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Nos recherches nous ont pennis d'établir un annuaire des chercheurs français travaillant sur les thématiques et champs disciplinaires qui nous intéressent.

Commeila été dit plus haut, plusieurs méthodes ont été utilisées pour réaliser cet inventaire.

La recherche sur la base CAB donne, pour l'ensemble des références sélectionnées, un total de 1715 auteurs associés. S'agissant de publications dont le premier auteur affiche une adresse professionnelle en France, un certain nombre d'auteurs secondaires peuvent être des partenaires étrangers de diverses nationalités. Leur repérage étant très difficile, il nous a été impossible de les retirer dans leur ensemble de la liste et nous choisissons donc de les intégrer dans les statistiques ci-dessous.

La répartition de ces auteurs en fonction du nombre de publications indexées dans la base permet d'opérer une première sélection. En effet, des 1715 auteurs répertoriés, seuls 530 apparaissent au moins pour deux publications. La répartition est indiquée par le tableau 3.

Dans un premier temps nous avons décidé de ne prendre en considération que les auteurs apparaissant au moins deux fois dans la base bibliographique.

Ce fichier a ensuite été croisé avec les données récupérées sur les sites des unités de recherche et celles obtenues par enquête. Certains chercheurs ont été éliminés - lorsqu'il s'agissait de partenaires identifiés par exemple ou encore de chercheurs hors statut dont on ne retrouvait pas la trace. D'autres ont été rajoutés. L'annuaire final présente une communauté de 710 chercheurs; il est reproduit dans l'annexe 5.

Pour parfaire l'analyse des chercheurs, des statistiques simples ont été effectuées et sont résumées dans le tableau 4. La non exhaustivité des renseignement obtenus par enquête nous oblige bien évidemment à être prudents dans l'interprétation des résultats. Signalons cependant que par rapport à l'ensemble des chercheurs référencés dans l'annexe 5, les données présentées ci-dessous dans le tableau 4 représentent au moins 40% des cas.

La figure 7 présente les principaux domaines scientifiques abordés par la recherche française en matière de milieux forestiers tropicaux. Bien que la classification des chercheurs par domaines scientifiques reste en partie arbitraire, elle montre néanmoins la prédominance du domaine végétal (botanique, taxonomie, systématique, phénologie, phytoécologie) avec 28%

des chercheurs, sur le domaine animal (entomologie, zoologie, primatologie, ornithologie), avec 24 %.

Les champs à l'interface des sciences biologiques et humaines (ethnoécologie, aménagement, agroforesterie, ethnobotanique) intéressent 20% des chercheurs, les outils (télédétection, modélisation, télémétrie etc.), 8%, les sciences du sol et de l'eau (pédologie, hydrologie, biogéochimie, hydrochimie), avec 7%, apparaissent de manière secondaire mais ne sont pas négligeables.

13

Tableau 3: Répartition du nombre d'auteurs en fonction du nombre de publications indexées dans la base bibliographique sélectionnée.

Nombre de publications Nombre Nombre de publications Nombre indexées dans les CAB d'auteurs indexées dans les CAB d'auteurs

21 1 9 6

20 2 8 9

19 1 7 17

18 1 6 17

16 2 5 20

14 1 4 48

13 1 3 105

12 4 2 284

11 4 1 1185

10 7

La figure 8 rend compte de la pyramide des âges des chercheurs répertoriés présentée en pourcentages de chercheurs. La tranche d'âge entre 40 et 50 ans, est de loin la mieux représentée, avec près de 40 % de l'effectif. La part de ceux qui sont nés entre 1941 et 1950 (de 50 à 60 ans) dépasse légèrement les 30%, celle des moins de 40 ans (nés après 1961) ne dépassant pas les 25%. Le renouvellement de la communauté par de jeunes chercheurs ne semble pas optimal à l'heure actuelle. La faible part de la classe née en 1971 ou après s'explique en partie par le fait que les doctorants n'ont pas été consignés dans ce fichier et montre que l'on devient chercheur titulaire tardivement.

