Caractéristiques du cours d’eau sur le tronçon d’étude

Au cours de la phase terrain, un diagnostic du cours d’eau a été réalisé sur un linéaire correspondant à la zone d’influence directe de l’ouvrage. Ainsi, trois tronçons ont été étudiés sur une distance de 250 mètres :

Figure 45 : localisation des tronçons étudiés (source géoportail.fr)

4.3.5.1 Linéaire en amont de la zone de remous

Le tronçon localisé en amont de la zone de remous s’étend sur un linéaire d’environ 900 mètres jusqu’à atteindre le barrage de la Chevry (ROE 10274). Dans le cadre de l’étude nous n’avons étudié qu’une partie de ce linéaire soit environ 100 mètres.

4.3.5.1.1 Morphologie du cours d’eau

Sur cette portion de linéaire malgré l’influence certaine de l’ouvrage on observe un fonctionnement relativement naturel avec des alternances de radiers et de mouilles et des zones d’atterrissements. Le cours d’eau a pu retrouver une pente d’équilibre adaptée à la typologie de la rivière.

La pente moyenne du profil en long mesurée à partir des levés topographiques et complétée par les courbes de niveau de la carte IGN au 1/25000 est de 1,30 %. Comme évoqué ci-dessus le profil en long se caractérise par une succession de radiers de longueurs comprises entre 5 et 10 mètres et de mouilles qui s’étendent de 15 à 20 mètres.

L’indice de sinuosité calculé sur un linéaire de 900 mètres est de 1.06 ce qui correspond à un tracé en plan faiblement sinueux. Le fond de vallée est relativement encaissé et le lit majeur est contenu entre les versants de chaque côté. La largeur du lit mineur évolue entre 10 et 15 mètres.

D’après l’analyse granulométrique réalisée les classes sont relativement étendues et diversifiées et se composent de matériaux dont le diamètre varie entre les cailloux grossiers (32-64 mm) et les pierres grossières (128-256 mm).

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Figure 46 : alternance de radiers/mouilles 4.3.5.1.2 Hydrobiologie

La diversité des écoulements favorise la variété des classes granulométriques qui composent le matelas alluvial et offre ainsi des potentialités habitationelles importantes pour la faune aquatique. En effet, on recense des zones très favorables pour le frai des salmonidés.

La présence d’une ripisylve continue et connectée avec le lit mineur augmente la densité et la diversité des abris et caches pour la faune piscicole. Les essences dominantes sont particulièrement au milieu rivulaire : saule, frêne, noisetier, aubépine… Des résineux sont également présents sur les versants et à proximité du lit mineur.

Figure 47 : diversité des faciès d’écoulement et des habitats 4.3.5.1.3 Occupation des sols

Les berges correspondant au versant de chaque côté du lit du cours d’eau. La partie supérieure de la rive droite accueille la route départementale 437 et la rive opposée est occupée une forêt mixte composée de résineux et de feuillus. Un chemin de randonnée est localisé sur la partie supérieure.

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4.3.5.2 Linéaire correspondant à la zone de remous

Dans la zone de remous nous avons intégré à la fois le remous hydraulique qui correspond à la retenue d’eau formée par le seuil sur un linéaire de 130 mètres et les atterrissements localisés en amont du remous hydraulique sur 90 mètres. Le terme de remous solide n’est pas utilisé car celui-ci doit s’étendre sur un linéaire bien plus important étant donné la hauteur de l’ouvrage et l’influence qu’il a exercé sur l’évolution morphologique du cours d’eau.

4.3.5.2.1 Morphologie du cours d’eau

S’agissant d’une zone de remplissage sédimentaire influencé par la hauteur de l’ouvrage la pente est très faible avec une valeur de 0,22 %. D’après le profil en long levé en 1888 la pente sur ce même linéaire était de 1,5 %.

