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Cartographies des champs instantan´es autour du profil d’aile oat15a

Les champs instantan´es relev´es `a diff´erents instants montrent l’oscillation de l’onde de choc sur l’extrados du profil d’aile oat15a et l’´evolution temporelle des diff´erentes grandeurs de l’´ecoulement. Le nombre de Mach instantan´e est repr´esent´e (Fig. 5.24), les tensions r´esiduelles sont repr´esent´ees (Fig.5.25–5.31) et le taux de dissipation modifi´e de l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue est repr´esent´e (Fig. 5.32). Afin de rendre cette oscillation plus visible, les instantan´es ont ´et´e captur´es pour les conditions d’entr´ee Mcomp = 0.743, et

aoacomp = 4.30 deg car l’amplitude du mouvement de l’onde de choc est importante. Pour chaque grandeur,

huit instantan´ees ont ´et´e enregistr´es sur une p´eriode de buffet transsonique.

Nous avons les mˆemes constatations pour le nombre de Mach instantan´e, l’ensemble des tensions r´esiduelles, l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue et pour son taux de dissipation (Fig.5.24–5.32). La premier instantan´e correspond `a la position la plus aval de l’onde de choc. Des grosses structures turbulentes se forment dans le sillage du bord de fuite. Ces structures se propagent jusqu’en amont du d´ecollement `a mesure que l’onde de choc remonte en amont de l’´ecoulement. Le d´ecollement est le plus intense lorsque l’onde de choc s’approche de sa position maximale amont. Une fois cette position atteinte, la production d’´energie cin´etique turbulente r´esolue dans la zone d’interaction onde de choc/couche limite turbulente diminue fortement et l’onde de choc redescend vers le bord de fuite. En fonction des p´eriodes de buffet, on observe souvent que la diminution d’intensit´e du d´ecollement est rapide et intervient en grande partie avant la descente de l’onde de choc vers le bord de fuite. Notons que les structures turbulentes dans le d´ecollement et le sillage du bord de fuite sont non-p´eriodiques et ne sont donc pas le r´esultat d’une instabilit´e du sch´ema num´erique.

4 Analyse spectrale temporelle et reconstruction

L’enregistrement de la solution instantan´ee du calcul pans–rsm `a diff´erents instants nous a permis d’effectuer une analyse spectrale temporelle de l’´ecoulement autour du profil d’aile oat15a. La projection de la solution dans l’espace spectral temporel est pr´ef´er´ee `a la projection de la solution dans l’espace spectral spatial car le domaine de calcul Ω est born´e. L’´etude est r´ealis´ee sur le champ de pression statique filtr´ee ¯p afin d’observer les propri´et´es acoustiques de l’´ecoulement. La transform´ee de Fourier temporelle discr`ete est effectu´ee sur toutes les cellules du maillage:

¨ ¯ p(~x, k) = 1 Ns Ns X n=1 ¯ p(~x, ((n − n0)∆t + t0)e−2iπnNsk (5.24)

o`u ¨Φ est la transform´ee de Fourier temporelle, k le nombre d’onde et Nsle nombre d’´echantillons, n l’indice de l’it´eration, n0 l’indice de l’it´eration de la premi`ere mesure et t0 le temps au moment de la premi`ere mesure. Les champs du module de la transform´ee de Fourier de la pression statique filtr´e ¨p sont repr´esent´es (Fig. 5.33)¯ pour quatre modes temporels. Le module de la transform´ee de Fourier de la pression filtr´ee permet d’identifier, pour diff´erentes fr´equences, les zones o`u le contenu spectral est important.