La figure 9 présente la répartition des chercheurs répertoriés par statut. Les Universitaires (PR et MC) représentent 28%, les chercheurs (DR et CR) 44%, les cadres scientifiques, caractéristiques du CIRAD, 24%.

Cette classification souligne également le déséquilibre de la pyramide des âges, donnant 37% de DR + PR, équivalant aux 37% de chercheurs généralement plus jeunes (CR, MC, Post Doc.).

On note enfin le très faible pourcentage des Ingénieurs de recherche qui dénote une faiblesse dans l'organisation de la recherche où le temps consacré à la prise de données sur le terrain se traduit essentiellement par du temps chercheur.

Conclusions partielles sur l'organisation de la recherche en foresterie tropicale.

FIGURE 7 LES PRINCIPAUX DOMAINES SCIENTIFIQUES DES CHERCHEURS FRANCAIS SUR LES MILIEUX FORESTIERS TROPICAUX

• CLIMATOLOGIE 2%

HISfOIRE 2%

oTECHNOLOGIE DU BOIS 4%

• SCIENCES DU SOL ET DE 0 S

L'EAU 'l~-=<-~~

7%

INTERFACES 20%

[] DOMAINE VEGET AL 28%

DOMAINE ANIMAL 24%

CDOMAINE VEGETAL

DOMAINE ANIMAL

INTERFACES

.SCIENCES DU SOL ET DE L'EAU

CTECHNOLOGIE DU BOIS

CSANTE

FIGURES PYRAMIDE DES AGES DES CHERCHEURS FRANCAIS EN ECOLOGIE DES MILIEUX FORESTIERS TROPICAUX

En pourcentages de chercheurs

25 ~---..

58

=valeur brute, 20 ~---...

15~----10

~---==-=---5

Tableau4: Statistiques concernant l'annuaire des chercheurs français.

INSTITUTION

S 531 données1710 soit: 74,8 % valeurs brutes

(en nombre de pourcentages

chercheurs)

310 données1710soit 43,6 % D'ÂGES STATUTS 349 données1710soit 49,1 %

Pro 43 13

MC 49 15

DR 84 26

CR 67 21

Cadres scientifiques 77 24

IR 11 3

Post doc. 7 2

Autres (hors statut, statut non

11 3

déterminé)

349

15

Tableau 4 : suite DOMAINES

317 données1710soit 44,5% valeurs brutes

SCIENTIFIQUES pourcentages

Domaine végétal 90 29

Domaine animal 76 25

Interfaces 66 21

Outils 24 8

Sciences du sol et de l'eau 22 7

Technologie du bois 12 4

Santé 8 3

Economie 7 2

Histoire 6 2

Climatologie 6 2

317 TERRAINS 271 données1710soit 38,1 %

Continent Américain 135 50

dont Guyane 104 38

Continent Africain 104 38

Continent asiatique 32 12

Océan Indien 22 8

Pacifique 19 7

Antilles 13 5

325

FIGURE9 LES STATUTS DES CHERCHEURS FRANCAIS EN ECOLOGIE DES MILIEUX FORESTIERS TROPICAUX

• PROl'EiSEURS 13%

g MAITIUS DECONFEU:NCES 15%

oCHARGES DE ROC HERCHES 20%

oINGEJ'o/IEURS DE • POST-OOClORANlS ROCHERCHES

2% 2%

[] DIREX:1EURS DE ROC HERCHE

24%

III 2- LES THÈSES

III 2.1- DYNAMIQUE GÉNÉRALE

Les différentes approches méthodologiques nous ont pennis de recenser un total de 192 thèses soutenues en France depuis 1990 concernant notre champs d'étude, ainsi que 31 thèses en cours. Ces deux dossiers sont disponibles dans l'annexe l(a et b).

La dynamique générale des Doctorats concernant notre champ d'étude est la suivante.

• 192 thèses soutenues depuis 1990, soit une moyenne de 15.9 thèseslan.

• 31 thèses en cours actuellement.

• 34 lieux de soutenance différents. Toulouse 3, Paris 6 et Montpellier 2 sont les Universités les plus dynamiques en terme de thèses soutenues, au cours de la période de référence.

