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C. Constitution de l’échantillon

III. Caractéristiques de l’échantillon

A B C D E F G H I J K 30-39 ans 40-50 ans 50-60 ans >60 ans homme femme urbain semi-urbain rural < 5 ans 5-9 ans 10- 19 ans 20- 30 ans > 30 ans groupe individuel <15 actes/j 15-25 actes /j > 25 actes /j célibataire marié ou en couple enfants Secrétariat O/N N O N O O O O N N O O Informatisation O/N O O N O O O O O O O O Nom Maître de stage Activité Situation familiale Age Sexe Milieu d'exercice Ancienneté d'exercice Type de cabinet

Adhérent à une association de FMC

Présentation succincte des médecins :

La cinquantaine, le docteur A nous reçoit avec sa stagiaire. Malgré son retard en fin de journée, sa charge de travail qui semble importante, il se montre disponible, détendu et s’implique au cours de l’entretien. Il étaye ses propos par de nombreux exemples concrets. Nous avons eu le sentiment qu’il prenait très à cœur son rôle de maître de stage, souhaitant transmettre au maximum son expérience.

Proche de la cinquantaine, le docteur B travaille en cabinet de groupe avec sa femme. Réticent initialement pour accorder un entretien, il partage facilement son opinion, mais sur un ton légèrement condescendant. Il insiste sans aucune gêne sur l’absence de rémunération de la FMC. En outre, il semble assez sceptique quant à son utilité dans son exercice quotidien. Les échanges entre pairs ne lui semblent pas indispensables.

Proche de la cinquantaine, le docteur C exerce seul. Il paraît timide, se dit casanier et exerçant dans un cabinet « 19ème siècle ». Il répond de façon laconique et ne se sent pas concerné par la FMC. Il a paru se détendre en toute fin d’entretien.

La soixantaine, le docteur D, auquel sa secrétaire n’ose pas transmettre nos appels, nous recevra finalement de façon conviviale chez lui, lors de sa journée de repos. Bourru, bougon, parfois grossier, avec un humour grinçant, il participe activement à l’entretien, dans un esprit de partage des connaissances et d’expériences. Il manifeste une grande curiosité professionnelle, même s’il a des idées arrêtées sur la profession et les confrères. Proche de la soixantaine, le docteur E exerce seule. Elle n’a accepté notre entretien qu’avec beaucoup de réticences. Celui-ci s’est déroulé dans une atmosphère étrange, générant peu à peu le mal-être (elle parle d’elle à la 3ème personne, se lance dans des soliloques où elle change de voix, devient peu à peu agressive). Elle ne tient que des propos très négatifs sur la profession, les patients, les collègues, la formation. Elle semble désabusée.

La quarantaine, le docteur F nous reçoit dans son cabinet très accueillant. Il s’en dégage une ambiance sereine, rassurante. Elle s’investit beaucoup dans sa pratique (elle précise qu’elle aime son métier) et dans l’aide humanitaire. Les échanges se déroulent d’égale à égale. Elle communique beaucoup avec ses confrères, car elle est consciente de ses limites professionnelles. Elle semble parvenir à concilier vie professionnelle et vie personnelle (mère célibataire d’un enfant en bas âge).

La quarantaine, le docteur G exerce en cabinet de groupe. Elle se livre difficilement, demeure assez réservée, exprime souvent les mêmes arguments, même si parfois elle se

contredit. Toutefois, il est manifeste qu’elle s’implique dans son travail et qu’elle a un sens aigu de sa responsabilité professionnelle.

La quarantaine, le docteur H, qui vient de la région parisienne, se sent très isolée dans ce milieu de moyenne montagne, éloignée d’un grand centre médical, où il est moins facile de rencontrer les confrères. Elle est ravie de notre échange qui vient rompre sa solitude professionnelle. Très impliquée dans la FMC, elle déplore de ne pas avoir les mêmes possibilités qu’à Paris. Elle maintient toujours des liens avec ses anciens collègues et tente de se construire un réseau dans son nouveau lieu d’exercice.

Trentenaire, le docteur I, originaire de Roumanie, a terminé ses études en France, a travaillé comme salarié d’une compagnie minière, avant de s’installer il y a deux mois, en milieu rural où il est seul après le départ de deux confrères. Il nous reçoit chaleureusement, consacre du temps à l’entretien malgré une charge de travail manifestement considérable. Heureux d’avoir une telle patientèle et de gagner de l’argent, il déplore toutefois de ne plus pouvoir participer à la FMC.

La trentaine, le docteur J vient seulement de s’installer en association avec le médecin qu’elle remplaçait régulièrement. Elle partage sa toute nouvelle expérience avec une grande humilité. Elle continue à participer à un type de FMC dédié aux remplaçants, le temps de trouver ses marques dans son nouveau statut.

Trentenaire, le docteur K est l’associé du docteur J. Ayant exercé seul, il est très satisfait de pouvoir échanger avec sa consœur. Il partage volontiers son expérience. Il insiste sur la nécessité de contacts et d’échanges entre pairs, maillon indispensable et complémentaire de toutes les possibilités offertes par l’outil informatique.

1

ère

partie : Généralités

Les médecins interviewés ont spontanément évoqué leur quotidien, certains confiant même des éléments très personnels. D’autres se sont remémorés leur formation initiale et leurs débuts dans la vie active.

Une nécessité de contextualiser la FMC est donc apparue, nous conduisant à réaliser une première partie abordant les généralités concernant les représentations des médecins

interrogés sur leur profession, sur leur formation initiale et sur le remplacement.

Ces données vont nous donner des clés de compréhension pour la suite de l’analyse sur les pratiques de FMC.