Les quatre modes repr´esent´es montrent les diff´erentes zones de production des ondes acoustiques. Le nombre d’´echantillons Nset la fr´equence d’´echantillonage fene permettent pas de calculer de mode `a la fr´equence exacte du buffet transsonique. Le mode le plus proche est `a la fr´equence 68 Hz. Proche de la fr´equence du buffet, la valeur absolue de la transform´ee de Fourier de la pression |¨¯p| est importante dans le zone de mouvement de l’onde de choc et dans le d´ecollement car sa taille d´epend de la position de l’onde de choc. Dans la gamme des fr´equences [100; 1800] Hz environ, la valeur de |¨¯p| devient plus faible dans le d´ecollement mais reste importante dans la zone de mouvement de l’onde de choc et traduit l’oscillation non sinuso¨ıdale de l’onde de choc c’est-`a-dire que l’amplitude varie fortement contrairement `a la fr´equence. Les fr´equences des structures turbulentes dans le d´ecollement couvrent tout le spectre mesur´e. Les structures turbulentes g´en´er´ees au niveau du sillage sont situ´ees dans une gamme de fr´equence plutˆot ´elev´ee [1800; 10000] Hz.

Le champ de la solution est ensuite reconstruit `a diff´erentes fr´equences afin de d´eterminer le sens de prop-agation des ondes de pression. La reconstruction d’un mode temporel est r´ealis´ee `a partir de la transform´ee inverse de de Fourier: ¯ p(~x, t) = ¨p(~x, k¯ r)e2iπt−t0∆t kr Ns; kr= frNs fe ; kr∈ [0;N2s] (5.25)

5. INFLUENCE DU PARAM `ETRE DE CONTR ˆOLE RFPANS 109 f = 68 Hz f = 1000 Hz f = 500 Hz f = 6000 Hz |¨¯p| (Pa) 0 1.6 × 10−5 |¨¯p| (Pa) 0 2.3 × 10−5 |¨¯p| (Pa) 0 4.5 × 10−6 |¨¯p| (Pa) 0 8.7 × 10−5 MCOMP= 0.750 AoACOMP= 5.00 deg

Figure 5.33: Cartographies du module de 4 modes temporels de la pression filtr´ee ¯p autour du profil d’aile

oat15a (Mcomp = 0.750, aoacomp = 5.00 deg, Reχ = 3 × 106) obtenues avec l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm (rfpans = 0.75) avec le maillage Ni× Nj× Nk = 401 × 321 × 33 et ∆t = 5 × 10−6(Tab. 3.1) calcul´es avec Ns= 2042 instants mesur´es `a la fr´equence d’´echantillonnage fe= 20 kHz.

o`u krest le mode de reconstruction frla fr´equence du mode de reconstruction et fela fr´equence d’´echantillonage. La figure (Fig. 5.34) montre un instantan´e pour chacun des modes temporels de la figure (Fig. 5.33).

´

Etant donn´e que le mode `a 68 Hz ne correspond pas exactement `a la fr´equence du buffet transsonique, la reconstruction ne permet pas de retrouver la forme de l’onde de choc mais deux pics dans la zone de mouvement de l’onde de choc. Nous n’observons pas d’ondes acoustiques propag´ees `a la fr´equence du buffet. Toutes les ondes acoustiques g´en´er´ees `a partir de la zone d’interaction onde de choc/couche limite turbulente et du sillage se propagent vers le bord de fuite. Les ondes acoustiques dans la zone de mouvement du sommet de l’onde de choc se propagent vers l’amont de l’´ecoulement. Nous n’observons pas de r´etropropagation depuis le bord de fuite vers l’onde de choc comme sugg´er´e par Lee [179]. Cependant des ondes de tr`es faibles amplitudes (environ 8 Pa) se propagent depuis le haut du d´ecollement vers le haut de l’onde de choc en faisant un angle d’environs 45 degr´es avec la corde (Fig. 5.35). Nous avons observ´e ces petites perturbations `a une fr´equence de 500 Hz. Il est possible que de telles ondes acoustiques se r´etropropagent `a d’autres fr´equences et `a des amplitudes plus importantes et une ´etude plus approfondie de la reconstruction de chaque mode est n´ecessaire. Notons que le faible nombre d’´echantillons Ns et l’utilisation d’une transform´ee de Fourier discr`ete (plutˆot que continue) peuvent restreindre la visibilit´e de ces ondes acoustiques r´etropropag´ees.

