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f) Les cataplasmes à l’argile vert

Dans le cadre de la gonarthrose, l’argile verte est utilisée en usage externe. Elle a le pouvoir de décongestionner et nettoyer un organe défaillant. L’action thérapeutique de cette argile se concentre au niveau du mal ; absorbe les déchets et toxines nuisibles pour l’organisme. Bien sur l’usage de cette argile n’est qu’un traitement d’appoint aux autres thérapies, elle ne remplace en aucun cas les traitements médicamenteux.

On l’utilise en cataplasme sur l’articulation pathologique afin de réduire les douleurs, la fatigue musculaire et l’inflammation. On peut aussi mettre quelques gouttes d’huiles essentielles, comme la gaulthérie, lors de la préparation de cette pâte argileuse, pour augmenter l’efficacité. Pour faire un cataplasme il est recommandé d’utiliser de l’argile concassé ou en poudre. Dans un récipient en verre ou en grès, (surtout pas d’aluminium ou de plastique) verser l’argile sèche ; recouvrer la d’eau minérale et couvrir le saladier avec un linge. Attendre au moins 30minutes,

85 le temps que l’argile verte se dilue. A l’aide d’une spatule en bois, mélanger pour homogénéiser. La pâte obtenue doit être souple et crémeuse (non compacte et non liquide).

Figure 47 : Réalisation d’un cataplasme d’argile en 3 étapes138

Pour l‘application du cataplasme, utiliser une bonne épaisseur d’essuie-tout ou des compresses. Le cataplasme doit dépasser de 2cm la zone à soigner. La couche d’argile appliquée doit être d’au moins de 2cm. Il est préférable de bander le tout pour tenir le cataplasme en place. Une fois l’argile sèche, on peut le remplacer de nouveau, et ce jusqu'à disparition de la douleur. Quelques petites recommandations quant à l’utilisation de l’argile :

- Ne pas poser plusieurs cataplasmes en même temps et sur des zones différentes.

- S’il y a apparition de boutons, démangeaisons ou rougeurs, il est préférable d’arrêter temporairement l’utilisation d’argile.

B. Prise en charge non pharmacologique de la

gonarthrose

1. Action locale

a) Acupuncture

L’acupuncture est une méthode thérapeutique naturelle et ancestrale, issue de la médecine

chinoise139. Elle est basée sur les énergies circulant dans l’ensemble du corps. C’est une

méthode peu invasive.

On la pratique à l’aide de fines aiguilles en métal, piquées à des endroits précis du corps, au niveau de différents points de tension. Elle agit principalement par stimulation du système nerveux, pour rétablir l’équilibre énergétique corporel. Elle peut être utilisée pour prévenir des symptômes d’une pathologie.

Dans le cadre de la gonarthrose on l’utilise pour lutter contre les douleurs inflammatoires, ce qui permet de limiter l’utilisation d’antalgiques et/ou AINS, engendrant de nombreux effets indésirables. Cette approche thérapeutique naturelle permet donc au patient de retrouver une certaine fonctionnalité articulaire et une amélioration de sa qualité de vie.

Il est bon de savoir que le nombre de séances est propre à chacun ; il est fonction de l’ancienneté et de la gravité de la pathologie ; mais aussi de l’âge du patient et du type de douleur à prendre en charge.

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Généralement, en phase aiguë (en cas de crise arthrosique) on recommande 2 à 3 séances de 30min espacées d’une semaine, avec une dernière session 15 jours plus tard.

Dans la prise en charge de douleurs chroniques, 3 ou 4 séances sont suffisantes pour les traiter. Si aucun effet n’est constaté à la fin, il n ‘est pas nécessaire de poursuivre.

La gonarthrose étant un problème de santé publique mondiale, différents docteurs ont mené des études sur l’impact de l’acupuncture dans le cadre de la gonarthrose.

Aux Etats-Unis, à l’Université du Maryland, le Dr BERMAN140, a réalisé une étude sur l’efficacité de l’acupuncture dans l’arthrose du genou.

Cet essai a été réalisé sur 570 patients souffrant de gonarthrose, prenant des antalgiques et/ou AINS. A la fin de cette étude, pour ce groupe de patients, on constate une diminution de 40% de la douleur et une amélioration de 40% de la mobilité du genou.

On a donc une certaine efficacité contre la douleur mais néanmoins on ne connaît pas l’impact de cette méthode traditionnelle sur la fonction articulaire.

Une autre étude est intéressante, menée par le Dr C. WITT, du Centre médical de l’université

de la Charité de Berlin141. Elle démontre que l’acupuncture s’avère efficace mais que l’effet

bénéfique de celle-ci ne persiste pas à long terme. En effet d’après cet essai, on peut voir que l’effet positif de cette méthode sur les symptômes de la gonarthrose était diminué voir nul 6 mois après.

b) Thermothérapie

L’arthrose est assimilée aux pathologies rhumatismales, évoluant par poussées. Cette pathologie est courante, elle se définit par une dégénérescence du cartilage causant une inflammation engendrant un gonflement douloureux de l’articulation.

En complément des stratégies thérapeutiques médicamenteuses, on peut agir localement sur les symptômes par la thermothérapie142. Le traitement par le chaud ou par le froid dépend de l’état dans lequel se trouve l’articulation.

En effet, l’application de chaud est plutôt recommandé pour les inflammations faibles à modérées. En appliquant une source de chaleur (sachet, serviette, cire…) à l’endroit de la douleur on exerce une action physiologique :

- La chaleur relaxe et détend les muscles.

- Le chaud bloque les récepteurs de la douleur et donc diminue l’influx de message nerveux.

- Elle dilate les vaisseaux de l’articulation donc favorise la circulation sanguine, ce qui permet d’évacuer les toxines et d’oxygéner d’avantage les tissus lésés.

L’action de la chaleur est rapide mais temporaire. Néanmoins, l’intérêt de diminuer les contractures se traduit au niveau cérébral, par un message positif sur la prise en charge de la douleur, ce qui provoquera l’arrêt de l’afflux de messages engendrant les contractions.

L’utilisation du froid, soit la cryothérapie, est recommandeé pour les états inflammatoires modérés à sévères. Elle se résume en l’application d’une poche de glace ou de suspensions volatiles réfrigérantes sur l’articulation douloureuse. Elle permet :

87 - La vasoconstriction des vaisseaux amenant à une diminution de l’épanchement

synoviale, ce qui diminue l’inflammation articulaire.

- Favorise le blocage des impulsions nerveuses vers l’articulation. - Possède un effet antalgique par son action anesthésiante.

La thermothérapie possède de nombreux avantages ; elle est accessible à tous, réalisable avec peu de matériel et on note l’absence d’effets secondaires. Il y a peu de contre-indications. Il faut néanmoins rester vigilant dans le cadre des insuffisances veineuses ; pour lequel un avis médical est recommandé.

c) Neurostimulation électrique transcutané