• Aucun résultat trouvé

Caractéristiques des boues utilisées

Dans le document IMPACTS SUR LA FAUNE (Page 34-39)

4) recommander, s'il y a lieu, des ajustements aux critères de valorisation sylvicole de boues si les résultats de l'étude révèlent ou suggèrent un potentiel d'agressions

4.2 Provenance des boues

4.2.3 Caractéristiques des boues utilisées

Le tableau 4.2 présente les caractéristiques physico-chimiques des boues utilisées ainsi que les concentrations en contaminants mesurés.

• 119.5053.0304 CONSORTIUM GL-UDA

4-7

TABLEAU 4.2: CARACTÉRISATION DES BOUES - ÉTANG NO 1 - VILLE DE RICHMOND (mg/kg b.s .) _

(1) Seuil de détection des laboratoires Zénon et Novalab.

(2) Analyses par le Centre de toxicologie du Québec (CTQ) (trois réplicats).

(3) Analyses par Novalab.

(4) Analyses par Zénon.

• 119.5053,0304 CONSORTIUM GL-UDA

Lorsque le projet a débuté, les critères de qualité considérés pour les boues étaient ceux du Guide des bonnes pratiques de 1991 (MENVIQ, MER et MSSS, 1991). Or, depuis avril 1997, le ministère de l'Environnement et de la Faune du Québec (MEF, 1997) en propose de nouveaux.

La discussion qui suit vise à présenter les caractéristiques des boues utilisées selon les critères considérés initialement et de les comparer à ceux proposés en 1997. Ainsi, le tableau 4.3 présente une comparaison de la qualité des boues avec les deux séries de critères.

• Guide de bonnes pratiques de 1991

À l'exception du cuivre, les teneurs en métaux (As à Zn) et en BPC pour les diverses caracté-risations de boues sont toutes en deçà des limites souhaitables du Guide de bonnes pratiques (MENV1Q, MER et MSSS, 1991). Ces teneurs sont demeurées similaires pour l'ensemble des caractérisations.

Un dépassement a cependant été obtenu dans le cas du cuivre. La caractérisation initiale des boues a révélé une concentration en cuivre (1 160 mg/kg b.s.) légèrement supérieure à la valeur maximale admissible' (1 000 mg/kg b.s.); tous les autres paramètres étaient cependant conformes aux critères du Guide de bonnes pratiques. Après discussion avec les représentants du MEF au sein du comité exécutif du projet, il fut convenu d'utiliser ces boues. Le dépassement était alors jugé acceptable, compte tenu de la nature et du contexte du présent projet (projet R & D, suivi environnemental, apports non phytotàxiques, etc.). Une telle exception a d'ailleurs été accordée à un autre projet de recherche réalisé par le Consortium GL-UDA (Michon et al., 1996).

119.5053.0304 CONSORTIUM GL-UDA

6OcCrE509"614 VC111-19 WillIdOSNO0

TABLEAU 4.3: TENEUR EN MÉTAUX DES BOUES VS CRITÈRES DE 1991 (GUIDE DE BONNES PRATIQUES) ET DE 1997 (CRITÈRES PROVISOIRES) (mg/kg b.s.)

MÉTAUX

--

BOUES ÉPANDUES (1)

GUIDE DE BONNES PRATIQUES (2) BOUES ÉPANDUES 01

(2) MENVIQ, MER et MSSS, 1991 et addenda n° 1 (Critères de valorisation concernant le fer et l'aluminium).

(3) MEF, 1997.

(4) Dans le cas de boues d'étang de stations d'épuration des eaux usées municipales seulement.

La concentration en cuivre des boues épandues sur les parcelles traitées s'est avérée toutefbis inférieure à la valeur maximale admissible et se situait à 950 mg/kg b.s. Ainsi, un taux correspondant à 200 kg N disp./ha-10 ans était en accord avec le Guide de bonnes pratiques.

Tel que mentionné au début de la section 4.2, aucune déphosphatation chimique n'est effectuée dans l'étang d'où les boues proviennent. De plus, puisqu'il s'agit du premier étang, aucune attention particulière n'a été portée quant aux contraintes reliées à la teneur en Al + 0,5 Fe des boues soutirées de celui-cl Cependant, si ce paramètre avait été retenu comme cela aurait été le cas pour les boues provenant d'un traitement physico-chimique ou d'étang de déphosphatation, une limite de charge de 450 kg Al + 0,5 Fe/ha-10ans aurait dû être respectée pour des sols forestiers.

Dans le cadre de la présente étude, la teneur des boues utilisées en Al tem + 0,5 Fe toud est de 28 000 mg/kg b.s. Sur la base des doses appliquées (tableau 4.4), l'apport en Al to i + 0,5 Fele,' sur les parcelles traitées variait d'environ 1 090 à 1 232 kg/ha alors que la charge maximale prescrite sur 10 ans est de 450 kg/ha pour les sols forestiers.

La présence de fer dans les boues peut être reliée au traitement de l'eau potable de la municipalité où un enlèvement du fer est effectué. Par ailleurs, aucun dosage de sulfate d'alumine n'y est effectué. La présence d'aluminium dans les boues proviendrait d'une source non identifiée.

• Critères provisoires d'avril 1997 du MEF

Les contraintes reliées aux boues utilisées ont également été évaluées dans l'optique où les critères provisoires d'avril 1997 du MEF pourraient s'appliquer. En ce qui concerne les teneurs en métaux, le MEF propose deux catégories. Les teneurs limites présentées pour la catégorie Cl correspondent aux teneurs en deçà desquelles les boues ou matières résiduelles fertilisantes sont considérées de haute qualité. Pour leur part, les teneurs limites présentées pour la catégorie C2 représentent les teneurs au-dessus desquelles aucune valorisation des boues n'est autorisée en milieu agricole ou sylvicole. Lorsque les teneurs en métaux des boues se situent entre les teneurs limites des deux catégories, des contraintes s'appliquent selon les teneurs observées.

119,5053.0304 CONSORTIUM GL-UDA

4-11

Ainsi, selon les critères concernant les métaux, le taux d'application des boues utilisées dans la présente étude serait limité à 22 t b.s./ha-5 ans (catégorie C2) à cause de leur teneur en Cu, Hg, Mo, Se, Zn et Al + 0,5 Fe. Par ailleurs, dans le cas du Cu, le pH du sol récepteur doit être supérieur ou égal à 5,0. Pour Al + 0,5 Fe, outre un pH de 5,0 et plus, le sol récepteur doit présenter une teneur en Al + 0,5 Fe (Melich III) inférieure à 1 600 mg/kg b.s. avant l'épandage.

En considérant les doses présentées au tableau 4.4, les taux d'application sur les parcelles traitées variaient de 39 à 44 t b.s./ha, soit environ deux fois plus élevées que la dose limite prescrite pour le MEF depuis avril 1997 pour des boues de catégorie C2 (22 t b.s./ha-5 ans).

Toutefois, il faut rappeler que l'étude était basée sur un taux maximal d'application correspondant à 200 kg N disponible/ha-10 ans selon le Guide de bonnes pratiques de 1991 (MENVIQ, MER et MSSS, 1991).

Enfin, pour ce qui est des contraintes concernant le pH et Al + 0,5 Fe des sols récepteurs, la caractérisation initiale des sols des parcelles traitées démontre que celles-ci ont été respectées (tableau 5.2 section 5.1.2).

Dans le document IMPACTS SUR LA FAUNE (Page 34-39)

Documents relatifs