5 Influence du param`etre de contrˆole r

fpans

Le param`etre rfpans contrˆole les tensions r´esiduelles et donc la quantit´e d’´energie cin´etique turbulente r´esolue (cf. chapitre 4). Concernant l’´ecoulement autour du profil d’aile oat15a nous avons constat´e que lorsque le param`etre de contrˆole rfpans = 0, les tensions r´esiduelles tendent `a z´ero. Le calcul correspond alors `a une dns fortement sous-r´esolue puisque le maillage est insuffisant, en particulier dans les directions transversale et longitudinale. Nous constatons que lorsque le param`etre rfpans = 1, toute l’´energie cin´etique turbulente est

Reconstruction `af = 68 Hz Reconstruction `af = 1000 Hz Reconstruction `af = 500 Hz Reconstruction `af = 6000 Hz ¯ p (Pa) −1851 772 ¯ p (Pa) −318 314 ¯ p (Pa) −94 109 ¯ p (Pa) −73 63

MCOMP= 0.750 AoACOMP= 5.00 deg

Figure 5.34: Cartographies des instantan´es de la reconstruction de la pression filtr´ee ¯p pour 4 modes temporels autour du profil d’aile oat15a (Mcomp = 0.750, aoacomp = 5.00 deg, Reχ= 3 × 106) obtenues avec l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm (rfpans = 0.75) avec le maillage Ni× Nj× Nk = 401 × 321 × 33 et ∆t = 5 × 10−6 (Tab. 3.1) calcul´es avec Ns = 2042 instants mesur´es `a la fr´equence d’´echantillonnage fe = 20 kHz.

Reconstruction `af = 500 Hz

¯

p (Pa)

−4 4

MCOMP = 0.750 AoACOMP = 5.00 deg

Figure 5.35: Zoom de la cartographie de l’instantan´ee de la reconstruction de la pression filtr´ee ¯p `a f = 500 Hz autour du profil d’aile oat15a (Mcomp = 0.750, aoacomp = 5.00 deg, Reχ= 3 × 106) obtenue avec l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm (rfpans = 0.75) avec le maillage Ni× Nj× Nk = 401 × 321 × 33 et ∆t = 5 × 10−6 (Tab. 3.1) calcul´es avec Ns = 2042 instants mesur´es `a la fr´equence d’´echantillonnage fe = 20 kHz.

mod´elis´ee et l’onde de choc est donc stationnaire. Ce r´esultat est parfaitement coh´erent avec notre mod`ele de sous-maille. Nous retrouvons bien une solution moyenn´ee proche de celle obtenue avec le mod`ele statistique

5. INFLUENCE DU PARAM `ETRE DE CONTR ˆOLE RFPANS 111 rans–rsm lorsque 100% de l’´energie cin´etique turbulente est mod´elis´ee (soit rfpans = 1). En effet, les coefficients de pression pari´etaux moyenn´es hCpi sont confondues (Fig. 6.5). Bien que l’onde de choc soit stationnaire nous remarquons un faible pic de la corr´elation double de pression p

rms au niveau de l’onde de choc dˆu aux l´eg`eres perturbations de pression dans le r´egime transitoire (depuis l’initialisation avec le calcul rans-rsm 2d). Nous constatons ´egalement que les structures turbulentes r´esolues dans le sillage du bord de fuite prennent du temps `a s’att´enuer (des structures sont toujours r´esolues apr`es un temps de calcul correspondant `a trois p´eriodes de buffet transsonique). Les premi`eres simulations du buffet transsonique ont ´et´e r´ealis´ees avec les conditions d’entr´ees (Mcomp = 0.750; aoacomp= 5.00 deg). L’amplitude du mouvement de l’onde de choc est plus grande avec l’angle d’attaque aoacomp= 5.00 deg qu’avec les angles d’attaques exp´erimentaux aoaexp∈ {3.50; 3.90} deg. Dans ces conditions les contraintes num´eriques sur le pas de temps ∆t et le param`etre de contrˆole rfpans pour obtenir le buffet transsonique sont moins importantes. Les calculs ont ´et´e effectu´es pour trois valeurs du param`etre de contrˆole rfpans ∈ {0.40; 0.75; 1.00}.

