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Phénomène de métissage typologique

Type métissé

Fig2-16 :Le phénoméne de métissage typologique Source :L’auteur

-2013-55

Chapitre2 :

La continuité et la discontinuité dans le processus typologique des tissus urbains

III-1- La continuité, et la discontinuité ,selon les dictionnaires de la langue : III-1-1- La continuité :

Le petit Robert définit le terme de continuité comme une « absence de rupture ». Le Larousse quant à lui parle de la continuité pour décrire ce qui est « sans interruption, dans le temps, ou dans l’espace ». Le dictionnaire de la langue du 19eme siècle fait aussi référence aux deux dimensions rattachées au concept de continuité : un phénomène, pour être continu, ne doit pas être interrompu dans l’espace, et dans le temps. Le Littré (dictionnaire de la langue française) parle de continuité pour décrire l’ « Etat de ce qui est d’une seule tenue ». Il parle aussi de la dimension temporelle «durée continue», et spatiale «continuité des parties».

III-1-2- La discontinuité :

La discontinuité, c’est l’absence de la continuité. C’est dans ces termes qu’est abordée la notion de discontinuité dans le petit Robert (absence de continuité), et le Larousse. Le Littré parle d’une « interruption qui se présente dans l’étendue d’un corps ». Enfin le dictionnaire de la langue du 19eme, et du 20eme siècle parle de discontinuité en ces termes : «fait d’être discontinu, (…) d’être interrompu dans l’espace, et dans le temps».

III-2-Continuité, et discontinuité dans le domaine de la typomorphologie :

Pour appliquer les concepts de discontinuité, et de continuité au domaine de la typomorphologie, revenons à un postulat de base, ou l’on considère les formes urbaines comme un système, dans lequel les éléments entretiennent des relations mutuelles de solidarité, et de complémentarité qui assurent la pérennité de l’organisme urbain.

Le système doit intégrer l’aspect évolutif, c’est-a-dire qu’il doit intégrer de nouveaux éléments, qui font émerger de nouveaux rapports, et de nouvelles formes, le système procède plutôt par degrés de continuité, et de discontinuité puisque certains éléments subsistent (durent dans le temps), tandis que d’autres disparaissent, ou apparaissent (Figure 2-17). Les notions de discontinuité, et de continuité sont donc aussi nécessaire l’une que l’autre. Il n’y a pas que du continu, mais aussi du discontinu dans le processus de formation, et de transformation de la ville.

III-2-1- La continuité typomorphologique :

D’apres nos lectures fouillées des recherches, et ouvrages relative au sujet ,la continuité typomorphologique, désignait que la réalité batie d’une ville soit toujours construite sur la base d’une expérience antécédente . Et que dans l’histoire lorsqu’un type le céde a un type nouveau, on peut retrouver dans le nouvel environnement produit, les traces de l’ancienne maniére de faire, ou plus exactement, de la codification collective prévalant antérieurement . C'est-à-dire que ; «les codifications précédentes, aussi bien que les environnements édifiés, sous leur guide contraignent les développements postérieurs» (Pierre Gauthier-2003-,Ibidem).

III-2-2-La discontinuité typomorphologique :

Deux phénomènes qui se rapportent à la discontinuité ,ou plutôt au degré de discontinuité dans le processus de transformation du tissu urbain ; la discontinuité diachronique (dans le temps), et la discontinuité synchronique (dans l’espace). (François Racine ,1999,Ibidem) a-La discontinuité diachronique dans le temps :

Nous voyons, qu’il peut exister un degré de discontinuité dans le système de filiation, d’un nouvel objet avec les objets plus anciens (non contemporains)(Idem). Il peut être plus ou moins en relation avec le système d’antécédent propre au lieu où il est édifié (règles constitutives de la typologie). Cet écart est facilement observable, lorsque l’on compare un

Notre damede Paris L’environnement bâti

Le tissu urbain en 1550 Le tissu urbain en 1750 Le tissu urbain en 1881

Le processus typomorphol

ogique

Le processus typomorph

ologique

Figure 2-17:La continuité et la discontinuité typo morphologique dans l’histoire de l’environnement de Notre Dame de Paris Source :Claire et Michel Duplay 1982 + traitement de l’auteur

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Chapitre2 :

La continuité et la discontinuité dans le processus typologique des tissus urbains

objet bâti, avec celui produit précédemment sur la même parcelle. Les traits typologiques d’un nouveau bâtiment, ne sont pas toujours directement en relation avec les traits du bâti qu’il remplace (substitution). Et les restructurations effectuées en fonction du type portant, amènent des modifications avec un certain degré de continuité, ou de discontinuité.

