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CIL VIII, 20978, ILS, 200

Portus Sigensis et Siga 1

Albulae 1 Aïn Temouchent

L. Demaeght, Catalogue du musée d'Oran, n°505, p.173 ;

3 CIL VIII, 20978, ILS, 200

1 N. Benseddik, Les troupes auxiliares…, pp.58-59 ; J. M. Lassère, Le recrutement romain et les Musulami, pp.299-311.

2 CIL XVI, 35 et JRS, 29, 1939, pp. 28-31.

3 CIL VIII, 20978, ILS, 2003.

4 CIL XVI 56 / IAlg, I, 1335.

5 Spartien, Histoire Auguste, 12,7 : "Il établit un roi chez les Germains, réprima des soulèvement chez les Maures et obtint du sénat des actions de grâce".

Il existe des inscriptions révélant un grade militaire dans une troupe dont nous ne connaissons pas le nom, mais dont il est parfois possible de deviner la nature. Ainsi une inscription, n°16, dont nous ne connaissons pas la date fait référence à un soldat, Romanus Victorinus, ayant servi en Germanie inférieure. Cela pourrait-il signifier qu'une troupe de Germanie inférieure fut déplacée et cantonnée dans cette région d'Afrique ? Nous savons qu'à Ténès se trouvaient des soldats de la Legio I Minervia de Germanie inférieure1. Il pourrait donc s'agir d'un détachement de la Legio I Minervia. A moins que ce personnage se soit installé à Albulae après son service.

Une autre épitaphe, n°18, présente à Albulae, un Iulius Adventus, éclaireur Batave. Nous connaissons le

numerus exploratorum Batavorum2 qui était en poste en Hollande3 remontant à l'époque de Septime Sévère et Caracalla. Cette unité serait-elle venue en Afrique Peut-être même en compagnie de la legio I Minervia. Selon J. Cagnat4, cette unité d'exploratores Batavi aurait été envoyée en Maurétanie Césarienne dans le but bien précis d'expédition. M. Bang5 pense plutôt qu'elle fut définitivement transférée au cours du IIIe siècle, en Afrique. Tous deux s'entendent donc pour affirmer la venue de cette unité sur le territoire africain.

Deux inscriptions, n°6 et n°23 désignent, Q---ius Ianuarius, ancien décurion entre 198-210 et Aurelius Abiginaeus décurion (non daté). Nous savons que le decurio était le chef d'une decuria donc d'une subdivision de cavalerie. Mais nous ignorons de quelle aile il s'agit.

L'inscription n°22 révèle l'existence d'un soldat de la legio X Gemina dont la stèle funéraire fut découverte à

Albulae : M(arcus) ?anius Iunius Capito est de grade inconnu. La dédicace est faite par Iulius Primus signifer de

la legio. Le texte précise que Iulius Primus est héritier. Est-il héritier de M(arcus) ?anius Iunius Capito lui-même ou de la fonction militaire que ce dernier occupait. Pourtant nous ne décelons, de par l'onomastique, aucune parenté. Cette inscription signifie-t-elle qu'un détachement de cette légion, dont le poste d'origine est Vienne, aurait été envoyé dans ces confins maurétaniens ? Cette légion est attestée en Tingitane, à Volubilis6, sous Caligula et Claude. Cette unité venait d'Espagne. S'agi-t-il d'un vétéran installé à Albulae, ou est-il question d'un détachement venu soutenir les troupes d'Albulae probablement à un moment critique ?

Organisation civile

Dates Désignations Références documentaires

119 Praesidium Sufative inscription n°3

299 reipublicae albulensium inscription n°7

508 Safar ? inscription n°29

Les inscriptions n°3 et 7 résument à elles seules l'évolution qu'a connu Albulae.