r

fpans

= 0.40 r

fpans

= 0.75

0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14 0.16 t(s) t(s) hcL iz

MCOMP= 0.750 AoACOMP= 5.00 deg

Figure 5.36: Profils du coefficient de portance moyenn´e dans la direction transversale hcLiz autour du profil oat15a avec la condition d’entr´ee (Mcomp = 0.750; aoacomp= 5.00 deg) et le pas de temps ∆t = 5×10−6s avec diff´erents param`etres de contrˆole rfpans ∈ {0.40; 0.75} calcul´es avec l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm avec le maillage Ni× Nj× Nk= 401 × 321 × 33 (Tab. 3.1) et le pas de temps ∆t = 5 × 10−6 s.

La simulation avec le param`etre rfpans = 0.40 ne permet pas d’obtenir un mouvement r´egulier et

auto-entretenu de l’onde de choc (Fig. 5.36) car une quantit´e insuffisante d’´energie cin´etique turbulente est mod´elis´ee. Un plus grand nombre de structures turbulentes est r´esolu (Fig. 5.39). N´eanmoins, la quantit´e d’´energie cin´etique turbulente mod´elis´ee dans la zone d’interaction onde de choc/couche limite turbulente ne permet pas de faire ´emerger une instationnarit´e basse fr´equence de l’onde de choc. Nous constatons que l’onde de choc `a une forme lambda tr`es prononc´ee ce qui n’est pas le cas lorsque le param`etre rfpans = 0.75. La partie inf´erieure de l’onde de choc est constitu´ee de deux branches dont la largeur correspond approximativement `a la zone de mouvement de l’onde de choc obtenue avec le param`etre de contrˆole rfpans = 0.75.

En outre, lorsque le param`etre rfpans = 0.40, les tensions r´esiduelles sont att´enu´ees dans le d´ecollement. Bien qu’une partie des corr´elations turbulentes soit r´esolue dans le d´ecollement en aval de l’att´enuation des tensions r´esiduelles, le d´ecollement n’est pas suffisamment important (Fig. 5.39) pour permettre son couplage avec la position de l’onde de choc et le d´eclenchement du buffet transsonique.

Le coefficient de pression pari´etale moyenn´e hCpi et la corr´elation double de pression p

rms sur l’extrados du profil d’aile oat15a (Fig. 6.5) montrent que l’amplitude du mouvement de l’onde de choc obtenue avec le param`etre rfpans = 0.75 est plus importante que l’exp´erience. En effet l’angle d’attaque exp´erimental est plus faible que celui du calcul. Nous constatons cependant que la position la plus en aval de l’onde de choc co¨ıncide avec l’exp´erience. Cette position semble ˆetre ind´ependante de l’angle d’attaque (suffisamment loin de l’angle d’attaque de d´eclenchement du buffet).

Bien que le mouvement du buffet transsonique ne soit pas observ´e lorsque le param`etre de contrˆole rfpans = 0.40, des perturbations de pression de fr´equences plus ´elev´ees sont pr´esentes au niveau de la forme lambda de

-1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 0 2000 4000 6000 8000 10000 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 x/χ x/χ hC p i p ′ rm s (P a )

pans–rsm rfpans= 0.40 pans–rsm rfpans= 0.75 pans–rsm rfpans= 1.00 rans glvy-rsm

AoAexp= 3.00 deg AoAexp= 3.50 deg AoAexp= 3.90 deg AoAcomp= 5.00 deg; Mcomp= 0.750:

experiment Jacquin et al. Mexp= 0.730:

Figure 5.37: Profils du coefficient de pression pari´etale moyen hCpi autour du profil d’aile oat15a et de la corr´elation double de pression p

rmssur l’extrados du profil d’aile oat15a calcul´es avec diff´erents param`etres de contrˆole rfpans ∈ {0.40; 0.75} en utilisant l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm avec le maillage Ni× Nj× Nk = 401 × 321 × 33 (Tab. 3.1) et le pas de temps ∆t = 5 × 10−6 s, et mesur´es [148].

