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1.2 Généralités sur les insectes

1.2.4 Catégorie d’insectes ravageurs de stocks

Les insectes ravageurs de stocks sont subdivisés en plusieurs catégories. Il s’agit :

 Les ravageurs primaires : Ce sont des insectes capables d’attaquer les grains en entiers, intacts et prêts au stockage ;

 Les ravageurs secondaires : Ce sont des insectes qui n’attaquent que les grains ayant des parties brisées, c’est-à-dire des grains humides, mous, préalablement endommagés par les ravageurs primaires ou par d’autres agents ;

 Les indicateurs de moisissures : ils se nourrissent exclusivement ou partiellement de moisissures. La présence de tels ravageurs de stocks dans les magasins relève l’existence d’un problème d’humidité ;

 Les dévoreurs de détritus : Ils se nourrissent principalement de poussière, excréments d’autres insectes, ou encore de cadavre d’autres insectes. Ils ne font pas partis à proprement parler des ravageurs de stocks, mais peuvent poser cependant de sérieux problèmes d’hygiène ;

 Les prédateurs : ils se nourrissent totalement ou partiellement d’insectes, surtout de larves. (Agbaka, 2017).

1.3 PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE

1.3.1 Cadre d’étude (Laboratoire du Département du Génie de l’Environnement)

L’étude a été conduite dans l’Unité de Recherche en Ecologie et Environnement (UREE) du Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée (LARBA) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC). L’EPAC est dans l’enceinte de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) située dans la commune d’Abomey-Calavi à 13 km au Nord-Ouest de Cotonou avec une altitude de 21 m au-dessus de la mer, une latitude de 06o24’52,39’’ et une longitude de 002o20’31,94’’. Il y règne un climat de type subéquatorial. Les expériences ont été conduites sous une température moyenne de 27 ± 2oC, une humidité relative moyenne de 70 ± 5% et une photopériode de 12h : 12h. L’étude porte sur des échantillons de maïs collectés dans les régions du Sud-Bénin, précisément à Cotonou dans le département du Littoral, à Adjarra dans le département de l’Ouémé et à Golo-Djigbé dans le département de l’Atlantique.

1.3.2 Les communes d’étude

1.3.2.1 Commune de Cotonou

La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral qui s’étend entre le lac Nokoué et l’Océan Atlantique constituée de sables alluviaux d’environ cinq mètres de hauteur maximale.

Elle représente la seule commune du département du Littoral et est limitée au nord par la commune de Sô-Ava et le lac Nokoué, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par la commune de Sèmè-Kpodji et à l’Ouest par celle d’Abomey-Calavi. Elle couvre une superficie de 79 km2, dont 70% sont situés à l’Ouest du chenal.

Au plan territorial, Cotonou est subdivisé en 13 arrondissements.

La ville jouit d’un climat chaud et humide de type subéquatorial marqué par une alternance de deux saisons sèches avec deux saisons pluvieuses. Ce climat est caractérisé par des pluies relativement abondantes (1300mm par an en moyenne) ; une température moyenne de 27,2°C avec des maximas de 31 à 33°C et des minimas de 23 à 24°C ; des vents relativement modérés avec la prédominance des vents du Sud-Ouest et Nord-Ouest. Seulement qu’en période d’harmattan, une évapotranspiration importante et une humidité de l’air de l’ordre de 44% à 94% s’observent. Pendant la grande saison des pluies, la ville est menacée par de grandes inondations (Zinha, 2014).

Par ailleurs, Cotonou abrite le marché international de Dantokpa, où les denrées comme le maïs en provenance des régions du Bénin sont commercialisées.

1.3.2.2 Commune d’Adjarra

La commune d’Adjarra, petit territoire du Sud-Est de la République du Bénin, est située dans le département de l’Ouémé. D’une étendue de 112 km2, soit 0,07% du territoire national, elle se trouve à environ 7 km de Porto-Novo (Chef-lieu du département de l’Ouémé et Capitale politique du Bénin), à environ 38 km de Cotonou (Capitale économique du Bénin) et à la frontière Bénino-Nigériane à l’Est.