• 32 pays différents ont été l'objet d'étude, l'Amérique du Sud et Centrale représentant 42

% devant l'Afrique 35 % et l'Asie 15 %.

• La Guyane à elle seule représente 25% des thèses soutenues depuis 1990.

• 123 directeurs de recherche différents ont été identifiés, dont 80 % n'ont dirigé qu'une seule thèse depuis 1990.

Les résultats qui ressortent du traitement statistique des données recueillies permettent de mieux percevoir quels champs disciplinaires, quelles thématiques et quels terrains ont été privilégiés par la recherche au cours de ces 10 dernières années.

1112.2-THÉMATIQUES

En associant à chaque thèse un domaine scientifique particulier et une thématique principale, approche calquée sur le modèle du découpage effectué précédemment sur notre annuaire général de la communauté de chercheurs, nous avons cherché à déterminer quels sont les principaux centres d'intérêt de la recherche actuelle.

La comparaison entre les domaines scientifiques des thèses soutenues et des travaux de l'ensemble de la communauté répertoriée apporte des éléments de réflexion intéressants. Si le «Domaine végétal» reste le domaine le plus étudié par les thésards (35% des thèses), et ce de manière plus importante que pour les chercheurs titulaires eux-mêmes (29%), le «Domaine animal» et les «Sciences Interfaces» sont largement sous-représentées en terme de thèses (11 % de chaque) par rapport à la communauté de chercheurs dans son ensemble (21 %). Par contre, les thèses sur les « Sciences du sol et de l'eau» et « l'Histoire»

Tableau 5: Domaines scientifiques et thématiques identifiés sur les thèses depuis 1990.

BILAN DES DOMAINES SCIENTIQUES ET THEMATIQUES IDENTIFIES SUR LES THESES DEPUIS 1990

Domaines scientifiques Thématiques Nombre de références

DOMAINE VEGETAL 64

SCIENCES DU SOL ET DE L'EAU 22

Tableau 5 : suite

HISTOIRE 13

histoire 3

paléobotanique 6

paléoclimatologie 2

Paléo-biogéographie 2

CLIMATOLOGIE 12

bioclimatologie 11

climatologie 1

GEOGRAPHIE 7

biogéographie 4

géographie 4

SANTE 6

parasitologie 1

écologie vectorielle 5

TECHNOLOGIE DU BOIS 7

technologie du bois 7

ECONOMIE 2

économie forestière 2

Non Classée 6

1112.3- Directeurs de thèses et Universités

Enfin, deux autres analyses sur les directeurs de recherches et les lieux de soutenance de ces thèses de Doctorat sont intéressantes.

Tout d'abord, nous pouvons constater que près de 80% des Directeurs de thèse n'ont dirigé qu'une seule thèse ces Il dernières années, et seulement 3.5% d'entre eux ont dirigé plus de 5 thèses. La diversité des Directeurs de thèses est donc remarquable. Un éclatement identique est observé pour les lieux de soutenance des thèses. On ne compte pas moins de 35 lieux de soutenance différents, mais Toulouse 3, Paris 6 et Montpellier 2 avec respectivement 16%, 15% et 13% des thèses soutenues, arrivent largement en tête, ce qui se recoupe avec les 3 pôles de recherche identifiés auparavant selon le nombre de chercheurs titulaires. De plus, 12 Institutions ont fait soutenir plus de 5 thèses et totalisent 140 soutenances, ce qui représente 80% des thèses.

Tableau 6: Nombre de thèses dirigées par Directeurs de recherche.

Nombre de Directeurs de thèses

Nombre de thèses... Pourcentages ayant dirie:é...

1 13 0,8

1 8 0,8

1 7 0,8

1 5 0,8

3 4 2,4

3 3 2,4

15 2 12,2

97 1 79,7

Non identifié 11

Total 192

20

Tableau 7: Bilan des thèses soutenues en France depuis 1990 par Institutions de soutenance.