rfPANS= 0.40 rfPANS= 0.75 ˘ M 0 1.40 ku(m2s−2) 0 2845 ˘ M 0 1.40 ku(m2s−2) 0 3800

MCOMP= 0.750 AoACOMP= 5.00 deg

Figure 5.38: Cartographies du nombre de Mach instantan´e ˘M et de l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue in-stantan´ee kuautour du profil d’aile oat15a (Mcomp = 0.750, aoacomp= 5.00 deg, Reχ= 3×106) obtenues avec l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm pour diff´erents param`etres de contrˆole rfpans ∈ {0.40; 0.75} avec le maillage Ni× Nj× Nk= 401 × 321 × 33 et le pas de temps ∆t = 2 × 10−6(Tab. 3.1).

5. INFLUENCE DU PARAM `ETRE DE CONTR ˆOLE RFPANS 113 rfPANS= 0.40 rfPANS= 0.75 ˆ M 0 1.40 k (m2s−2) 0 16200 ˆ M 0 1.40 k (m2s−2) 0 20000

MCOMP= 0.750 AoACOMP= 5.00 deg

Figure 5.39: Cartographies du nombre de Mach moyenn´e ˆM et de l’´energie cin´etique turbulente k autour du

profil d’aile oat15a (Mcomp = 0.750, aoacomp = 5.00 deg, Reχ = 3 × 106) obtenues avec l’approche les et le mod`ele de sous-maille pans-rsm pour diff´erents param`etres de contrˆole rfpans ∈ {0.40; 0.75} avec le maillage Ni× Nj× Nk = 401 × 321 × 33 et le pas de temps ∆t = 2 × 10−6 (Tab. 3.1).

l’onde de choc et forme un pic de corr´elation double de pression p

rms. La position la plus en amont de l’onde de choc obtenue lorsque le param`etre de contrˆole rfpans = 0.75 est confondue avec la partie amont du pic de corr´elation double de pression p

rms obtenue lorsque le param`etre de contrˆole rfpans = 0.40. Le coefficient de pression pari´etale moyenn´e hCpi obtenue avec le param`etre de contrˆole rfpans = 0.40 montre que le gradient de pression `a travers l’onde de choc est plus faible qu’avec l’approche statistique rans–rsm. En outre, nous observons qu’un second plateau de pression se forme au niveau de la forme lambda de l’onde. Le gradient de pression de la branche la plus avale de l’onde de choc n’est pas visible car il est relativement faible et liss´e par les perturbations de pression.

Finalement nous constatons que le maillage spatio-temporel n’est pas suffisamment fin pour pouvoir fixer le param`etre de contrˆole `a rfpans = 0.40. Diff´erents essais (non report´es ici) confirme que le param`etre de contrˆole rfpans = 0.75 est le plus adapt´e au maillage spatial utilis´e (Ni× Nj× Nk = 401 × 321 × 33).

Chapitre 6

Conclusion et perspectives

1 Conclusion

Dans le chapitre 2, les ´equations exactes de la turbulence sont d´ecrites dans les cas d’une approche statistique rans et d’une approche filtr´ee les. Le mod`ele statistique d´evelopp´e par Gerolymos-Lo-Vallet-Younis [96] est d´etaill´e et appliqu´e au cas d’un ´ecoulement transsonique autour des profils d’aile oat15a et naca0012 dans le chapitre 3. Un ´etat de l’art des approches hybrides rans/les est propos´e puis le mod`ele de sous-maille `a sept ´equations de transport d´evelopp´e pendant cette ´etude est d´ecrit dans le chapitre 4. Enfin, le cas du buffet transsonique autour du profil d’aile oat15a simul´e avec l’approche hybride rans/les propos´ee est analys´e au chapitre 5.

