par l'action des chlorures acides, tels que CGH3Cl ou CTlBr,

on peut obtenir avec les phénols des espèces d'éthers, non

saponiiiables par les bases, sauf ceux correspondant aux

phénols polyvalents.

Soumis à l'influence des agents déshydratants, comme l'acide sulfurique, les phénols se polymérisent et donnent

naissance àdes produits de condensation oxygénés souvent complexes, jamais aux hydrocarbures, contrairement à ce

qui se produitavec les alcools.

Les phénols sont plus stables que les alcools et donnent

descomposés sulfonés également plus stables.

Traités par les alcools en présence du chlorure de zinc

fondu à 200°, les phénols forment des alcoylphénols, tels que CIL

(C2H:;J

OH par combinaison du phénol ordinaire et de

l'alcool éthylique.

Les phénols, comme les alcools et les acides faibles,s'unis¬

sent directement aux bases fortes, alcalines ou alcalino-terreuses, en perdant de l'eau ; ils forment ainsi des phénates

avec faible dégagementdechaleur (7,9 calories). Cesphénates,

à l'inverse des alcoolates, ne se décomposent ni par l'eau,

ni

par une chaleur modérée.

Les phénols ne sont pas de vrais acides, parce que

leur

hydrogène, apte à être remplacé par les métaux, ne

peut

l'êtredirectement, sice n'est parlesmétaux alcalins;

ensuite,

parce qu'ils se dissolventdans les carbonates sans les décom¬

poser, car le dégagement de chaleur qui en

résulterait

est

inférieur à la chaleur fournie par le dégagement de

l'anhy¬

dride carbonique ; inversement l'anhydride

carbonique

déplace les phénolsde leurscombinaisonsavec lesalcalis.Les

phénols peuvent

toutefois s'unir

aux

acides

pour former de

nouveaux composés, tel l'acide phénylboriqueC6H5 B0(0 H)2.

Donc, en présence des bases ou des acides, tes phénols ne se comportent ni comme de vrais acides, ni comme des alcools.

Comme les hydrocarbures correspondants, sous l'influence duchlore, du brome, de l'acideazotique, de l'acide sulfurique,

les phénols produisent directement des dérivés chlorés, bromés, nitrés, sulfonés, dans lesquels 1, 2... n atomes H du

noyau aromatique ont été remplacés par nCl, nBr, nAzO2,

Sous l'action de la chaleur, souvent au bain-marie en

présence de quelques gouttes d'acide sulfurique, les phénols

s'unissentaux aldéhydes :

B—CHO-j-2C6HsOH = R—CH(C6H'OH)2-f-HsO

L'eau de brome fait naître en présence de la plupart des phénols un précipité jaune, presque insoluble, qui pour le phénolordinaire paraît répondre à la formule du tribromo-phënol C6H2Br3 OH.

Les phénols se prêtent à deux ordres distincts de substi¬

tution. Dans le premier cas, c'est l'H des groupes OH qui est remplacé soit par un élément, soit par un résidu complexe monovalent, tel l'anisol.

nS03H.

H C

II-C C-O-CH

C-21

C H

Lansle second

cas, la substitution porte sur l'H encore

disponible

du noyau benzénique. Les produits dérivés se

thèseboucher. 3

36

laissent envisagercomme des termes polysubstituésdes car¬

bures benzéniques. On a alors trois dérivés isomères, ortho,

méta et para, suivant la place occupée par le produitde substitution dans l'hexagone de Kékulé.

Ortho.

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