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La partie précédente s’est attardée à présenter l’ensemble des outils capables de répondre aux attentes de l’entreprise. Nous allons à présent porter la réflexion sur les utilisateurs.

Une analyse portée sur les autres agences prouve que ce choix doit être effectué avec le plus grand sérieux. Dans la majorité des cas, un mauvais investissement est essentiellement dû à une mauvaise pratique. Les personnes sélectionnées doivent bien évidemment avoir les compétences mais surtout être motivés.

Avant toute chose, il est important de garder en tête les tâches qui devront être réalisés par ces opérateurs, l’objectif étant toujours celui de ne plus sous-traiter ces prestations :

- Réalisation de FDP dans le marché CD72 : Relevé terrain et finalisation au bureau ;

- Réalisation des plans IC et récolements dans tous les marchés par détection ou en tranchée ouverte.

Pour cela, l’étude sera portée sur quatre profils de personnes : - Le chef d’équipe ;

- Le technicien d’affaire ; - Le technicien d’étude ;

Nous présenterons dans cette sous-partie les profils de ces personnes, puis nous analyserons leurs atouts et leurs faiblesses. Nous verrons également qu’une association de certaines personnes pourra être envisagée dans certains cas de figure. Les choix seront dictés par trois critères : la compétence, le respect des normes en vigueur et le coût général.

 La compétence fait référence à :

- La capacité à choisir, utiliser mais également entretenir le matériel mis à disposition (rappel : matériel cher et fragile) ;

- Juger les limites du matériel et de la nécessité de faire appel à la station totale ; - La capacité à contrôler son travail afin de respecter les classes de précision imposées.

 Respect des normes en vigueur

Le respect des normes en vigueur portera à la fois sur les habilitations requises pour la réalisation du géoréférencement en cas de tranchée fermée (exemple : B0, BE ou B2V), mais aussi sur les compétences professionnelles à venir (1er Janvier 2018).

 Coût

La notion de coût est quant à elle relativement difficile à calculer. Elle va dépendre du prix/H de l’opérateur, du nombre de matériels à investir et du nombre de déplacements pour réaliser la tâche.

IV.4.2 Profils d’étude

IV.4.2.1 Chef d’équipe

 Atouts

Le premier cas à envisager, serait de faire réaliser le géoréférencement par le chef d’équipe.

Chargé de l’exécution des travaux, le chef d’équipe est à première vue la personne la mieux positionnée pour réaliser les relevés au moment des IC et des récolements. Directement au contact des réseaux au moment de la dépose, le chef d’équipe semble être la personne idéale pour un géoréférencement en tranchée ouverte. De plus, cette personne était initialement la personne chargée d’effectuer les cotations des ouvrages avant l’application de la réforme. Cette idée est cependant vite balayée par plusieurs contraintes.

Présent durant la phase travaux.  Faiblesses

Rappelons que le géoréférencement doit intervenir à trois stades d’une affaire : phase étude (FDP), phase avant travaux (IC) et phase après travaux (Récolement). Or le chef d’équipe n’intervient qu’à la phase travaux. Il s’agit de la première contrainte puisque nous souhaitons une personne capable d’effectuer les trois tâches. De plus, la capacité du chef d’équipe à pouvoir appréhender un nouvel outil de travail mais également à en prendre le plus grand soin, peut-être mis en doute. Enfin la dernière raison concerne l’organisation et l’investissement. Rarement de passage aux bureaux (ci ce n’est au début de la semaine), ce choix obligerait l’entreprise à équiper l’ensemble des chefs d’équipes. Or, cette hypothèse aurait un coût bien trop important. Ainsi nous réfutons ce profil de personne.

Capacité à appréhender de nouveaux outils ; Fragilité du matériel ;

IV.4.2.2 Technicien d’affaires

 Atouts

Chargé d’affecter les chantiers à ses équipes de terrain, il est également garant de la bonne exécution des travaux. Son statut et ses fonctions le conduisent à de nombreux déplacements et lui permettent d’avoir une très bonne connaissance des travaux. De plus, à l’heure actuelle un constat a été fait ; le technicien d’affaire accompagne systématiquement le sous-traitant dans la détection des ouvrages (phase récolement) car il dispose des habilitations nécessaires aux raccordements. Son temps de travail est donc déjà impacté par les obligations de géoréférencement, ce qui en fait un avantage conséquent.

Pratique du récolement déjà compté dans le temps de travail ; Habilitations nécessaire pour la détection.

 Faiblesses

Néanmoins, malgré une connaissance terrain clairement favorable, le technicien affaires ne possède aucune compétence cartographique. Or, l’utilisation du logiciel Géovisual, bien qu’étant simple d’usage, nécessite une connaissance des outils informatiques Atlog. De plus, souvent réquisitionné par ses équipes de terrain, le technicien d’affaires doit faire face à des plannings disparates et chargés, rendant l’hypothèse du géoréférencement difficile dans sa totalité.

Appréhender les outils informatiques ; Disponibilité.