Nous proposons de ne pas construire une th´eorie du filtrage bas´ee sur les th´eories d’analyse du signal (noyau de filtre, analyse spectrale) et sur l’application d’un filtrage explicite. Nous pr´ef´erons consid´erer le champ de la solution effectivement r´esolue comme la solution filtr´ee et faire des hypoth`eses sur l’op´eration de filtrage implicite r´ealis´ee par la r´esolution num´erique des ´equations de Navier-Stokes filtr´ees coupl´ees avec le mod`ele de sous-maille. L’´etablissement des ´equations de Navier-Stokes filtr´ees, des ´equations de transport des tensions r´esiduelles exactes et du taux de dissipation de l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue montre que construire des mod`eles de sous-maille hybrides `a la mani`ere des fermetures statistiques est pertinent. En effet, lorsque qu’aucune ´energie cin´etique turbulente n’est r´esolue, le mod`ele de sous-maille se comporte comme un mod`ele statistique.

Afin de montrer le potentiel de pr´edictibilit´e d’une fermeture du second ordre par rapport `a une fermeture bas´ee sur l’hypoth`ese de Boussinesq, une ´etude comparative a ´et´e men´ee sur les ´ecoulements transsoniques autour de profils d’aile oat15a et naca0012. Les r´esultats de l’approche statistique avant le d´eclenchement du buffet transsonique montrent que le mod`ele du second ordre utilis´e donne syst´ematiquement de meilleurs r´esultats que le mod`ele `a deux ´equations de transport k − ε de Launder et Sharma [175]. Il est n´ecessaire de calibrer les conditions d’entr´ees afin d’obtenir le positionnement correct de l’onde de choc sur l’extrados. Le mod`ele statistique du second ordre n´ecessite une calibration moins importante que le mod`ele statistique `a deux ´equations de transport. La hauteur du plateau de pression hCpi sur l’extrados et la position de l’onde de choc sont les deux param`etres cibles qui ont ´et´e identifi´es afin de proposer le calibrage automatique des conditions d’entr´ees dans le cas du profil d’aile oat15a. Les conditions d’entr´ee sont alors d´etermin´ees par la r´esolution d’un syst`eme `a deux ´equations sur l’angle d’attaque aoacompet le nombre de Mach Mcomp permettant d’obtenir les positions exp´erimentales de l’onde de choc et du plateau de pression hCpi avec une erreur d’environ 2%.

Les diff´erentes approches hybrides rans/les d´etaill´ees montrent l’´evolution de la construction du terme de contrˆole de l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue. Alors que les premi`eres m´ethodes consistaient `a multiplier les tensions r´esiduelles par une fonction de contrˆole, les m´ethodes r´ecentes plus ´evolu´ees utilisent la dissipation de l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue ou la destruction de la dissipation de l’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue pour contrˆoler la partie mod´elis´ee de l’´energie cin´etique turbulente. L’approche d´evelopp´ee h´erite de l’approche pans propos´ee par Girimaji en 2003 et est ´etendue `a un mod`ele du second ordre. En effet, le terme de destruction de la dissipation de l’´energie cin´etique turbulente est multipli´e par une fonction de contrˆole.

Les diff´erents mod`eles hybrides rans/les de la litt´erature ainsi que le mod`ele propos´e mettent en ´evidence des probl´ematiques communes car la partie r´esolue des grandeurs de l’´ecoulement et des corr´elations filtr´ees

d´ependent du maillage et des m´ethodes num´eriques si celles-ci ne sont pas d’ordre suffisamment ´elev´e. L’utilisation de m´ethodes num´eriques d’ordre ´elev´e permet de r´eduire leur influence mais la connaissance a priori de la ca-pacit´e de r´esolution d’un maillage donn´e reste inaccessible et il n’est pas possible d’utiliser les r´esultats dns pour construire a priori les fermetures de sous-mailles. Les strat´egies de contrˆole de la fraction d’´energie cin´etique turbulente non-r´esolue sur totale sont empiriques et changent d’une approche `a l’autre. Des fonctions de contrˆole d´ependent de la topologie du maillage pour forcer le comportement rans du mod`ele de sous-maille dans les zones o`u il est n´ecessaire de raffiner le maillage pour r´esoudre les petites structures turbulentes. Ce couplage direct entre le mod`ele de sous-maille et le maillage apporte des contraintes suppl´ementaires sur sa g´en´eration.

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