En 199 une inscription traduit l'hommage d'une statue d'argent à Septime Sévère (insc. n°4), par un officier retraité, pour l'honneur qui lui a été conféré de plusieurs magistratures. La question que nous nous posons : où Q[---]ius Ianuarius a-t-il accompli ses magistratures ? Car s'il les a effectuées à Albulae, alors cette dernière était un municipe sous Septime Sévère. Ce personnage était à cette époque un décurion de l'armée en retraite. Cet homme ayant géré plusieurs magistratures, réside dans la localité où il a fait hommage à Septime Sévère, il est donc probable et logique qu'il ait exercé son rang de décurion en cette localité. Le Praesidium

Sufative était alors probablement une cité pérégrine.

En 299, l'inscription n°7, certifie le statut de Praesidium Sufative, devenue, à une date indéterminée,

Albulae. Ce changement de toponyme fait très certainement suite à cette promotion de statut. Nous avons pour la

première fois mention d'une agglomération civile puisque Albulae est dite res publica. Ainsi Albulae était devenue un municipe, attestant de l'existence d'une commune romaine, avec une vie municipale structurée. En effet nous apprenons l'existence de duumvirs : Caius Iulius Gaitatis Iunior et Lucius Seius Felix. Les duumvirs sont deux magistrats supérieurs en charge dans une cité. Ils étaient investis du pouvoir de police et de justice. Cette même inscription fait état de deux édiles : Lucius Arii Privati et Caius Muci Muciani Iunioris. D'après leur fonction, tous deux sont chargés de la juridiction des marchés (peut être l'approvisionnement de la ville). Enfin

Caius Iulius Fortunatus est curator et dispunctor de la république d'Albulae. En fait, il est curator rei publicae à

savoir administrateur des finances et des biens de la cité d'Albulae. De l'étude des curateurs d'Afrique du Nord, par F. Jacques7, il en ressort que cette institution remonte au plus tôt aux Sévères. Les curateurs sont faiblement présents en Césarienne. Leur mission avait un caractère temporaire. Dans un autre article, F. Jacques8 réactualise le rôle des curateurs dont la fonction était loin de traduire celle d'un simple contrôleur, mais au contraire celle

1 Cette légion fut installée en Afrique afin de renforcer la XXIIe Primigenia ou tout au moins la vexillation de cette légion ; ceci en remplacement de la légion III Auguste que Gordien III avait supprimée.

2 N. Benseddik, op. cit., p.71.

3 C.I.L. XIII, 8825 ; inscription datée : 198-209.

4 J. Cagnat, L'armée romaine d'Afrique…, p.249.

5 M. Bang, Die Germanen in Röm, Dienst., p.52.

6 C.I.L. XIII, 5093-94.

7 F. Jacques, A.N.R.W. I, 10, 2, 1982, pp.62-135.

d'un arbitre et d'un recours. Par ailleurs G.P. Burton1 démontre au moyen de documents des époques tétrarchiques et constantiniennes que le curator rei publicae devient un magistrat local, aux responsabilités élargies.

La certitude que nous avons, grâce au témoignage épigraphique, est l’évolution d’un statut militaire à un statut municipal, au moins en 299.

Urbanisation

En 118, des travaux d'aménagement sont achevés. Nous le savons grâce à une inscription officielle en l'honneur de l'Empereur Hadrien (insc. n°3). Quels sont ces travaux d'aménagement à une époque où la localité est encore un camp militaire ?

Nous savons qu'Albulae était assez prospère, ayant mérité une promotion qui la fit passer du rang militaire à celui de municipe ou colonie. Il ne nous a pas été possible de dresser un plan de la cité, car les données sont trop éparses en dehors du fait qu'il ne reste plus grand chose des traces archéologiques. Mais certaines de ces traces sont assez riches de sens pour que nous puissions nous rendre compte du degré de richesse de cette localité.

L’inscription n°6, fait référence à l'offrande d'une statue en argent, à l'empereur Septime Sévère. Cette statue était-elle publique ? Auquel cas il est évident que la statue reposant sur l'inscription prenait place en un lieu public : une place ?

Entre 198 et 211 (insc. n°4), en 201 (insc. n°5) deux dédicaces à Septime Sévère traduisent-elles de nouveaux édifices, de nouvelles habitations civiles ?