Elle est limitée au Nord par la commune d’Avrankou, au Sud par la commune de Sèmè-Podji, et à l’Ouest par la commune de Porto-Novo. Elle est subdivisée en six arrondissements.

La commune d’Adjarra jouit d’un climat tropical humide appelé climat subéquatorial. Ce climat est caractérisé par une forte humidité (75% en moyenne par an) et des températures variant entre 21,9°C et 32,8°C. L’année se divise en quatre saisons dont deux saisons sèches (mi-Novembre à mi-Mars et mi-Juillet à mi-Septembre) et deux saisons pluvieuses (mi-Mars à mi-Juillet et mi-Septembre à mi-Novembre).

Sur le plan pluviométrique, une moyenne de 1200mm est enregistrée à Adjarra. De décembre à Janvier, souffle l’harmattan, un vent froid et sec qui crée une forte amplitude thermique pendant la journée (Monographie Adjarra, 2006).

1.3.2.3 Commune d’Abomey-Calavi principalement Golo-Djigbé

La commune d’Abomey-Calavi, située dans la partie sud de la République du Bénin et du département de l’Atlantique, est limitée au nord par la commune de Zè, au sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par les communes de Sô-Ava et de Cotonou et à l’Ouest par les communes de Tori-Bossito et de Ouidah. C’est la commune la plus vaste du département de l’Atlantique dont elle occupe plus de 20%. Elle s’étend sur une superficie de 539 km2 représentant 0,48%

de la superficie totale du Bénin (Monographie d’Abomey-Calavi, 2006).

Le climat dominant à Abomey-Calavi est connu pour être de type tropical. La saison sèche à Abomey-Calavi se caractérise par des pluies moins importantes qu’en saison pluvieuse.

Abomey-Calavi affiche 27,2°C de température en moyenne sur toute l’année. La moyenne des précipitations annuelles atteints 1179mm (climate-data.org, 2018).

2 MATERIEL ET METHODES

2.1 Matériel

Pour la réalisation de l’étude, le matériel est utilisé est de nature végétal, animal et technique.

Le matériel végétal est constitué d’échantillons de maïs en spathes, en épis despathés puis en grains. Le matériel animal est constitué des spécimens d’insecte récupérés des stocks de maïs après une conservation de six semaines. Le matériel technique quant à lui, est constitué d’éléments tels que : des bocaux à couvercles grillagés (pour faciliter la circulation de l’air) pour la conservation des échantillons de maïs récoltés ; des étiquettes pour le marquage des échantillons, des cages pour protéger les bocaux contre les ravageurs comme les souris ; des tamis pour le tamisage ; un guide (manuel) d’identification des insectes pour la détermination des noms des insectes collectés ; une loupe à main pour l’identification des insectes et des grains de maïs endommagés ; de sacs en jutes pour la conservation des maïs en spathes et en épis ; un microscope stéréoscopique pour l’identification des insectes ; une balance électronique sensible (OHAUS de sensibilité 0.1) pour la mesure des poids des échantillons ; une étuve pour la stérilisation des bocaux et la détermination de la teneur en eau des échantillons ; un GPS (Global Positionning System) pour relever les coordonnées géographiques ; d’un insectarium pour la conservation des essais, d’un hygromètre pour connaître la température moyenne de conservation et l’humidité relative de l’air.

2.2 Méthodes

2.2.1 Recherche documentaire

La recherche documentaire, étant la base de cette étude, a débuté depuis l’élaboration du protocole de recherche jusqu’à la rédaction complète du rapport. Les centres de documentation et bibliothèques ayant contribués à la collecte d’informations sont : la bibliothèque de l’EPAC et la bibliothèque de l’UAC.

