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PRODUITS PRODUITS PRODUITS

- VENTES (manioc frais)

52 000

- VENTES (manioc frais)

47 000

- VENTES (manioc frais)

45 000

- SUBVENTIONS - SUBVENTIONS - SUBVENTIONS

CHARGES CHARGES CHARGES

CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES

C.I. IMPORTEES C.I. IMPORTEES C.I. IMPORTEES

Intrants herbicides 1 200 Intrants herbicides 1 200 Intrants herbicides 1 400

TOTAL CII 1 200 TOTAL CII 1 200 TOTAL CII 1 400

C.I. LOCALES C.I. LOCALES C.I. LOCALES

Boutures Boutures - Boutures 2 500

TOTAL CIL - TOTAL CIL - TOTAL CIL 2 500

TOTAL CI 1 200 TOTAL CI 1 200 TOTAL CI 3 900

VALEUR AJOUTEE 50 800 VALEUR AJOUTEE 45 800 VALEUR AJOUTEE 41 100

SALAIRES* 10 150 SALAIRES* 15 750 SALAIRES* 13 700

Préparation terre (nettoyage) 3 000 Préparation terre (nettoyage) 4 250 Préparation terre (nettoyage) 5 000 Préparation des buttes 3 000 Préparation des buttes 4 250 Préparation des buttes - Entretien (sarclages) 3 000 Entretien (sarclages) 6 000 Entretien (sarclages) 7 000

Récolte (arrachage) 900 Récolte (arrachage) 500 Récolte (arrachage) 1 200

Transport champ - village 250 Transport champ - village 750 Transport champ - village 500 FRAIS FINANCIERS & ASSURANCE FRAIS FINANCIERS & ASSURANCE FRAIS FINANCIERS & ASSURANCE

IMPOTS ET TAXES IMPOTS ET TAXES IMPOTS ET TAXES

LOCATION TERRE 2 000 LOCATION TERRE 2 000 LOCATION TERRE 2 500

REVENU BRUT D’EXPLOITATION 38 650 REVENU BRUT D’EXPLOITATION 28 050 REVENU BRUT D’EXPLOITATION 24 900

TOTAL CHARGES 13 350 TOTAL CHARGES 18 950 TOTAL CHARGES 20 100

Revenus / Produit vente 74% Revenus / Produit vente 60% Revenus / Produit vente 55%

4.1.2 Les coûts de transformation

Le compte de production-exploitation dans la fonction de transformation (cf. tableau 8), avec la répartition de la valeur ajoutée par type de circuits (artisanal, semi industriel et industriel), a été déterminée à partir des opérations décrites pour les principaux produits transformés dans les systèmes de transformation (§ 3.2.4.).

Pour prendre en compte les pertes et sous-produits dans la transformation, nous avons considéré un coefficient de transformation pour de la pâte pressée égal à 2 (2 tonnes de racines pour produire une tonne de pâte pressée) et de 2,12 pour l’attiéké38.

Dans le prix d’achat rendu usine des racines fraiches, les frais de transport sont inclus. Nous avons donc ventilé le coût des racines et le transport depuis le point de chargement jusqu’à l’entrée de l’unité de transformation. Rappelons que les frais de transport bord champs jusqu’au point de chargement sont à la charge des producteurs.

Le prix d’achat des racines, bord champ, est très variable d’une localité à une autre. Il est aussi fonction des périodes. Le prix d’une bâchée (environ 2,3 tonnes de racines fraîches) peut varier de 90.000 à 160.000 Fcfa, soit environ entre 40.000 et 70.000 Fcfa/tonne. Dans les circuits artisanaux, le prix de vente se situe entre 50.000 et 55.000 Fcfa/t (nous en avons retenu un prix moyen de 52.000 Fcfa/t), tandis que dans les circuits semi-industriels et semi-industriels, le prix le plus souvent avancé, lors de nos enquêtes, était entre 45.000 et 50.000 Fcfa/f. En système semi-industriel, nous un avons retenu un prix moyen de 47.000 Fcfa et de 45.000 Fcfa/t en système industriel.

Le coût du transport varie aussi en fonction de la distance. En circuits artisanaux, nous avons retenu un coût moyen de 3.000 Fcfa/t. En revanche, dans les circuits semi-industriel et industriel, les frais de transports peuvent fortement varier, de 10.000 à 40.000 Fcfa/t, se rapprochant de l’équivalent du coût de la marchandise transportée. Pour ces circuits, nous avons retenu un prix moyen de 17.500 Fcfa/t, correspondant un coût de transport d’environ 40.000 Fcfa par bâchée.

