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Caractéristiques de l’entreprise crée

Dans le document L’entrepreneuriat en Algérie (Page 120-127)

SECTION II : ANALYSE DES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE

II.2. Caractéristiques de l’entreprise crée

Nous avons essayé à travers notre enquête, de répartir les entreprises privées enquêtées de la wilaya d’Oran, selon les critères suivants : la date de création de l’entreprise, sa taille,

la PME privée

son statut, sa forme juridique, son secteur d’activité, la structure de financement initiale et les organismes d’aides.

II.2.1. La date de création des entreprises enquêtées :

Les résultats de notre enquête montrent que 41% des entreprises enquêtées, soit 47 unités ont été crée dans la période qui se prolonge entre 2000 et 2010 et 30 entreprises crées seulement entre 2010 et 2012, soit un total de 77 entreprises (67%) ont été crée à partir des années 2000.

Cela peut être expliqué à travers les mesures prises par l’état en matière d’encouragement de l’initiative privée, et cela dans le cadre de l’ouverture vers l’économie de marché et surtout à partir des dispositifs qui consiste à promouvoir et soutenir la création d’entreprise c’est pour cette raison nous constatons une forte dynamique de création d’entreprises dans la wilaya d’Oran durant la décennie 2000, contre 27 unités dans les années 90 et seulement 11 unités entre les années 60 et 90.

Tableau n°8 : Date de création des entreprises enquêtées : Période Fréquence Pourcentage (%)

Années [60-70] 5 4% Années [80-90] 6 5% Années [90-2000] 27 24% Années [2000-2010] 47 41% Années [2010-2012] 30 26% Total 115 100%

Source : résultat de notre enquête

II.2.2. La répartition des entreprises enquêtées selon la taille :

Notre échantillon est constitué en grande partie d’entreprises classées dans la catégorie de micro entreprises comprenant entre [1-9] employés. Elles représentent 69% du total (soit 79 unités). Suivi de la catégorie de petite taille comprenant [10-49] employés avec un taux de 21% du total (soit 24 unités). Ainsi, la catégorie des moyennes entreprises est représentée par 12 unités soit 10% de l’échantillon étudié. Les résultats sont récapitulés dans le tableau suivant :

Tableau n°9 : La taille des entreprises enquêtées selon l’effectif employé Taille d'entreprise Fréquence Pourcentage (%)

TPE (-10 employés) 79 69%

PE (10 à 49 employés) 24 21%

PME (50 à 249 employés) 12 10%

Total 115 100%

Source : résultat de notre enquête

Cette différence peut être justifiée par les capitaux financiers détenu par les créateurs et aussi après la mise en place des dispositifs de soutien à la création tels que : ANSEJ, ANGEM, CNAC,…etc.

II.2.3. La répartition des entreprises enquêtées selon la forme juridique :

L’analyse des entreprises de notre échantillon selon leur statut juridique151 fait ressortir quatre modalités à savoir, des entreprises individuelles, des sociétés à responsabilité limité (SARL), des entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) et des sociétés par action (SPA).

Le tableau n°10 illustre que la plupart des entreprises enquêtées se sont des entreprises individuelles (soit 56%) c’est la forme la plus facile d’entrée dans les affaires en créant des micros entreprises.

La forme juridique SARL concerne 30% des entreprises enquêtées, les entrepreneurs optent pour cette forme en raison du capital relativement faible qu’elle nécessite. Les associés peuvent prendre part dans plusieurs entreprises en même temps. Ainsi en cas de faillite, les risques sont limités uniquement aux apports de chaque associé en capital social de la société crée. Suivi par la forme EURL avec un taux de 12%, la SPA représente un taux ce 2%, tandis que la SNC n’est pas présente dans l’échantillon avec un taux de 0%.

Tableau n°10 : la répartition des entreprises selon la forme juridique : Forme juridique Fréquence Pourcentage (%)

Entreprise individuelle 65 56% SARL 34 30% EURL 14 12% SPA 2 2% SNC 0 0% Total 115 100%

la PME privée II.2.4. La répartition des entreprises enquêtées selon le secteur d’activité :

Notre échantillon est constitué de 115 entreprises appartenant aux différentes branches d’activités existantes au niveau de la wilaya d’Oran comme l’industrie, bâtiments et travaux public et les services. Les entreprises enquêtées, comme le montre le tableau n°11, couvrent les différents secteurs d’activité existants.

A la lecture de la figure n°5, nous constatons que notre échantillon abrite six (06) secteurs d’activités. La plus grande fréquence revient au secteur du commerce avec 46 unités, soit 40% des entreprises enquêtées, suivi du secteur des services avec 32 unités soit 28% du total, la troisième position est pour le secteur industriel avec 22 unités dont 4 unités sont réservées par le secteur agroalimentaire et le reste (18 unité) comporte différents secteur : industrie du cuir, chimie et plastique et autres.

Le secteur de bâtiments et travaux publics représenté par huit (08) unités soit 7% du total. Les 3% représenté par la réponse « Autres » sont caractérisés généralement par l’hôtellerie et restauration suivi par l’activité artisanale qui représente 3% du total.

Figure n°5 : La répartition des entreprises enquêtées selon le secteur d’activité

Source : réalisé par nos soins à partir des résultats de l’enquête

A partir des résultats illustrés, ; c’était clair que notre échantillon d’étude confirme ce qui était représenté lors du chapitre précédent d’où le secteur du commerce présente la part de lion au niveau de la wilaya d’Oran avec 4485 entreprises privés suivi. Peut être parce que ce secteur demeure simple pour les créateurs d’entreprises.