2.2.2 Echantillonnage du maïs et réalisation de l’essai

L’échantillonnage s’est effectué dans les communes du Sud-Bénin suivantes : commune de Cotonou, commune d’Adjarra et la commune d’Abomey-Calavi). Dans chaque commune, 1,5 kg, 1,2 kg et 600 g de maïs a été respectivement prélevé pour les formes en spathes et en épis puis en grains auprès des commerçants et producteurs. Les maïs en grains prélevés dans les trois différentes communes sont introduits dans neufs (09) bocaux soit 200g chacun, lesquels bocaux vide ont été préalablement stérilisés à 100°C pendant 15 minutes. Ceux en épis despathés sont conservés dans 9 sacs de jutes soit 400 g chacun. Les maïs en spathes sont aussi conservés dans 9 sacs en jute soit 500g chacun (soient trois répétitions pour chaque forme de conservation dans les trois communes). Les sacs en jute sont préalablement lavés et stérilisés à l’éther pendant trois jours avant l’introduction des échantillons de maïs. La température à l’intérieur de l’insectarium ainsi que l’humidité relative sont prélevées tout au long du stockage pour connaître les conditions de conservation des échantillons de maïs.

2.2.3- Inventaire des insectes ravageurs des stocks de maïs en spathes, en épis et en grains

Deux tamisages sont effectués après avoir collecté les échantillons de maïs chez les producteurs et commerçants. Le premier tamisage est fait juste après l’achat des échantillons et le second au bout de six semaines de conservation. L’identification des différentes espèces est faite à l’aide du microscope de terrain, de microscope stéréoscopique et des guides d’identification des insectes. Le nombre d’espèces et de familles d’insectes sont notés en fonction des formes de conservation.

2.2.4- Evaluation des pertes occasionnées par les insectes ravageurs des stocks de maïs en spathes, en épis puis en grains

Pour apprécier les pertes tant quantitatives que qualitatives, un prélèvement de 50g est fait dans chaque bocal et sac en jute pour les échantillons en grains, en spathes et en épis. Il s’agit d’un prélèvement aléatoire avec remise pour les trois répétitions de chaque forme de conservation dans les trois communes. Après observation, les grains sont comptés et pesés.

Ces deux paramètres sont mesurés afin d’évaluer les pertes occasionnées par les insectes ravageurs des stocks de maïs : le pourcentage d’attaque des grains (A%) ; le pourcentage de

A partir des données collectées, les pourcentages d’attaque des grains sont calculés après chaque tamisage en utilisant la formule ci-après :

A% = × 100

Avec : Na : le nombre de grains attaqués ; Ns : le nombre de grains sains.

Les pertes de poids exprimées en pourcentage par contre, sont exprimées par la formule de comptage et de pesage de Dick (1987) :

B% = x 100

Avec : Na le nombre de grains attaqués, Ns le nombre de grains sains, Pa le poids des grains attaqués et Ps le poids des grains sains.

Pour cela, la moyenne des échantillons des différentes formes de conservation de maïs a été calculée et inscrit dans le tableau 5 (voir annexe 4).

2.2.5- Détermination de la teneur en eau

Après la collecte sur le terrain, 20 g de chaque échantillon sont prélevés et mis à l’étuve à une température de 95o C pendant 8 heures. Au bout de 8 heures, ces échantillons sont pesés à nouveau. Pour apprécier la teneur en eau, la formule suivante a été utilisée :

Te = ×100 Te : Teneur en eau

m1 : masse de l’échantillon avant le traitement m2 : masse de l’échantillon après le traitement

2.2.6- Traitement de données

Deux logiciels sont utilisés au cours du traitement des données collectées : Excel pour la réalisation des graphes et Word pour le traitement des textes.

3-RESULTATS ET DISCUSSION

3.1- Résultats

3.1.1 Inventaire des insectes ravageurs des échantillons de maïs collectés

L’absence de maïs en forme de spathes dans la ville de Cotonou n’a pas permis d’obtenir les résultats concernant l’inventaire des insectes et le pourcentage d’attaque et de perte de poids pour cette commune. Après le tamisage des maïs en spathes récoltés chez les producteurs, les différentes espèces présentes dans les trois communes pour cette forme de conservation ont été recensé dans le tableau 2.