Comptes d’exploitation dans la transformation du manioc

Rappelons que presque toutes les opérations en système artisanal sont manuelles, sauf pour le broyage des racines qui, généralement, est effectué par un prestataire de service disposant d’une machine électrique ou diesel. En système semi-industriel et industriel, les unités de transformation disposent de leur propre matériel. Dans ce cas, les charges totales de broyage (entretien, énergie, salaires et amortissement compris) ont été évaluée à 4.000 Fcfa/t.

Dans les opérations de transformation, nous avons retenu la fabrication de deux produits (pâte pressée et attiéké) et un sous-produit valorisé (les épluchures). Ce sous-produit peut, dans certaines unités artisanales, être l’une des composantes essentielles dans les revenus des transformateurs.

En système artisanal, les charges directes de transformation (hors achat manioc frais et transport) représentent, entre 18 et 23% du coût total des produits transformés. Elles portent sur les prestations de service pour le broyage, le pressage, ainsi que sur la

consommation en eau pour le lavage des racines, en énergie (bois) et du consommable (paniers) pour la cuisson de l’attiéké. Rappelons que pour la fabrication de la pâte pressée, sont exclues des charges consommables les opérations de semoulage (ou tamisage) et de cuisson. En système semi-industriel et industriel, les charges directes sont de 8% en moyenne pour la fabrication de pâte pressée et de 15% environ pour la fabrication de l’attiéké.

La main d’œuvre dans les opérations de transformation peut représenter entre 6 et 10% du coût total des produits transformés. Ces charges sont légèrement inférieures en système artisanal par rapport aux deux autres types systèmes où la main d’œuvre, dont une partie est aussi permanente, peut représenter entre 8 et 12% des charges totales. Pour le travail d’épluchage, lorsqu’il est à la charge du transformateur39, le coût en main d’œuvre varie de 1.500 à 3.000 F/t de racines. Nous avons retenu un coût moyen de 2.000 Fcfa/t dans les unités artisanales et de 3.000 Fcfa/t dans les unités semi-industrielles et industrielles40.

Pour le lavage, le coût est compris entre 800 et 2.000 Fcfa/t, avec un coût moyen pour tous les circuits de 1.500 Fcfa. Pour la consommation en eau, les interlocuteurs nous ont signalés des factures bimestrielles de 25 à 30.000 Fcfa. Aussi, on a considéré une consommation en eau de 15.000 Fcfa/mois, soit 400 Fcfa/t de racines.

Le broyage, lorsqu’il est effectué par un prestataire de service, il est facturé 1.000 Fcfa par bassine équivalent d’environ 80 kg de pâte broyée non pressée. Aussi, en circuit artisanal, nous avons estimé le coût moyen du broyage à 8.000 Fcfa/t de racines. En unité industrielle et semi-industrielle, le broyage et le semoulage, représentent des charges s’élevant à 7.600 Fcfa/t. Elles comprennent le salaire du mécanicien, les frais d’entretien, l’énergie et l’amortissement.

Quant aux dépenses en énergie pour le broyage, les factures d’électricité seraient de 150 à 200.000 Fcfa/mois. En considérant qu’un tiers est utilisé pour le broyage41, cela ferait un coût énergétique mensuel de 60.000 Fcfa, soit 1.600 Fcfa/t42 (en système semi-industriel et semi-industriel).

Pour le pressage, on a considéré une méthode manuelle avec une presse utilisée dans les unités artisanales et semi-industrielle ; on a retenu une charge de 3.000 Fcfa/t (équivalent à une prestation de service). Tandis qu’en système industriel, on a considéré un pressage mécanique avec des charges en énergie inférieure de moitié par rapport au broyage, mais avec des frais entretiens équivalent (445 Fcfa/t), et le salaire d’un assistant mécanicien de 25.000 Fcfa (665 Fcfa/t) ; soit un total de 2.800 Fcfa/t.

39 Dans certaines unités, les éplucheurs/euses se rémunèrent seulement en récupérant et vendant les épluchures à des éleveurs.

40 Il existe des machines à éplucher, mais il semblerait qu’elles ne soient pas très au point.

41 Les deux autres tiers seraient utilisés par l’essoreuse et la semouleuse.

TABLEAU 8: COMPTE DE PRODUCTION-EXPLOITATION DE LATTIEKE PAR CIRCUITS DE TRANSFORMATION (EN FCFA/T)