La discontinuité diachronique, se manifeste dans la transformation de la ville sur le plan vertical, c’est-a-dire dans le temps. Elle concerne spécifiquement les bâtiments individuels.

Cette discontinuité peut être présente, dans le processus de transformation, des types bâtis dans le temps. Nous savons que la transformation des types bâtis au sein d’un même tissu est influencée par le type portant émergent. Ce dernier, que l’on retrouve dans les nouveaux tissus influence par rétroaction les types plus anciens, soit en se substituant à ceux-ci, ou en influençant leur restructuration. Lors de ce processus d’adaptation a de nouveaux besoins, certains éléments se maintiennent, alors que d’autres disparaissent. C’est justement le rapport entre ce qui s’interrompt, et ce qui se poursuit qui nous indique le degré de discontinuité dans le plan vertical diachronique de la ville. Rappelons que le premier phénomène de discontinuité, concerne les transformations typologiques d’un bâtiment à l’échelle d’une parcelle (Idem).

b)- La discontinuité synchronique (dans l’espace) :

Poursuit le chercheur (Idem), le deuxième phénomène de discontinuité affectant la transformation de la ville, se situe sur le plan de l’espace urbain. Elle envisage le degré de discontinuité, ou de continuité entre les divers bâtiments, qui se tiennent ensemble pour former un tout, qui se recollent, et qui font unité. Il faut observer comment les constituantes élémentaires s’assemblent les unes avec les autres dans l’espace à un moment donné. Notons que les ensembles urbains ne sont jamais totalement continus. Nous pouvons difficilement imaginer un ensemble parfaitement discontinu, mais nous pouvons imaginer un degré très élevé de discontinuité. Le degré de discontinuité sur le plan horizontal synchronique varie en fonction de la quantité des ruptures retrouvées à l’échelle d’un ensemble urbain. Comme exemple de ces variations, nous pouvons mentionner les discontinuités faibles au niveau d’un ensemble de bâtiments résidentiels présentant des éléments de discontinuité de détails architecturaux. Ces discontinuités au niveau des détails constituent des facteurs de diversité, dans l’unité d’ensemble suscitant l’intérêt individuel du bâtiment, son identité, etc. Il existe aussi une discontinuité forte, ou très forte suscitée par la présence de bâtiments spécialisés (église, école, etc.), dans le tissu mineur. Ces éléments se présentent comme des émergences, dans l’espace urbain, et signalent la présence d’un usage collectif dans la ville.

Conclusion :

Nous avons vu dans ce chapitre, que le tissu urbain est la conséquence directe du mécanisme de l’agrégation, de module de base dans l’édification. Il est composé d’un plus grand nombre d’éléments, qui ont des relations extrêmement variées. A travers notre compréhension du tissu urbain, ainsi que son processus de formation, et ses mécanismes de transformations, qui toucheront essentiellement des aspects morphologiques, structurels, ou simplement constructifs, nous arrivons à expliciter la continuité, et la discontinuité dans la structure morphologique de la ville .

Les travaux des typomorphologues, ont été surtout préoccupés par la notion de continuité typomorphologique a travers la permanence des structures, des tracés (viaires , parcellaires…) , leur rôle, et leur influence dans la détermination des formes successives (processus de stratification). Mais, a coté de ces phénomènes de continuité, de plus ou moins longue durée, d’où souvent la question du sens des formes est évacuée, il ya des phénomènes de rupture qui se produisent dans l’évolution de la forme urbaine, dans son fonctionnement a des moments charnières significatifs, tout en entrainant la déstructuration progressive des tissus urbains, et l’interruption de leurs structure syntaxique .

D’une maniére générale, l’analyse de la dynamique des tissus urbains, leur formation/

transformation, ainsi que leur mode d’évolution, ont été l’objet principal d’étude de l’approche typomorphologique. Ce qui nous pousse a déceler dans le chapitre suivant les principes de base de cette approche, ainsi que ces différentes méthodes de lecture . Afin de construire notre propre modèle d’analyse qui nous permet d’atteindre la finalité intriséque de cette initiation a la recherche.

Chapitre 3 :

La typo morphologie, approche, et méthodes