 Maïs en spathes collectés chez les producteurs

Tableau 2 : Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans le maïs en spathe après achat et six semaines de conservation

Nom scientifique et famille Statut Premier tamisage Second tamisage

Sitophilus zeamais ((Motschulksj, Curculionidae) Primaire

33 60

Sitophilus oryzae (Motschulksj, Curculionidae) Primaire

2 15

Tribolium castaneum (Herbst, Tenebrionidae) Secondaire

2 0

Criptolestes ferrugineus (Laemophloeidés) Secondaire

5 8

Carthatus quadricolis (Silvanidae) Secondaire

32 37

Carpophilus dimidiatus (Nitidulidae) Secondaire

7 4

Sitophilus zeamais ((Motschulksj, Curculionidae) Primaire

4 23

Tribolium confusum (Jacqueline, Duval) Secondaire

1 1

Oryzaephilus mercator (Fauvel) Secondaire

1 1 identifiés puis à la fin du stockage, sept espèces (07) différentes appartenant à six genres (06) et à sept familles différentes. Il y a également plus de ravageurs secondaires que primaires dans les stocks de maïs en spathes. Tribolium castaneum observé au début du tamisage est

Après le tamisage des maïs en grains collectés chez les commerçants, les différents insectes présents pour cette forme de conservation sont consignés dans le tableau 3.

 Maïs en grains collectés chez les commerçants

Tableau 3 : Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans les maïs en grains après achat et six semaines de conservation

Nom scientifique et famille Statut Premier tamisage Second tamisage

Sitophilus zeamais (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 74 47

Sitophilus oryzae (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 26 32

Tribolium castaneum (Herbst, Tenebrionidae) Secondaire 6 9

Tribolium confusum (Jacqueline, Duval) Secondaire 3 5

Criptolestes ferrugineus(Laemophloeidés) Secondaire 52 134

Carpophilus dimidiatus(Nitidulidae) Secondaire 1 2

Cathartus quadricollis(Silvanidae) Secondaire 0 2

Sitophilus zeamais(Motschulksj, Curculionidae) Primaire 77 125

Sitophilus oryzae (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 11 45

Tribolium castaneum (Herbst, Tenebrionidae) Secondaire 1 1

Tribolium confusum (Jacqueline, Duval) Secondaire 2 3

Cathartus quadricollis(Silvanidae) Secondaire 2 3

Carpophilus dimidiatus(Nitidulidae) Secondaire 0 1

Sitophilus zeamais (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 128 156

Sitophilus oryzae (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 34 38

Tribolium castaneum (Herbst, Tenebrionidae) Secondaire 5 1

Tribolium confusum (Jacqueline, Duval) Secondaire 1 2

Cathartus quadricollis(Silvanidae) Secondaire 2 7 communes à l’achat et à la fin du stockage, sept espèces (07) appartenant à cinq genres (05) et à six familles (06) ont été recensées. Le nombre de ravageurs secondaire dépasse également celui des ravageurs primaires. Cathartus quadricollis et Carpohilus dimidiatus absents au premier tamisage respectivement à Cotonou et Adjarra, sont présent au second tamisage.

Carpophilus dimidiatus présent au premier tamisage à Golo-djigbé est absent au second.

Les différents insectes présents dans les maïs en épis collecté chez les commerçants et les producteurs pour la forme de conservation en épis sont consignés dans le tableau 4.

 Maïs en épis collectés chez les commerçants/producteurs

Tableau 4 : Inventaire des insectes ravageurs identifiés dans les maïs en épis après achat et six semaines de conservation

Nom scientifique et famille Statut Premier tamisage Second tamisage

Sitophilus zeamais (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 20 36 Sitophilus oryzae (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 6 10

Tribolium confusum (Jacqueline, Duval) Secondaire 5 4

Cathartus quadricollis (Silvanidae) Secondaire 5 5

Criptolestes ferrugineus (Laemophloeidés) Secondaire 1 5

Sitophilus zeamais (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 10 16 Sitophilus oryzae (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 3 8

Tribolium confusum (Jacqueline, Duval) Secondaire 3 4

Cathartus quadricollis (Silvanidae) Secondaire 32 30

Criptolestes ferrugineus (Laemophloeidés) Secondaire 2 11

Carpophilus dimidiatus (Nitidulidae) Secondaire 6 4

Sitophilus zeamais (Motschulksj, Curculionidae) Primaire 18 22

Cathartus quadricollis (Silvanidae) Secondaire 51 84

Carpophilus dimidiatus (Nitidulidae) Secondaire 3 2

Cotonou

Adjarra

Golo-djigbé

L’analyse du tableau 4 montre que dans les stocks de maïs en épis à l’achat comme à la fin du stockage, six espèces d’insectes (06) appartenant à cinq genres (05) et à cinq familles différentes ont été recensées. Les ravageurs secondaires dominent les ravageurs primaires.