Les égouts découverts par J. Lethielleux sont également les traces d’une urbanisation. Au même titre que des souterrains faisant certainement office d'entrepôts.

Albulae devait être un lieu commercial important dans ces confins. Des magasins, des huileries à hangars assez

vastes, ainsi que de grandes citernes y furent découvert. Concernant les huileries et les grandes citernes, il se pourrait qu'elles aient appartenu à un grand propriétaire.

Enfin, trois chapiteaux témoignent de l'existence d'un ou de plusieurs édifices à colonnes. S'agissait-il de monuments civils ou religieux ?

L'inscription n°8 révèle la construction d'un aqueduc acheminant l'eau jusqu'à une propriété privée, ce qui montre qu'il existait des familles assez riches à Albulae.

Pour finir un certain nombre d'objets rend compte d'une vie domestique riche, notamment les objets précédemment étudiés.

Un pilastre portant l'enseigne du phallus suppose une maison.

Comme Siga et Camarata, en dehors des vestiges découverts, nous ne pouvons qu'émettre des hypothèses quant à ce qui aurait pu exister. D'une part Albulae était devenue un municipe ou une colonie, un statut qui implique très probablement des édifices civiques, à l'image de son rang. D'autre part les inscriptions votives dédiées à diverses divinités attestent d'une structure religieuse urbaine puisque ces dédicaces furent découvertes au sein même du site : notamment le temple de Dea Maura (inscription n°7) en 299 et celui de la déesse Caelestis entre le IIe et le IIIe siècle (inscription n°10), dont les inscriptions précisent la restauration. Le culte impérial est également attesté. Il ne s'agit donc pas de culte de campagne. Encore que nous verrons qu'il est souvent difficile de distinguer noyau urbain et campagne proche (que nous différencions de la vaste campagne).

Cultures et Ressources naturelles

L'oued Hallouf occupe les abords du site d'Albulae. Les terres du site sont fertiles et propices à une agriculture dont l'exploitation antique est attestée. Rappelons que les sols, anciennement volcanique, sont propices à une culture de bonne qualité, notamment la céréaliculture. Les traces d'une culture viticole importante témoignent donc d'une seconde activité agricole.

Seul un objet, une amphore, révèle un probable stockage du vin (objet n°1).

Les vastes hangars d'huilerie, parmi lesquels une meule de moulin à olives (objet n°30), témoignent d'une production d'huile en assez grande quantité. Ce qui implique une culture d'olivier tout aussi importante, puis un commerce en conséquence.

Un certain nombre d'inscriptions d'Albulae furent gravées sur du calcaire local. Une carrière de calcaire était donc exploitée non loin du site.

Culte

Paganisme

Saturne2

Une stèle permet d'identifier la présence du culte de Saturne à Albulae. En effet, l'objet n°13, dont la partie supérieure est mutilée, présente dans sa partie inférieure ce que nous reconnaissons être deux personnages séparés par un autel. Le registre inférieur présente deux ovins, séparés par un autel. Nous savons qu'Albulae avait une activité agricole, c'est ce qui expliquerait la présence du dieu Saturne, outre le fait qu'il est également la

1 G.P. Burton, « The curator reipublicae », Chiron IX, 1979, pp.465-487.

figure du dieu maître. Existait-il un sanctuaire ou un temple dédié à Saturne ? Aucun élément ne nous permet pour le moment de l'affirmer ou de le nier. Ce qui est certain c'est qu'Albulae possédait plusieurs dieux.

Caelestis1

Tanit était la patronne de Carthage. Elle est assimilée à Caelestis. En effet, Tanit signifierait sans grande certitude "la neuve", "la fiancée"2. Cette divinité ancienne a absorbé des caractères de divinités hellénistiques et orientales, faisant d'elle la Virgo Caelestis. Caelestis est reconnue comme la déesse Africaine.

Le nom de cette divinité n'apparaît qu'à la fin du Ier siècle. Avant cela les Romains reconnaissaient en la maîtresse de Carthage la déesse Junon. C'est cette apparition du nom de Caelestis qui crée la différence entre Junon et Caelestis héritière de l'image de Tanit pour les Africains.