II.2.5. La répartition des entreprises selon la situation entrepreneuriale :

La création d’entreprise recouvre généralement trois situations entrepreneuriales qui sont : la création ex nihilo (nouvelle création) qui constitue la principale voie d’entrée dans les affaires, la réactivation d’entreprise (la reprise d’entreprise) et le prolongement d’une activité déjà existante. Les résultats de notre enquête montrent que 75% de l’échantillon sont des entreprises nouvellement crées, cela est du principalement au soutien présenté par l’Etat pour aider les jeunes pour se lancer dans leurs propres affaires par les différents dispositifs mises en place. La deuxième place est réservée par l’entreprise familiale (12% sont des reprises d’une entreprise familiale), en effet nous ne pouvons pas négliger la part des entreprise familiales dans le tissu économique algérien est qui enregistrent un succès et une pérennité. 11% des entreprises enquêtées sont des extensions d’une ancienne activité, et enfin les reprises des entreprises publiques représentées par 2% du total enquêtées.

Figure n°6 : La répartition des entreprises selon la situation entrepreneuriale :

Source : réalisé par nos soins à partir des résultats de l’enquête

II.2.6. La structure de financement initial des entreprises enquêtées :

Il ya lieu d’observer que d’une manière générale, les entrepreneurs enquêtées n’utilisent pas une seule source de financement pour réaliser leurs projets. Le problème de financement152et la disponibilité des capitaux est le premier obstacle auquel l’entrepreneur est confronté d’une manière générale.

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la PME privée

Du fait des difficultés d’accès à des prêts bancaires, l’entrepreneur recourt à des voies informelles pour rassembler les capitaux nécessaires.

Figure n°7 : La structure de financement initial des entreprises enquêtées

Source : réalisé par nos soins à partir des résultats de l’enquête

Selon les résultats de notre enquête, les capitaux initiaux investis, proviennent essentiellement de l’épargne personnelle des entrepreneurs soit 47% et des capitaux familiaux avec un taux de 32% ; ce qui confirme notre première hypothèse est que les moyens

financiers proviennent essentiellement des propres moyens des entrepreneurs.

15% caractérise l’emprunt bancaire et généralement c’est le cas de ceux qui ont bénéficié du dispositif ANSEJ. En dernière position, nous trouvons l’emprunt des amis avec un taux de 6% du total.

Il est à noter que la famille constitue une source de financement importante après l’épargne personnelle, avec laquelle l’entrepreneur puisse lancer son projet, surtout lorsque les contraintes d’accès aux prêts bancaires subsistent.

II.2.7. Le recours aux organismes de soutien :

A la réponse de la question « Est-ce que vous avez demandé de l’aide d’un organisme de soutien ? », nous avons eu 17% soit 20 entrepreneurs qui ont demandé de l’aide d’un organisme de soutien contre 83% qui n’ont pas fait appel à ces organismes là.

Tableau n°11 : Nombre des entrepreneurs soutenus par les organismes d’aide à la création :

Réponse Fréquence Pourcentage (%)

Oui 20 17%

Non 95 83%

Total 115 100

Les justifications des réponses soit pour la réponse « Oui » ou pour la réponse « Non » étaient variées et se présentent comme suite :

Les motifs de réponse par « Oui » :

L’appui financier : la première raison au recours aux dispositifs de soutien est le financement du projet ;

Facilitation à l’accès au crédit bancaire ; Soutien logistique (hébergement,…etc.) ;

Conseils et formation : étant donné que la plupart des entrepreneurs qui font appel à ces organismes, n’ont pas d’expérience dans le domaine, ils demandent des conseils pour leur lancement pour s’imprégner dans le domaine des affaires. (Exemple : centre de facilitation des PME) ;

Avantage fiscal : la franchise de TVA et l’exonération d’impôt pour les premières années de lancement en affaire ;

La réduction des tarifs douaniers pour les biens et équipements importés.

Les motifs de réponse par « Non » :

En prenant le cas des entreprises crées avant les années 90, la justification était : «...Il n’y avait pas des organismes de soutien à cette époque » ;

Pour les entreprises crées à partir de la période des années 90, les entrepreneurs rencontrés avaient une mauvaise connaissance ou méconnaissance des structures d’accompagnement ;

Autres, ils avaient besoin d’indépendance, l’autonomie et de la liberté. Certains refusent d’avoir le crédit bancaire à cause des intérêts.

Un autre motif déclaré est celui du manque de reconnaissance des compétences de ces structures, à cause de la lenteur et la lourdeur administrative et réglementaire.

Tableau n°12: Les différents dispositifs de soutien

Dispositifs Fréquence Pourcentage (%)

ANSEJ 13 11% ANDI 4 3% CNAC 1 1% Pépinière 2 2% Aucun 95 83% Total 115 100%

la PME privée

Les résultats du tableau n°12 montrent que 83% des entrepreneurs enquêtés n’ont pas un recours à un organisme public d’aide à la création (aux raisons citées au dessus), seulement 20 entreprises ont bénéficié des avantages des dispositifs soit 13 entreprises par l’ANSEJ, 04 entreprises par l’ANDI et soit deux (02) entreprises accompagnées par la pépinière

d’entreprises et un seul (01) cas aidé par la CNAC.

Nous observons que l’ANSEJ est la structure la plus célèbre est recouru par les entrepreneurs grâce au montant prêté (10 millions de dinars)153 par rapport aux autres structures et concernant l’ANDI c’était pour l’extension de leur activité.

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