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2. Hydrodynamique des jets turbulents issus des rejets urbains

2.5. Présence des particules solides à faible concentration

2.5.4. Etat de l’art sur la modélisation de la déposition des particules solides transportées

2.5.4.3. Codes de calcul CFD

! FH = 3 2d 2 πρfµ ( d ! Vf dtd ! VP dt t− t ' 0 t

dt ') eq(2.78) t ' est la composante fluctuante du temps t .

La résolution de l’équation du mouvement (eq(2.72)), donne les vitesses et les positions des

particules solides en trois dimensions.

La vitesse moyenne de l’écoulement est calculée en se basant sur les équations classiques du mouvement du jet (eq(2.3)). Les effets de la turbulence sont simulés par l'ajout d'une vitesse aléatoire instantanée à la vitesse moyenne du fluide. Le calcul des composantes de la fluctuation est basé sur le profil de l'intensité de turbulence mesuré au sein du jet en utilisant une loi normale nulle et d'écart-type unitaire.

Les particules sont relâchées à la fin du noyau potentiel (x / D = 6.2) et le profil de la concentration des particules solides est considéré comme gaussien. Environ 10 000 et 30 000 particules solides sont suivies pour la prédiction du taux de déposition au fond du bassin et pour la prédiction des profils transversaux de la concentration des particules solides, respectivement.

En comparaison avec les expériences, le modèle de suivi de particules fonctionne bien pour les grosses particules, mais il a tendance à sous-estimer la trajectoire des petites particules. Cela signifie que la force de Basset ignorée, dans la modélisation, joue éventuellement un rôle dans la déposition des particules solides.

2.5.4.3. Codes de calcul CFD

Cuthbertson et Davies (2008) ont utilisé un code CFD de volumes finis (STREAM) développé au sein de leur laboratoire pour faire les simulations des expériences de la

déposition dans les jets plans.

La concentration des particules solides et leur déposition sont déterminées par la résolution du modèle de transport des matières non-conservatives en suspension (Ss). Ce modèle peut être écrit de la façon suivante en utilisant le théorème de Gauss et en intégrant sur un volume de contrôle δY dont la surface est A :

d dt ρ Ss dY = ρ( ! V − w s ! e z A

∫∫

Y

∫∫∫

) ⋅ d ! A = Sd⋅ dY Y

∫∫∫

eq(2.79) ! e

zest le vecteur unitaire sur l’axe z, et Sd est la sédimentation.

Pour résoudre le modèle hydrodynamique, Cuthbertson et Davies (2008) utilisent la technique standard SIMPLE (Semi-Implicit Method for Pressure Linked Equations). Le modèle de la turbulence utilisé pour la fermeture du système des équations est le modèle k-ε standard, avec des termes supplémentaires présentant les effets de la flottabilité inclus à la fois dans l’équation de production k et dans l’équation de la dissipation ε. Des maillages multiblocs, nonorthognaux ont été utilisés puisqu'ils permettent une flexibilité géométrique considérable. Les profils transversaux initiaux de scalaires actifs et passifs sont considérés uniformes.

L'approche d’Euler suppose que les particules solides sont monodisperse, avec une vitesse de déposition ws uniforme dans le milieu ambiant homogène. Des simulations CFD ont été réalisées pour étudier l'effet de "la dépendance de ws de la masse volumique locale du fluide" sur le comportement des particules solides. Trois spécifications sont étudiés pour le même cas d’étude : (1) ws est constante en fonction de la masse volumique du rejet (2) ws est constante en fonction de la masse volumique de milieu ambiant (3) ws est variable en fonction de la masse volumique locale du jet. À partir des résultats des simulations, ils ont constaté que les deux dernières possibilités donnent des profils de dépôt indiscernables en raison de la dilution rapide du jet flottant après la sortie du port. Nous aimerions préciser ici que la « valeur constante de ws en fonction de la masse volumique du milieu ambiant » est le choix adopté dans les études de Lane-Serff et Moran (2005), Cuthbertson et al. (2008), Lee

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(2010) et nous le considérons comme étant le meilleur choix à cause de sa simplicité et de son exactitude.

Les expériences de Cuthbertson et Davies (2008) dans le bassin expérimental ont été modélisées dans ce code CFD et l'étude a montré un bon accord quantitatif et qualitatif avec les données expérimentales. Les simulations CFD ont déterminé les champs de la masse volumique et de la vitesse du fluide, le champ de concentration des particules solides et le taux de déposition au fond du bassin. Cependant, les auteurs ont remarqué que les simulations CFD ont tendance à surestimer la proportion des particules solides légères (IP3) déposante en amont de la source (à savoir x < 0), ainsi que la proportion des particules solides lourdes (POLY1) déposant dans la région proche de la source. Les auteurs ont attribué cette tendance de surestimation à :

(i) Un contre écoulement totalement libre sous la source pris en compte dans le code CFD dû à l’interaction entre le jet et la paroi lointaine de bassin.

(ii) L'approche eulérienne adoptée, dans laquelle on considère que les particules solides, une fois sorties du port, acquièrent immédiatement la vitesse de sédimentation constante ws, alors qu'en réalité, à cause de l'inertie des particules solides, il faudrait un certain temps d'accélération pour que les particules solides acquièrent la vitesse ws.

Lee (2010) a utilisé le code Fluent (en prenant le k-ε realizable comme un modèle de fermeture des équations de Navier-Stokes Moyen de Reynolds RANS) pour faire les simulations numériques de la déposition des jets horizontaux non-flottants. Les résultats des simulations numériques sont comparés avec les résultats de son propre modèle de suivi de particules et avec les résultats expérimentaux. Les résultats de Fluent sont très proche des résultats du modèle de suivi de particules quand on prend les mêmes forces en considération.

En conclusion, pour la déposition des jets libres, la modélisation lagrangienne intégrale donne un taux de déposition longitudinale bien proche du taux expérimental. Cependant les modèles de suivi des particules et les codes CFD sont aussi bien quand on prend les effets de la turbulence en compte, mais ils sont plus compliqués, ce qui encourage leur utilisation pour les cas ou la modélisation intégrale ne suffit pas comme les cas ou on a une influence des conditions aux limites.

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PARTIE 3

La déposition des particules

solides dans les jets

turbulents issus des rejets

urbains

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3. La déposition des particules solides dans les jets turbulents