IV.4.2.3 Technicien Bureau d’étude

 Atouts

Le choix du technicien d’étude est celui qui a été entrepris par de nombreuses agences du pôle (trois sur quatre) : SDEL Charente Energies, CEGELEC Tours Infras et AXIANS mais également celui d’entreprises de bureau d’études implantées dans l’ouest et contactées.

Impliqué depuis le début de l’affaire, au moment de la phase de pré-piquetage jusqu’à son achèvement, le technicien d’étude est la personne qui passe le plus de temps sur une affaire. Il doit : rencontrer les propriétaires, faire signer les conventions, réaliser les études, réaliser les piquetages et éditer les plans après travaux. De plus la gestion de ce temps est relativement souple, puisque le délai d’une étude est de 2 à 4 mois. Il aurait alors tout le temps d’organiser son planning.

Par ailleurs, la pratique du géoréférencement peut s’avérer être un plus dans les études puisqu’elle favorise deux choses. D’une part, le temps passé sur le terrain à la réalisation des FDP augmente les chances de rencontrer les propriétaires souvent issues des milieux ruraux et difficilement joignables. Les chances d’obtenir les signatures des conventions pour les études sont multipliées. D’autre part, la pratique du géoréférencement permet au technicien d’utiliser les outils de géoréférencement dans les études aériennes et plus particulièrement dans le positionnement des poteaux qui était jusqu’alors, positionné par des méthodes de visées obsolètes.

Enfin, du point de vue des critères établis dans l’avant-propos, les techniciens d’étude semblent être plus à même à choisir, à utiliser, à entretenir et à juger les limites des outils mis à disposition. Disposant d’un salarié de formation géomètre, l’équipe d’étude possède un avantage sérieux.

Implication dans une affaire ; Gestion du temps favorable ;

Compatibilité entre géoréférencement et réalisation des études ; Capacité des personnes à pouvoir appréhender de nouveaux outils.

 Faiblesses

Néanmoins, même si le choix semble évident, tant le profil du technicien d’étude parait favorable, quelques limites peuvent se présenter tant en termes d’organisation que de compétences.

Du point de vue des compétences, à l’heure actuelle, aucun des quatre techniciens d’étude ne disposent des habilitations nécessaires (BE et B2V) à la détection en tranchée fermée.

La deuxième limite repose dans l’organisation. Rappelons que l’objectif de l’investissement réside dans un achat unitaire. Par conséquent les quatre intervenants devront se partager le matériel, ce qui nécessite une organisation rigoureuse.

Enfin, il est évident que le temps consacré au géoréférencement impactera directement sur celui d’une affaire. Les techniciens pourront-ils supporter une charge de travail supplémentaire (temps estimé dans la partie « chiffrage ») ? Il est clair que l’attribution du nombre d’affaire devra être revue à la baisse si l’on souhaite intégrer cette pratique au bureau d’étude.

Nécessité de passer de nouvelles habilitations pour la détection 4 opérateurs pour seulement un appareil

Baisse de productivité sur les affaires actuelles

IV.4.2.4 Un intervenant externe de type géomètre embauché par l’entreprise

 Atouts

La question se posant autour de la capacité des TE à pouvoir réaliser en plus de leur travail une activité de géoréférencement, survient alors l’idée d’un opérateur externe destiné à ne faire que ça. Ce choix est celui entrepris par de plus en plus d’entreprise de TP. L’avantage concerne le rapport temps/réalisation. Il est clair qu’une personne réalisant une tâche répétée sera plus efficace qu’une personne réalisant des travaux occasionnels.

Productivité

 Faiblesses

Néanmoins cela nécessite d’avoir un volume de travail assez conséquent pour occuper une personne à temps plein. Or, nous avons vu précédemment que la pratique du géoréférencement n’intervenait en moyenne que 2 à 3 fois par semaine.

De plus cette idée ne va pas dans les sens de l’entreprise. Sortant depuis peu d’un plan social, l’entreprise GT Infras Sarthe ne semble pas en capacité d’embaucher de nouvelles personnes.

Volume de travail pas assez conséquent Incapacité à embaucher

IV.4.3 Bilan

Ainsi l’ensemble de cette étude nous permet de distinguer deux profils :

- Le premier est celui du technicien d’étude. Les avantages énumérés ci-dessus lui permettront de s’impliquer dans le géoréférencement aussi bien dans la réalisation des FDP, des IC et des plans de récolement. Cependant, le problème des habilitations subsiste toujours. Ils devront dans ce cas effectuer individuellement les formations.

- Une alternative peut être faite, elle consiste à impliquer le technicien d’affaire dans la réalisation des IC et des récolements tranchées fermées. Cette association est celle entreprise actuellement avec P2 et permet d’une part d’habiliter une seule personne et d’autre part de soulager l’opérateur chargé de détecter et de géoréférencer les réseaux souterrains. L’expérience réalisée durant le stage prouve que ce duo est nécessaire pour de grosses affaires42.

Cependant des questions d’organisation restent encore sans réponse. Ainsi vaut mieux-t-il attribuer cette tâche à une seule personne ou à la totalité du bureau d’étude ? Seule la pratique et l’implication des individus permettront de répondre à cette question.

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