Lieu de soutenance Nombre de thèses Pourcentae;es

Toulouse 3 31 16,1

Paris 6 28 14,5

Montpellier 2 26 13,5

Lyon 1 11 5,7

ENGREF 9 4,7

Nancy 1 9 4,7

MNHN 6 3,1

1 Antilles-Guyane 5 2,6

Bordeaux 3 5 2,6

ParisI l 5 2,6

Paris 7 5 2,6

Aix-Marseille 3 3 1,6

Orléans 3 1,6

Paris 1 3 1,6

Paris 13 3 1,6

Aix-Marseille 2 2 1,1

Clennont-Ferrand 2 2 1,1

EHESS 2 1,1

INA-PG 2 1,1

Lyon 3 2 1,1

Paris 5 2 0,5

Strasbourg 1 2 1,1

Toulouse 2 2 1,1

Compiègne 1 0,5

Dijon 1 0,5

ENSA Montpellier 1 0,5

ENSMParis 1 0,5

!NP Lorraine 1 0,5

!NP Toulouse 1 0,5

Lille 2 1 0,5

Montpellier 3 1 0,5

Nancy 2 1 0,5

Nantes 1 0,5

Paris 10 1 1,1

Paris 12 1 0,5

III 3- LES TRÉMATIQUES

1113.1- UNEPREMIÈRE APPROCHE PAR MOTS-CLÉS

La base de références internationales constituée comporte 1256 références. Lors de sa constitution nous avions éliminé toutes les références concernant les aspects strictement biochimiques liées aux recherches sur les plantes médicinales. La base de références françaises avait été sélectionnée en conservant ces aspects biochimiques. Elle comporte ainsi un total de 889 références dont 97 sont liés à ces aspects. Afin de permettre les comparaisons, c'est donc une base française expurgée, comportant 782 références, qui sera utilisée pour cette approche par mots-clés.

Tableau 8. Quantité et occurrence des mots-clés.

Nombre de Nombre de Nombre de Nombre Nombre références de mots-clés mots-clés d'occurences d'occurrences

l'échantillon utilisés %den %den

n

Littérature 782 1658 2,12 7922 10,13

française

Littérature 1259 2205 1,75 11288 8,96

internationale

On note que la littérature française utilise globalement plus de mots-clés que la littérature internationale: ils sont plus diversifiés dans le corpus général et plus nombreux pour chaque référence.

Les deux bases partagent en commun 1150 mots clef, alors que 508 sont spécifiques à la base "française" et 1055 à la base internationale.

Pour mettre en évidence d'éventuelles différences d'orientation thématique entre les deux types de littérature, nous avons testé au moyen du Chi2 les différences de fréquences observées pour les 218 mots-clés communs aux deux bases et dont la fréquence cumulée d'apparition était supérieure à 20. Au seuil de probabilité de 95%, 37 mots-clés sont significativement plus employés par la littérature française, 29 le sont plus par la littérature internationale (voir tableaux 9 et 10).

La littérature internationale montre un intérêt majeur pour les semences, leur physiologie, leurs processus de germination ; cet intérêt est souligné par les fréquences de

Tableau 9 : principaux mots-clés utilisés par la littérature française.

Fréquence=ou > 20 sur l'ensemble des deux bases Classement par rang de chi2

Mots-clés Littérature Littérature

.