3.1.2 Dynamique des populations des insectes dans les différentes formes de conservation du maïs

Au cours des différents tamisages, dans toutes les formes de conservation il a été enregistré au total huit (08) espèces d’insectes différents appartenant à sept (07) familles et à six (06) genres faisant tous partis de l’ordre des coléoptères.

La figure 1 (a, b, c) montre pour chaque forme de conservation du maïs, les différentes espèces et leur population au premier puis au dernier tamisage :

Légende : Sz : Sitophilus zeamais ; So : Sitophilus oryzae ; Tca : Tribolium castaneum ; Tco : Tribolium confusum ; Cf : Cryptolestes ferrugineus ; Cq : Cathartus quadricollis ; Cd : Carpophilus dimidiatus ; Om : Oryzaephilus mercator

Figure 1 : Population et dynamique des insectes ravageurs des stocks de maïs

L’analyse de la figure 1 révèle que parmi les différentes populations d’insectes présents dans les maïs stockés que, Sitophilus zeamais est le plus présent dans les maïs en grains (279), dans les maïs en épis (48) et en dernier dans les maïs en spathes (37). En second, nous avons Cathartus quadricollis, dominant dans les maïs en épis (88) puis dans les maïs en spathes (80) et quasi absent dans les maïs en grains (04). Le troisième plus présent est Sitophilus oryzae, que l’on retrouve plus dans le maïs en grain (71), et très peu dans les maïs en épis (09) et en spathes (2). Enfin vient Cryptolestes ferrugineus dominant dans les maïs en grains (66) et en petit nombre dans les maïs en spathes (05) et en épis (03). Les autres insectes à savoirs Tribolium confusum, Tribolium castaneum, Orizaephilus mercator et Carpophilus dimidiatus sont présents mais pas en grand nombres.

3.1.3 Pertes occasionnées par les insectes ravageurs dans les stocks de maïs en spathes, en épis puis en grains

Les dégâts et pertes occasionnées sont des signes d’attaque et de diminution de poids des échantillons stockés par les insectes ravageurs qui y sont présent. Le résultat des attaques et de perte de poids engendrés par ces insectes sont consignés dans le tableau suivant :

Tableau 5 : Pourcentage d’attaque et de perte de poids des échantillons au premier et second chaque commune sont traduit par les figures 2,3 et 4.

Figure 2 : Pourcentage d’attaque et de perte de poids des maïs en spathe dans les deux communes à l’achat et après six semaines de conservation

De l’analyse de la figure 2 , on remarque qu’au premier tamisage en considérant la forme de conservation en spathe, que le pourcentage d’attaque et de perte de poids le plus élevé s’enregistre à Adjarra (11,49%) et (7,79%) et moindre à Golo-djigbé (7,01%) et (3,22%).

Après six semaines de conservation dans l’insectarium à une température de 30°C et à une humidité relative de 82%, le pourcentage d’attaque et de perte de poids à Adjarra demeure supérieure (10,8%) et (5,97%) par rapport à celui de Golo-djigbé (9,36%) et (3,48%).

Figure 3 : Pourcentage d’attaque et de perte de poids de la forme de conservation du maïs en épis dans les trois communes

De l’analyse de la figure 3, au premier tamisage on remarque que pour la conservation en épis, c’est à Golo-djigbé que le pourcentage d’attaque est le plus élevé (12,29%) suivi de Adjarra avec un pourcentage de (7,01%) ; enfin Cotonou avec un pourcentage de (6,37%).

C’est dans ce même ordre qu’évolue respectivement les pertes de poids soient (3,44%), (3,32%) et (1,88%).