Figure 48 : section transversale du cours d’eau au sein du remous hydraulique

Sur l’ensemble de ce linéaire la section en travers est relativement homogène et encaissée avec une largeur du lit mineur variant de 10 à 12 mètres. Le lit majeur s’étend sur 20 à 25 mètres. La rive droite est abrupte et atteint 7 mètres de hauteur. Sur la rive opposée la hauteur de berge est d’environ 1,50 mètre ce qui offre une bonne connectivité avec le lit majeur, au-delà de la terrasse alluviale il s’agit du versant.

Figure 49 : section transversale type et dalles calcaires situées en rive droite

Atterrissement sur 90 ml Retenue d’eau sur 130 ml

Rive gauche Rive droite

7.00 m 10.00 à 12.00 m

1.50 m

20.00 à 25.00 m

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La distribution granulométrique qui compose le matelas alluvial regroupe des classes de taille allant des cailloux grossiers aux pierres grossières. Des affleurements rocheux sont visibles en rive droite : des dalles calcaires plongent dans le lit du cours d’eau à l’arrière du bâtiment de la colonie.

4.3.5.2.2 Hydrobiologie

Sur la partie amont correspondant à la zone de dépôts des matériaux, la nature des écoulements et les classes granulométriques rencontrées sont très favorables pour la reproduction piscicole et la présence de macro-invertébrés. En aval les écoulements sont relativement uniformes et les profondeurs peu variées. Peu d’abris sous berges et de caches sont présents notamment en rive droite où on recense principalement des éboulis en provenance du talus. L’attractivité du milieu est donc faible.

La végétation rivulaire est présente de manière continue à semi-continue de chaque côté du cours d’eau, cependant elle n’est pas en contact direct avec les écoulements et n’apporte pas la diversité espérée. La couverture du lit mineur est faible, ainsi elle ne joue pas un rôle d’ombrage intéressant. Les essences recensées sont rustiques et particulièrement adaptées aux berges (saule, frêne, noisetier, érable, aubépine…) à l’exception des résineux partiellement présents.

4.3.5.2.3 Occupation des sols

Sur le haut du talus de la rive droite passe la route départementale 437, la rive gauche n’est occupée que par des surfaces boisées et le versant.

4.3.5.3 Linéaire en aval de l’ouvrage

Le linéaire étudié s’étend depuis le pied de l’ouvrage jusqu’à la chute naturelle située en aval, soit un linéaire de 50 mètres.

4.3.5.3.1 Morphologie du cours d’eau

Ce tronçon se caractérise par sa géologie. En effet, il s’agit d’une zone de « canyon » où le lit mineur s’inscrit directement dans le substratum. Sans tenir compte de la chute naturelle qui délimite le tronçon en aval, la pente du profil est relativement prononcée puisqu’elle atteint 3 %.

Figure 50 : linéaire de canyon et chute naturelle en aval

La largeur moyenne du lit est d’environ 7 mètres avec des resserrements ponctuels à 2,50 mètres. Le lit est très encaissé puisque la berge est constituée par le versant en rive gauche et la hauteur de berge est de 4 mètres en rive droite.

En matière de granulométrie, l’absence de rugosité du lit ne permet pas les dépôts sédimentaires qui ne font que transiter. Il n’y a donc pas de matelas alluvial sur ce linéaire.

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4.3.5.3.2 Hydrobiologie

Etant donné la présence exclusive de rocher calcaire dans le fond de lit et sur les berges le milieu est très peu biogène et n’offre donc pas des conditions de vie favorables pour la faune et la flore aquatique. En matière de franchissement piscicole l’ouvrage en amont et la chute naturelle en aval ne permettent pas l’accès à ce linéaire. Le versant est végétalisé en rive gauche mais déconnecté du lit mineur.

Figure 51 : milieu minéral et inaccessible pour les populations piscicoles 4.3.5.3.3 Occupation des sols

La cour de la colonie est située sur la rive droite du cours d’eau, en rive gauche, le versant accueille un chemin de randonnée.