Chi2

française internationale

n .n% n n%

diameter 33 0,42 9 0,08 22,57

bamboos 19 0,24 2 0,02 18,98

savannas 26 0,33 8 0,07 15,93

tropical forests 153 1,93 136 1,20 15,77

Tropics 92 1,16 70 0,62 15,43

rubber plants 33 0,42 16 0,14 12,65

rain forests 95 1,20 79 0,70 12,16

timber trade 17 0,21 4 0,04 12,03

forest ecology 69 0,87 52 0,46 Il,70

interactions 23 0,29 9 0,08 11,10

tropical timbers 33 0,42 18 0,16 10,57

logging 50 0,63 35 0,31 10,04

parasites 30 0,38 16 0,14 9,88

nitrogen fixation 24 0,30 11 0,10 9,63

agricultural entomology 78 0,98 68 0,60 8,35

ecosystems 29 0,37 17 0,15 8,08

silviculture 35 0,44 23 0,20 7,89

disease vectors 22 0,28 11 0,10 7,73

stand characteristics 30 0,38 19 0,17 7,21

agroforestry 53 0,67 43 0,38 7,08

symbiosis 20 0,25 10 0,09 6,94

stand structure 27 0,34 17 0,15 6,48

taxonomy 88 1,11 85 0,75 6,12

new species 52 0,66 44 0,39 6,01

thinning 14 0,18 6 0,05 5,65

recruitment 16 0,20 8 0,07 5,35

remote sensing 30 0,38 22 0,19 5,09

morphology 21 0,27 13 0,12 5,04

ecology 43 0,54 37 0,33 4,59

tropical rain forests 43 0,54 37 0,33 4,59

savanna woodlands 14 0,18 7 0,06 4,56

flora 24 0,30 17 0,15 4,32

wild animaIs 24 0,30 17 0,15 4,32

nitrogen fixing trees 20 0,25 13 0,12 4,29

biology 39 0,49 34 0,30 3,92

geographical distribution 45 0,57 41 0,36 3,85

24

Tableau 10 : Principaux mots-clés utilisés par la littérature internationale.

Fréquence

=

ou>20 sur l'ensemble des deux bases Classement par rang de chi2

Mots-clés Littérature Littérature Chi2

française internationale

n N% n n%

seed germination 3 0,04 52 0,46 27,95

multipurpose trees 63 0,80 161 1,43 15,89

plant diseases 3 0,04 33 0,29 14,93

seeds 23 0,29 79 0,70 14,25

plant pathogenic fungi 6 0,08 37 0,33 12,28

germination 1 0,01 21 0,19 10,87

seed treatment 1 0,01 21 0,19 10,87

storage 2 0,03 22 0,19 9,52

plant pathogens 5 0,06 29 0,26 8,94

biomass production 2 0,03 21 0,19 8,85

seedIing growth 12 0,15 43 0,38 7,92

nature conservation 22 0,28 63 0,56 7,83

minor forest products 6 0,08 29 0,26 7,53

leaves 10 0,13 37 0,33 7,05

plant pathology 10 0,13 37 0,33 7,05

Nature reserves 6 0,08 28 0,25 6,97

Fungal diseases 4 0,05 23 0,20 6,82

fertilizers 3 0,04 20 0,18 6,51

environmental degradation 4 0,05 22 0,19 6,23

chemical control 3 0,04 19 0,17 5,90

forest pests 18 0,23 49 0,43 5,26

sustainability 35 0,44 79 0,70 4,96

rural development 28 0,35 66 0,58 4,77

trees 17 0,21 45 0,40 4,44

pest control 6 0,08 23 0,20 4,31

phosphorus 6 0,08 23 0,20 4,31

utiIization 8 0,10 27 0,24 4,23

environmental protection 4 0,05 18 0,16 3,98

seasonal variation 4 0,05 18 0,16 3,98

Un autre centre d'intérêt plus valorisé par la littérature internationale que par la littérature française concerne les problèmes de maladies des plantes ou de ravageurs. Il est révélé par les mots-clés plant diseases (33-3), plant pathogenic fungi (37-6), plant pathology (37-10), plant pathogens ( 29-5), forest pests (49-18), pest control (23-6), qui totalisent 208 occurrences dans la littérature internationale contre 48 dans la littérature française.

L'intérêt pour la conservation est également plus développé dans la littérature internationale;

il apparaît autour des mots-clés nature conservation (63-22), nature reserves (28-6), environmental protection (18-4) qui totalisent 109 occurrences dans la base internationale contre 32 dans la base française.

Enfin la littérature internationale est très marquée par les usages alternatifs des arbres ou de la forêt (produits autres que le bois), ce qui se traduit par les score des mots-clés mutipurpose trees (161-63) et minor forest products (29-6).

La littérature française privilégie d'autres centres d'intérêt qui se caractérisent par d'autres groupes de mots-clés. L'analyse des pratiques de sylviculture et d'exploitation forestière est largement abordée, ce que reflètent les fréquences de mots-clés tels que logging (50-35), silviculture (35-23), thinning (14-6) qui totalisent 99 occurrences pour la littérature française contre 64 dans la littérature internationale.

