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Cartographie du classement des territoires observés

Dans le document RAPPORT FINAL – DECEMBRE 2019 (Page 55-62)

2.4. S ECTEUR RÉSIDENTIEL

2.4.3. Cartographie du classement des territoires observés

Après avoir sélectionné, calculé, normalisé et pondéré les critères à deux échelles territoriales, l’analyse multicritère hiérarchique développée par Saaty a permis de classer les unités d’observation suivant cinq variantes envisagées pour la poursuite de l’artificialisation d’ici 2030. Il est également possible de cartographier les résultats obtenus, étant donné que les unités d’observation sont des objets spatialisés (communes et anciennes communes).

Comme toute cartographie présentant une variable continue se rapportant à un grand nombre d’objets, il est nécessaire de procéder au regroupement des informations. Or l’étendue des valeurs obtenues sur l’échelle allant de 0 à 10 est, en toute logique, différente d’une variante à l’autre étant donné que nous avons effectué des choix dissemblables au niveau des pondérations appliquées à chaque critère.

Ces différences, parfois importantes, au niveau des résultats obtenus nous incitent à utiliser des limites de classification cartographique adaptées à chaque variante et à chaque échelle de territoire. Par ailleurs, la lisibilité et les recommandations qui pourront en être déduites imposent un regroupement des résultats en un nombre restreint de classes. Dès lors, toutes les cartographies utilisent 5 classes, établies à l’aide de seuils naturels suivant la méthode développée par le cartographe G.F. Jenks.

Ce type de limites de classe permet d’avoir une homogénéité importante entre valeurs au sein d’un groupe (minimisation de la variance intra-classe) et une différence importante entre les groupes (maximisation de la variance inter-classe). Les limites de classe ainsi que le nombre de (d’anciennes) communes regroupées sont visibles dans la Figure 9 et la Figure 10.

Figure 9 : Distribution des scores obtenus par chaque unité d'observation à l'échelle communale au terme de l'analyse de Saaty.

Figure 10 : Distribution des scores obtenus par chaque unité d'observation à l’échelle infra-communale au terme de l'analyse de Saaty.

La Carte 1 et la Carte 2 indiquent la spatialisation des scores obtenus pour la variante de base.

Il s’agit donc des priorités territoriales à suivre si l’on applique cette variante. Les Carte 3 et Carte 4 compile quant à elles la spatialisation des scores obtenus pour les variantes polarité, logement, mobilité et environnement.

Bien que les valeurs soient différentes, des niveaux de grisés identiques sont utilisés pour les 5 classes de l’ensemble des cartes. Cela permet de reconnaitre rapidement les groupes de résultats (élevés, moyens, faibles, …) d’une carte à l’autre, et de constater la présence systématique de certaines (anciennes) communes dans les classes de même teinte malgré les priorités différentes accordées aux 29 critères d’une variante à l’autre.

Les grandes villes wallonnes, par exemple, se retrouvent toujours dans la classe de teinte la plus foncée, c’est-à-dire celle qui préconise d’y construire de l’habitat prioritairement.

Carte 1 : Spatialisation des scores obtenus au terme de l'analyse de Saaty pour chaque unité d'observation de la variante de base (échelle communale)

Carte 3 : Spatialisation des scores obtenus au terme de l'analyse de Saaty pour chaque unité d'observation des variantes polarité, logement, mobilité et environnement (échelles communale)

Carte 4 : Spatialisation des scores obtenus au terme de l'analyse de Saaty pour chaque unité d'observation des variantes polarité, logement, mobilité et environnement

(échelle infra-communale)

2.4.3.1. Résultats de la variante polarité

Dans cette variante, la priorité a été donnée à des critères de polarité tant au niveau des déplacements (nœud de transport et intermodalité) que des services et de l’emploi offerts (hiérarchie urbaine, emploi intérieur). Une trentaine de communes arrivent en tête du classement des priorités de construction résidentielle.

En première lecture, la traditionnelle coupure liée au sillon Sambre-et Meuse parait se marquer. En y regardant de plus près, la situation est plus nuancée. Le nord et le centre de la Province du Hainaut, l’ouest et le centre du Brabant Wallon, le nord de la province de Namur et l’ « agglomération » liégeoise concentrent les communes avec les scores élevés. Les provinces du Luxembourg, de Liège et de Namur présentent des profils plus variés avec des communes isolées aux scores élevés.

L’analyse à l’échelle des anciennes communes modifie peu la lecture faite ci-dessus.

2.4.3.2. Résultats de la variante logement

Dans cette variante, la priorité a été donnée à des critères de demande résidentielle (tant au sein de la région que depuis l’extérieur) et la proximité à des espaces urbanisés existants.

Comme pour la variante polarité, une trentaine de communes arrivent en tête du classement des priorités de construction résidentielle mais leur localisation est légèrement différente.

Le nord du sillon (à l’exception de la Hesbaye liégeoise) et le sud de la Province du Luxembourg ressortent plus fortement. L’influence des grands pôles extérieurs (Flandre, Bruxelles, Lille, Luxembourg et Aix-la-Chapelle) se fait ressentir.

L’analyse à l’échelle des anciennes communes modifie légèrement la lecture. En effet, tant dans les communes de teinte foncée que dans les communes de teinte claire, on découvre souvent qu’une partie du territoire a des valeurs plus élevées que les autres à l’échelle des anciennes communes. Cela signifie donc qu’une commune de teinte foncée n’est généralement pas entièrement prioritaire pour la construction résidentielle, et, inversement, qu’une commune de teinte claire dispose aussi de terrains très intéressants pour la construction résidentielle.

2.4.3.3. Résultats de la variante mobilité

Dans cette variante, la priorité a été donnée à des critères de transport en commun (arrêts de bus bien desservis et gares) et de concentrations commerciales. Une quarantaine de communes arrivent en tête du classement des priorités de construction résidentielle.

La répartition est proche de la variante logement à deux différences près : une concentration étendue autour de Liège et d’un triangle Mons-Namur et Ottignies / Louvain-La-Neuve.

L’analyse à l’échelle des anciennes communes affine les résultats suivant les infrastructures de transport.

2.4.3.4. Résultats de la variante environnement

Dans cette variante, la priorité a été donnée à des critères de portance écologique (aptitude d’un lieu en tant que support à la biodiversité) et de protections paysagères et patrimoniales.

La plage des scores est moins étendue que pour les trois autres variantes. Cette variante (et cette pondération des critères) permet donc moins de discriminer les communes où il est prioritairement préférable de construire. Une quarantaine de communes forment le groupe de tête du classement des priorités de construction résidentielle. Le sillon Sambre-et-Meuse est très marqué.

A l’inverse de la variante mobilité, l’analyse à l’échelle des anciennes communes disperse les résultats.

Dans le document RAPPORT FINAL – DECEMBRE 2019 (Page 55-62)

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