Caelestis, dont le nom lui-même est une épithète, en possède d'autres : augusta, domina, magna, sancta,

aeterna, virgo, invicta. Augusta est le titre le plus fréquent. Domina (du nom Rebbat) et Magna sont des

épithètes sémitiques héritées de Tanit. Sancta est plus souvent utilisé dans la langue sémitique. Elle est également dite Virgo, état qu'elle aurait hérité de Tanit. Mais cette épithète est rare. Enfin elle est dite invaincue,

Invicta, épithète que l'on retrouve souvent dans les cultes orientaux.

Touts ces épithètes décrivent donc Caelestis comme une déesse céleste, déesse de la fécondité, et peut-être déesse guerrière. Le lion est son attribut principal. Le taureau, symbole de la puissance génératrice et le bélier, symbole céleste, sont plus rarement ses attributs animaliers. Elle partage ces attributs avec Saturne qui est en fait sa divinité parèdre. La couronne tourelée, le calathos, le voile le sceptre et la lance sont les objets attributs de la divinité. Comme Saturne, elle est maîtresse des animaux.

Pour une grande partie des fidèles Caelestis était la divinité agraire. C'est certainement la fonction qu'elle régissait à Albulae. Des equites (inscription n°10) reconstruisirent le temple détruit de la grande déesse vierge Caelestis, "sur l'ordre même de la divinité".

La présence d'une stèle dédiée à Saturne nous laisse supposer que les divinités Caelestis et Saturne étaient les divinités poliades de la cité d'Albulae. Ce couple divin avait peut être un sanctuaire en commun. La présence de ce couple dans cette localité pourrait bien être antérieure à l'arrivée des troupes romaines. Dans l'étude toponymique nous avons établi la probabilité qu'Albulae, de son ancien nom Sufative, aurait été une localité (ville?) africaine, peut-être punique ? En ces cas, il ne serait pas étonnant que l'origine de ce couple remonte à ces temps anciens.

Mercurius

Quelle est l'origine de ce dieu ? Est-il grec, punique ou romain ? Hermès-Sakôn était le messager des divinités punique, Tanit et Baal Hammon. Il se peut que cette fonction du dieu Mercure ait été conservée lors de la romanisation. Le nom de cette divinité n'apparaît en Afrique qu'à partir du IIe siècle.

Le Mercure africain diffère sensiblement du Mercure romain. Rappelons que le Mercure romain est un personnage aux pieds ailés, la tête coiffée du pétase. Il préside aux opérations commerciales, des structures aux voies commerciales. Il est le messager et l'interprète des dieux. Il guide les âmes. Enfin, il protège les jeunes sportifs3.

En Afrique, Mercure est très souvent associé, voir assimilé à Silvain4. Ce dernier est un protecteur de la végétation arbustive. Le scorpion qui est un de ses attributs, symbolise la terre. Cet attribut est très certainement le souvenir d'un dieu africain auquel Silvain fut associé, probablement du à leur fonction commune de protection de la végétation. Le bélier ou la chèvre, la tortue et parfois le coq sont des autres attributs. Le bélier est un symbole céleste, signifiant plus précisément le pourvoyeur de pluie. Il existe des cas ou Silvain est distinct de Mercure5. L'assimilation de Silvain et de Mercure est indéniable. Elle est notamment vérifiée près de Constantine à Castellum Mastarense6, où le dieu Silvain est représenté avec les attributs du dieu Mercure africain, que nous avons cités plus haut. Une inscription découverte dans la plaine du Sers, en Tunisie7, traduit les aspects du dieu Silvain. Il est décrit comme la divinité des champs ensemencés (omnisata terra), de la forêt verdoyante (viridant nemus), dont le culte est voué en pleine nature, dans des sanctuaires recouverts de feuillages et dans des bois sacrés. C'est en tout cas vrai en Proconsulaire et bien probablement ailleurs en Afrique.