Les symbioses fixatrices d'azote attirent particulièrement les chercheurs français qui utilisent souvent les mots-clés tels que nitrogen fixation (24-11), symbiosis (20-10), nitrogen fixing trees (20-13), qui totalisent 64 occurrences dans la littérature française contre 34 dans la littérature internationale.

La taxonomie est également bien représentée dans la littérature française, ce qui se traduit par les mots-clés taxonomy (88-85) et new species (52-44) soit 140 occurrences contre 129, la différence restant importante si l'on considère la taille inégale des bases bibliographiques utilisées.

On trouve également dans la littérature française une implication claire dans les recherches sur les vecteurs de maladies humaines, traduite par le mot clef disease vector (22-11). Dans le domaine économique elle se préoccupe plus particulièrement des marchés du bois ce qui est marqué par la fréquence du terme timber trade (17-4).

Enfin la littérature française est fortement marquée par des questionnements écologiques, ce qui se traduit par les mots-clés forest ecology (69-52), interactions (23-9), ecosystems (29-17), ecology (43-37).

La même analyse faite sur les mots-clés communs aux deux bases dont la fréquence cumulée est au moins égale à 10 et inférieure à 20 confirme ces résultats.

Ainsi, le questionnement plus écologique de la littérature française est confirmé par les mots-clés cycling (8-7), dispersal (7-5), foraging (9-4), fragmentation (8-9), mutualism

(8-3), regeneration (9-7), seed predation (7-5), social insect (12-5). L'importance des recherches en écologie vectorielle est soulignée par les mots disease transmission (6-5), vectors (9-2). La recherche sur l'économie forestière est soulignée par les mots-clés markets (8-3),priees (5-6).

26

Un autre thème mieux représenté dans la littérature française apparaît avec ces mots-clés moins fréquents. C'est celui du thème des paléo-environnements avec les mots palaeoecology(12-5)etpalynology (9-4).

Les points forts de la littérature internationale sont également soulignés par cette seconde analyse. Ainsi l'intérêt pour les graines est confirmé par les fréquences de termes tels que seed production(14-2) et seed size(13-4)et celui pour les maladies des plantes par celle des mots biological control (12-5), biological control agents (8-2), insect control (10-1), insecticides(14-1),parasitoids ((9-2).

L'intérêt développé par la littérature internationale pour la conservation est encore souligné par les mots land management (9-5), protection offorests (15-1), soil conservation (12-3), endangered species (13-4), environmental management (11-2). Celui sur les produits non ligneux est également souligné par les mots cane et rattan (9-1), edible species (12-3), omamental plants(11-4).

Cette seconde analyse montre également un intérêt plus développé dans la littérature internationale pour les problèmes de fertilité chimique des sols, avec les mots-clés phosphorus fertilizer (11-4) ou potassium (15-1). Il montre également une plus forte intervention des questionnements sociaux avec les mots-clés sociology (8-2), social forestry (12-2), indigenous knowledge (15-2),women (10-1).

Le tableau suivant résume les différences constatées entre les deux littératures d'après cette simple analyse de mots-clés.

Tableau Il: Comparaison des thématiques privilégiées par la littérature française et la littérature internationale.

thèmes Littérature française Littérature internationale

Graines et germination - +

Maladies des plantes - +

Conservation - +

Produits non ligneux - +

Fertilité chimique des sols - +

Questionnements sociaux

-

+

Sylviculture +

-Fixation de l'Azote +

-Taxonomie +

-Marché du bois +

-Ecologie vectorielle +

-ID 3.2- UNESECONDE APPROCHE PAR THÉMATIQUES

Méthode

Après une première lecture rapide des deux bases bibliographiques, nous avons identifié un certain nombre de thématiques qui nous semblaient particulièrement importantes pour l'aménagement et la gestion des milieux forestiers tropicaux. La liste de ces thématiques est loin d'être exhaustive et ce travail pourrait donc être poursuivi en fonction des observations des lecteurs. Les thématiques choisies concernent 694 références du corpus sélectionné pour la littérature française, soit 78%.