Après six semaines de conservation dans l’insectarium, toujours à une température de 30°C et à une humidité relative de 82%, on remarque que le pourcentage d’attaque et de perte de poids dans les trois communes a augmenté soient respectivement (18,64%), (9,36%) et (9,07%) pour le pourcentage d’attaque et (6,44%), (3,48%), et (2,8%) pour la perte de poids à Golo-djigbé, Adjarra et Cotonou.

Figure 4 : Pourcentage d’attaque et de perte de poids de la forme de conservation du maïs en grains dans les trois communes.

L’analyse de la figure 4 montre que pour la forme de conservation en grains au premier tamisage, que c’est à Cotonou que l’on enregistre le pourcentage d’attaque le plus élevé (43,36%), en second Golo-djigbé avec (34,71%) et Adjarra avec (18,44%) avec des pertes de poids respectifs de (14,16%), (5,47%) et (3,82%).

Au bout des six semaines de conservation dans l’insectarium à une température de 30°C avec une humidité relative de 82%, le pourcentage d’attaque et de perte de poids est resté toujours supérieur à Cotonou avec (38,25%) et (7,67%), (36,26%) et (10,79%) à Golo-djigbé puis (23,92%) et (3,82%) à Adjarra.

3.1.3.1 Teneur en eau des grains

L’absence de champs de maïs dans la ville de Cotonou n’a pas permis l’obtention du maïs en forme de spathes dans la commune. Le tableau 6 renseigne sur les valeurs de la teneur en eau des différentes formes de conservation du maïs obtenues après mise à l’étuve pendant 8 heures à une température de 95oC.

Tableau 6 : Teneur en eau des grains

Zone Echantillon Masse initiale m1 (g)

L’analyse du tableau 6 montre que la teneur en eau la plus élevée s’enregistre à Adjarra avec (16%) pour la forme de conservation en épis et la plus petite teneur en eau quant à elle se note à Cotonou avec ( 8,5%) pour la forme de conservation en grain.

3.2 DISCUSSION

3.2.1 Inventaire et dynamique des populations d’insectes

Durant les six semaines de conservation des échantillons de maïs collectées dans les trois communes du Sud-Bénin, il a été enregistré après plusieurs tamisages huit (08) espèces d’insectes différents appartenant à sept (07) familles et à six (06) genres faisant tous partis de l’ordre des coléoptères. Il s’agit de S. zeamais, S. oryzae, T. confusum, T. castaneum, C.

quadricaulis, C. ferrugineus, C. dimidiatus et O. mercator. Les deux premiers sont des ravageurs primaires tandis que les autres sont des ravageurs secondaires. L’absence de Prostephanus truncatus au cours des tamisages qui est d’ailleur avec Sitophilus zeamais les plus ravageurs de maïs en Afrique (Holst et al., 2000) a été signalé par (Traoré et al., 1996).

Comparativement au petit manuel d’identification des principaux ravageurs des denrées stockées en Afrique de l’Ouest, certains insectes identifiés comme étant insectes ravageurs du maïs n’ont pas été retrouvé dans les trois localités d’étude. Il s’agit de : Prostephanus truncatus, Rhyzopertha dominica, de Dinoderus minutus et bifoveolatus, Polarus subdepressus, Cryptolestes pussilus, Oryzaephilus surinamensis et Gnatocerus maxilloxus.

L’étude a permis de noter que les espèces dominantes sont les ravageurs secondaires comme celles menée par (Zinha, 2014) sur les insectes ravageurs du riz. Quand on considère les ravageurs primaires, la faible augmentation de cette catégorie d’insecte s’explique par le fait que la teneur en eau des grains de toutes les formes de conservation est faible. Ce qui a empêché ces ravageurs de facilement attaquer les grains de maïs. Quant aux ravageurs secondaires, le manque de brisure de grain et de farine issu de l’activité des ravageurs primaire a ralenti leur développement. Une autre explication peut être aussi ce cycle biologique rapide ou lent des insectes.

3.2.2 Dégâts et perte de poids des stocks de maïs

Il faut noter que le pourcentage d’attaque et de perte de poids varie en fonction de la forme de

Il faut noter que le pourcentage d’attaque et de perte de poids varie en fonction de la forme de

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