Le caractère principal du Mercure africain8 est celui de protéger la végétation. Il est plus particulièrement le protecteur de l'oléiculture. Parmi trois inscriptions de Lambèse, dédiées au culte de Mercure,

1 S. Gsell, H.A.N.N. IV, pp.243 et s. et 261 et s. ; J. Toutain, Cultes païens… III, pp.29-37 ; M. Leglay, Saturne

Africain, pp.215-222, 233-236 ; M. Leglay, « Caelestis », Enc. Berb., 1992, pp.1696-1698. 2 selon G. Dossin, dans une communication à l'Inst. Et. Gr., Alger, 1958.

3 M. Leglay, Saturne Africain, p.244.

4 J. Toutain, Cultes païens…, pp.266-267 ; M. Leglay, Saturne Africain, pp.242-245.

5 Rapidum, C.I.L. 9195.

6 C.I.L. 6355.

7 L. Chatelain, « Le culte de Silvain en Afrique et l'inscription latine de la plaine du Sers (Tunisie) », M.E.F.R., 30, 1910, pp.77-97.

étudiées par M. Leglay1, l'une est consacrée à un Mercure rural protecteur des huileries et de la végétation arbustive. Cette protection de l'oléiculture par le dieu Mercure est également observée par P. Trousset dans l'étude d'inscriptions de Kriz2 (sud tunisien). Il applique cette fonction du dieu Mercure à toute l'Afrique du Nord.

Ceci pourrait expliquer la présence de cette divinité à Albulae, où un autel, dédicacé au dieu Mercure fut découvert (inscription n°11). Nous avons en effet étudié la présence de l'oléiculture à Albulae. A 100m de l'oued Malah non loin du site d'Albulae, une autre dédicace au dieu Mercure fut découverte. Elle date de 150 (inscription n°9). Il est possible que cette inscription ait servi à protéger une voie commerciale.

Dea Maura

Une inscription découverte à Albulae (inscription n°7) révèle l'existence d'une DEA MAURA. Pouvons-nous faire le rapprochement avec les DII MAURI ou s'agit-il de la déesse Diane ?

La mention d'une statue primitive, dans l'inscription n°7, laisse entendre que cette Dea Maura est une divinité bien précise et bien connue avant 299, et dont le culte était bien antérieur à 299, puisque l'inscription révèle la restauration du temple de la déesse. Le dispunctor et le curator de la cité présidant la cérémonie de réfection du temple, il est presque certain, d’après le caractère officiel de l’inscription, que ce culte était organisé d'une manière régulière et officielle. D’autant qu’une sculpture à laquelle l'inscription fait référence, et dans laquelle Héron de Villefosse aurait reconnu Diana Augusta Maurorum3, fut retrouvée.

Une statue semblable fut découverte à Thamugadi4. "la Dea Maura peut donc être assimilée dans une certaine mesure à Caelestis, qui porte une fois au moins en Afrique romaine le nom de Diana Caelestis et dont le symbole le plus fréquent est le croissant lunaire ; qui d'autre part, ressemble fort, nous l'avons vu, à la déesse Isis, et qui reçut, dans le sanctuaire de Siagu, les traits caractéristiques du Genius Terrae Africae"5. Seulement il existait un temple dédié à la déesse Caelestis (insc. 10). Il est donc peu probable pour que Dea Maura soit Caelestis. Les populations connaissaient bien leur déesse, mais elle reste pour nous d'identification incertaine car nous savons que Diane6 et Cérès7 ont été qualifiées de Maura.

Christianisme

Les inscriptions dont le caractère chrétien est assuré ne sont pas nombreuses à Albulae. Elles sont au nombre d'une vingtaine sur un total d'environ soixante-dix inscriptions funéraires. Ces chiffres sont-ils révélateurs de la faible communauté chrétienne ?

Excepté les documents épigraphiques, nous avons le témoignage de la Notitia8 de 484, dans laquelle figure le nom du siège épiscopal Albulensis9, occupé par l'évêque Tacanus. Cet évêque catholique est mentionné lors du concile de l'année 484, se tenant à Carthage. Il se situait au 79e rang de la liste de la province de Maurétanie Césarienne.

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