Pour chaque thématique nous avons sélectionné un certain nombre de mots-clés caractéristiques à partir desquels nous avons constitué des sous-bases bibliographiques pour les groupes "français" et "international". Ces sous-bases ont été systématiquement nettoyées par lecture des titres et résumés, permettant d'éliminer les références parasites. Par ailleurs certaines références repérées en cours de lecture dans le corpus général mais ne comportant pas les bons mots-clés, ont pu être rajoutées aux différentes sous-bases.

Nous souhaitons rappeler ici les limites de cette analyse en ce qui concerne les sciences sociales qui s'expriment soit dans des revues mal indexées par les CAB, soit dans des ouvrages. La même observation peut probablement s'appliquer aux sciences de la santé.

Nous prions par avance les chercheurs concernés de nous excuser des lacunes flagrantes de ce travail. Ceci étant, si ce biais concerne l'analyse de la production française, il n'a pas d'influence sur la comparaison entre production française et production internationale, les deux bases de référence étant issues du même corpus général.

Cette section présente de manière détaillée l'analyse réalisée sur la littérature française.

Parallèlement nous avons analysé la littérature internationale selon la même grille de lecture thématique. Les différences observées entre les deux corpus sont présentées de manière synthétique dans la section ID.3.3.

III3.2.1 L'ÉCOLOGIE

ECOLOGIE1 :LA BIODIVERSITÉ.

Stratégie de recherche:

Biodiversity : 46 ref.

Species richness : 15 ref.

Species diversity : 39 ref.

Diversity index: 2 ref.

Floristic richness : 2 ref.

Floristic composition : 10 ref.

Ces 6 mots-clés croisés par "ou" : 72 ref.

Elimination par lecture: Il ref.

Base Biodiversité : 61 références.

Fichier de référence: biodiversité.enl

Analyse.

L'analyse de la biodiversité relève majoritairement des disciplines naturalistes classiques, botanique (48 % des références) ou zoologie ((30 % des références). Le reste des références se répartit entre des approches relevant de l'aménagement forestier et de la sylviculture (8%) de la biogéographie, et des réflexions au sens large sur les adaptations et les répartitions géographiques (5%). On ne compte qu'une seule référence concernant la génétique et une seule concernant la microbiologie.

L'étude de la biodiversité procède de multiples approches et de nombreuses interrogations.

On notera tout d'abord les études classiques d'inventaire de la faune et de la flore. Sur ce point la botanique est plus active avec 27 références contre 6 pour la zoologie. Panni ces références on note respectivement 4 et 1 références qui ont pour objet de proposer ou de discuter les méthodologies d'échantillonnage et de traitement des données.

L'évolution de la biodiversité en fonction d'impacts de diverses natures représente la seconde catégorie de travaux. On relève ici corrélativement la présence du thème écologique de la fragmentation. Les principales activités humaines mentionnées sont l'exploitation forestière (8 références), la déforestation et la fragmentation des milieux qui s'ensuit (4 références), les barrages et encore la fragmentation (3 références), la chasse (1 référence), les pratiques agricoles (1 référence), les ouragans (1 référence).

La troisième catégorie (8 références) est représentée par des travaux qui, sans être des révisions taxonomiques sensu-stricto, discutent de la diversité de différents taxa en abordant les questions d'adaptation, de biogéographie, d'évolution et de phylogenèse.

La quatrième catégorie (4 références) concerne la conservation de la biodiversité et aborde soit les problèmes rencontrés dans les aires protégées, soit le rôle des agro-forêts indonésiennes dans cette conservation.

30

Deux références concernent le fonctionnement de la biodiversité en s'intéressant aux relations plantes-animaux. La diversité génétique d'un taxon est abordée par une seule référence, de même que la diversité fonctionnelle étudiée au travers des mécanismes physiologiques de la fixation du carbone et de l'azote. Enfin une seule référence s'intéresse aux banques de données.

ECOLOGIE2: LES SYMBIOSES.

Stratégie de recherche : Frankia : 15 ref.

Symbiosis :25 ref.

Nitrogen fixation: 24 ref.

Nitrogen fixation: 24 ref.

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